Christ ressuscité

I - La prédominance de la vie (1ère partie)

Lire : Actes chapitre 1

Quand nous considérons la situation actuelle du peuple de Dieu, et quand nous cherchons à diagnostiquer le besoin le plus important par rapport aux autres besoins, je pense que nous ne sommes pas loin de la vérité en disant que le sujet prééminent est celui de la VIE.

Tout peut se résumer à cela. Quand tout a été dit et fait au sujet de Christ, et de Son œuvre, en rapport avec la doctrine, la vie chrétienne, l’œuvre de Dieu, le point sur lequel tout repose et tout gravite, et ce qui détermine sa valeur pratique et éternelle, c’est la vie.

Ce n’est pas, par exemple, la saine doctrine qui est en soi le facteur décisif ; ce ne sont pas les versets des Écritures seules. Ce n’est pas le système du Nouveau Testament en lui-même. Ce n’est pas une question de pleine vérité, d’œuvre ou de service du Seigneur. La question ultime est celle de la vie.

Ces questions sont toutes importantes et indispensables, et elles peuvent toutes être marquées par la vie, mais il est possible pour chacune d’entre elles d’être présentes sans la vie, et donc n’avoir aucune efficacité; il est possible, en un mot, d’avoir une parfaite saine doctrine mais sans la vie. Il est possible de connaître profondément les Écritures, d’avoir reçu beaucoup d’enseignements bibliques. Il est possible de fonctionner parfaitement conformément au système du Nouveau Testament ; il est possible de mener une très grande activité dans l’œuvre et dans le service du seigneur, et pour tout cela passer à côté de toute efficacité, parce que sans VIE.

Remarquez bien, il ne s’agit pas de faire un choix entre toutes ces choses ; car la vie demandera toutes ces choses et les accompagnera. Mais il est possible d’avoir tout ce côté des choses sans la vie, et cependant avec tout cet équipement, manquer de vitalité, d’énergie divine, de dynamique spirituelle, d’efficacité durable, de fruit qui demeure.

Si vous êtes dans ce cas, alors cela veut dire que ces questions sont capitales et doivent être traitées en priorité. C’est ce qui est à la base d’une approche très vaste des Écritures, d’une plus grande mesure de vérité, d’une grande partie de l’œuvre chrétienne, du service, etc… Quelque chose passe avant tout le reste, et cette chose doit être clairement établie.

Premièrement, pour qu’il n’y ait pas de mauvaise interprétation, et ainsi se trouver dans une fausse position où nous ne sommes pas pleinement satisfaits : en effet, l’excès d’enseignement peut devenir un terrible handicap, lorsque l’enseignement demeure comme tel. Il est possible d’être « momifié » par un enseignement, d’être blessé de la tête au pied et étouffé par un enseignement. Il y a ceux qui ne peuvent plus respirer du fait de la masse d’enseignements qu’ils ont reçus. Une condition comme celle là est tragique : ces personnes semblent connaître tout ce qui a été dit et écrit au sujet de la sanctification, de la doctrine du Saint-Esprit, de l’Église, du retour du Seigneur, et bien d’autres parties de la vérité. Il est très difficile d’apporter un nouvel éclairage à des gens comme ceux-ci. Ils ont lu ; ils ont écouté; ils ont été en contact avec toutes sortes de mouvements spécifiques ou spécialisés, et tout ceci est devenu un poids mort, réellement un handicap pour eux. On court un grand danger en ayant toutes ces choses sans la vie. Et peut-être c’est à ce niveau que le travail le plus soutenu doit être accompli : défaire pour faire.

C’est ce que nous voulons dire par interpréter de la mauvaise manière, en se retrouvant en position où nous savons tout, bien que cette connaissance n’apporte aucun bénéfice ; une fausse position, où savoir les choses de cette manière nous empêche totalement de recevoir quelque chose de nouveau. C’est une situation terrible.

La deuxième chose : nous devons relire nos Bibles, en particulier le Nouveau testament, sous une certain approche. Quelle est elle ? Ce n’est ni l’approche théologique ni l’approche doctrinale ni l’approche académique, mais c’est l’approche spirituelle. Si la question capitale est celle de la vie ; il est possible de posséder toutes ces choses - doctrine, vérité, connaissance biblique, etc… - et être sans vie, alors notre façon d’aborder les Écritures devra être changée ; c’est-à-dire : relire notre Nouveau Testament, sans avoir en vue d’apprendre une nouvelle doctrine, de comprendre la vérité, de connaître les Écritures, la Parole écrite en tant que telle, mais il nous faudra la lire sous l’angle spirituel.

Comment lisons-nous la Bible ?

Notre approche du Nouveau Testament peut-être de deux sortes : Premièrement, ce qu’on pourrait appeler l’approche cumulative ; c’est-à-dire, en considérant la totalité des écrits du Nouveau Testament. Nous l’avons en entier et nous devons l’approcher dans sa totalité. Nous croyons que Dieu n’a rien à y ajouter, bien qu’il ait beaucoup à nous en révéler ; nous pourrons prendre un sujet ou un thème, et avec tout le livre entre nos mains, rassembler tous les éléments de ce sujet ou de ce thème. En ce faisant, les former pour en faire un système de vérité; nous systématisons la révélation divine en rassemblant ses fragments dispersés, et faire de chacun de ces fragments une entité telle que nous la voyons. Ou alors, nous pouvons considérer des sujets comme l’expiation, la justification par la foi, la réconciliation, et une multitude d’autres sujets, et collecter tout ce qui est dit sur ces thèmes dans les diverses parties de ce qui est rapporté de manière cumulative, puis les mettre en ordre, et ainsi ils deviennent un système, une doctrine, ou une doctrine devenue système. Nous pouvons approcher le Nouveau Testament, ou toute la Bible, de cette manière, de ce que nous avons appelé l’approche cumulative ; C’est une voie.

Il y a une autre voie. Nous pouvons l’approcher du point de vue personnel et expérimental des auteurs et des personnes à qui ils s’adressent.

Nous devrions avancer avec les Apôtres du côté pratique de leur vie qui amène et appelle à la doctrine. C’est une approche tout à fait différente. La grande question, après tout, et c’est une question ouverte, c’est si le Nouveau Testament était destiné à devenir un système d’enseignement ?

Je me demande ce que Paul aurait pensé, par exemple, s’il avait pu vivre à notre époque et lire toute la littérature des derniers siècles qui commentent ses lettres, les courants de vérité, de doctrine, les magnifiques organisations que les hommes ont faites à partir de ce qu’il a dit dans un moment d’inspiration et de nécessité - je me demande ce qu’il aurait dit. Je crois qu’il serait rempli d’étonnement en disant : c’est fou tout ce qu’ils ont pu faire avec ce que j’ai dit ! Je ne suis pas sûr qu’il reconnaîtrait son propre enseignement. Je suis presque certain qu’il aurait des doutes sur l’interprétation de ce qu’il a dit.

Le fait d’établir un système autour d’une vérité, ne limite-t-il pas cette vérité dans un tunnel où respire la mort ?

Les thèmes du Nouveau Testament sont beaucoup trop vastes pour entrer dans nos moules.

Vous ne pouvez systématiser la Croix du Seigneur Jésus, la seule chose à faire est de se mettre à genoux et adorer, en étant conscient que vous voyez quelque chose bien au-delà de votre portée. Mais là, vous l’avez enfermé dans un système de vérité, vous l’avez réduit par rapport à ses dimensions divine et éternelle, et vous l’avez dérobé de sa puissance, et amené ainsi dans une dimension de mort. La Personne de Christ, la Résurrection de Christ - prenez chacun des grands thèmes du Nouveau Testament - lorsque vous avez si bien rassemblé tous les fragments pour les organiser, et que vous les avez mis dans un manuel, un guide ou un mémento, vous avez tué la chose ; il est certainement d’une grande aide et d’une grande utilité de savoir ce que la Bible enseigne sur beaucoup de choses. Mais la question est de savoir si c’était le but du Nouveau Testament d’être systématisé ainsi en doctrines.

Il nous faut toujours voir si nous laissons suffisamment de place à Dieu ; et quand vous dîtes, quand un individu déclare : « cet enseignement doit passer avant tous les autres, il faut l’accepter et vous y conformer », vous avez créé un système et proposé un moule dans lequel vous forcez les gens à entrer, et vous verrez que, tôt ou tard, il s’apparentera au moule de la loi, du légalisme juif, qui est un esclavage qui ne laisse plus assez de place pour Dieu.

Les Juifs avaient les écrits de l’Ancien Testament ; Ils ont systématisé ces écritures et les ont enseignées telles quelles. Chaque fragment a été à ce point décortiqué qu’un rabbin a établi 1500 règlements à partir d’une seule loi du Sabbat. Ce qui veut dire que le Sabbat est dirigé par 1500 règlements ! Vous pouvez comprendre qu’ils faisaient porter de lourds et douloureux fardeaux sur les épaules humaines. Et s’ils ont fait la même chose pour chaque fragment de l’Écriture, rien d’étonnant que ce fardeau soit impossible à supporter.

Mais ils ont systématisé les choses ainsi : « Ceci est la loi, analysée et appliquée, et vous ne pouvez pas agir en dehors d’elle : dans ce cadre, vous pouvez vivre : par lui, votre horizon est fixé ! »

Quand le Seigneur Jésus est venu, et qu’en lui-même Il a donné l’interprétation de la loi, une lumière sur la loi, qui n’est pas tombée avec leur système, il n’y eut aucune place pour Lui, aucune place pour Dieu.. Il faut laisser à Dieu Sa place !

Comment la Doctrine est entrée chez les Apôtres ?

Nous devons bien nous rappeler ceci : l’enseignement des Apôtres n’a pas été mis au point dans un bureau d’étude ou une bibliothèque. Celui-ci a été mis au point dans des situations et des circonstances pratiques ; ils sont au travail, et au sein de ce travail, ils doivent faire face à des situations de difficulté extrême. Ils se heurtent aux plus gros problèmes pratiques de la relation avec Dieu, le besoin humain. Ils étaient au beau milieu de ces choses, au milieu de la fournaise ; et là sur le champ du combat, la doctrine est mise au point sur le terrain pratique. La vérité n’avait rien d’académique, elle était pratique. Ils se sont trouvés dans une situation qui demandait une révélation divine par le Saint-Esprit. Ils étaient contraints soit de recevoir de Dieu la révélation divine, la lumière, la compréhension dans cette situation, sinon, toute leur position volait en éclats, tout devenait très pratique, et leur lumière était la vie, leur doctrine était vivante, parce qu’elle avait un contexte pratique et vivant. Pour chaque partie de la doctrine du Nouveau Testament, il y avait une opportunité spécifiquement définie à saisir.

La Lettre aux Romains a été considérée comme la systématisation la plus fantastique de la vérité, comme un chef d’œuvre de doctrine. En fait, il n’en est rien. Cette lettre est le résultat de la situation d’un apôtre face à face avec la question la plus importante que le christianisme a rencontrée. Toute la position du christianisme était en question. Quelle était-elle ?

Le sens et la valeur de Christ ressuscité. Tout était lié à cela. L’ancien Testament dépendait de cela.

La Croix était liée à cela ; et vous n’avez pas besoin d’aller très loin dans cette épître pour vous rendre compte que les déclarations et les postulats de base concernaient Christ ressuscité.

L’Évangile de Dieu concernant Son Fils : « déclaré Fils de Dieu avec puissance, selon l’esprit de sainteté par sa résurrection d’entre les morts » (Romains 1.4). Et si vous continuez, vous verrez que Paul, concerné par bien d’autres choses, relie tout à la résurrection de Christ et à sa signification. Mais pour l’instant ce n’est que suggéré.

La Lettre aux Romains est née sur le champ missionnaire ; Un homme s’est élevé contre quelque chose, et cette révélation, ce dévoilement, est venue au secours du Témoignage, au secours du christianisme à une période de besoin criant et de pression. Ce fut très pratique, pas académique.

Paul ne s’est jamais assis à son bureau (si il en a eu un) pour écrire un traité, qui nous est connu sous le nom d’épître aux Romains. Il se trouve dans un corps à corps avec une situation terrible de vie ou de mort, et ces écrits se sont extraits de lui, et c’est pourquoi ils sont tellement remplis de vie.

La Lettre aux Galates présentent la même situation. Elle a été écrite pour une occasion particulière ;

Chacune des lettres de Paul, chaque portion de doctrine que Paul a donné, avait comme but de rencontrer une situation particulière concrète, quelque chose qui est arrivé dans la vie et qui y répondait. Nous avons l’accumulation de ce qui en résulte, et puis nous enfermons tout ça dans un système imposé en disant : ceci est la doctrine chrétienne !

Ce qu’il nous faut, c’est être immergé dans une situation où cette parcelle de lumière et de vérité devienne un moyen de secours face au désespoir et à la destruction, alors la chose sera plus qu’une doctrine, ce sera la vie.

Si Paul avait su que ces épîtres deviendraient Écriture Sainte, et que pour les 20 siècles qui suivraient, elles seraient analysées, étudiées, décortiquées, résolues, mis en forme structurée dans un corps de doctrines ! Je doute fort que Paul savait ce qui allait arriver à ses lettres. Ce qu’il savait : des situations allaient se produire qui demanderaient une déclaration de vérité divine, pour la pensée de Dieu pour faire face à elles. Sa perception devait aller au-delà, et il y a des allusions au fait qu’il pensait qu’après son départ, elles leur seraient utiles.

Mais nous pouvons être presque sûrs que Paul n’a jamais entrevu 20 siècles plus tard que ces lettres allaient faire partie de la Bible.

Il y a donc deux manières d’aborder la Parole de Dieu ; Il y a la manière de commencer par la fin et de construire les fondations, en commençant par une masse d’informations, de matériels et de l’aborder comme un étudiant ; ou bien il y a une autre méthode où on chemine avec les auteurs et ceux auxquels ils s’adressent de manière expérimentale, où on compatit avec eux au besoin, en épousant la situation, pour que leur position soit notre position spirituellement parlant, et que leurs besoins rencontrent la vérité qui les sauvent afin de nous sauver nous-mêmes.

Vous pouvez ainsi voir la différence. Voici tous ces volumes écrits par des hommes qui ont passé toute leur vie soit dans une étude, soit dans salle de classe, ou les deux, en ne saisissant que le corps de l’Écriture en la confrontant à leur esprit analytique, jusqu’au moment où ils ont été chargés et surchargés par une présentation systématique de la vérité. Mais, il n’y a aucune expérience, aucun cri du cœur, aucune compassion avec ces chrétiens dans leur situation de désespoir ; aucune communion avec l’Apôtre lorsque son cœur était brisé. À moins que Dieu ne nous révèle quelque chose à cet instant, tout va se briser.

La vraie manière est vivante, c’est le chemin de la vie. Dieu ne donne jamais sa sainte révélation comme quelque chose à saisir avec nos cerveaux dans le but d’une analyse et d’une dissection.

Dieu nous donne une sainte révélation pour nous sauver de situations désespérées, et c’est la raison pour laquelle Il permet que nous soyons conduits dans des situations qui rendent urgentes une nouvelle révélation.

Celle-ci est pratique, pas académique ; elle est vivante, pas issue d’un mode de fonctionnement.

Il nous faut faire très attention de la façon dont nous parlons de schémas en relation avec Dieu.

Nous parlons du plan du salut, du plan divin, et c’est périlleux. L’usage de schémas n’est pas mauvais en soi, mais il y a un danger, c’est que tout ce qui touche à la Parole de Dieu est une question de grâce, et il est impossible de stéréotyper la grâce de Dieu.

Prenez par exemple quelques grandes vérités mentionnées dans les Écritures : Selon le plan qu’Il a prévu en Christ avant la fondation du monde, le plan éternel. Et puis, en supplément : élu, choisi, conformément à la pré - science de Dieu, prédestiné.

Immédiatement, l’être humain fait des spéculations et se précipite là-dessus : Oh, il y a des liens extraordinaires, des suggestions à tirer, des implications, des allusions. Et on commence à étudier l’élection, la prédestination, l’ordre ancien et tout est magnifiquement stéréotypé et systématisé, fixé et établi. Son début, sa fin, tout est bien structuré. Et dans tout cela, on n'a même pas vu que chaque partie est pleine de la grâce de Dieu. Choisi ? Prédestiné ? Élu ? Tout vient de la grâce de Dieu. Et souvent ce qui est académique ôte toute adoration, toute vie, tout étonnement, toute merveille. Vous pouvez présenter ces choses comme un merveilleux plan pour les siècles, sans que nos cœurs soient reconnaissants de son incroyable impact : la grâce de Dieu pour moi !

Les systèmes de vérité doctrinale peuvent être dangereux et cruels

C’est pourquoi il est nécessaire d’entrer dans la vérité de manière vivante, et pas mentalement ; C’est pourquoi il est possible de posséder tout le système de vérité, et pourtant ne pas avoir la vie. Il existe une fascination pour des choses comme la vérité biblique, une fascination purement intellectuelle ; mais elle porte en elle cet horrible danger de passer à côté de l’application et du challenge pratiques.

Non ! Christ ne pourra jamais devenir un stéréotype.

Voila quelques paradoxes de l’Écriture. Choisi en Lui ! Oui, mais sans l’avoir choisi, si ce n’est par la grâce infinie de Dieu, et seulement sur le fait de reconnaître que ce n’est pas simplement un choix souverain, mais que c’est par grâce. Vous et moi n’entrerons jamais dans le plan divin éternel simplement parce que Dieu a choisi qu’on y serait. Il y a un autre côté du sujet. Vous et moi n’entrerons dans quelque chose pour laquelle nous avons été choisis en Christ que nous sommes en position de nous vider de nous-mêmes, d’être brisé et de reconnaître que c’est la grâce de Dieu. Nous ne devons pas trop mettre l’accent sur la prédestination. C’est quelque chose de glorieux, mais il y a une autre facette - grâce, grâce et il nous faut reconnaître la grâce de Dieu avant de pouvoir connaître quoique ce soit sur l’élection et la prédestination de Dieu.

C’est pourquoi les systèmes de vérité sont devenus si cruels. Simplement, parce qu’ils n’ont qu’un seul côté. Vous pouvez surestimer le sujet de la prédestination au point de devenir glacé, frigide, sévère et presque cruel ; cruel dans le sens que beaucoup de gens posent des questions sur la prédestination jusqu’au désespoir. Tout doit être équilibré par la grâce, et on y pénètre par grâce.

Nous n’avons utilisé cela que comme une illustration. Nous parlons du danger de penser en termes de schémas divins, comme si les schémas étaient tout. Non, ils ne sont pas tout. Il peut y avoir un plan ou un objectif, un arrangement bien ordonné, avec toute sorte de détail, mais cela reste froid et sans vie ; Ce qu’il nous faut, c’est la vie. La vie est basique.

Nous n’entrerons jamais dans le schéma ou le plan, excepté par la vie et nous ne pourrons nous développer conformément au plan que sur la base de la vie, et le plan ne se réalisera qu’en partie.

Ceci ne veut pas dire qu’il n’y a pas de système de vérité ou de bonne pratique dans la Parole de Dieu. Certainement : il y a un ordre divin, un plan divin, un système céleste, mais la question est comment nous allons y arriver. Y arrivons-nous en planifiant tout ?

Prenez le Nouveau Testament et cherchez l’organisation de l’Église et rassemblez tous les fragments indiqués sur l’Église, puis vous figez l’organisation et la structure de l’Église ; Nous pouvons avoir des églises conformes à cette structure, rassembler les gens et leur dire : conformez vous à cette organisation puisque c’est celle prônée par le Nouveau Testament !

Ce sont les lois et les règles qui régissent l’Église dans le Nouveau Testament !

Si nous y entrons ainsi, nous amènerons la mort, malgré notre soi disant structure conforme au Nouveau Testament. Il est possible d’avoir la meilleure organisation en accord avec le Nouveau Testament et n’avoir aucune vie.

C’est pas facile à reconnaître, mais c’est la vérité. Ça ne signifie pas qu’il n’y a aucun ordre ; Dieu est un Dieu d’ordre, et Dieu fait tout de manière appropriée et ordonnée, et Il a Son système céleste dans lequel il nous faut entrer, mais la question est comment y entrer. Allons-nous y entrer de l’extérieur, comme dans une structure, où cela va-t-il grandir spontanément et se manifester par notre vie spirituelle ?

C’est le seul moyen de devenir l’expression de la vie divine. Elle doit se manifester de l’intérieur par le principe de vie divine. Il nous faut le rassemblement vivant du peuple de Dieu, sous l’Autorité absolue de Christ et du gouvernement du Saint-Esprit, et vous découvrirez que la manière de fonctionner du Seigneur vient spontanément. C’est vivant.

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