Christ ressuscité

IV - Le sens et la valeur de Christ ressuscité

« Tu dresseras le tabernacle d’après le modèle qui t’a été montré sur la montagne. Tu feras un voile bleu, pourpre et cramoisi, et de fin lin ; il sera travaillé de manière artistique et l’on y représentera des chérubins. Tu le mettras sur quatre colonnes d’acacia couvertes d’or, avec des crochets en or, et elles poseront sur quatre bases d’argent. Tu mettras le voile au dessous des agrafes, et c’est là derrière le voile, que tu feras entrer l’arche du témoignage ; le voile vous servira de séparation entre le lieu saint et le lieu très saint. Tu mettras le propitiatoire sur l’arche du témoignage dans le lieu très saint. Tu mettras la table en dehors du voile, et le chandelier en face de la table, au côté sud du tabernacle, et la table au côté nord. » (Exode 26.30-36)

« … il y eut des ténèbres sur toute la terre ; et vers la neuvième heure, Jésus s’écria d’une voix forte : Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-Tu abandonné ? Certains de ceux qui étaient présents dirent : Il appelle Élie. Et aussitôt, l’un d’eux courut prendre une éponge, qu’il remplit de vinaigre et, l’ayant fixée à un roseau, il lui donna à boire. Mais d’autres disaient : Laisse-le et voyons si Élie viendra le sauver. Jésus poussa un grand cri et rendit l’esprit. Et voici, le voile du temple se déchira en deux, de haut en bas, la terre tremble, les rochers se fendirent, les sépulcres s’ouvrirent et plusieurs morts ressuscitèrent. » (Matthieu 27.45-51)

« Tout le peuple passant par les eaux du baptême, Jésus fut aussi baptisé; et pendant qu’Il priait, le ciel s’ouvrit et le Saint-Esprit descendit sur Lui sous forme d’une colombe. Et une voix fit entendre du Ciel ces paroles : Tu es Mon Fils bien-aimé en qui J’ai mis toute mon affection et mon plaisir. » (Luc 3.21-22)

« Cette espérance, nous la possédons comme une ancre de l’âme, sûre et solide ; elle pénètre au delà du voile, là où Jésus est entré pour nous comme précurseur, ayant été fait souverain sacrificateur… » (Hébreux 6.19-20)

« … Derrière le second voile se trouvait la partie du tabernacle appelée le Lieu très Saint… Il y est entré une fois pour toutes, non avec le sang des boucs et des veaux, mais avec son propre sang, ayant obtenu une rédemption éternelle. » (Hébreux 9.3; 12)

« … nous avons, au moyen du sang de Jésus, une libre entrée dans le sanctuaire par la voie nouvelle et vivante qu’il a inaugurée pour nous au travers du voile, c’est-à-dire de sa chair… » (Hébreux 10.20)

« Jésus lui dit : Je suis le chemin, la vérité et la vie. Nul ne vient au Père que par moi. » (Jean 14.6)

Le sujet de notre méditation a très clairement un rapport avec notre participation au moyen spirituel et vivant que sont les ressources mises à notre disposition en Christ.

Christ ressuscité, et sa vie de résurrection, met à notre disposition toutes les ressources secrètes et mystérieuses de Sa propre vie lorsqu’Il vécut sur la terre. Le triomphe de Sa vie - et quel triomphe ! - et le triomphe de Sa Croix sont à prendre en compte pour avoir accès aux ressources secrètes et cachées qu’il tirait constamment, et ces ressources sont à présent disponibles sur le fondement de Sa résurrection et d’une union spirituelle vivante avec Lui. Notre part est de rechercher et de découvrir ces ressources et comment elles nous sont devenues accessibles.

Nous ne traiterons ici que l’une d’entre elles, car toutes les autres découlent en fait de celle-ci.

Le Ciel ouvert

Luc 3 nous dit que lors de son baptême, Jésus pria et soudain, le Ciel s’ouvrit.

C’est sur le sens et la valeur de ce Ciel ouvert que nous voulons nous attarder.

La Parole de Dieu est très claire : le ciel est fermé à l’être humain dans son état irrégénéré. C’est le cas partout dans la Bible. L’opportunité très élaborée donnée à l’homme de s’approcher de Dieu est, en elle-même, une confirmation que l’accès à Dieu n’a rien d’automatique ; au contraire, celui-ci est impossible sans intervention spéciale.

L’Ancien Testament avertit sans cesse : « Ne t’approche de Dieu que sous certaines conditions ! Recule ! L’accès n’est pas possible, car Il est saint ! »

Toute la Parole de Dieu répète sans cesse que pour l’homme dans son état naturel irrégénéré, le Ciel est clos.

Le Ciel n’est pas seulement un lieu où on est susceptible d’aller. Trop de gens ont cette idée en tête que nous monterons au Ciel si nous sommes bons. Oui, peut-être… nous espérons tous y aller. Mais ce n’est pas dans ce sens que nous parlons d’un ciel fermé ou clos. Cette question de ciel ouvert ou fermé est bien plus vaste ! Le Ciel contient toute la sphère divine : tout Lui appartient et tout est lié Lui et à Sa communion. Tout ce qui donne sens, valeur, bénédiction, épanouissement pour le bien spirituel de l’être humain et son bien-être, est dépendant du Ciel.

Le Ciel n’est pas pour le futur mais pour le présent. La volonté de Dieu n’est pas seulement que nous montions au ciel à la fin, pas simplement, mais que, dès à présent, nous puissions connaître cette vie d’union céleste avec Lui et tout le sens des ressources d’en haut pour notre vie, pour que nous jouissions ici bas de toutes les bénédictions spirituelles dans les cieux en Christ (c’est une des plus belles paroles de l’apôtre Paul). Le Ciel est vaste pour que nous en jouissions et que nous l’expérimentons dès maintenant.

Le psalmiste disait de Sion : « Toutes mes sources sont en toi ! » C’est ce que le croyant dit à propos de Christ dans les cieux. Si le Ciel n’est pas une réalité ici bas, avant de quitter ce monde, il y a peu d’espoir que nous nous y rendions, à la fin.

Ces valeurs éternelles de bien-être et de bénédiction, ne se trouvent pas dans ce monde. Les hommes les ont recherchées dans le monde, mais ils ne les y ont jamais trouvées. Elles se situent au Ciel et ne peuvent être accessibles que par l’ouverture d’un chemin vers le Ciel.

Mais tous ces moyens de ressources, de bénédiction et de valeur pour le temps et l’éternité, sont fermés, derrière une porte close, pour tous les hommes et toutes les femmes irrégénérés, même si ils sont religieux. Un des plus grands pièges qui empêchent des multitudes d’accéder au Ciel, c’est la religion. Être religieux ne veut pas nécessairement dire que vous avez une vie céleste en communion avec le Seigneur ressuscité.

Il nous faut voir ce que cela signifie à la lumière d’un ciel ouvert. C’est clairement ce que signifient les paroles de Jésus à Nicodème.

Nicodème est venu à Christ cherchant à être éclairé sur les choses célestes. Il voulait les comprendre, les saisir, et le Seigneur Jésus lui dit très franchement en effet : « Nicodème, cette porte est fermée pour toi ! » Quoi ? Fermée à Nicodème, un responsable en Israël, un homme très religieux, un représentant du peuple élu de Dieu ? Oui, fermée sans aucun espoir d’ouverture. « Si tu veux entrer dans ce monde là, si tu veux connaître et comprendre ces choses, si tu veux entrer dans ces bénédictions, tu dois naître d’en haut.

« Ce qui est né de la chair est chair et ce qui est né de l’esprit est esprit. » Deux mondes totalement différents, qui appartiennent à deux sphères opposées. L’un appartient à la terre.

L’autre appartient au Ciel, et il n’y a pas de passage de l’un à l’autre. Tu dois naître dans le royaume des choses spirituelles.

Le voile du Tabernacle

Relisons au dessus ce que l’épître aux Hébreux dit à propos du voile. Nous savons par notre lecture d’Exode 26, à quoi est relié ce voile. Dans les instructions données par Moïse pour la construction du Tabernacle, des directions précises ont été données pour la mise en place à un certain endroit d’un voile dans le but de diviser le Tabernacle en deux parties, dont l’une, devant et en dehors du voile, s’appelait le Lieu Saint, et l’autre, derrière ou de l’autre côté du voile, le Lieu Très Saint (Saint des Saints).

Si nous retournons à l’épître aux Hébreux et ses passages relatifs au voile, nous découvrons que le Lieu Saint et le Lieu Très Saint représentent respectivement la terre et le ciel. Il est dit que Christ, lors de son ascension au Ciel, se rendit dans le Lieu Très Saint ; Il passa du Lieu Saint au Lieu Très Saint. Le premier représentait sa vie sur la terre. Le second représentait son entrée au Ciel, soit le symbole de la terre et des cieux.

Dans l’un, le Lieu Saint, il y avait tous les symboles des choses de Dieu ; dans l’autre, le Lieu Très Saint, résidait Dieu Lui-même. Entre les deux, se trouvait le voile, et la mort frappait quiconque osait tenter de passer dans le Lieu Très Saint où était la présence de Dieu Lui-même, excepté sous certaines conditions précises. Dieu a dit à propos de cet endroit, que personne ne s’y rendait sous peine de mort, et qu’une fois par an, le Grand Prêtre pouvait y aller, sous certaines conditions de protection. Si ce dernier ne respectait pas scrupuleusement et strictement les règles et ordonnances, il mourrait.

Ainsi, le voile affirmait que le Ciel était clos.

Il est dit aussi dans Hébreux que ce voile représentait Christ dans sa chair Du fait que Christ est entré dans le Lieu Très Saint, nous pouvons aussi y entrer - « au travers du voile, c’est-à-dire, de Sa chair ». Ensuite, en revenant au passage dans Matthieu, nous voyons le voile se déchirer à l’heure de la Croix. Quand Il a crié d’une voix forte, et qu’Il a rendu Son esprit, le voile du temple, symbole de Sa chair, se déchira de haut en bas.

Retournons en arrière quelques instants. Israël a été choisi pour garder une représentation des choses de Dieu sur la terre, mais seulement une représentation, choisie pour être le gardien du modèle des choses célestes. C’était comme si un modèle était intégré dans ce peuple, qui devait être manifesté aux yeux de tous, un modèle de quelque chose de céleste. Et Israël a été appelé à garder intact ce modèle céleste sur terre. Ce n’était que le reflet de quelque chose d’autre et entre les deux se trouvait le voile de la chair : c’est-à-dire qu’il y avait une limitation humaine, un voile de limitation humaine entre le modèle, les symboles et la réalité de Dieu Lui-même.

Le Jour de l’Expiation dans l’Ancien Testament a été une plus grande approche possible de la pensée et du plan de Dieu. Lorsqu’un jour, une fois par année, le Grand Prêtre selon des conditions spécifiques, passait au travers du voile pour entrer dans le Lieu Très Saint, Dieu indiquait qu’Il avait un Plan plus élevé: non plus une exclusion, mais un accès. La limitation humaine était, pour ainsi dire, suspendue pour un moment une fois par an, quand le voile disparaissait pour permettre au Grand Prêtre de pénétrer, quelques instants, sous certaines conditions, et ce Lieu était à nouveau fermé. Puis la limitation humaine prévalait encore, et tout au long de l’année la réalité était hors d’atteinte, et ils étaient liés aux symboles, aux représentations et aux modèles.

Quand nous nous tournons vers Christ, nous avons l’explication de tout cela. Il est venu dans la chair. Il prit sur Lui une forme humaine. L’évangile de Jean s’ouvre avec la déclaration suivante : « … La Parole a été faite chair et a habité (« tabernaclé ») parmi nous. »

En venant ainsi dans la chair, Il a accepté volontairement sa limitation humaine, en tant que Fils de l’homme. Il y avait un autre côté de Lui, Sa nature d’essence divine, qui restait encore en communion avec le Ciel. Il utilisa cette expression fantastique qui semble être contradictoire : « Le Fils de l’homme qui est aux cieux. » Il a dit cela à ses disciples ici bas sur terre. Remarquez le temps présent « est aux cieux ». Un côté de Lui était encore au Ciel, mais il y a à présent cet autre côté, qui se manifestait en chair, a accepté sa limitation humaine pour représenter l’homme. Il est extrêmement important pour nous de se rappeler qu’en tant que Représentant de l’homme, Fils de l’homme, le Seigneur Jésus a accepté de se soumettre à nos conditions de dépendance envers Dieu, de se mettre à notre place dans notre position pour être totalement dépendant de Dieu.

La limitation humaine est inscrite dans le fait qu’Il a revêtu notre chair. Le voile est Sa chair, et ce voile pour l’homme signifie que le Ciel est fermé tant que rien ne s’est passé. C’est ce grand

« quelque chose » qui va être au cœur de notre message.

Tout le péché qui a entraîné la limitation de l’homme dans sa relation avec Dieu et son exclusion, tout ce qui a gardé le ciel clos pour l’homme, a été traité et expié le grand Jour de l’Expiation, le Jour de Sa Croix. En ce grand Jour de l’Expiation par Sa Croix, à la fois comme Grand Prêtre et comme sacrifice, Il a réglé tout cela et est entré dans toute réalité du ciel fermé — car, lorsqu’Il cria « Éli, Éli, lama sabachtani ? », cela ne nous parle-t-il pas d’une porte close, d’une barrière en travers ? — Oui, Il a été abandonné de Dieu en cette heure sombre où Il porta notre péché. Il réalisa pleinement ce qu’est de se trouver devant une porte close. Vous et moi n’avons jamais connu ce que ça veut dire. Dieu nous avait merveilleusement épargné cela, en nous offrant le chemin du Ciel ouvert. Ne le refusons pas.

Quand par Sa Croix, Il devint offrande et sacrifice pour le péché, le voile de Sa chair se déchira de haut en bas. La limitation humaine a été ôtée.

La Résurrection et la Vie

Lorsque Christ a été ressuscité d’entre les morts, tout cela est parti. Il a encore une chair et des os, un corps, mais la signification symbolique de Son être fait à la ressemblance de la chair pécheresse a été remplie et portée, et était passée. Sur la base de Sa résurrection, Il est libéré de toute limitation humaine. Le facteur temps ne compote plus. Il est vraiment au Ciel alors qu’Il est ici-bas. La seule chose qu’Il dit sur sa résurrection est au moment où Il rencontra Marie : « Ne me touche pas ; car Je ne suis pas encore monté vers mon Père. Mais, va trouver mes frères, et dis-leur que Je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu » (Jean 20.17)

Ce n’est pas très apparent, mais il y a une ascension immédiate. Il n’y a pas de division entre la terre et le Ciel à cet instant ; le voile est parti. Le Ciel et la terre sont un en Lui. Par la résurrection, les cieux sont ouverts. Ces cieux qui étaient complètement fermés, ces cieux qui étaient pour Lui comme de l’airain au moment où Il cria son désespoir, sont ouverts maintenant.

Tout cela était symbolisé par Son baptême. Dès le commencement, Il en fit la base de tout.

« Jésus ayant été baptisé, pria et le Ciel s’ouvrit. » Dans Son baptême, il était symboliquement entré dans la mort, enterré et ressuscité, et sur la base de cette résurrection, le Ciel fut ouvert. Il y eut une porte de sortie par le Sang de Son expiation. Lorsque Christ est ressuscité, le voile a été ôté, et les cieux se fissurèrent. Tous les modèles disparurent, et la réalité se manifesta. Tant que le voile demeurait, l’homme était occupé par tout excepté les modèles célestes.

Ne trouvez-vous pas significatif, et même frappant, de constater que, quand le voile se déchira, Israël se mit hors jeu. Israël avait été appelé à garder le témoignage et la manifestation des symboles. Christ était venu et avait personnalisé ces symboles, et comme Il était le centre de tous les symboles, le voile, tout ce qui avait maintenu Dieu séparé de l’homme, n’avait plus de sens, et le chemin fut ouvert. Les symboles n’étaient plus nécessaires. Ainsi le gardien des symboles partait avec eux. La dispensation des symboles était terminée et était remplacée par la dispensation de la réalité, de l’union céleste avec le Seigneur ressuscité et tout ce que cela implique. Notre danger est d’en revenir aux symboles.

Le temps des symboles est fini, Christ est Tout : c’est tout le message de l’épître aux Hébreux.

L’ordre extérieur de l’Ancien Testament est mis de côté, et maintenant nous pouvons tout obtenir par Christ Lui-même.

Il est Sacrificateur ; vous n’avez plus de sacrificateurs sur terre au sens de l’Ancien Testament.

Il est le Sacrifice : nul besoin d’autres sacrifices. Il est le Tabernacle ; Il est le Temple ; Il est l’Église.

Définition de l’Église

Qu’est-ce que l’Église ? C’est Christ en union vivante avec les Siens, là où deux ou trois sont assemblés en Son Nom, Il est au milieu d’eux.

Vous ne construisez pas des bâtiments spéciaux en les appelant « l’Église ». Vous n’avez pas d’organisations spéciales, d’institutions religieuses, que vous appelez « l’Église ».

Les croyants en union vivante avec le Seigneur ressuscité constituent l’Église. C’est une réalité, pas la représentation. Ce qui veut dire que Sa chair, limitation humaine, n’est plus.

Toutes limitations humaines sont maintenant transcendées par cette union avec Christ ressuscité. Ceci constitue une des merveilles de Christ ressuscité: une réalité vivante.

Nous sommes introduits dans un monde de capacités, dans un potentiel, qui vont bien au-delà des capacités humaines : à cause de Christ en nous, nous pouvons faire ce que nous n’aurions jamais pu faire dans le naturel. Nos relations sont des relations nouvelles en lien avec les cieux.

Nos ressources sont des ressources nouvelles : elles se trouvent au Ciel.

C’est la raison pour laquelle l’Apôtre écrivit aux Corinthiens pour leur dire que Dieu a choisi les choses faibles et folles, les choses qui sont méprisées, et les choses qui ne sont pas, afin que par elles, Il réduise à néant les sages et les puissants, les choses qui sont.

Pourquoi Dieu nomme-t-Il les choses ainsi ? Parce que ce n’est ni par puissance ni par force, mais par Son Esprit ; et pour souligner qu’il y a des pouvoirs, des énergies, des capacités pour les Siens qui transcendent tous les grands pouvoirs et les grands potentiels de ce monde.

Voila l’histoire du peuple De Dieu, et c’est là où tant de gens se trompent. Les gens du monde regardent les chrétiens de haut et pour la plupart n’en ont pas une haute opinion. Ils se comparent aux standards de ce monde, et disent : « Franchement, ils sont insignifiants et ne pèsent pas lourd ! » Mais les personnes du monde sont incapables de mesurer les forces spirituelles et célestes.

Ils sont incapables de voir ce qui se passe quand quelques-unes de ces pauvres « choses » , faibles, insensées et méprisantes , se rassemblent et prient ; Ils ne peuvent discerner et observer que lorsque ces quelques faibles chrétiens sont ensemble devant Dieu, dirigés par le Saint-Esprit, des choses se mettent en action jusqu’aux extrémités de l’univers, toute la hiérarchie satanique est ébranlée en profondeur, et les puissances des cieux commencent à opérer. C’est la méthode divine, et le monde ne peut pas le mesurer.

Cela ne peut non plus être accompli par la sagesse, la force et la capacité humaines, même à son apogée. Dieu a choisi les choses faibles pour cela. Pourquoi ? Tout simplement parce que les choses faibles de par leur dépendance sont les meilleurs instruments, les meilleurs moyens de donner à Dieu une chance de montrer que de telles œuvres ne viennent d’aucune suffisance humaine, mais de Lui-même.

Ne vous réconfortez pas du fait que Dieu a choisi les choses faibles et folles, en disant : Eh bien, je suis comme ça ! Ce qui est important : Es-tu dans la main de Dieu pour réduire à néant le puissant, le sage ? Il n’est absolument pas question de se reposer sur notre faiblesse, sur notre folie, sur notre insignifiance, en disant : ça s’applique à mon cas, tout est bien ! C’est bien ça qui compte ! Pas du tout. Ce qui compte, c’est que moi, étant faible, insignifiant et insensé, je puisse connaître l’union de résurrection avec Christ dans Sa toute puissance, et par cette union avec Lui, de puissantes choses spirituelles puissent se faire au travers de moi. C’est le côté positif.

Le ciel et la terre sont unis en Christ ressuscité. Oui, Il est aux cieux, et pourtant Il dit : « Je suis avec vous tous les jours, jusqu’à le fin du monde. » ou « Je vais au Père » et en même temps, cette promesse :« Je demeurerai en vous ».

Étienne, au moment de mourir, vit le Ciel ouvert et le Fils de l’homme assis à la droite de Dieu, et pourtant ce Fils de l’homme par Son Esprit était en Étienne, car Étienne était un homme rempli du Saint-Esprit. Le Saint-Esprit est l’Esprit de Christ. Donc, Christ qui est aux cieux est aussi à l’intérieur, et le ciel est à l’intérieur, et les cieux et la terre sont un dans le Seigneur ressuscité.

Sur le chemin de Damas, Saul de Tarse vit le Christ dans le ciel, et pourtant Il a dit à Saul : « Pourquoi me persécutes-tu ? » Quand Saul persécutait les chrétiens, le Seigneur Jésus lui signifiait clairement qu’alors qu’Il était là haut, Il était aussi ici, et que lorsque Saul s’en prenait aux croyants, il s’en prenait aussi à Lui. Le ciel et la terre sont unis dans le Seigneur ressuscité.

L’échelle de Jacob en est un autre symbole. Jacob fut saisi à un endroit, prit quelques pierres sur le sol et s’en fit un oreiller pour dormir ; « Et il eut un songe, et voici une échelle était debout sur terre et le sommet touchait le ciel : voici, les anges de Dieu montaient et descendaient sur cette échelle, et le Seigneur s’y tenait au sommet… »

Les cieux et la terre étaient réunis par cette échelle. Les paroles du Seigneur à Nathanaël donnaient l’interprétation spirituelle de cette échelle : « Après cela, tu verras les cieux ouverts et les anges de Dieu montant et descendant au dessus du Fils de l’Homme. »

Quel en est le sens ? Il est clair que Christ est l’échelle. Christ a joint le ciel et la terre par Sa personne ressuscité. Les cieux sont ouverts à cause de l’œuvre de Sa Croix. Il n’y a plus de limite, la barrière a été ôtée, et en Christ nous sommes à nouveau unis avec le Ciel.

Avec le ciel ouvert, nous est donné le Saint-Esprit et Son onction. En Lui, nous venons partager l’onction de Christ. Les cieux furent ouverts, l’Esprit descendit et se saisit de Lui. Après Sa mort, Son ensevelissement et Sa résurrection, les cieux Lui furent ouverts sans mesure. À partir de ce temps là, les croyants furent baptisés en Christ, et se mirent ainsi sous l’onction de Christ.

Faîtes bien attention de ne pas vous efforcer d’avoir une onction qui vous est propre. Rappelez-vous que votre onction est toujours en Christ, sous la Tête de Christ, uni au Seigneur ressuscité sur qui l’onction repose. Nous courons un grand danger si nous recherchons une onction personnelle, en tant que telle. Baptisé en Christ, uni avec le Seigneur ressuscité, l’Esprit d’onction repose sur nous, parce qu’il repose sur Lui. Nous sommes baptisés en un seul Esprit dans un seul Corps.

Tout nous vient directement de Dieu ; plus de symboles, plus de représentations, plus d’intermédiaires, mais tout vient de Dieu en direct. Ce qui signifie que le ciel ouvert nous donne un accès immédiat à Dieu, et que Dieu n’est loin, éloigné de nous, à part dans les cieux. Les cieux et la terre sont unis en Christ, et Dieu est ici présent par Son Esprit dans nos cœurs, avec toutes les ressources qui L’accompagnent.

Il nous faut connaître le Seigneur de manière personnelle et intime. Il faut nous attacher aux ressources du Seigneur personnellement et intérieurement. Tout ce que le Seigneur possède nous est disponible intimement. Voila le sens du Ciel ouvert. Tout ce qui a suivi la vie de Christ sur cette terre, les ressources secrètes, fut une indication sur la signification de Son baptême, c’est-à-dire, d’un ciel ouvert.

Nous étudierons davantage sur ces ressources plus loin, mais le Ciel ouvert est quelque chose de fantastique, de merveilleux. Le Ciel n’est plus clos quand nous sommes unis avec Christ, sur la base de son œuvre d’expiation, par laquelle le voile a été ôté pour que nous soyons directement dans la présence de Dieu. Nous tirons parti et nous sommes attentifs à l’exhortation de l’Apôtre : « Approchons nous donc avec l’assurance de la foi. »

Nous y avons accès par Son Sang. C’est le route nouvelle et vivante qu’Il a ouvert pour nous au travers du voile de Sa chair, celle qui nous ouvre les cieux,et tout ce que cela implique.

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