Simples entretiens sur la prière

CHAPITRE V – Dernier coup d’œil sur la vie de prière de Jésus

Pour clore cette étude, je pense qu’il sera utile au lecteur d’avoir un tableau d’ensemble de ces différents passages.

1. Heures de prière de Jésus.

—Il semble qu’il ait consacré habituellement les heures du matin à la méditation et à la prière; c’est alors qu’il venait chercher la volonté de Son Père. Cette idée est suggérée par Mr 1.35 ; Esa 50.4-6; à rapprocher de Jn 7.16 ; 8.28  12.49.

Outre ces heures régulières, il recherchait toutes les occasions de prier et priait chaque fois qu’il en sentait particulièrement le besoin, jusque tard dans la nuit quand tous dormaient. Trois fois il resta en prière toute la nuit. Remarquez qu’il choisissait un moment tranquille, l’heure où les voix de la terre se taisaient. Il passait aussi dans la prière les heures qui précédaient ou qui suivaient des événements importants.

(Voir mentions 1, 2, 3, 4, 5, 10 et 14).

2. Lieux de prière.

—Celui qui disait: «Entre dans ta chambre, ferme ta porte et prie ton Père en secret» n’avait lui-même pas de chambre où il pût se retirer pour prier. Sans foyer pendant les trois ans et demi de ses courses incessantes, sa place favorite était un lieu abandonné, le désert, les montagnes, un endroit solitaire. Il aimait la nature. Le sommet de la colline qui dominait le village de Nazareth, les coteaux qui s’étageaient au-dessus du lac de Galilée étaient des endroits qu’il affectionnait particulièrement. Et remarquez que c’était toujours un lieu tranquille, à l’abri des sons discordants de la terre.

3. Il était toujours en prière.

—Son esprit était sans cesse plongé dans la méditation. Il pouvait être seul au milieu d’une foule.

On a dit qu’il y a trois sortes de solitudes: celle due au temps: les premières heures du matin ou toutes celles de la nuit; celle due au lieu: un sommet, une forêt, une chambre close; et enfin la solitude d’esprit, grâce à laquelle un homme, entouré d’une foule, peut se sentir seul et rester plongé dans sa méditation. Jésus recherchait et trouvait ces trois solitudes, pour parler avec son Père.

(Voir mentions 8, 10, 11 et 15).

4. Il priait dans les grandes crises de sa vie.

—Cinq exemples nous en sont donnés: 1° Avant la terrible bataille que Satan lui livre dans le désert; 2° avant de choisir les douze chefs qui poursuivraient son œuvre; 3° au moment où la Galilée se détache de lui; 4° avant son départ de la Galilée pour la Judée et Jérusalem, et enfin 5° à Gethsémané, la plus grande crise de toutes. (Voir mentions 1, 4, 5, 7 et 14).

5. Il priait pour d’autres

—Il priait pour d’autres par leur nom, et il continue de le faire. (Voir mention 18).

6. Il priait avec d’autres.

—C’est une habitude dont nous devrions nous inspirer davantage. Quelques minutes consacrées à la prière avec des amis, des collègues, calment étonnamment l’esprit, cimentent les amitiés, aplanissent les difficultés et facilitent la solution des problèmes les plus ardus. (Voir mentions 7, 9, 12).

7. Les plus grandes bénédictions de sa vie vinrent pendant la prière.

—Les Evangiles nous fournissent six faits à ce sujet: Pendant qu’il priait, 1° le Saint-Esprit descendit sur lui; 2° Il fut transfiguré; 3°, 4°, 5° par trois fois une voix du Ciel se fit entendre pour l’approuver, et enfin, dans son heure de plus grande détresse, un messager du Ciel vint pour le fortifier. (Voir mentions 1, 7, 11 et 14).

Quelle puissance la prière était pour Jésus! Non seulement c’était une habitude régulière mais c’était sa ressource toutes les fois qu’il avait une décision à prendre, importante ou non. Quand il était préoccupé, il priait;  quand le travail l’accablait, il priait. Quand il avait besoin de compagnie, il la trouvait dans la prière. Il choisissait ses aides à genoux. Etait-il tenté, il priait;  critiqué, il priait. Etait-il fatigué de corps ou d’esprit, il avait encore recours à son remède infaillible, la prière. Elle lui donnait un pouvoir sans bornes et maintenait cette puissance intacte durant toute son activité. Il n’y avait pas d’événement, de difficulté, de nécessité, de tentation qu’il ne surmontât grâce à la prière, telle qu’il la pratiquait.

Et nous, qui avons ainsi suivi pas à pas sa vie de prière, ne voulons-nous pas méditer ces passages à nouveau jusqu’à ce que nous respirions l’esprit de prière qui s’en dégage et ne lui demanderons-nous pas, nous aussi, de nous enseigner jour après jour comment prier? Et enfin n’essaierons-nous pas d’être seuls avec lui, à heures régulières, pour lui donner l’occasion de nous enseigner et pour avoir ainsi l’occasion de mettre en pratique son enseignement?

Dieu veuille que tel soit le désir de chacun de nous!

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