Le don de parler diverses langues

CHAPITRE 26

LA LANGUE, VÉHICULE DE LA PAROLE

L'organe le plus puissant

« La langue est un petit membre et elle se vante de grandes choses... » Jacques 3.5.

Ce qui distingue essentiellement l'homme de la bête, c'est le don de la parole, du logos rationnel. Dieu créa la langue de l'homme pour qu'elle soit le véhicule de la parole et surtout de la Parole divine. Dieu s'exprime dans tous les aspects de sa création ; mais nul doute qu'il ait voulu, en donnant à l'homme sa langue, parachever l'expression suprême de son logos.

La révolte de l'homme contre son créateur a placé sa langue, avec tout son corps, sous l'emprise du pêché qui, à son tour, l'expose à l'action de l'ennemi de Dieu, le diable. C'est pourquoi elle est devenue en fait « un monde d'iniquité » Jacques 3.6. De tous ses membres physiques, c'est la langue de l'homme qui peut faire le plus de bien ou de mal. Le mot « diable » signifie : celui qui attaque par la langue et surtout par derrière, le calomniateur.

Dieu, par le sang de son Fils, rachète la langue de l'homme et, dès lors, son Esprit cherche par-dessus toute chose à l'employer pour transmettre la vérité de l'Évangile à d'autres et, par ce moyen, les sauver. « Il a plu à Dieu de sauver ceux qui croient par... la prédication » 1 Corinthiens 1.21.

Lorsqu'un homme se donne complètement au Seigneur, par pur choix, le Saint-Esprit le remplit et se plaît à manifester la puissance de Dieu à travers le corps entier de cet homme, par ses mains, ses pieds, ses yeux, ses oreilles, son cerveau. Pourtant, l'organe qu'il cherche à utiliser par excellence est sa langue. Parfois — et comme c'est vrai ! — une seule parole suffit pour changer le cours d'une vie ; Dieu peut accomplir les choses les plus fantastiques par un homme dont la langue répond aux exigences de sa pensée, de son logos, de sa volonté... Et cette volonté, c'est « que tous les hommes soient sauvés » 1 Timothée 2.4.

Le combat de l’homme de Dieu

Pour nous qui voulons servir Dieu, nous sommes aux prises avec un ennemi qui emploie les moyens les plus traitres. Aucun domaine de notre vie n'est à l'abri de ses ravages. Il exploitera toute faille qui se présente : il nous attaquera à n'importe quel niveau : familial, affectif, professionnel ou purement spirituel ; il visera surtout notre communion personnelle avec Dieu, et après cela, notre vocation et notre communion avec les frères.

Il cherchera, entre autres, à manipuler notre vie par des questions d'argent. Ah ! combien d'hommes de Dieu ont échoué sur ce point-là ! Pourtant, ni Moïse, ni Samuel, ni Élie, ni Jésus, ni Paul n'ont jamais réclamé une seule pièce d'argent aux hommes : ils ont choisi de dépendre entièrement de Dieu pour leurs moyens d'existence. Ils acceptaient la pauvreté quand il le fallait, sans se plaindre. Paul préférait mourir plutôt que de se laisser enlever ce sujet de gloire 1 Corinthiens 9.15. Quel contraste avec les conceptions de certains prédicateurs de nos jours qui supposent, comme les amis de Job, que les richesses matérielles sont la preuve que Dieu les approuve... et que la souffrance et l'ignominie sont l'évidence de sa désapprobation. Si cela était vrai, Jésus lui-même serait l'homme le plus désapprouvé de Dieu !

Une autre porte qui donne un accès facile à l'ennemi, c'est l'orgueil. Il est facile aux esprits méchants d'utiliser un chrétien orgueilleux. Ce danger est particulièrement menaçant pour un prédicateur. Quand il est jeune et pauvre, peu connu, souvent critiqué, il est très conscient de sa faiblesse et il marche humblement avec son Dieu, en s'accrochant à sa Parole. Quelques années plus tard, lorsque la réussite spirituelle lui attire les louanges des églises, il est exposé à un danger incalculable. Il se sent fort, il n'aime pas qu'on le contredise, il est conscient de son influence. Quoi de plus terrible pour un homme de Dieu  ?

Satan vise surtout la langue

Pourtant, le point sur lequel Satan mise le plus chez le croyant, c'est sa langue.

Par une seule langue adonnée à la médisance, le diable peut détruire une église. Par une seule petite déviation philosophique ou doctrinale, il peut étrangler un réveil spirituel. Par la bouche d'un faux docteur, il peut induire des multitudes en erreur. Il l'a déjà fait trop, trop de fois. L'histoire de l'Église en est remplie d'exemples : nous sommes donc sans excuse.

Ce n'est donc pas pour rien, comme nous l'avons vu, que le mot « calomniateur » (en grec : diabolos) est le même que celui que nos Bibles traduisent « diable ». Dès que Satan parvient à avoir une emprise sur la langue d'un chrétien (ou d'une chrétienne !), il a trouvé le moyen de détruire l'œuvre de Dieu : il a établi « un diable » au sein même de l'église.

« Une seule parole de colère peut détruire le travail d'une vie » : c'est un vieux missionnaire qui a prononcé cette parole après une vie d'expériences. Une langue qui n'est pas sanctifiée, qui n'est pas domptée et animée par l'Esprit de Dieu, peut devenir un instrument des puissances diaboliques. Les esprits méchants le savent et sont aux aguets pour utiliser la langue du chrétien. Ils le font d'une manière ou d'une autre : par le mensonge, par la jalousie, par la colère, par une erreur doctrinale, par une prédication même !

Reconnaissons-nous notre langue ?

« Si quelqu'un ne bronche point en paroles, c'est un homme parfait (grec : téleios = complet, accompli, mûr), capable de tenir tout son corps en bride.

« Si nous mettons le mors dans la bouche des chevaux pour qu'ils nous obéissent, nous dirigeons aussi leur corps tout entier. Même les navires, qui sont si grands et que poussent des vents impétueux, sont dirigés par un très petit gouvernail, au gré du pilote. Voici, comme un petit feu peut embraser une grande forêt !

« La langue aussi est un feu ; c'est le monde de l'iniquité. La langue est placée parmi nos membres, souillant tout le corps et enflammant le cours de la vie, étant elle-même enflammée par la géhenne. Toutes les espèces de bêtes et d'oiseaux, de reptiles et d'animaux marins sont domptés et ont été domptés par l'homme ; mais la langue, aucun homme ne peut la dompter ; c'est un mal qu'on ne peut réprimer ; elle est pleine d’un venin mortel.

« Par elle nous bénissons le Seigneur notre Père et par elle nous maudissons les hommes faits à l'image de Dieu. De la même bouche sortent la bénédiction et la malédiction... » Jacques 3.2-10.

La bataille pour la langue

Satan n'est pas aveugle au potentiel de la langue humaine. C'est ce qui l'intéresse le plus. C'est par la parole qu'il façonne les philosophies qui déterminent le cours de l’histoire. Par le pouvoir de la langue, il crée des empires et fige pendant des millénaires la pensée des grandes civilisations. Par la parole d'un Confucius, d'un Darwin, d'un Hitler ou d'un Marx, il entraîne des populations entières et change la carte du monde. Bouddha, Alexandre le Grand, Platon, Mahomet, Hegel, Freud, ont chacun marqué leur génération par leur parole. La Bible nous révèle que l'antichrist sera secondé par un faux prophète qui entraînera le monde entier à sa perte, par la parole, par une image qui parle ! S'agira-t-il d'un réseau mondial de télévision dirigé par le surhomme satanique ? Je le pense.

Aujourd'hui, la gigantesque bataille entre l'Esprit de Dieu et les puissances des ténèbres pour déterminer l'avenir de la race humaine atteint son point culminant. C'est par la langue, par la parole des apôtres de Jésus que la vérité de l'Évangile fut implantée partout au début de notre ère ; c'est toujours par la langue de ses disciples qu'elle est propagée encore de nos jours. Satan, de son côté, fait des efforts de plus en plus pressants pour dominer la pensée humaine. Son objectif ne change pas : il veut parvenir à aveugler toute la race humaine en ce qui concerne le salut en Christ et il le fait, lui aussi, par le moyen de la langue, par la parole. C'est pourquoi il lutte pour s'assurer un monopole de tous les moyens de propagande. Par la presse, par la scolarité, par la culture, par le commerce, par l'industrie, par la radio, mais surtout par la télévision, il endoctrine notre génération en lui faisant un lavage de cerveau insidieux et persistant. Par ces moyens, par la langue des hommes qui travaillent mème inconsciemment pour lui, il prépare ainsi ce que Paul appelle « la parousie » 2 Thessaloniciens 2.9 (grec : parousia, que Segond traduit : « apparition » qui signifie essentiellement : « présence ») de cet impie qui imposera sa dictature à toutes les nations. Déjà son ombre semble couvrir toutes les activités humaines. Nous savons qu'il sera lui-même détruit précisément par une intervention de la Parole de Dieu manifestée du ciel Apocalypse 19.13,15,19. Le seigneur Jésus le détruira par sa propre « parousie », par le souffle de sa bouche 2 Thessaloniciens 2.8.

L'objectif des puissances des ténèbres

La vaste armée invisible de Satan semble à présent redoubler d'efforts. Dans beaucoup de pays, elle a pu interdire tout témoignage chrétien. Dans les pays dits « libres » où elle n'a pas encore la force de faire cela, elle attaque plutôt de biais et par derrière ; elle s'infiltre dans l'Église, en y semant l'erreur, la division et la confusion.

Les anges de Satan savent très bien que leur arme par excellence contre l'Église de Christ est la langue : non seulement celle de leurs propres militants, mais encore plus celle des croyants eux-mêmes ; car elles peuvent ainsi les mettre les uns contre les autres et réduire l'Église à l'impuissance.

Les forces démoniaques sont prêtes à pénétrer dans n'importe quelle faille de l'armure du croyant. Elles cherchent à dominer sa vie sexuelle, ses appétits, son intellect, son travail et même ses activités chrétiennes ! Mais il va sans dire que leur cible la plus convoitée est sa langue.

Une folie suprême

Mais alors, quand un homme pieux offre, consciemment ou non — et encore pis si c'est délibéré — un organe aussi important que sa langue à un esprit qu'il croit être celui de Dieu sans éprouver cet esprit selon la Parole de Dieu, n'est-il pas presque inévitable que les puissances des ténèbres saisissent une occasion aussi extraordinaire ? Cela est tragiquement possible et même beaucoup plus courant qu'on ne le pense. S'il y a une chose que les démons cherchent à posséder où à manipuler, c'est bien la langue d'un homme — ou d'une femme — et d'autant plus si cette personne exerce une influence particulière sur autrui.

Satan n'est évidemment pas assez fou pour s'imposer à un chrétien sous une forme de dragon ; au contraire, il fera semblant, comme le dit Paul, d'être un ange de lumière, un apôtre de Christ 1 Corinthiens 11.14-15.

Cela ne lui est pas difficile, puisqu'il a connu, comme nous l'avons déjà remarqué, l'intimité de la présence de Dieu avant sa chute Ézéchiel 28.13-14. Il sait très bien simuler l'action de l'Esprit de Dieu. Il désire toujours se faire passer aux yeux des hommes pour Dieu lui-même ; il veut être semblable au « Très-haut » Ésaïe 14.14. Est-ce donc étonnant s'il se présente en disant : « Je suis l'Esprit de Dieu » ? Quoi de plus utile pour servir ses fins ? Ce n'est pas pour rien que le Seigneur et ses apôtres nous disent de veiller, de ne pas nous laisser séduire, d'éprouver les esprits pour savoir s'ils sont de Dieu 1 Jean 4.1-3.

Je conçois difficilement qu'un vrai enfant de Dieu puisse être possédé d'un démon ; je ne vois pas comment le Saint-Esprit accepterait de cohabiter avec un esprit impur. Pourtant, il est indéniable que des enfants de Dieu peuvent être influencés par une action démoniaque et il arrive même qu'ils soient liés et terriblement affligés par son emprise. Dieu m'a permis d'affronter personnellement de tels cas à plusieurs reprises, car ce genre de problème est en fait de plus en plus répandu ; heureusement, Dieu a aussi permis que je sois témoin de victoires authentiques de sa part.

Dieu dit : éprouvez les esprits

Le grand ennemi est trop intelligent et trop puissant pour que nous le combattions sans disposer de toutes les armes de Dieu. En temps de guerre, l'ignorance est un crime. Nous sommes, depuis notre prise de position pour Christ dans ce monde, en guerre contre « les dominations, les autorités, les princes de ce monde de ténèbres et les esprits méchants dans les lieux célestes. » Éphésiens 6.12.

Il est étonnant que ce soit là, précisément « dans les lieux célestes », que nous rencontrions leurs plus grandes astuces, leur opposition la plus subtile et la plus dangereuse. C'est dans le domaine de la prière, dans le monde invisible, au niveau purement spirituel que se déroule la bataille critique et c'est là que nous devons apprendre à vaincre Satan sur son propre terrain. Josué a dû vaincre, dans la terre promise même, sept nations plus puissantes que lui. De même, aujourd'hui, ceux qui « traversent le Jourdain » rencontrent le vrai ennemi et sont appelés à le battre sur son propre terrain qu'ils doivent lui arracher en saisissant les promesses de Christ. Le chrétien qui ne passe pas à l'offensive ne connaît pas grand-chose des réalités de la vie spirituelle.

Or, de tous nos membres, de toutes les facultés que nous risquons d'exposer à la malignité de l'adversaire dans ce conflit, c'est notre langue qui présente pour lui le plus d’attrait et qui le préoccupe le plus sérieusement.

C'est pourquoi Dieu dit : « N'ajoutez pas foi à tout esprit ; mais éprouvez les esprits, pour savoir s'ils sont de Dieu. » 1 Jean 4.1.

C'est à nos risques et périls que nous désobéissons à cet ordre divin.

Deux actions totalement opposées

L'Esprit de Dieu ne sauve personne de force ; il n'oblige aucun croyant non plus à faire sa volonté. Il n’agira jamais de manière à effacer sa personnalité ; il respectera sa volonté, il tiendra compte de sa raison, il ne saisira pas un organe de son corps sans que l'homme en soit pleinement conscient et qu'il y consente. Il le considère libre et responsable de ses actions parce qu'il est fait à l'image de Dieu.

Les démons agissent de façon tout à fait différente. Ils cherchent un corps humain qu'ils puissent habiter ou au moins utiliser à des fins ultérieures Matthieu 12.43-45. Quand ils trouvent un accès chez un homme, ils gardent leurs droits sur son âme et sur son corps, qu'il le veuille ou non. Non seulement ils utilisent cet être humain, mais ils l'usent, ils épuisent ses forces psychiques et physiques. Ils se servent des facultés et des organes de leur victime, avec parfois des résultats surprenants. Elle peut devenir un robot animé par un autre esprit que le sien.

Or, les Écritures disent que les esprits des vrais prophètes sont soumis aux prophètes eux-mêmes... et non à un esprit étranger. Elles affirment que le fruit de l'Esprit est la maîtrise de soi Galates 5.22. Quand un enfant de Dieu se soumet volontairement à l'Esprit de Dieu (et c'est là l'état normal du croyant : normal, mais hélas ! trop rare !), cet homme est tout aussi libre qu'avant et même plus. Il trouve ses facultés éclairées et Dieu les utilise d'une façon remarquable. Cet homme est conscient du fait extraordinaire que l'intelligence et la puissance de Dieu agissent sur lui ; mais il sait que Dieu tient pleinement compte de sa personnalité, de sa raison, de sa volonté, de ses facultés. Il sait que c'est avec son consentement que Dieu les utilise pour accomplir ses desseins célestes et pour obtenir des résultats spirituels qui seraient impossibles s'il agissait de lui-même. Pourtant, il sait également qu'à tout instant, par une seule pensée de péché, ou par une décision personnelle, il peut arrêter l'action du Saint-Esprit. Celui-ci n'agit que s’il y a une entente parfaite entre l'homme et Dieu. L'homme demeure un agent libre, pleinement conscient et responsable de ses actions. Tout en étant soumis à l'Esprit de Dieu, il reste maître de lui-même, car le fruit de l'Esprit est précisément cette maîtrise de soi. L'inspiration et l’action de l'Esprit sont surnaturelles, pourtant l'Esprit agit par les facultés de l'homme ; elles en sont vivifiées et transformées, mais l'homme les garde toutes. Il reste homme, il ne devient jamais une machine entre les mains de Dieu. C'est toute la différence entre l'action de l'Esprit de Dieu et celle des esprits démoniaques.

Le divin et l'humain

Par les auteurs de la Bible, nous pouvons comprendre à quel point le divin et l'humain s'entremêlent dans l'action du Saint-Esprit. Il nous serait impossible de confondre, par exemple, un écrit du prophète Ésaïe, avec une portion de la loi de Moïse. Les deux styles sont totalement distincts. Le caractère de chaque auteur pénètre tout son ouvrage. Moïse et Ésaïe sont tous les deux également inspirés par Dieu ; pourtant la Parole de Dieu nous parvient à travers deux personnalités humaines. Il serait tout aussi impossible de confondre les styles de Paul, de Jacques et de Jean ! L'Esprit de Dieu communique son message par la bouche de ces hommes tout en respectant leur caractère et même leur vocabulaire.

C'est là que nous voyons la nature miraculeuse de la Parole de Dieu ; elle est incontestablement celle de Dieu tout en étant celle de l'homme et même celle de l'homme individuel. C'est pourquoi le Nouveau Testament, en citant l'Ancien Testament, peut affirmer soit : Dieu dit..., soit : Moïse dit, Ésaïe dit... Les deux formes d'expression sont vraies. Le Seigneur Jésus lui-même cite les écrits de l'Ancien Testament tantôt d'une manière, tantôt d’une autre, (par exemple Matthieu 22,31, 43.)

C'est ainsi que le Saint-Esprit veut se servir de notre langue. S'il parle par nos lèvres, ce sera nous qui parlerons, nous et non un robot, nous avec toute notre individualité (purifiée bien sûr, et alignée sur la pensée de Dieu)... mais, il sera tout aussi évident que Dieu lui même parle par nos lèvres.

J'ai connu, au cours de ma vie, un assez grand nombre d'hommes de Dieu ; je ne saurais dire lequel m'a apporté la plus grande bénédiction, je sais seulement que j'ai entendu la voix de Dieu par leur bouche. Il me serait impossible de confondre leur voix, leurs gestes, les expressions de leur visage ; leurs personnalités étaient différentes ; pourtant, par leur moyen, Dieu m'a communiqué sa Parole authentique ; il l'a fait avec une richesse de variétés individuelles comparable à celle que nous découvrons dans la création naturelle. Ceci n'est pas étonnant, puisque c'est le même Esprit qui agit dans la floraison des Alpes et qui parle aussi par la bouche d'un petit prédicateur sur la place du marché ou par celle d'un penseur comme Pascal ! L'important, c'est que la langue de chacun de ces hommes soit l'instrument de la Parole de Dieu.

Dieu nous demande de lui offrir notre corps en sacrifice vivant, ce qu'il appelle « un culte (le mot grec signifie : un service) raisonnable (ou : rationnel, ou : logique ; le terme grec est logikos qui signifie : ce qui appartient au logos, à la raison, à la parole rationnelle et intelligible) » Romains 12.1. N'est-il pas évident que le membre de notre corps que Dieu cherche le plus à utiliser comme organe de son logos soit précisément notre langue ? Pourquoi supposer qu'il désire un culte illogique, inintelligible, irrationnel ? Satan, lui aussi, cherche à utiliser notre corps... et le membre qu'il convoite le plus, c'est notre langue, la vôtre. Il s'en servira pour communiquer une caricature de la vérité ; mais cette parole ne sera pas celle de Dieu.

« La mort et la vie sont au pouvoir de la langue ! » Proverbes 18.21.

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