Ce que la Bible enseigne

LIVRE IV – CE QUE LA BIBLE ENSEIGNE SUR L’HOMME

CHAPITRE XVII – L’ASSURANCE DU SALUT ET DE LA VIE ÉTERNELLE CHEZ LE CROYANT

I Le privilège du croyant : l’assurance de son salut, ou la certitude de la Vie éternelle.

(1) 1Jn 5.13. – « Je vous ai écrit ces choses, afin que vous sachiez que vous avez la vie éternelle, vous qui croyez au nom du Fils de Dieu. »

PREMIÈRE PROPOSITION : Jean écrivit sa première Epître à ceux qui croient au nom du Fils de Dieu, dans le but précis de leur faire connaître le privilège qui était le leur, de posséder la vie éternelle et d’en être certains. Quiconque croit au nom du Fils de Dieu peut avoir cette certitude.

Nier la possibilité, pour le croyant, de savoir qu’il a la vie éternelle, c’est dire que la première Epître de Jean fut écrite en vain ; c’est insulter le Saint-Esprit qui en est l’auteur véritable.

(2) Ac 13.39. – « Et que quiconque croit est justifié par lui de toutes les choses dont vous ne pouviez être justifiés par la loi de Moïse. »

DEUXIÈME PROPOSITION : Le croyant peut savoir qu’il est justifié de toutes choses, car la Parole de Dieu l’affirme.

(3) Jn 1.12. V O. – « Mais à tous ceux qui l’ont reçu, il leur a donné le droit d’être faits enfants de Dieu ; savoir, à ceux qui croient en son nom. »

TROISIÈME PROPOSITION : Le croyant peut avoir l’assurance d’être un enfant de Dieu, car la Parole de Dieu la lui donne.

II Comment pouvons-nous savoir que nous avons la Vie éternelle ?

(1) 1Jn 5.13. – « Je vous ai écrit ces choses, afin que vous sachiez que vous avez la vie éternelle, vous qui croyez au nom du Fils de Dieu. »

PREMIÈRE PROPOSITION : Nous pouvons savoir que nous avons la vie éternelle par le moyen de ce qui est écrit, par le témoignage de Dieu Lui-même dans la Bible, en particulier, dans la première Epître de Jean.

Le témoignage de l’Ecriture est le témoignage de Dieu. Cette affirmation est bien souvent mise en doute, aujourd’hui, même par de soi-disant chrétiens. Ce n’en est pas moins la vérité. La plupart d’entre nous savent que c’est vrai ; et tous pourraient en être également certains. Que dit l’Ecriture, au sujet du salut et de la vie éternelle que possède le croyant ?

Jn 3.36. – « Celui qui croit au Fils a la vie éternelle ; celui qui ne croit pas au Fils ne verra point la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui. »

Jn 5.24. – « En vérité, en vérité, je vous le dis : celui qui écoute ma parole, et qui croit à celui qui m’a envoyé, a la vie éternelle et ne vient point en jugement, mais il est passé de la mort à la vie. »

Jn 6.47. – « En vérité, en vérité, je vous le dis : celui qui croit en moi a la vie éternelle. »

Ac 10.43. – « Tous les prophètes rendent de lui le témoignage que quiconque croit en lui reçoit par son nom le pardon des péchés. »

Ac 13.38,39. – « Sachez donc, hommes frères, que c’est par lui que le pardon des péchés vous est annoncé, et que quiconque croit est justifié par lui de toutes les choses dont vous ne pouviez être justifiés par la loi de Moïse. »

Jn 1.12. V O. – « Mais à tous ceux qui l’ont reçu, il leur a donné le droit d’être faits enfants de Dieu ; savoir à ceux qui croient en son nom. »

Et maintenant, nous savons si nous croyons ou non ; nous savons si nous possédons cette foi réelle au Christ, foi qui nous conduira à Le recevoir en nous. Si nous l’avons, le témoignage écrit de Dieu nous garantit la vie éternelle, le pardon de nos péchés et notre qualité d’enfants de Dieu. Le verbe « savoir » (traduction de deux mots grecs différents) se trouve 27 fois dans la première Epître de Jean.

Note. – 1Jn 5.10-12. – « Celui qui croit au Fils de Dieu a ce témoignage en lui-même ; celui qui ne croit pas Dieu le fait menteur, puisqu’il ne croit pas au témoignage que Dieu a rendu à son Fils. Et voici ce témoignage, c’est que Dieu nous a donné la vie éternelle, et que cette vie est dans son Fils. Celui qui a le Fils a la vie ; celui qui n’a pas le Fils de Dieu n’a pas la vie. » Quiconque ne croit pas au témoignage de Dieu qui consiste à affirmer que Dieu nous a donné la vie éternelle, que cette vie est dans Son Fils et que celui qui a le Fils a la vie, celui-là fait Dieu menteur. On entend dire quelquefois : « C’est de la présomption que de se croire sauvé ou de croire posséder la vie éternelle. » – Est-ce être présomptueux que de croire Dieu ? N’est-ce pas l’être bien davantage que de ne pas Le croire et de « Le faire menteur » ? Lorsque Jésus dit à la pécheresse : « Tes péchés te sont pardonnés » {Lu 7.48} était-ce de la présomption chez elle que de s’en aller et de dire : « Je sais que tous mes péchés sont pardonnés ? » Est-il plus présomptueux pour un croyant, de nos jours, de dire : « Tous mes péchés sont pardonnés, j’ai la vie éternelle » lorsque Dieu dit dans Son témoignage écrit et immuable, « à tous ceux qui croient » : « vous êtes justifiés de toutes choses », {Ac 13.39} « vous avez la vie éternelle ? ». {Jn 3.36 ; 1Jn 5.13} C’est le sang de Christ qui nous sauve, c’est la Parole de Dieu qui nous en donne l’assurance. {Ex 12.13}

(2) 1Jn 3.14. « Nous savons que nous sommes passés de la mort à la vie, parce que nous aimons les frères. Celui qui n’aime pas demeure dans la mort. »

DEUXIÈME PROPOSITION : Nous savons que nous sommes passés de la mort à ta vie, par le témoignage de cette vie elle-même.

Un homme vivant physiquement est conscient de ce fait par la vie qui circule dans ses veines. Les hommes peuvent s’efforcer de lui prouver qu’il est mort, mais lui sait bien qu’il est vivant. Il en est ainsi dans le domaine spirituel. La vie de l’amour, qui est la vie de Dieu, est aussi la vie éternelle. {1Jn 4.7,16} L’égoïsme, c’est la mort. En conséquence, celui qui aime réellement ses frères sait « qu’il est passé de la mort à la vie. » Il le sait par le témoignage de cette vie même.

Note. – Il est important, toutefois, de remarquer quelles sont les preuves de l’amour que Dieu demande. Nous les trouvons dans les versets qui suivent immédiatement (16 à 18) : « Nous avons connu l’amour, en ce qu’Il a donné Sa vie pour nous ; nous aussi, nous devons donner notre vie pour les frères. Si quelqu’un possède les biens du monde, et que, voyant son frère dans le besoin, il lui ferme ses entrailles, comment l’amour de Dieu demeure-t-il en lui ? Petits enfants, n’aimons pas en paroles et avec la langue, mais en actions, et avec vérité ! » Le sacrifice de notre vie pour ceux que nous aimons est la preuve suprême. Cela veut dire, mourir pour eux, si nous y sommes appelés, et c’est parfois le cas. Cela peut nous conduire à mettre notre vie à leur disposition et à l’employer pour eux. Ce ne sont pas les occasions qui manquent. La preuve quotidienne de l’amour sera de donner une partie de ce que vous avez des biens de ce monde, afin de pourvoir aux besoins des autres. Celui qui sait qu’un frère manque du nécessaire pendant que lui possède ce qui comblerait ce besoin et qui ne le donne pas, celui-là ne donne aucune preuve d’amour. Il ne peut pas savoir s’il est passé de la mort à la vie, par l’évidence de cette vie elle-même. Combien plus pratiques sont les preuves de l’amour pour les frères, dans la Bible, que celles que nous entendons communément dans nos réunions de prières modernes, par exemple : « J’aime les frères. J’aime me réunir avec eux et entendre leur témoignage. Rien ne m’est si précieux que le rassemblement des enfants de Dieu. »

Et combien aussi les preuves divines nous font l’effet d’un regard scrutateur et qui sonde jusqu’au fond de nos motifs ! Donnez-vous votre vie pour vos frères ? Donnez-vous ce que vous avez pour secourir ceux d’entre eux qui sont dans le besoin ?

(3) Ro 8.16. – « L’Esprit lui-même rend témoignage à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu. »

TROISIÈME PROPOSITION : Nous savons que nous sommes les enfants de Dieu parce que l’Esprit Lui-même en rend témoignage à notre esprit.

QUESTION : Qu’est-ce que le témoignage de l’Esprit ?

RÉPONSE : Ga 4.6. – « Et parce que vous êtes fils, Dieu a envoyé dans nos cœurs l’Esprit de son Fils, lequel crie : Abba ! Père ! » Lorsque nous avons accepté Christ et que nous sommes sortis de l’esclavage de la loi pour devenir des fils de Dieu, Dieu envoie l’Esprit de Son Fils dans nos cœurs, Il y fait sa demeure personnelle et c’est Lui qui crie dans nos cœurs : « Abba ! Père ! » Il rend ainsi témoignage à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu. Ceci se produit après l’acte de foi, chez celui qui se confie dans la simple parole de Dieu. Bien des gens voudraient avoir ce témoignage de l’Esprit, avant d’avoir accepté le témoignage de la Parole écrite. C’est là une interversion de l’ordre établi par Dieu. (Voyez aussi Eph 1.13,14).

Notre assurance repose donc sur un triple fondement : le témoignage de la Parole écrite, le témoignage de la vie elle-même et celui de l’Esprit. Le premier est suffisant et nous devons l’accepter tel qu’il est, comme point de départ. Puis nous avons le témoignage de la vie et pour couronner le tout, celui de l’Esprit. Avec cette triple assurance, est-il présomptueux de dire : « Je sais que je suis un enfant de Dieu ; je sais que j’ai la vie éternelle » ?

III comment obtenir cette assurance ?

(1) 1Jn 5.13. – « Je vous ai écrit ces choses, afin que vous sachiez que vous avez la vie éternelle, vous qui croyez au nom du Fils de Dieu. »

PREMIÈRE PROPOSITION : (a) Pour avoir une assurance bien fondée de la vie éternelle, nous devons « croire au nom du Fils de Dieu. »

Beaucoup, sans doute, prétendent savoir qu’ils ont la vie éternelle, quoiqu’ils ne croient pas réellement au nom du Fils de Dieu. Ceci n’est pas la véritable assurance. Elle ne repose sur aucune parole de Celui qui ne peut mentir. Si nous désirons être assurés de notre salut. il nous faut tout d’abord être sauvés. Si tant de gens n’ont pas l’assurance du salut, c’est tout simplement qu’ils ne sont pas sauvés. Ils n’ont aucun droit à cette certitude. Ce qu’il leur faut premièrement, c’est le salut. Ceux qui cherchent à amener les pécheurs à la conversion, commettent souvent cette erreur de les presser de dire qu’ils sont sauvés, alors qu’ils ne le sont pas encore.

PREMIÈRE PROPOSITION : (b) Nous obtenons l’assurance de la vie éternelle par « ce qui est écrit. »

Par conséquent, nous devons, dans ce but, étudier la Parole. L’assurance qui se fonde sur l’état de nos sentiments variera suivant leurs hauts et leurs bas. Mais celle qui repose sur la Parole immuable de Dieu sera éclairée et solide. L’ignorance de la Parole de Dieu est la plus grande cause du manque d’assurance.

(2) 1Jn 5.10-12. – « Celui qui croit au Fils de Dieu a ce témoignage en lui-même ; celui qui ne croit pas Dieu le fait menteur, puisqu’il ne croit pas au témoignage que Dieu a rendu à son Fils. Et voici ce témoignage, c’est que Dieu nous a donné la vie éternelle, et que cette vie est dans son Fils. Celui qui a le Fils a la vie ; celui qui n’a pas le Fils de Dieu n’a pas la vie. »

DEUXIÈME PROPOSITION : Nous obtenons l’assurance en croyant le témoignage de Dieu.

La simple étude de la Parole ne produira pas l’assurance. Il nous faut la croire tout en l’étudiant.

(3) 1Jn 3.14-19. – « Nous savons que nous sommes passés de la mort à la vie, parce que nous aimons les frères. Celui qui n’aime pas demeure dans la mort. Quiconque hait son frère est un meurtrier, et vous savez qu’aucun meurtrier n’a la vie éternelle demeurant en lui. Nous avons connu l’amour, en ce qu’il a donné sa vie pour nous ; nous aussi, nous devons donner notre vie pour les frères. Si quelqu’un possède les biens du monde, et que, voyant son frère dans le besoin, il lui ferme ses entrailles, comment l’amour de Dieu demeure-t-il en lui ? Petits enfants, n’aimons pas en paroles et avec la langue, mais en actions et avec vérité. Par là nous connaîtrons que nous sommes de la vérité, et nous rassurerons nos cœurs devant lui. »

TROISIÈME PROPOSITION : Pour avoir l’assurance du salut, nous devons vivre une vie d’amour ; un amour non pas en paroles et avec la langue, mais en actions et avec vérité. {Comp. Jn 8.12}

(4) Ro 8.14-16. – « Car tous ceux qui sont conduits par l’Esprit de Dieu sont fils de Dieu. Et vous n’avez point reçu un esprit de servitude, pour être encore dans la crainte ; mais vous avez reçu un Esprit d’adoption, par lequel nous crions : Abba ! Père ! L’Esprit lui-même rend témoignage à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu. »

QUATRIÈME PROPOSITION : Pour obtenir le témoignage de l’Esprit à notre esprit, nous devons nous laisser conduire par l’Esprit.

Le verset 16 dans Romains 8 Ro 8.16, exprime une pensée qui dépend évidemment du verset 14 Ro 8.14 ; et ce sont seulement ceux qui ont fait l’expérience personnelle de ce verset 14 qui peuvent s’attendre à pouvoir réaliser le verset 16. Le verset suivant nous dit, d’ailleurs, clairement, que c’est en souffrant avec Christ que nous jouissons d’une façon spéciale de l’assurance de notre qualité de fils par le témoignage de l’Esprit, et de l’assurance que nous serons glorifiés avec Lui.

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