La Bible et son message aux hommes

10. LE DISCIPLE

« Le Disciple », c’est un sujet qui concerne chacun d’entre-nous, que nous soyons des prédicateurs, ou que nous n’en soyons pas. J’aimerai vous parler en particulier du prix que cela coûte. Ce n’est pas une chose facile, ni bon marché, que d’être un Disciple. Etre un Chrétien, c’est une chose, être un Disciple en est une autre. Bien sûr tous les Disciples sont des Chrétiens, mais tous les Chrétiens ne sont pas des Disciples, dans le sens du mot des écritures. Parfois, c’est nécessaire pour chacun d’entre nous de nous rappeler la vision biblique de ces choses. C’est là ce que nous allons faire, concernant le Disciple. Nous ne voulons pas seulement être un Chrétien, mais aussi un véritable Disciple.

Lisons dans l’évangile de Luc, au chapitre 14, les versets 25 à 30. {Lu 14.25-30}

Jésus était un prédicateur très remarquable dans bien des domaines, et l’une de ses méthodes était la suivante : Il était toujours très honnête, très franc avec ceux qui l’écoutaient, Il disait toujours la vérité à ses auditeurs. Certains prédicateurs ne disent pas de mensonge, mais parfois ont la tentation de retenir des vérités, parce qu’ils ont peur de décourager leurs auditeurs, et de perdre ainsi leur confiance.

Dans la lecture que nous venons de faire, nous remarquons une situation intéressante. Une grande multitude suivait le Seigneur, alors Il se retourna et leur parla. C’est là que nous le trouvons très honnête, Il a réalisé que tous ceux qui le suivaient n’étaient pas de vrais disciples. Beaucoup de personnes venaient écouter Jésus, mais au fond n’étaient pas désireuses de l’entendre, elles l’écoutaient par curiosité, elles voulaient voir comment Il était, quel genre de vêtements Il portait, ce qu’il avait à dire, mais n’avaient nullement l’intention d’obéir à tout ce qu’il disait. Jésus ne fut jamais déçu, trompé par cette grande multitude. Il savait que leurs motifs n’étaient pas tous bons.

Ainsi le Seigneur se retourna, et leur parla très franchement, Il leur donna le prix de ce que cela coûtait pour être de vrais disciples. C’était comme si Jésus leur disait : « Ainsi vous pensez me suivre, vous pensez être des Chrétiens, juste parce que vous écoutez ce que j’ai à vous dire ? Si vous voulez savoir ce qu’est un disciple, eh bien, je vais vous dire ce que cela coûte. »

Maintenant prenons notre pensée dans l’évangile de Jean, chapitre 8, verset 31. {Jn 8.31}

Jésus parle ici du vrai disciple, non pas en paroles, « mais en actes, car il y a des disciples qui le sont en paroles seulement. Il montre là ce qu’il faut faire pour être un disciple suivant nos actes : il faut continuer à obéir à sa Parole.

Revenons à l’évangile de Luc. Là Jésus leur dit qu’il faut calculer le prix. Il y a en effet beaucoup de personnes qui ne calculaient pas le prix et Jésus voulait que ces gens là sachent ce que cela allait leur coûter, d’être des disciples. Il ne voulait pas leur cacher les faits. Il leur dit franchement ce que cela coûte. Ne vous êtes-vous jamais laissé prendre, lorsque quelque chose dans la vitrine d’un magasin vous plaisait ? Vous avez remarqué que le prix était sur un petit ticket mais que celui-ci était tourné à l’envers pour que vous ne puissiez pas voir l’inscription. S’il en est ainsi, c’est que le prix est bien élevé, autrement l’on vous ferait savoir que c’est peu coûteux. Vous avez donc des raisons de vous méfier d’être suspect, car l’on désire que vous entriez pour poser des questions, et ainsi vous persuader de l’acheter.

Jésus, lui, tourna le prix de l’autre côté, pour permettre de savoir exactement ce que cela coûtera. Il est honnête, c’est ce qu’il fit avec ces gens là. C’est ce qu’il veut faire avec vous maintenant, surtout ne le regrettez pas, Il veut que vous sachiez exactement ce que cela coûtera d’être un Disciple, vous laissant le soin de savoir vous-même si oui ou non vous voulez en être un. Ces gens là n’avaient pas calculé le prix, d’ailleurs ils ne le connaissaient pas. Alors Jésus leur dit : « Vous écoutez mes prédications, vous m’avez suivi tous les jours où j’allais, maintenant je vais vous montrer le prix, et voir si cela vous plaît. »

Je ne sais pas si vous allez aimer le prix, mais Jésus ne le changera pas. Parfois, au magasin vous arrivez à faire changer le prix, je l’ai fait moi aussi. Dans certains magasins l’on peut acheter des complets, et ces gens là aiment marchander, pour moi je ne m’habille pas là, mais je sais comment ils travaillent. Vous entrez et vous marchandez, et si vous êtes assez fort, vous recevez votre complet pour la moitié du prix étiqueté. Mais franchement ces vêtements ne valent même pas la moitié de ce prix, c’est pour cela que je ne m’habille pas dans ces magasins là. Et ces pauvres gens se figurent avoir fait une très bonne affaire, mais c’est le vendeur qui en réalité a fait la vraie affaire.

Il n’est pas possible de marchander ainsi avec Jésus, Il a, et Il nous donne le prix dans sa parole, Il ne le changera pas pour vous accommoder, ni pour moi non plus, ni pour n’importe quel autre. Si d’être disciple, vous coûte trop cher, alors vous n’avez qu’à ne pas l’être, et vous ne pourrez pas l’être.

Jésus s’adressant à la foule lui dit : « Vous croyez être mes disciples, vous voulez vraiment me suivre ? Permettez-moi de vous dire combien cela va vous coûter. » Après avoir vu le prix, beaucoup ont changé d’idée, mais nous lisons aussi dans l’évangile de Jean : « lorsqu’ils entendirent cela, ils marchèrent avec Jésus ». Jésus était honnête avec ses auditeurs.

Avant de parler du prix, voyons encore autre chose. Je vais vous montrer quatre obstacles, au fait d’être un disciple, c’est-à-dire quatre choses qui empêchent souvent les gens d’être des disciples. Ils peuvent être sauvés, ils peuvent aller au ciel, mais être disciple c’est beaucoup plus que d’aller au ciel, si vous êtes un chrétien, et que vous le demeuriez, vous ne pouvez pas demeurer hors du ciel, même si vous ne le voulez pas, j’ai dit si vous demeurez un chrétien, né de nouveau. Mais le disciple, c’est autre chose, être disciple veut dire : être de ceux qui suivent. Tous les chrétiens ne suivent pas véritablement le Maître, ils croient en leur Maître, ils l’adorent, mais ils ne le suivent pas véritablement. C’est là où se trouve la difficulté, le billet avec le prix. Mais voyons plutôt les quatre obstacles majeurs qui empêchent d’être un disciple, et lisons à nouveau dans l’évangile de Luc au chapitre 14 les versets 18 à 20. {Lu 14.18-20}

Le Seigneur avait donné une invitation, c’était pour un souper, et ces gens là n’ont pas assisté à ce banquet. Ils étaient d’accord sur un fait : avoir une excuse pour ne pas y aller. Et ces choses sont vraies quant à être un disciple. L’un d’eux dit : « Je viens d’acheter un morceau de terre. » Ce qui est un obstacle pour beaucoup, c’est la possession des biens terrestres, cela semble très simple, et c’est simple, mais c’est quand même un obstacle majeur. Cet homme avait des biens. Mes amis, ce n’est pas une chose mauvaise de posséder des biens terrestres, ce qui est mauvais, c’est que les choses terrestres nous possèdent. Cette homme possédait un morceau de terre, mais en fait, c’était le morceau de terre qui le possédait, dominait sa vie, préoccupait ses pensées, son attention, remplissait son cœur. Lorsque le Maître l’a appelé, il a donné cette excuse, je ne peux venir. La possession des biens terrestres est un obstacle qui empêche d’être un disciple.

Au verset 19 {Lu 14.19}, cet homme devait éprouver ses bœufs. Je pense qu’il devait les sortir aux champs, et peut-être les essayer avec la charrue, car il dit : « Il faut que j’éprouve mes bœufs, je veux voir de quelle manière ils peuvent tirer. » Bien sûr c’était une excuse; il fait tellement chaud, ou il semble qu’il va pleuvoir, j’ai peur de me refroidir. Le Seigneur donne la différence, entre une excuse et une raison véritable. Il s’agit ici, d’un paysan, d’un fermier, c’était son métier, mais il n’était pas seulement occupé avec son métier, mais très occupé par son métier, c’est-à-dire, ses occupations avaient priorité sur lui. Il était bien plus intéressé par ses occupations que par l’invitation du Seigneur. Certaines personnes ont aussi beaucoup à faire, et pas suffisamment de temps. Leurs occupations deviennent un obstacle.

Dans le même chapitre nous avons le verset 20 {Lu 14.20}. Là cet homme s’est marié, et c’est pour cette raison qu’il ne peut venir. Pourquoi n’a-t-il pas dit : « Je viens de me marier, je viendrai avec ma femme. » Je pense qu’elle aurait aussi pu venir au festin, mais il voulait tout simplement une excuse pour ne pas y aller. Toutefois le Seigneur ne l’a pas accepté ainsi, mais il a manqué le banquet.

A nouveau nous trouvons là un principe. Nos attaches sociales peuvent être un obstacle pour être disciple. Elles n’ont pas à être un obstacle. Nos possessions ne doivent pas être un obstacle, nos occupations non plus, nos épouses et nos maris ne doivent pas être un obstacle nécessairement. Permettons-nous à ces choses de devenir un obstacle ? La raison est de savoir si nous nous en servons comme des prétextes et des excuses.

Il y a encore une quatrième raison majeure, dans Luc, chapitre 9, versets 23-24. {Lu 9.23-24}

Nous trouvons encore un principe : « c’est celui de se considérer soi-même ». Voyez ce que dit Jésus :

« Si vous voulez venir après moi, me suivre, il faut que vous renonciez à vous-même. » C’est humain que de vivre pour nous-mêmes, nous aimons vivre pour nous-mêmes, nous sommes pleins d’un sentiment d’intérêt personnel. Mais Jésus dit ceci :

« Si vous désirez me suivre, si vous voulez venir après moi, si vous voulez être un vrai disciple, alors il faudra que vous appreniez à dire non à vous-même. »

Ce n’est pas dans la nature humaine de dire « non » à soi-même, c’est beaucoup plus facile de dire non à Dieu, ou aux autres. Mais dire non à soi-même, c’est dur.

Devons-nous vraiment dire non à nous-mêmes ? C’est là une difficulté concernant le prix pour être disciple. Si vous voulez venir après moi, me suivre, il faut que vous disiez non à vous-même, que vous preniez votre croix chaque jour, et que vous me suiviez. Voilà ce que les gens n’aiment pas ; parce que ce n’est pas dans la nature humaine que d’aimer cela. Voici nos quatre obstacles principaux :

C’est là la constitution du problème.

Maintenant quel est le prix que Dieu désire pour que nous soyons un vrai disciple ? A nouveau je vais vous donner quatre choses différentes.

Lisons dans l’évangile de Luc, chapitre 14, verset 26. {Lu 14.26}

Nous avons un passage très sévère, le Seigneur vient de se tourner vers ses auditeurs qui le suivaient, et Il leur dit :

« En fait, vous croyez être mes disciples ? Mais si vous voulez vraiment être mes disciples, voilà ce qu’il vous en coûtera, il faudra que vous accomplissiez certaines choses :

Combien de disciples y a-t-il parmi nous ? Qu’est-ce que Jésus voulait dire ?

Mais que certains d’entre vous ne se servent pas de ceci comme d’un prétexte pour dire : « Alléluia, je suis disciple, je ne peux plus voir ma femme, et moi je ne peux plus m’entendre avec mon mari, c’est parce que je suis un vrai disciple, Alléluia. »

Cela n’est pas le vrai disciple. Il faudrait que vous vous réunissiez à nouveau. « Mais Jésus n’a-t-il pas dit qu’il fallait les haïr ?

— Oui, c’est ce qu’il a dit. Mais que voulait-Il dire au fait ? » Il est nécessaire de voir cela dans l’ensemble de l’écriture sainte. Il est très clair en voyant d’autres versets bibliques qu’il n’est pas question de haïr au sens littéral, Jésus a dit :

« Aimez vos ennemis. »

S’il faut aimer nos ennemis, à combien plus forte raison devons-nous aimer nos maris et nos épouses. Alors ce n’est pas là l’explication. Quelle est-elle ?

Jésus voulait dire ceci :

« Si vous voulez être un vrai disciple, il faut que rien ne soit sur le chemin comme un obstacle entre vous et moi, et vous ne devez pas laisser vos pères venir entre vous et moi. » C’est-à-dire :

« Vous devez donner à vos pères la deuxième place et à moi, la première, à vos épouses la seconde place et à moi la première, à vos mères la seconde place et à moi la première, et ainsi de même avec les frères, les sœurs, les enfants.

Voulez-vous être un disciple ? Alors vous ne devez pas accepter que les membres de votre famille se mettent entre vous et Jésus. Le Seigneur doit avoir priorité sur toute autre personne, personne d’autre ne doit être à la première place. Cela n’est pas facile car parfois il y a des intérêts personnels qui sont alors en conflit.

Supposons que Jésus désire que j’aille dans un pays très dangereux, et que mon épouse me dise :

« Je ne veux pas que tu y ailles, je veux que tu restes avec moi à la maison. »

Alors je lui dirai :

« Je regrette, mais je dois y aller, parce que c’est Lui qui a le premier, le droit sur ma vie. » Cela serait être un disciple.

Mais ce n’est pas tout, remarquez ce que Jésus a encore dit dans ce verset :

« Il faut haïr notre propre vie également. »

Cela ne nous laisse plus beaucoup pour nous-mêmes. Combien d’entre nous pouvons vraiment dire que nous haïssons notre propre vie. Bien sûr le Seigneur ne parle pas là d’une haine au sens littéral, Il veut dire que même l’amour de notre vie ne doit pas l’empêcher d’accomplir Sa volonté, que l’intérêt de notre propre vie ne doit pas annuler Ses demandes sur notre propre vie.

Je me rappelle avoir été en Indonésie il y a quelques années. Il était décidé que nous allions visiter une île tout près. C’était un voyage très dangereux, le temps était très mauvais, il fallait que nous volions sur un petit avion qui n’avait que deux moteurs, c’était un vol de huit heures, et cela durant la saison des pluies. C’était tout à fait risqué. De plus si le temps était très mauvais à notre arrivée, nous ne pouvions pas atterrir. Je n’étais pas très disposé pour y aller, mais les réunions étaient toutes préparées. Je pensais à ce verset de l’Ecriture : « Haïr sa propre vie. »

Alors j’ai dit : « J’irai Seigneur. »

Lorsque nous sommes partis ce jour là, un moteur de l’avion ne fonctionnait pas bien mais le pilote est quand même parti. Plus tard nous avions des ennuis de moteur, et nous n’en avions qu’un qui fonctionnait véritablement. Les gens dans l’avion étaient presque tous en panique, et ils me regardaient pour reprendre assurance. J’essayais d’agir avec un grand calme, mais pour vous dire la vérité, j’avais peur. Je ne savais pas que ce petit avion ne pouvait pas voler avec un seul moteur, mais il a volé. Nous avons dû traverser une rangée de montagnes très élevées, et je me demandais si cet avion pourrait monter à une telle altitude avec un seul moteur, mais il est monté. Je ne savais pas si ce pilote pouvait atterrir avec un seul moteur, mais il a atterri parfaitement. Cependant lorsque nous avons atterri, l’avion a pris feu, mais il y avait deux voitures de pompiers pour éteindre le feu. Voilà les risques qu’il faut que nous prenions quelquefois, pour accomplir la volonté de Dieu. C’est quelque chose que de dire non à notre propre sûreté, et aller de l’avant selon les plans du Seigneur.

Au verset 27, {Lu 14.27} le Seigneur dit ceci :

« Vous ne pouvez pas être mes disciples si vous ne portez pas votre croix. Ainsi être disciple implique la souffrance. La nature humaine cherche à éviter la souffrance.

C’est tout à fait naturel, mais un vrai disciple doit abandonner sa vie propre, et être prêt même à souffrir pour la cause du Seigneur. Beaucoup de chrétiens ne sont pas des disciples parce qu’ils refusent absolument de souffrir.

Dans le même chapitre nous avons le verset 13, {Lu 14.13} puis dans l’évangile de Marc au chapitre 10, les versets 17 à 22. {Mr 10.17-22}

Cette histoire concerne le jeune chef riche. C’était un jeune homme qui avait remarquablement commencé sa vie. Il nous est dit qu’il vint auprès du Seigneur en courant, puis se mit à genoux dans la rue. Peut-être pensez-vous que c’était un homme très sérieux avec le Seigneur et avec lui-même, et qui aurait été un excellent disciple, mais il ne l’a pas été. Il a dit :

« Maître, que dois-je faire pour hériter la vie éternelle ? »

Il a reconnu en Jésus le maître, et posait des questions concernant la vie éternelle. Et Jésus lui a donné sa réponse. Mais il répondit :

« Tous ces commandements, je les ai observés dès ma jeunesse, que me manque-t-il encore ? »

Alors Jésus le lui dit. Jésus nous dit toujours la vérité si nous voulons la savoir, la connaître. Il lui dit la vérité :

« Une chose te manque, va, vends tout ce que tu as, et donne-le aux pauvres. »

Vous connaissez bien les conséquences de cette parole de Jésus.

Lorsque ce jeune homme l’entendit, il devint tout triste, il a fait demi-tour et il est parti sur son chemin.

Jésus a mis le doigt sur la chose même qui n’allait pas pour lui. Il voulait que ce jeune homme abandonne ses possessions, mais son cœur y était attaché et le prix était trop élevé pour lui. Il a fait demi-tour et il est parti sur son chemin. Voici le billet avec le prix.

Nous devons abandonner nos attaches humaines, ce qui ne veut pas dire absolument que nous devons cesser d’être attaché aux nôtres, mais nous devons abandonner ces attaches au Seigneur, de sorte que nous devons lui être attachés davantage qu’à quiconque.

Deuxièmement, nous ne devons pas nous satisfaire nous-mêmes, vivant pour Lui au lieu de vivre pour nous. Alors nous devons abandonner nos possessions, nos biens, ne pas être possédés par eux, mais possédant véritablement nos biens, lui permettre de nous posséder lui-même. Lorsque nous Lui permettons de nous posséder, alors nous ne pouvons être possédés par nos biens. Lorsque nous sommes possédés par nos possessions, alors nous ne sommes plus possédés par Lui-même. Et c’est là la différence.

J’aimerais maintenant vous parler de l’appel du Maître. Nous trouvons l’un de ces appels dans l’évangile de Marc, chapitre 1, versets 16 à 18. {Mr 1.16-18}

Le Seigneur appelait ses disciples afin qu’ils soient « des disciples ». Il les a appelés au milieu même de leurs occupations. Ils jetaient justement leur filet dans la mer, lorsque Jésus leur dit :

« Suivez-moi, et venez auprès de moi. »

Immédiatement ils ont quitté leur filet et l’ont suivi.

Jésus les a appelés au milieu de leurs occupations, ce qui ne veut pas dire qu’il faut que vous abandonniez votre travail, et pourtant il y a là une grande vérité. Le Seigneur nous appelle du sein de nos occupations, et il le fait de la manière suivante, pour que nous lui abandonnions nos occupations, pour que nos occupations ne nous empêchent plus de le suivre, Lui. C’est-à-dire qu’il veut que nous donnions à nos occupations une place secondaire, et à Lui la première place. Le même principe est trouvé dans les versets qui suivent. Jésus appela d’autres disciples, laissant leur père. Ce qui ne veut pas dire que chacun de vous devez fuir vos parents ! mais que nous devons leur donner une place secondaire dans notre vie, qu’ils ne doivent pas nous handicaper pour suivre le Seigneur.

Dans ce récit, le Seigneur nous appelle hors de nos occupations, de nos liens sociaux, et il a même appelé ses disciples hors de leur confort. Un homme lui dit un jour : {Lu 9.57}

« Seigneur, je te suivrai là où tu iras. »

Jésus lui répond :

« Tu veux me suivre ? Je veux te dire quelque chose : les renards ont des tanières, les oiseaux du ciel ont des nids, mais le fils de l’homme ne sait même pas où il va coucher ce soir. »

Pourquoi Jésus a-t-il dit cela ?

Nous trouvons encore là, un principe. Au fait il dit ceci :

« Si vous êtes prêts à me suivre, il faut vous préparer à ne pas avoir de confort. »

Etre un vrai disciple prive de confort, parfois même, c’est rempli d’inconvénients.

Une année, j’ai pris un train de la ville de Hambourg pour aller en Suède. J’avais déjà beaucoup voyagé, et j’étais très fatigué. Cette nuit-là pour le voyage, je voulais une couchette. Le train entra en gare de Hambourg vers minuit. J’étais tellement fatigué que je souffrais dans tout mon corps. Alors je suis allé vers un employé pour lui demander une couchette, et il a été très impoli. Il m’a dit par des paroles très rudes qu’il n’y avait pas de couchette. Personnellement, je crois qu’il ne voulait pas être dérangé, tout simplement. Alors je suis entré dans un compartiment, j’ai pris une de mes valises, je l’ai mise sous ma tête, et je me suis persuadé que c’était un bon oreiller.

Pour commencer c’était très dur, et je me suis dit :

« Les renards ont des tanières, les oiseaux du ciel ont des nids, et moi j’ai tout simplement une valise comme oreiller. Le disciple n’est pas plus grand que le Maître, mais je suis tellement fatigué, cependant je me sens privilégié de pouvoir supporter ce manque de confort pour ta cause. »

Et savez-vous ? Je me suis endormi sur cette valise si dure, et ne me suis pas réveillé avant que nous ne fûmes arrivés en Suède le lendemain matin. Le soleil était déjà bien haut dans le ciel, le train s’était arrêté dans la gare, plus personne n’y était, et on ne m’avait pas réveillé, je ne savais même pas qu’on était arrivés. Je me dis : « Où suis-je ? »

J’ai regardé dehors, il n’y avait personne, dans le prochain wagon, personne non plus. Tout le monde était parti, je ne savais pas depuis combien de temps. Tout ce que je sais, c’est que le train aurait pu aller jusqu’en Russie, je n’aurais rien su. Le Seigneur m’a donné une bonne nuit de repos sur une dure valise. Ce n’est pas toujours aussi simple que cela, et je pourrais vous donner d’autres récits. Etre un disciple, ce n’est pas toujours le confort, parfois c’est bien dur, le Seigneur nous enlève quelques propriétés de la vie, telle que la courtoisie ou quelque chose de ce genre là.

Dans une autre occasion, un autre homme dit au Seigneur :

« Je veux te suivre. » Luc, chapitre 9, verset 57. {Lu 9.57} Et à nouveau le Seigneur va lui donner une réponse. Jésus venait de lui dire :

« Toi, suis-moi. »

« Seigneur, permets-moi tout d’abord d’aller ensevelir mon père. »

Cela ne voulait pas dire que son père venait de mourir, il voulait seulement attendre de ne plus avoir d’obligations envers son père. C’est comme s’il disait :

« Je te suivrai, Seigneur, quand mon père sera décédé, s’il vit encore pendant cinq années, je te suivrai après, ou une dizaine d’années, je te suivrai la onzième. Je te suivrai quand il ne sera plus. Je veux me décharger de mes obligations envers mon père. »

Le Seigneur répond :

« Laisse les morts ensevelir les morts. »

Voyez-vous combien c’est sévère d’être disciple, si le Seigneur nous réclame aujourd’hui, il nous veut aujourd’hui et non pas demain. Mais les hommes ont souvent d’autres intérêts : Moi d’abord.

Jésus dit encore à un autre :

« Toi, suis-moi. » Celui-ci répondit :

« Laisse-moi d’abord aller chez moi dire au revoir à tout le monde. »

Jésus n’aimait pas cela non plus. Il dit :

« Il n’y a pas le temps pour dire au revoir, quiconque met la main à la charrue et regarde en arrière n’est pas propre au royaume de Dieu.

Mes amis, le prix que cela coûte pour être un disciple est très élevé. Jésus demande tout, il ne nous laisse rien, que Lui-même, et la satisfaction d’avoir satisfait Dieu. Additionnons ensemble le prix, et je vous laisse à savoir si vous voulez payer ce prix. Le total est ceci :

« Il attend Tout. »

Un de nos prédicateurs un jour dit à Dieu :

« Je te donnerai tout de moi pour avoir le meilleur de toi. »

Savez-vous ce que Dieu lui a répondu ?

« Il t’en coûtera exactement cela, c’est-à-dire Tout de toi. » Vous avez compris ? Dieu demande de nous un abandon de tout, avec nous-mêmes, et nous laisse avec rien, « sauf Lui-même ».

C’est une compensation abondante pour tout le reste. Vous pourriez dire : « Le prix est trop élevé. »

Je terminerai avec ces paroles que j’aimerais que vous puissiez penser :

« Le prix pour être un disciple, est élevé, mais le prix du refus est encore plus élevé. Cela coûte tout, d’être un disciple, ce prix est cependant moindre à côté du prix à payer pour le refus d’être disciple. »

Lorsque nous lui donnons « notre tout », alors Il nous donne « tout de Lui » et Son Tout est une compensation suffisante pour tout ce qu’il peut nous demander.

Cela, mon ami, c’est le prix pour être disciple, et je crois que Jésus nous regarde, qu’il regarde sur nos visages, se demandant qui va payer le prix, et lui dire : « Je ne regarde plus au prix, Seigneur, je veux être un vrai disciple. »

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