Une vie motivée par l'essentiel

23. Comment nous croissons

« Nous grandirons à tous égards vers celui qui est la tête : le Christ. » (Éphésiens 4.15a, BFC)
« Nous ne sommes pas destinés à rester comme des enfants. » (Éphésiens 4.4a, traduction littérale)

Dieu veut que vous croissiez.

L’objectif de votre Père céleste est que vous développiez et portiez à maturité les caractéristiques de Jésus-Christ. Malheureusement, de millions de chrétiens vieillissent sans jamais devenir adultes. Ils restent bloqués dans un infantilisme spirituel permanent. Ils ont toujours besoin de couches et de petits chaussons. Et cela, tout simplement, parce qu’ils n’ont jamais eu l’intention de grandir.

La croissance spirituelle n’est pas automatique. Elle nécessite un engagement volontaire. Vous devez vouloir grandir, le décider, faire un effort pour y parvenir et persévérer. La marche du disciple (processus qui l’amène à devenir comme Christ) commence toujours par une décision. Jésus nous appelle, et nous lui répondons. « Il lui dit : Suis-moi. Et se levant, il le suivit. » (Matthieu 9.9, BD)

Quand les premiers disciples ont choisi de suivre Jésus, ils n’ont pas compris tout ce qu’impliquait leur décision. Ils ont juste répondu à l’invitation de Jésus. C’est tout ce dont vous avez besoin au départ : décidez de devenir un disciple.

Rien n’influe plus sur votre vie que les décisions que vous choisissez de prendre. Vos engagements peuvent vous fortifier ou vous détruire, mais en tout cas, ils montrent qui vous êtes. Dites-moi à quoi vous êtes engagé, et je vous prédirai où vous en serez dans vingt ans. Nous devenons ce à quoi nous nous sommes engagés.

C’est sur ce point (la consécration) que la plupart des gens passent à côté de l’objectif de Dieu pour leur vie. Certains ont peur de s’engager, dans quelque domaine que ce soit, et ils se contentent de prendre la vie comme elle vient. D’autres se consacrent non gré mal gré à des compétitions qui ne les mènent qu’à la déception et à la médiocrité. D’autres encore se lancent à fond dans des objectifs mondains, comme d’accéder à la richesse et à la célébrité, et ils finissent par être amèrement déçus. Chaque choix entraîne des conséquences éternelles : vous feriez donc mieux de ne pas vous tromper ! Pierre nous prévient : « Puisque tout va disparaître de cette façon, comprenez bien ce que vous devez faire ! Il faut que votre conduite soit sainte et marquée par l’attachement à Dieu. » (2 Pierre 3.11, BFC)

La part de Dieu et la vôtre. Être comme Christ nécessite que vous ayez fait des choix spirituels et que vous dépendiez de son Esprit pour vous aider à assumer ces choix. Une fois que vous avez décidé sérieusement de devenir comme lui, vous devez commencer à agir différemment. Il faut que vous renonciez à certaines vieilles habitudes, que vous en développiez de nouvelles et que vous changiez volontairement votre façon de penser. Le Saint-Esprit vous aidera à effectuer ces modifications. La Bible dit : « Mettez en œuvre votre salut avec crainte et tremblement… car c’est Dieu qui produit en vous le vouloir et le faire, selon son bon plaisir. » (Philippiens 2.12-13, BG)

Ce verset montre les deux aspects de la croissance spirituelle : « Mettez en œuvre » et « produit ». « Mettre en œuvre » c’est votre responsabilité, et « produire » est le rôle du Seigneur. La croissance spirituelle est un effort collectif dans lequel vous aurez votre part à accomplir et le Saint-Esprit la sienne. L’Esprit de Dieu travaille avec nous et pas seulement en nous.

Ce verset, écrit pour des chrétiens, ne nous dit pas comment nous sommes sauvés, mais comment nous pouvons croître. Il ne nous est pas dit de « travailler pour être sauvés », car nous ne pouvons rien ajouter à ce que Jésus a déjà fait. Quand vous faites de la gymnastique, vous n’essayez pas d’avoir un corps : il est déjà là. Mais vous vous efforcez de le développer.

Quand vous faites un puzzle, vous avez déjà toutes les pièces – il ne reste plus qu’à les assembler. Les fermiers travaillent la terre, non pour en avoir davantage, mais pour faire fructifier celle qu’ils ont déjà. Dieu vous a doté d’une nouvelle vie ; à vous, maintenant, de la développer « avec crainte et tremblement » : cela suppose que vous preniez très au sérieux votre croissance spirituelle ! Quand les gens sont légers dans ce domaine, c’est la preuve qu’ils n’en saisissent pas les répercussions éternelles (comme nous l’avons vu aux chapitres 4 et 5).

Changez votre pilotage automatique. Pour modifier votre vie, vous devez changer de façon de vivre. Derrière tout ce que vous faites, il y a une intention. Tout comportement est motivé par une conviction, et toute action est déclenchée par une motivation. Des milliers d’années avant que les psychologues en prennent conscience, Dieu l’avait déjà révélé : « Avant tout, prends garde à ce que tu penses au fond de toi-même, car ta vie en dépend. » (Proverbes 4.23, BFC)

Imaginez que vous soyez dans un bateau à moteur sur un lac, avec un pilotage automatique réglé pour aller vers l’est. Si vous décidez de bifurquer vers l’ouest, vous avez deux moyens possibles de changer la direction du bateau. À force de détermination, vous pourrez vaincre la puissance du pilotage automatique, mais vous sentirez une résistance constante. Finalement, vous aurez tellement mal au bras que vous finirez par lâcher le volant. Instantanément, le bateau se réorientera vers l’est, comme il avait été programmé à l’origine.

C’est ce qui se passe lorsque vous essayez de changer votre vie par votre volonté personnelle. Vous dites : « Je vais me forcer à manger moins… à faire davantage d’exercice… à cesser d’être désorganisé et en retard. » Oui, la volonté peut produire des changements momentanés, mais elle crée une tension intérieure constante, parce que le problème n’a pas été pris à la racine. Le changement n’est pas devenu naturel, si bien que vous finissez par abandonner votre régime et par cesser de faire de la gymnastique. Vous reprenez rapidement vos vieilles habitudes.

Heureusement, il existe une solution plus simple et plus efficace : changez votre pilotage automatique – votre façon de penser. La Bible dit : « Laissez-vous transformer par le renouvellement de votre pensée. » (Romains 12.2b, BS) Pour croître spirituellement, la première chose à faire est de changer votre façon de penser, et cela commence toujours dans votre esprit. Votre façon de penser détermine vos sentiments, qui influent sur votre manière d’agir. Paul a expliqué : « Il faut vous laisser complètement renouveler dans votre cœur et dans votre esprit. » (Éphésiens 4.23, BFC)

Peut-être comme Christ, vous devez acquérir sa mentalité. Le Nouveau Testament nomme cette transformation morale repentance, mot qui, en grec, signifie littéralement « changement de mentalité ». Vous vous repentez quand vous changez votre façon de penser pour adopter celle de Dieu – à propos de vous-même, du péché, de Dieu, des autres, de la vie, de votre avenir, etc. Vous adoptez la perspective de Christ !

Il nous est ordonné d'avoir en nous « les sentiments qui étaient en Jésus-Christ ». (Philippiens 2.5, BG) Cela requiert deux démarches. Tout d’abord, pour réussir cette transformation morale, nous devons cesser d’avoir des pensées immatures, égocentriques et égoïstes. La Bible nous recommande : « Frères, ne raisonnez pas comme des enfants par rapport au mal, mais soyez des adultes quant à la façon de raisonner. » (1 Corinthiens 14.20, BFC) Par nature, les nourrissons sont exclusivement des égoïstes. Ils ne pensent qu’à eux-mêmes et à leurs besoins personnels. Incapables de donner, ils ne peuvent que recevoir. C’est une façon de penser immature, et malheureusement, bien des hommes ne vont pas plus loin que ce raisonnement. La Bible dit que la pensée égoïste est source de péché : « Ceux qui vivent selon leur propre nature se préoccupent de ses désirs. » (Romains 8.5, BFC)

Ensuite, pour réagir comme Jésus, il faut commencer à réfléchir d’une façon mûre, c’est-à-dire se concentrer sur les autres et non sur soi-même. Dans son célèbre chapitre sur la nature du véritable amour, Paul a conclu que penser aux autres était un signe de maturité : « Lorsque j’étais enfant, je parlais comme un enfant, je pensais comme un enfant, je raisonnais comme un enfant ; lorsque je suis devenu homme, j’ai fait disparaître ce qui était de l’enfant. » (1 Corinthiens 13.11, BG)

Aujourd’hui, beaucoup de gens pensent que la maturité spirituelle se mesure à la somme d’informations et de doctrines bibliques qu’ils accumulent, mais si la connaissance est l’un des ingrédients de la maturité, elle est loin d’être le seul. La vie chrétienne ne se compose pas seulement de croyances et de convictions, mais elle comprend aussi notre conduite et notre caractère. Nos actes doivent être en harmonie avec nos convictions, et nos croyances doivent être confirmées par notre conduite chrétienne.

Le christianisme n’est pas une religion ou une philosophie, mais c’est une relation et un mode de vie. À la base, il établit le principe que nous devons penser aux autres et pas seulement à nous-mêmes. La Bible déclare : « Que chacun de nous recherche la satisfaction de son prochain pour le bien de celui-ci, en vue de l’aider à grandir dans la foi. Car le Christ n’a pas cherché sa propre satisfaction. » (Romains 15.2-3a, BS)

Penser aux autres est la base de la ressemblance avec Christ et la meilleure preuve de croissance spirituelle. Ce genre de mentalité n’est pas naturelle ; elle est contraire à notre culture, rare et difficile à adopter. Heureusement, nous bénéficions d’un soutien : « Or nous, nous avons reçu, non l’esprit du monde, mais l’Esprit même qui vient de Dieu, pour que nous comprenions tous les bienfaits que Dieu nous a accordés par grâce. » (1 Corinthiens 2.12b, BS) Dans les chapitres suivants, nous examinerons les outils dont le Saint-Esprit se sert afin de nous aider à croître.

Vingt-troisième jour – définir mon objectif

Idée à méditer : Il n’est jamais trop tard pour commencer à grandir.

Verset à apprendre : « Ne vous laissez pas modeler par le monde actuel, mais laissez-vous transformer par le renouvellement de votre pensée, pour pouvoir discerner la volonté de Dieu : ce qui est bon, ce qui lui plaît, ce qui est parfait. » (Romains 12.2b, BS)

Question à me poser : Dans quel domaine dois-je cesser de penser à ma manière afin d’adopter celle de Dieu ?

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