Le Réveil Américain

Chapitre XII

Efforts personnels. — Ames qui cherchent des âmes. — Un incrédule résistant pendant dix ans. — Un engagement signé vingt-six fois. — Une mère anxieuse. — Un beau-frère. — L’enfant prodigue. — L’heureuse épouse. — Père et fille.

Les membres de nos églises avaient singulièrement oublié par le passé leurs obligations individuelles et l’importance des efforts personnels. Sous ce rapport, ce nouveau réveil a opéré une révolution dans les esprits. Une puissance nouvelle, dont l’Eglise n’avait jamais soupçonné l’existence, s’est développée soudainement dans les troupeaux, et cette puissance est celle qui résulte de la fidélité avec laquelle chaque membre de l’Eglise travaille au salut des âmes inconverties, — de l’intensité de l’amour chrétien qui le soutient et le dirige dans ce saint travail, — de l’énergie qu’il met à concentrer sur un seul objet à la fois le pouvoir des prières collectives ou isolées, poursuivant cet objet avec anxiété et persévérance, sans le perdre de vue, sans l’oublier, sans jamais en désespérer, jusqu’à ce que Dieu ait pleinement exaucé la prière et manifesté sa gloire.

La fidélité personnelle, tel est le vase d’argile dans lequel le Seigneur semble déposer sa souveraine puissance, et c’est là ce que le réveil a prouvé surabondamment. Les paroles : « Allez-vous-en par tout le monde, et prêchez l’Evangile à toute créature humaine, avaient été regardées à tort comme ne concernant que les pasteurs. Aujourd’hui, on a enfin compris que ce devoir sacré incombe à tout chrétien, et que c’est à lui qu’il a été commandé de porter la bonne nouvelle de l’Evangile à toute créature, de la faire pénétrer dans toute conscience, de la proclamer en tout temps, dans les carrefours comme sur les grands chemins, dans les demeures les plus humbles, les plus isolées, les plus abandonnées, comme dans les palais, les salons et les comptoirs ; en un mot, partout où il y a une seule « créature humaine » qui ne s’est pas encore repentie et donnée à Jésus. Et pour que ce message de la Bonne Nouvelle soit reçu avec fruit, nous devons tous nous pénétrer de l’importance de notre mission et de l’œuvre glorieuse qui nous est confiée. Nous devons présenter l’Evangile comme le remède unique et souverain à toutes les souffrances et à toutes les misères d’un monde qui périt, et l’annoncer tous ensemble, en tous lieux, en tous sens et à toute âme vivante, jusqu’au jour où la prédication n’en sera plus nécessaire et où tous connaîtront l’Eternel, depuis le plus petit jusqu’au plus grand. (Jérém.31.34)

Aussi, que de chrétiens, pendant ce réveil, ont été surpris du succès avec lequel ils ont pu prêcher l’Evangile ! Ils sont restés stupéfaits à la vue des fruits de leur travail et des immenses résultats de leurs moindres efforts. Ils ont trouvé les âmes impénitentes beaucoup plus disposées à obéir à l’Evangile qu’ils ne l’avaient cru, et cette découverte a été le grand moyen dont Dieu s’est servi pour pousser les hommes de foi dans la voie de la fidélité et du travail personnel. Jamais, depuis les temps apostoliques, ce sentiment ne s’était développé comme aujourd’hui, et chacun, voyant ses plus petites tentatives produire de si grands effets, s’est senti d’autant plus responsable de son inaction, et d’autant plus encouragé et réjoui dans ses essais.

Un homme rempli de l’esprit de prière est allé et a parlé avec affection à son prochain de l’importance du temps, de l’urgence du repentir, de la nécessité de faire au plus tôt sa paix avec Dieu pendant qu’il n’est pas encore trop tard. A la seconde entrevue, le premier des deux a trouvé l’autre plongé dans une grande angoisse, demandant avec terreur ce qu’il doit faire pour être sauvé. Le sommeil a déserté sa paupière, il passe les jours dans le trouble et ses nuits sans repos. Qu’a-t-il donc, cet homme ? Rien, sauf que quelqu’un, qui venait de lutter à genoux, est allé lui faire une visite inattendue et lui a parlé avec un sérieux et une instance particulière, avec une émotion étrange, avec un amour, une tendresse irrésistible, du message de l’Evangile, en le suppliant de l’accepter et de reconnaître son besoin d’un Sauveur.

Voilà ce qu’a fait le chrétien. Mais ce n’est pas tout. Il a plu à Dieu de revêtir ce simple message d’une puissance merveilleuse, de la puissance de son Saint-Esprit. Et ce qui prouve bien que toute cette œuvre, après tout, émane de Dieu seul, c’est que, tout en étant encouragé par le succès, le chrétien en est aussi humilié, et qu’il s’écrie en adorant : « Oui, mon Père, il en est ainsi, parce que tel a été ton bon plaisir ! »

Non seulement on a compris que le chrétien doit prêcher, mais encore qu’il doit le faire sans cesse, qu’il doit se saisir du pécheur et ne plus le laisser aller qu’il ne l’ait amené dans le royaume de Christ ; non pas que ce soit lui qui puisse l’y faire entrer, mais parce que Dieu peut l’y contraindre par la persuasion, en se servant d’un instrument humain.

S’il est besoin d’éclaircir encore ce qui précède, qu’on prenne l’exemple de la conversion de l’avocat incrédule, qui fait l’objet du sixième chapitre. Il est dans cet exemple, que nous avons rapporté avec détail, un trait de fidélité chrétienne que nous avons passé sous silence, et que nous ne pouvons pas reproduire ; mais il suffira de dire qu’un frère illettré et peu fortuné avait poursuivi cet incrédule pendant dix ans, lui prodiguant les marques de la plus affectueuse sympathie et sacrifiant temps et argent pour tâcher de le gagner à l’Evangile et de l’introduire dans la félicité et la sainteté du ciel. Cette histoire doit demeurer voilée jusqu’au grand jour où les secrets de tous les cœurs seront révélés. Ce bienfaiteur obscur et infatigable était l’un des six qui étaient présents à la première réunion de prière de Fulton Street. Il s’était attaqué à ce pécheur et n’avait jamais lâché prise. Il ne l’a laissé que lorsqu’il l’a su réconcilié avec son Dieu. Cet effort a donc duré dix ans, mais aussi il a été couronné de succès. Effort immense et tenace ! résultat glorieux ! Qu’ils sont rares, de nos jours, ceux qui savent persévérer ainsi, avec tant d’insistance, d’amour, de renoncement, pendant un temps si prolongé, avec une suite si constante, avec autant de patience, et surtout autant d’espérance et de foi dans les fidèles promesses de Dieu !

Voici encore un exemple à l’appui de ce qui précède. Quelqu’un avait essayé d’obtenir d’un homme irréligieux et ivrogne le serment qui devait le lier à une société de tempérance. Il avait réussi. L’homme avait signé avec larmes ; mais, vingt-quatre heures après, il avait enfreint son engagement. Que fit alors le bienfaiteur de ce malheureux ? Il se garda bien de dire : Il est descendu trop bas pour se repentir, ou il a manqué le moment de sa rédemption. — Bien au contraire ! Il revint à la charge et le fit signer de nouveau. Une semaine après, même rechute. Loin de se décourager, le bienfaiteur insiste encore. Il l’avait entrepris et il ne voulait pas l’abandonner ; aussi, lui fit-il signer une troisième fois, puis une quatrième, et ainsi de suite, jusqu’à vingt-six fois ! et ce ne fut qu’à la vingt-sixième que le pauvre pécheur, si inconstant dans ses voies et si faible dans ses résolutions, finit par tenir parole ; si bien qu’il la tient encore ; et, ce qui vaut bien mieux, il a compris l’Evangile de Christ et il est devenu l’une des lumières les plus brillantes, tant au sein de l’Eglise que vis-à-vis du monde.

Voilà ce que nous entendons par la responsabilité individuelle, et comment, nous pensons que tout chrétien doit lutter jusqu’à ce qu’il ait obtenu ce qu’il cherche. Si l’Eglise tout entière voulait pratiquer cette fidélité, le monde serait bientôt converti, et le réveil qui en résulterait ne rencontrerait plus ni limites, ni obstacles, ni refroidissements. Le nombre des exemples de ce genre est tellement surabondant, qu’il suffirait pour rassurer et encourager les plus chétifs, en leur prouvant qu’ils peuvent beaucoup, puisque leur puissance vient tout entière de Dieu. « Paul peut bien planter, Apollos peut bien arroser ; mais Dieu seul donne l’accroissement, et le donnera toujours à quiconque sera fidèle et persévérera jusqu’à la fin. »

— « J’étais venu ici, il y a quelques jours, dit quelqu’un, après un rude et fatigant voyage de plusieurs heures, pour vous demander vos prières en faveur d’une personne qui m’est très chère, et dont le salut me préoccupait depuis quelque temps. Il y avait plusieurs mois que je ne l’avais vue, mais j’étais bien persuadé que Dieu condescendrait à exaucer les prières que ses enfants lui présentent dans ce lieu béni. Et maintenant, je suis revenu pour vous annoncer les grandes choses que le Seigneur a faites pour cette âme. J’ai appris avec une joie indicible que celui que j’aimais a donné son cœur à Jésus. Réjouissons-nous donc et bénissons le Seigneur, qui se plaît à exaucer ainsi les prières de ses rachetés. »

— Dans une réunion récente, le président de la séance produisit deux lettres, écrites toutes deux par des veuves et venant de deux Etats situés l’un à l’extrémité orientale, l’autre à l’extrémité occidentale de l’Union américaine. Celle qui venait de l’Est demandait les prières en faveur de trois fils adultes, dont le père avait possédé une piété exemplaire, mais qui ne voulaient pas écouter les conseils d’une mère chrétienne. Celle qui venait de l’Ouest était en faveur d’un fils privé de bonne heure des soins de son père, et qui montrait la plus grande indifférence pour les désirs et les prières de sa mère. La circonstance avait quelque chose de si saisissant, que le président ne put achever la lecture, et que toute l’assemblée, partageant son émotion, fondit en larmes. Après plusieurs efforts inutiles, il demanda à l’un des assistants les plus rapprochés de terminer cette lecture à sa place. Voici la fin de la seconde lettre :

« Je lis chaque semaine les choses étonnantes que le Seigneur accomplit au milieu de vous, et les conversions nombreuses par lesquelles Il répond aux prières de ses enfants. J’ai un fils unique que j’ai offert à Dieu dès sa jeunesse. Depuis ses premières années, il a été privé de l’appui de son père, et j’en ai fait jusqu’à ce jour un sujet de prière. Aujourd’hui, il est âgé de trente-cinq ans, et voici dix années que je ne l’ai pas vu, car il demeure dans l’Orégon.

Les lettres fréquentes et les riches présents qu’il m’envoie me prouvent son attachement pour moi ; mais il n’aime pas la piété. Il me demande dans sa dernière lettre de ne plus lui parler de la religion. Voici vingt-cinq ans qu’il supporte mes instances, qu’il les lit, non pas par goût, mais parce qu’elles lui viennent de sa mère ; et maintenant il me prie de les lui épargner désormais, vu, dit-il, qu’elles ne peuvent lui être d’aucune utilité. Ai-je besoin de dire que ces paroles m’ont fait souffrir tout ce qu’une mère peut souffrir ?

Je lui ai répondu aussi fidèlement que j’ai pu, lui parlant de ces choses pour la dernière fois, mais à la condition qu’à la barre du jugement dernier il me rendrait le témoignage que j’ai rempli à son égard tous mes devoirs de mère chrétienne, et fait tout ce que je pouvais pour le salut de son âme.

Je n’ai plus eu de ses nouvelles, mais j’ai continué à lutter avec angoisse auprès de Dieu pour qu’il daignât le convertir promptement. Cependant, voici quelque temps que je n’éprouve plus la même ardeur dans mes désirs, et je crains que l’Esprit de Dieu ne veuille me dire par là : Il s’est donné aux idoles ; laisse-le ! J’ai prié le Seigneur de me montrer ce que je devais faire, et j’ai senti naître en moi le besoin d’envoyer demander les prières de la réunion de Fulton Street afin d’obtenir la conversion immédiate de cette âme précieuse. Depuis si longtemps je n’ai plus, pour ainsi dire, qu’une prière : O Dieu ! convertis mon fils ! Comme la mère de Saint Augustin, je sens que je ne puis l’abandonner à son sort, que je ne dois négliger aucun moyen pour essayer de le sauver. Je soumets donc cette requête à la réunion de prière de Fulton Street, etc.

Signé : Une mère angoissée. »

Quand la lecture fut achevée, le président demanda que quelqu’un voulût bien prier, mais tout le monde était trop ému pour que personne osât prendre la parole. Une ou deux personnes, invitées directement à le faire, refusèrent pour ce motif. Enfin, un frère présenta une courte mais fervente requête en faveur de ce fils sur lequel les persévérantes supplications d’une mère faisaient peser une si effrayante responsabilité. Peu de moments furent jamais aussi solennels que celui-là ; tous sentaient que les paroles ne pouvaient que ternir l’impression générale, et l’assemblée fut bientôt licenciée.

— Nous ne pouvons pas toujours être témoins durant notre vie des fruits de nos prières et de notre labeur : bien des parents pieux ont prié et pleuré pour des résultats qui ne se sont réalisés que lorsqu’ils étaient allés eux-mêmes dans le ciel se reposer de leurs travaux. D’autres fois, pendant que nous intercédons pour d’autres, et que nous travaillons ici-bas en vue d’une bénédiction qui tarde à venir, nous sommes bénis nous-mêmes, comme le montre l’exemple qui va suivre.

On présentait, un jour, au président de la réunion une demande écrite, réclamant les prières de l’assemblée en faveur du fils d’un pasteur avancé en âge. Un autre pasteur très âgé, qui avait prié longtemps pour que son propre fils fût retiré de la voie désastreuse qu’il suivait et amené captif aux pieds de Jésus, se leva et supplia instamment le Seigneur de ramener de son égarement le fils de son collègue inconnu, et de lui faire trouver son salut. A son insu, son propre fils se trouvait aussi dans l’assemblée, à quelques bancs derrière lui. En passant dans la rue, ce jeune homme avait vu entrer la foule dans le local de la réunion, et il l’avait suivie par simple curiosité. A peine avait-il trouvé une place, qu’il entendit prier son père pour un fils de pasteur dont la position était en tous points semblable à la sienne.

Il quitta l’assemblée en proie à une vive inquiétude. Sa nuit fut sans sommeil ; il la passa presque tout entière à errer par la ville, s’arrêtant parfois devant la porte de quelque chrétien, et se demandant s’il ne ferait pas lever toute la famille, afin qu’on priât pour lui. Souvent, sa main saisissait la sonnette ; puis un scrupule l’arrêtait : l’heure est mal choisie, pensait-il ; et le malheureux jeune homme, poursuivi par les terreurs de « la colère à venir », se résignait douloureusement à attendre le jour pour implorer le secours de la prière.

L’aurore parut enfin, et, comme l’enfant prodigue, il tourna ses pas vers la maison paternelle.

Par la grâce de Dieu, il fut conduit à s’humilier devant le Seigneur, à abandonner son coupable genre de vie et à entrer dès ce moment au service de Celui qui est mort sur la croix pour les péchés des hommes.

Ce même enfant prodigue dépense actuellement ses forces à chercher des pécheurs et à les solliciter de se donner comme lui au Sauveur. Il était venu à Fulton Street par pure curiosité, et maintenant on l’y voit venir chaque jour pour partager avec les autres le travail de la prière. Combien il a changé depuis cette nuit d’angoisses passée dans les rues ! Il se réjouit aujourd’hui d’une joie ineffable et glorieuse.

— Mais voici encore un cas remarquable. Un étranger racontait qu’il venait de City-Island. — « Il y a là, disait-il, quatre cents habitants, dont une vingtaine seulement sont des témoins de Jésus-Christ. Je viens vous demander de prier pour cette localité. Je suis bien jeune encore dans la vie chrétienne, car il n’y a que quelques jours que j’étais incrédule ; cependant, malgré mon incrédulité, je suis déjà venu ici demander vos prières pour cette population, dont je désirais ardemment le réveil. A peine de retour chez moi, la première question qu’on m’adressa fut : Quand vous déclarerez-vous donc pour le Seigneur ? Nous avons prié ici pour vous depuis que vous êtes parti. — La pensée qu’ils priaient déjà pour moi, tandis que je venais vous demander de prier pour eux, me perça le cœur comme une flèche. Chose étrange ! j’avais l’âme pleine de tristesse ; mais bientôt le Seigneur a changé ma tristesse en joie, et ma joie, depuis lors, n’a fait que grandir. Ma conviction, maintenant, est que Dieu a entendu votre prière pour City-Island, et qu’il a commencé par avoir pitié de moi tout le premier. J’aime la piété, j’aime mes devoirs chrétiens, j’aime à rendre témoignage au Seigneur, et je viens vous demander de prier encore pour City-Island et pour moi. »

— Qui peut dire les angoisses d’une épouse ou d’une mère, lorsque la grâce demandée par elle se fait attendre ! Mais souvent Dieu veut que ses enfants bien-aimés passent par des heures d’épreuves, afin qu’ils puissent s’assurer s’ils marchent par la foi ou par la vue. C’est ce que montre l’exemple que voici :

Un jeune homme assidu à nos réunions alla visiter son père, inconverti, dans le Massachussetts. Il avait retenu sur le bâtiment à vapeur une cabine pour lui seul, et il y passa presque toute la nuit en prière pour son père. Son angoisse était très grande ; il essaya plusieurs fois de dormir et ne le put. Combien les autres voyageurs étaient loin de se douter de ce qui se passait dans cette cabine ! — Une cabine ! singulière place pour prier ! et cependant l’œil de Dieu était ouvert sur cet étroit réduit ; son oreille écoutait les paroles qui y étaient prononcées.

Quand ce fils fut arrivé, le lendemain au soir, chez son père, il descendit une Bible au salon et dit : Mon père, lisons un chapitre de la Bible et prions.

— Bien volontiers, dit le père. Lis, toi. Après la lecture, à la grande surprise du fils, le père se lève et prie lui-même. Jamais prière plus fervente n’était sortie d’un cœur qui s’ouvre à Dieu pour la première fois. Cette âme venait de naître à la vie spirituelle.

Quand ils se furent relevés, le fils dit au père :

— Mon père, depuis quand Dieu vous a-t-il mis au cœur de prier ?

— Hier au soir, j’ai fait ma première prière. Mes yeux se sont ouverts, j’ai crié à l’Eternel, et Il a eu pitié de moi.

Ce jeune homme avait à Boston une sœur inconvertie. Il se remit aussitôt en voyage pour aller la voir et lui raconter la conversion de son père. Il la trouva toujours la même. Il lui communiqua sa joyeuse nouvelle, en l’exhortant à se donner aussi au Seigneur. Tous les amis chrétiens de cette personne s’unirent et prièrent pour elle. Elle se rendit enfin, et, vingt-quatre heures plus tard, son frère, de retour auprès de son père, lui rendait compte de la conversion de sa fille.

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