Le don de parler diverses langues

CHAPITRE 9

ANALYSE DES DEUX PASSAGES DE PAUL

DANS 1 CORINTHIENS 13

I

1 CORINTHIENS 13.1

Darby traduit très littéralement du grec :

« Si je parle dans les langues des hommes et des anges mais que je n'aie pas d'amour, je suis comme un airain qui résonne ou comme une cymbale retentissante ».

Des langues angéliques ?

Combien de fois j'ai entendu dire que les langues inintelligibles de la glossolalie sont celles des anges !

Pourtant, la Bible ne nous dit absolument rien de langues « angéliques » ! Nous ne savons pas par quel moyen Dieu communique sa pensée aux anges, ni comment les anges se comprennent entre eux ! Personnellement, je pense que les démons, comme également les anges de Dieu, peuvent souvent lire la pensée d'un homme sans qu'il ouvre la bouche. Quant à eux, ils n'ont certainement pas besoin d'une articulation qui dépende d'une langue physique ou des dents ou des cordes vocales !

Pourquoi Dieu voudrait-il employer une langue « angélique » ou « céleste » dans ses rapports personnels avec nous ses enfants ? Chaque fois qu'il a voulu parler aux hommes dans la Bible, au lieu d'employer une langue « extra-terrestre », il a choisi de parler en langue connue. Il s'est exprimé d'abord aux patriarches et à Israël en hébreu, qui était leur langue maternelle, et ensuite aux nations en grec, la langue internationale de l'époque. Outre cela, il daigne parler encore aujourd'hui (mais sans garantir une inspiration verbale infaillible !) par la bouche des prédicateurs de l'Évangile et de ses enfants dans le monde entier... et pour cela il emploie une foule de langues purement humaines. Mais la notion, très courante aujourd'hui, que Dieu tient spécialement à nous parler ou à nous écouter en « langue d'anges » est une supposition entièrement gratuite.

La Bible ne nous donne en fait aucun enseignement, aucun éclaircissement sur cette question. L'unique mention, dans toute l'Écriture, de l'expression « langue des anges » est celle que nous avons ici sous les yeux. Contrairement à ce que l'on entend souvent dire, Paul n'affirme nullement qu'il existe des langues angéliques. Il dit seulement (selon le grec) « Si je parlais les langues des hommes et (même) des anges... » Pour lui, c'est une supposition qui a la même valeur que les autres, comme par exemple : « Si je livrais mon corps pour être brûlé »... Il ne s'agit que d'une hypothèse qui étaye son argument, et non d'une affirmation. Or, il est impossible de bâtir une doctrine sur une hypothèse, sur un simple « si ».

D'ailleurs, chaque fois que la Bible fait allusion aux anges qui parlent, elle met dans leur bouche des paroles humaines, instantanément comprises par ceux à qui ils s'adressent. Pensons, par exemple, aux anges qui parlent à Lot (Genèse 19), à Hagar (Genèse 21.17), à Abraham (Genèse 22.11-12), à la mère de Samson (Juges 13.3, 9), à Ézéchiel (Ézéchiel 40-48), à Marie et à Zacharie (Luc 1.28-37, 13-20), à Joseph (Matthieu 1.20 ; 2.13, 19), à Philippe (Actes 8.26), à Pierre (Actes 12.7-8) et à Jean (Apocalypse 22.8-9). Chaque fois, sans exception, leur message est en langue connue, sans équivoque, clair comme la lumière du soleil. Même le chœur d'anges qu'entendirent les bergers à la naissance du Christ s'est exprimé en paroles absolument compréhensibles (Luc 2.9-14).

Dieu ne nous dit rien d'un langage angélique qui soit incompréhensible à l'homme.

D'ailleurs, si même un ange du ciel prêchait un autre Évangile, il serait aux yeux de Dieu anathème. Galates 1.8 Une langue « angélique » n'est pas forcément inspirée de Dieu. Elle peut très bien venir du malin.

La langue, véhicule d'un amour crucifié

Paul veut faire comprendre, par ce texte, que le fait de parler une langue même « angélique » — si cela existe — ne me sert à rien si mon action n'est pas l'expression de l'amour de Dieu. Son Esprit cherche à exprimer cet amour surnaturel par mes gestes et mes paroles. S'il me remplit, c'est pour que j'aime mon frère et mon prochain, pour que je leur fasse du bien, pour que je leur apporte la connaissance de Christ. Si donc je ne parle que pour moi-même, pour ma satisfaction personnelle, mon action ne traduit rien de l'amour de Dieu à mon prochain. Le fruit de l'Esprit étant l'amour, tout ce qu'il fait est orienté dans ce sens. Cet amour n'est pas égocentrique mais altruiste. Comment le fait de m'exprimer en un langage « extra-terrestre » peut-il apporter un enseignement divin à mon frère ou la connaissance de Christ à mon voisin ? Aux yeux de Paul, l'amour est le fruit de l'Esprit, l'évidence, la preuve de l'authenticité de mon « don spirituel ». Ma langue est alors au service de Dieu ; son Esprit l'utilise dans le but précis de venir en aide aux hommes qui m'entourent.

Ce n'est pas le fait de m'exprimer de façon surnaturelle qui prouve quoi que ce soit. Ce qui met le sceau de Dieu sur ma parole, c'est l'amour manifeste et indéniable de Christ exprimé par l'Esprit. Si c'est vraiment Dieu qui parle par ma bouche, que ce soit en langue connue ou non, les hommes seront conscients d'une action de Dieu, conscients de son amour. Je serai alors rempli tout à la fois d'un amour intransigeant de la justice et aussi d'une compassion infinie envers tout être humain. Cet amour n'est ni sentimental, ni aveugle, ni flou : il est celui que nous voyons en Christ crucifié.

Nous reconnaîtrons donc le véritable don des langues par son mobile et par son fruit, c'est-à-dire par son résultat. Dans ce témoignage de l'Esprit, il n’y aura aucun élément de doute ou d'équivoque. Il sera aussi évident que les événements du chapitre 2 des Actes, où les hommes comprirent, furent convaincus, écoutèrent l'Évangile et acceptèrent Christ comme Seigneur et Sauveur.

Le miraculeux ne prouve rien

J'ai dit antérieurement que le fait de parler de façon surnaturelle, même dans une langue humaine authentique, ne prouve rien en lui-même ; car les agents de Satan en font autant ; le « parler en langues » est un phénomène bien connu parmi ses adeptes à travers le monde. Il apparaît dans le mysticisme des religions orientales comme ailleurs dans l'animisme. En Occident, il est pratiqué dans les milieux spirites ainsi que par plusieurs sectes bizarres. C'était en outre un phénomène bien connu des religions païennes de l'Antiquité.

Certains cas frappent par leur actualité. J'ai appris qu'une missionnaire anglaise, il y a quelques années, fut appelée auprès d'une femme possédée. Cette femme ne connaissait que sa langue maternelle, l'arabe ; mais elle s'est retournée contre la servante de Dieu et lui a dit en un anglais parfait : « What are you doing here ? All our leaders are now in Europe !... ». Ce qui signifie : « Que fais-tu ici  ? Tous nos chefs sont maintenant en Europe ! »

De telles expériences font réfléchir ! Ce n'est donc pas le fait de parler « en langues » qui prouve qu'il s'agit d'une action du Saint-Esprit, même si les langues sont miraculeuses et même si elles sont « angéliques » — si celles-ci existent ! Paul nous fait comprendre dans ce contexte, que le surnaturel en lui-même ne prouve rien, pas même une foi qui soulèverait des montagnes (verset 2), ni même un courage qui irait jusqu'au martyre. La marque de l'authenticité divine d'une parole ou d'une action se traduit en réalité par cet amour divin qui nous est révélé par Jésus-Christ et que Paul définit dans les versets suivants 1 Corinthiens 13.4-8.

Plus miraculeux que les langues !

Cet amour est en fait surnaturel ; il est plus miraculeux que tous les miracles. Satan sait contrefaire les actes de puissance de Dieu mais il ne sait pas reproduire ce miracle des miracles, l'agapè du Saint-Esprit.

Si donc mon « don spirituel » n'a pas ce même amour comme mobile et s'il ne le communique pas, par son action, à celui qui m'écoute, ce « don » est vain. Il est faux. Il n'est que du vent... et peut-être même un vent destructeur. Quant à celui qui parle, au lieu d'être la voix de Dieu, il n’est alors qu'un airain qui résonne, un morceau de métal qui fait beaucoup de bruit mais qui ne peut exprimer la merveilleuse harmonie de la musique de Dieu.

Voilà donc l'essentiel de l'argument de l'apôtre Paul dans ces premiers versets de son chapitre 13.

Avant de quitter ce texte (1 Corinthiens 13.1-3), rappelons le fait que Paul énumère ici sept expressions de la grâce divine en l'homme : les dons des langues, de la prophétie, de la science des mystères, de la connaissance, de la foi totale, de la libéralité et du martyre au bûcher. Ainsi, il commence par faire allusion au « parler en langues » et aboutit à la foi qui soulève des montagnes et au sacrifice suprême de ses biens et de sa vie. Sa façon de classer ses idées, ici comme ailleurs, montre que pour l'apôtre Paul le parler en langues, même authentiques, n'avait qu'une importance très relative en comparaison de la foi et du martyre. Ce passage s'accorde parfaitement avec le reste de son enseignement et en particulier avec les versets que nous avons vus dans son chapitre 12. Nous en verrons la confirmation lors de notre étude de son chapitre 14.

2

1 CORINTHIENS 13.8 : « LES LANGUES CESSERONT »

Voici le contexte de ce passage (versets 8 à 13).

« La charité ne périt jamais. Les prophéties prendront fin, les langues cesseront, la connaissance disparaîtra. Car nous connaissons en partie, et nous prophétisons en partie, mais quand ce qui est parfait sera venu, ce qui est partiel disparaîtra. Lorsque j'étais enfant, je parlais comme un enfant, je pensais comme un enfant, je raisonnais comme un enfant ; lorsque je suis devenu homme, j'ai fait disparaître ce qui était de l'enfant. Aujourd'hui nous voyons au moyen d'un miroir, d'une manière obscure, mais alors nous verrons face à face ; aujourd'hui je connais en partie, mais alors je connaîtrai comme j'ai été connu.

Maintenant donc ces trois choses demeurent : la foi, l'espérance, la charité ; mais la plus grande de ces choses, c'est la charité. »

Les dons spirituels sont une étape provisoire

Comme la prophétie et la connaissance, comme tous les dons spirituels, le don des langues cessera dès que viendra « ce qui est parfait », (verset 10) lorsque nous verrons « face à face ». La confusion de Babel, qui a divisé la race humaine en groupes linguistiques qui ne se comprennent pas, disparaîtra dans l'éclat de la gloire de Christ ; (verset 12) car dans le royaume de Dieu, tout sera lumière et unité.

En attendant, sur cette terre tourmentée, l'Esprit de Dieu adapte son action aux exigences d'une situation obscure et confuse : il vient en aide à notre ignorance par le don de l'enseignement, il triomphe de notre incrédulité par la parole prophétique, il résout le problème de notre incompréhension par la sagesse divine. Mais quand viendra le royaume de Christ, ces difficultés n'existeront plus, elles seront déjà résolues ; l'Esprit n'aura plus besoin d'agir à ce niveau-là : nous serons dans la lumière absolue, face à face avec notre Sauveur.

Paul nous apprend par ce passage que les dons spirituels ne représentent qu'une étape provisoire de notre existence : ils ne sont pas un but, mais un moyen. Nous devons fixer notre regard sur un horizon plus lointain. Dans le royaume de Dieu, tout sera lumière et il n'y aura qu'une seule loi : l'amour. Même les dons de l'Esprit, qui occupent à présent tant de place dans notre pensée, ne sont en fait qu'une expression passagère de cet amour. C'est pourquoi, sans l'amour, ces dons n'ont aucun sens, ils ne sont rien ; alors que le vrai amour est aussi permanent que Dieu, puisque Dieu est amour.

Or, comme nous venons de le dire, la manière dont l'Esprit exprime cet amour est adaptée aux exigences de la situation. À présent, dans ce monde plein d'ignorance, de haine, de confusion, l'Esprit veut témoigner de l'amour de Dieu manifesté en Christ et il le fait par l'action de ses dons. Il enseigne Christ, il le révèle prophétiquement aux croyants, il atteint, par l'Évangile, même ceux qui n'ont pas de langage spirituel et dont le cœur est voilé par la confusion de Babel. Il se sert des vrais enfants de Dieu comme ses instruments, afin de communiquer Christ au monde perdu.

Pourtant, quand viendra « ce qui est parfait », l'Esprit n'aura plus besoin de nous enseigner la connaissance de Dieu, car nous connaitrons déjà comme nous avons été connus (verset 12) ; il n'aura plus besoin de nous exhorter, car notre cœur sera délivré de sa tendance pécheresse ; il n'aura plus besoin de s'exprimer en diverses langues, car une seule langue nous unira tous dans une compréhension sans équivoque (verset 2).

« Ce qui est parfait » : quand est-ce ?

Or, ce jour n'est pas encore venu. Nous attendons toujours « ce qui est parfait ».

Certains chrétiens interprètent cependant cette phrase : « quand ce qui est parfait sera venu », de manière à l'identifier à la clôture de l'époque apostolique, dès l'achèvement de la révélation écrite du Nouveau Testament. Ce point de vue amène à l'affirmation que les langues ont en fait cessé vers la fin du premier siècle de notre ère. Avant cela, nous dit-on, l'Église dépendait des révélations orales des prophètes pour son instruction ; alors que, une fois les Écritures complétées, ce besoin n’a plus existé, donc le don de prophétie est maintenant périmé et celui des langues également.

Note. On comprend assez facilement que, faute d'une Parole écrite, le don de prophétie soit, à l'époque apostolique, particulièrement utile ou nécessaire à l'Église ; il est pourtant difficile de concevoir de quelle manière le don des langues pouvait remplacer la Parole écrite si elle demeurait incompréhensible. Tout dépendrait alors de l'inspiration verbale de l'interprète !

Il serait plus logique de croire que les jeunes églises apostoliques s'édifiaient, comme nous, essentiellement de la Parole de Dieu. Dans presque toutes les églises de l'époque, il y avait quelques Juifs convertis qui apportaient à la communauté leurs connaissances de l'Ancien Testament. Nous savons, en outre, que les apôtres apprenaient aux nouveaux disciples l'essentiel des enseignements de Jésus (Matthieu 28.20 ; Luc 1.1-4 ; 2 Thessaloniciens 2.15 etc.)

Il est certain que le contenu des Évangiles était largement connu dans l'Église primitive.

Il est également incontestable que les épîtres apostoliques y compris celles de Paul ont circulé très librement parmi les églises primitives (Voir Colossiens 4.16 ; 1 Pierre 1.1 ; 2 Pierre 3.15-16 etc...).

De même que nos frères aujourd'hui dans les pays de l'Est maintiennent leur foi en s'appuyant sur la Parole de Dieu malgré une carence épouvantable de Bibles, ainsi les églises primitives se défendaient en utilisant au maximum les écrits qui étaient à leur disposition.

Cette interprétation, attrayante pour ceux qui ne voient pas l’utilité du don des langues, présente pourtant des difficultés insurmontables.

— D'abord, comme nous l'avons dit, « ce qui est parfait » n'est pas encore venu, nous attendons encore de voir « face à face ». Or, en ce jour-là, la connaissance elle-même « aura disparu ». Pourtant, de toute évidence, la connaissance n'a pas disparu ; elle nous est transmise essentiellement par le don de l'enseignement et celui-ci constitue une partie indispensable de l'équipement spirituel de l'Église ; nous en avons terriblement besoin. Que Dieu garde la connaissance de disparaître tant que Christ ne sera pas revenu !

Il serait peut-être nécessaire de préciser que la « connaissance » dans ce contexte ne peut pas signifier « connaissance de la personne de Dieu » car celle-ci, dans le cas du vrai croyant, ne disparaîtra pas ; au contraire, elle atteindra son comble dans la nouvelle création. Paul entend ici le don de connaissance ou d'enseignement, car il juxtapose ce mot aux dons de prophétie et de langues, (même si ce dernier n'est pas mentionné au verset 9). Or, le don de connaissance disparaîtra une fois que l'Église sera unie à son Époux divin. Je pense que le seul trésor que nous pourrons garder pour ce jour-là sera précisément la connaissance que nous aurons acquise de Dieu en personne. Celle-ci ne disparaîtra pas.

Le don du prophète est tout aussi actuel et nécessaire à l'Église que le don de « connaissance ». Si nous n'entendons que peu souvent le message prophétique, cela n'est pas dû à son anéantissement par la volonté de Dieu, mais plutôt à l'incrédulité de l'Église. Paul insiste beaucoup sur la nécessité de ce don. (Voir ci-après une esquisse de définition du rôle du prophète dans l'église.)

— Une autre difficulté soulevée par la thèse que, selon ce passage, les langues ont cessé, provient du fait que Paul, ici, se sert du pronom : nous. Il est évident que « la connaissance », dont les écrits du Nouveau Testament représentent le comble, a été communiquée par les apôtres eux-mêmes et en particulier par Paul. Or, Paul ne fait pas de distinction au verset 12 entre lui-même et les autres chrétiens. Lui, comme eux, ne voit toujours « qu'au moyen d'un miroir », « d'une manière obscure » ; il avoue qu'il ne connaît « qu'en partie ». Si donc les écrits du Nouveau Testament représentent la « perfection », le « face à face » que Paul attendait toujours, comment expliquer le fait que Paul, qui a tant contribué à la création de ces écrits, n'était pas lui-même à l'état de « perfection » en ce qui concerne la connaissance ? (Voir Philippiens 3.12). Le Nouveau Testament n’est que le résumé, humainement parlant, de ce que les apôtres ont enseigné ; pourtant Paul admet que les apôtres eux-mêmes n'avaient pas cette connaissance « face à face » dont il parle.

Il serait certes très réconfortant de pouvoir « classer » la question difficile des langues avec l'affirmation apparemment biblique qu'elles ont déjà « cessé » ; mais je ne trouve pas une telle affirmation dans la Bible. Je n'y vois rien qui me permette de présumer que l'Esprit ne peut ou ne veut plus s'exprimer en langues.

D'ailleurs, si Paul croit, au chapitre 13 de son épître, que les langues doivent cesser au bout de quelques années, pourquoi ordonne-t-il, au chapitre 14, de ne pas empêcher de parler « en langues » ?

Et pourquoi l'Esprit de Dieu a-t-il incorporé dans le texte du Nouveau Testament les enseignements de Paul sur la question des langues, si en fait elle n'a aucune application à nos jours et si l'Église, pendant ses 19 siècles d'histoire, n'en a pas eu besoin ? Pourquoi alors Dieu n'a-t-il pas lui-même classé l'affaire en faisant dire, par exemple, par la bouche de Paul : après la mort des apôtres le don des langues n'aura plus lieu ?

Au contraire, si Dieu a inclus ces enseignements dans la Bible, c'est parce qu'ils nous sont encore nécessaires, tant que Christ ne sera pas revenu.

Affirmer que le don des langues n'existe plus, c'est à mes yeux une solution trop facile et qui repose sur une exégèse trop fragile de ce texte que nous examinons.

Si le vrai don des langues s'avère en fait très rare à présent, cela n'est pas une raison d'empêcher le Saint-Esprit de s'en servir lorsqu'il le jugera nécessaire. (Je réfère mon lecteur au chapitre 22 du présent ouvrage, intitulé : « Un vrai don des langues aujourd'hui ? », ainsi qu’au chapitre 28 (commentaire sur 1 Corinthiens 14.21).)

Ces questions sont clarifiées par l'enseignement que Paul lui-même nous donne dans le chapitre 14 de son épître, que nous allons étudier.

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