Contre Marcion

LIVRE V

Chapitre XXI

Cette épître [L’épître à Philémon.] est la seule que sa brièveté ait, sauvée des mains du faussaire Marcion. Pourquoi, après avoir admis l’épître adressée à un seul homme, a-t-il rejeté les deux qui sont connues sous le nom de Timothée et de Tite, où il s’agit de la discipline ecclésiastique ? Je m’en étonne. Il avait à cœur sans doute d’altérer le nombre des épîtres, comme celui des évangiles.

Souviens-toi, Lecteur, que nous avons déjà composé autrefois un traité sur les épîtres de l’Apôtre. Ce que nous avions renvoyé à l’ouvrage actuel, nous l’avons maintenant achevé. Par conséquent, ne va pas regarder comme superflues les répétitions indispensables pour prouver ce que nous avions fait espérer, ou comme suspect, un délai que nous ajournions à ce moment. Si tu considères cet écrit dans son ensemble, tu jugeras qu’il n’y a d’un côté ni répétition, ni de l’autre aucun sujet de défiance.

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