La Bible et son message aux hommes

13. L’ÉCOLE DE DIEU

Nous allons maintenant voir ensemble le peuple de Dieu sous la direction de Moïse. Moïse savait ce que Dieu voulait qu’il accomplisse, et il savait de quelle manière Dieu voulait qu’il conduise Son peuple.

Moïse a rassemblé le peuple d’Israël, et il le conduisait vers le pays de la promesse, selon les directions qu’il avait reçues de Dieu.

Avant que nous entrions dans les détails, il est nécessaire que nous fassions quelques observations générales.

Nous avons déjà observé que Dieu formait Moïse, le préparait pour la tâche qu’il devait accomplir, mais maintenant nous découvrons que Dieu va aussi former et préparer le peuple d’Israël. Il allait les préparer, les former en vue d’entrer en possession du pays de Canaan. Et Dieu les a aussi conduits dans les écoles nécessaires. Dans Sa providence, le peuple a été conduit dans plusieurs crises.

Avez-vous bien compris cette parole ? Dieu conduisit son peuple au travers de différentes crises, ce n’était pas afin de le punir, mais ces épreuves étaient pour l’instruire et l’enseigner.

Vous savez très bien que Dieu croit dans le pouvoir des écoles, et moi je vous parle de l’école de la providence divine. Dans Sa providence, Dieu nous conduit au travers des épreuves, et des crises. Il nous conduit dans des problèmes parfois difficiles, que nous pourrions ensemble décrire comme étant des crises.

Il y a beaucoup de crises et d’épreuves que je pourrai vous énumérer, crises politiques, religieuses, nationales, économiques. Le monde est plein de crises. Nous sommes dans des crises nationales, internationales, politiques, militaires, nous nous trouvons au milieu de toutes sortes de crises, mais souvenez-vous de ceci :

« Nous nous trouvons dans ces crises au travers de la providence de Dieu. »

La question n’est pas : Comment sortirons-nous de ces crises ? Mais la grande question est : « Que pouvons-nous apprendre au travers de ces crises ? » Nous ne serons jamais délivrés des crises présentes dans lesquelles se trouve notre monde. Il n’y a aucune solution : les crises de ce monde deviendront de pis en pis, et de pis en pis. Et il n’y a aucun homme sur la terre qui peut résoudre cette crise du monde. Si vous croyez qu’il y a un homme qui va trouver une solution, vous faites erreur. La crise du monde est au-dessus de la capacité des hommes qui ne peuvent plus rien sinon de rendre la situation plus compliquée.

Avez-vous compris cela ? C’est vrai, il n’y a donc aucune solution ? Oui, il y a une solution.

Cette solution sera donnée au problème du monde, lorsque Dieu enverra son fils Jésus-Christ, afin qu’il prenne sur ses épaules le gouvernement de ce monde. Jusqu’à ce jour là les crises de notre monde deviendront de pis en pis, jusqu’à ce que Dieu se sente obligé d’intervenir. Mais entre temps, nous nous trouvons dans ces crises.

Nous n’avons pas à essayer de trouver une solution, car il n’y a point de solution, à part une intervention divine au travers de Jésus-Christ. Nous avons été placés en plein milieu de ces crises. Pour le monde, elles deviendront un jour un désastre, mais Dieu se sert de ces situations pour nous, afin d’en faire une école. Les crises que Dieu permet touchent nos vies, et Dieu veut s’en servir comme une école. C’est ainsi qu’Israël a traversé une crise après l’autre.

J’aimerais vous donner plusieurs raisons de ces crises.

Conservez dans vos pensées que Dieu, au travers de Moïse, était en train de conduire le peuple d’Israël vers le pays de la Promesse, et pendant qu’il s’en allait vers le pays de la Promesse, il a traversé une crise après l’autre. Mais Dieu avait un plan très précis.

De la même manière Dieu a un plan très précis pour chacune de nos vies, avec les différentes crises dans lesquelles Il permet que nous nous trouvions aujourd’hui.

Dieu avait trois plans très précis pour Israël. Pourquoi Dieu les a-t-il conduits dans ces crises ? Afin de les placer dans un cadre particulier, qui allait faire ressortir l’état véritable de leur cœur. Nous ne savons pas ce qu’il y a dans notre cœur jusqu’à ce que la situation appropriée fasse ressortir les sentiments qui y sont. Ainsi Dieu a conduit Israël dans ces différentes crises, afin de découvrir ce qu’il y avait en lui.

Supposons que soudainement Dieu amène dans notre vie le malheur. Peut-être un accident de voiture sur le chemin du retour. Alors Dieu regarde du haut de son ciel et dit : « Maintenant, je vais découvrir, si, ils croient encore en moi. Je les ai entendus dire pendant la réunion Gloire à Dieu, Gloire à Dieu, mais maintenant qu’ils ont un malheur, je vais écouter ce qu’ils ont à dire. Diront-ils encore : Gloire à Dieu ? ou diront-ils : s’il y avait un Dieu cela ne se serait pas passé ainsi.

Vous savez que les gens manquent souvent de sagesse.

Vous souvenez-vous de Job ? C’était un homme juste et intègre, il servait Dieu, il prospérait, il avait des maisons en grand nombre, des troupeaux, une grande fortune, et chaque jour cet homme priait. Il rendait grâce à Dieu pour tous les bienfaits dont il l’avait comblé. Mais un jour Dieu lui a enlevé ses troupeaux, ses serviteurs, ses filles, ses maisons, sa santé, et l’homme n’avait plus rien en propre, qu’un corps malade et une femme mécontente. Que disait son épouse ?

« A quoi sert ta religion, maudis Dieu et meurs. »

Mais il lui dit :

« Toi, tu es une pauvre femme, moi je sais que mon Rédempteur est vivant. »

Voyez-vous, Dieu a conduit Job dans une crise, Il a aussi conduit Mme Job dans cette crise et Il écoutait ce que tous les deux diraient. Le diable aussi écoutait.

Dieu disait :

« Job croira encore en moi, même si je permets cela. »

Mais le diable disait :

« Mais non, Dieu, il te maudira en face.

— Non, il ne me maudira pas.

— Oui, tu verras qu’il te maudira. »

Alors le diable a dit :

« Eh bien, mettons-les à l’épreuve.

— Vas-y. »

Cela est tombé comme la foudre sur Job, Dieu écoutait, et le diable aussi. Ils ont entendu Mme Job :

« Maudis Dieu et meurs, ta religion ne sert absolument à rien.

— Oui, elle sert à quelque chose, dit Job, je sais que mon Rédempteur est vivant. »

La crise a rendu manifeste ce qu’il y avait en Mme Job, sa foi ne valait rien. Si notre foi, notre religion n’est bonne que dans les bons jours, et si notre foi ne sert à rien dans les jours difficiles, alors notre foi n’est bonne à rien en aucun temps. Ce n’est pas de la religion que nous avons besoin, nous avons besoin de Dieu. Mme Job n’avait qu’une religion, mais notre frère Job avait un Dieu. Les crises ont révélé ce qu’ils avaient tous les deux :

Mme Job n’avait rien, mais Job avait Dieu. C’est pour cette raison qu’il a parlé de cette manière.

Comment parlez-vous dans vos crises ? Elles révèlent ce qu’il y a véritablement au fond de vous-mêmes.

Dieu a conduit les Israélites d’une crise à une autre, et cela afin de découvrir ce qu’il y avait véritablement dans leur cœur.

Dieu avait encore une deuxième raison :

Il voulait apprendre aux Hébreux à dépendre de Sa souveraineté. Je ne parle pas seulement de vérités superficielles, mais j’aimerais avec ces vérités fondamentales, faire des vérités que vous pourrez prendre pour vous, employer comme fondement sous vos expériences, afin que vous puissiez demeurer debout.

Un pays de l’Amérique du Sud a voulu copier sur les Etats-Unis, en construisant des bâtiments très élevés. Voilà les appartements qui se construisent les uns sur les autres, les mois s’écoulent, et les années, deux, trois, mais pendant ce temps quelque chose se fait. Les maisons commencent à se pencher légèrement, elles penchent encore un peu plus, et encore un peu plus, c’est le temps de s’en aller. Plusieurs de ces bâtiments se sont écroulés. Dans ce pays, j’ai vu de ces maisons qui sont penchées. Et l’on a fait appel à des ingénieurs américains.

« Qu’est-ce qui ne va pas ?

— Vous avez construit vos bâtiments trop élevés, et insuffisamment profonds. On ne peut pas mettre un bâtiment de ce genre sur du sable.

— Alors que devons-nous faire ?

— Nous allons essayer de mettre une fondation sous la maison. »

Ils essaient de creuser dessous, et de mettre du béton armé. Peut-être cela sera bon, peut-être que non. Je ne suis pas un architecte.

Il y en a peut-être qui, dans leur expérience chrétienne, sont en train de pencher, et moi je vais couler un peu de béton armé dans vos fondations, afin que vous ne tombiez pas dans le découragement. Peut-être cela sera bon, peut-être cela ne servira à rien, mais je vais quand même essayer. Peut-être faudra-t-il détruire votre bâtiment et recommencer, mais il vaut mieux le faire que de mourir dans ce bâtiment.

Voici ce que Dieu faisait, il essayait d’amener Israël à se soumettre à Lui. Il voulait essayer de les amener à un abandon complet à Sa souveraineté.

J’aimerais que vous puissiez réaliser combien cela est important. La difficulté la plus grande que Dieu rencontre, c’est « la volonté de l’homme ». Dieu nous conduit dans des chemins que parfois nous n’aimons pas, mais dans ces crises, Dieu essaie de nous instruire. Il y a des choses que nous ne pourrons absolument pas changer. Je sais très bien que le monde aurait besoin d’un changement. Et j’aimerais beaucoup changer le monde, mais le monde ne me permet pas de le changer. On ne me demande même pas mon opinion dans les affaires du monde. Mais Dieu ne commet aucune erreur.

Nous ne pouvons absolument rien faire, sinon nous soumettre à la providence divine, et là, permettre à Dieu de nous amener à une soumission parfaite à ses œuvres. Vous avez des crises dans vos vies que vous aimeriez changer ?

Quelle que soit votre crise, vous pouvez apprendre à vous soumettre à Dieu.

Vous souvenez-vous d’une parole que Jésus a prononcée à Pierre ? Elle concerne la soumission à la providence de Dieu, ou la soumission à la souveraineté de Dieu. Vous comprenez ce que je veux dire lorsque je vous parle de souveraineté de Dieu : le droit de Dieu de gouverner au-dessus de nos vies. Nous avons besoin d’être amenés à l’obéissance à cette souveraineté.

Dieu permet les situations actuelles du monde, et je crois que la condition de ce monde est beaucoup plus sérieuse que beaucoup de personnes ne le réalisent. Mais les gens aiment fermer leurs yeux. Cependant les faits demeurent aussi froids, aussi cruels que toujours. Vous connaissez bien les ennuis que connaît notre monde. Pourquoi Dieu ne les arrête-t-il pas ? Mais parce qu’il prépare notre monde pour l’établissement du règne de son Fils, Il travaille pour un autre royaume, un royaume universel, avec son Fils comme roi. Plus que cela, Dieu est en train de nous préparer afin que nous puissions régner avec Lui. Alléluia. Voilà ce que Dieu fait maintenant.

N’est-il pas écrit qu’il va venir avec des milliers de ses saints ? N’est-il pas écrit que si nous souffrons avec Lui, nous régnerons avec Lui. Ces jours de crise mondiale sont des jours dans lesquels Dieu nous prépare, et le succès de notre formation dépend de la manière dont nous collaborons avec Dieu.

Voilà ce que Jésus a enseigné à Pierre.

Jean, chapitre 21, nous avons ici un verset d’une énorme importance, et cette vérité peut révolutionner votre vie. Lisons aux versets 18 et 19. {Jn 21.18,19}

Considérons ce passage de l’Ecriture. Il est clair que Jésus parle à l’apôtre Pierre. Il dit :

« Lorsque tu étais jeune, tu te ceignais toi-même, et tu marchais là où tu voulais. »

Qu’est-ce que Jésus voulait bien dire ? Bien sûr, Il ne parlait pas d’années, Il parlait d’une jeunesse qui était une maturité spirituelle. Jésus parlait de deux choses : une jeunesse, enfance spirituelle, et une maturité spirituelle, et il se servait de faits naturels pour les illustrer.

Il voulait dire que lorsque Pierre était jeune, il faisait ce qu’il voulait, mais quand il serait mûr dans la vie spirituelle, quelqu’un d’autre le ceindrait. Jésus pensait qu’un jour l’apôtre Pierre serait crucifié. Peut-être certains d’entre vous ne savent pas que Pierre a été crucifié la tête en bas, les pieds en haut.

Dans le domaine naturel, personne ne choisirait une mort de ce genre là. Je préfère mourir d’une autre manière si je dois mourir, c’est un moyen affreux.

Ainsi Jésus dit à Pierre :

« Lorsque tu seras âgé, il faudra que tu te soumettes à ma providence contre tes désirs naturels. Il faudra que tu ailles là où tu ne voudrais pas aller, tu seras obligé de faire ce que tu ne voudrais pas faire. Quand tu étais jeune, tu faisais comme tu le voulais, mais lorsque tu seras mûr spirituellement, tu feras comme je voudrai, tu te soumettras à ma souveraineté. »

Maintenant, il y a une troisième raison pour laquelle Dieu les a conduits dans ces crises : c’était pour leur apprendre à connaître l’abondance des richesses divines.

C’est dans les crises que nous apprenons ce que Dieu est capable de faire. Il a une abondante ressource de bénédictions, et comment pourrons-nous découvrir ces ressources en dehors des épreuves ? Dieu nous place exprès dans un lieu de besoin, afin de nous obliger à trouver notre subsistance dans les ressources divines. Il nous est dit que le Seigneur pourvoira à tous nos besoins, et Dieu nous place dans un lieu de besoins d’un genre ou d’un autre, afin de nous obliger à nous tourner vers Lui, et d’avoir recours à ses ressources.

Nous avons aux Etats-Unis d’énormes maisons d’alimentation, avec toutes sortes de choses dedans. Je sais que vous avez aussi des magasins, mais l’immensité de ceux-ci vous étonne. Vous pouvez voir dans ces magasins plusieurs milliers de personnes, mais qu’est-ce qui les oblige d’y aller ? Je suppose qu’il y a des personnes qui sont satisfaites de regarder les différents objets, mais je pense que le plus grand nombre de personnes a un grand besoin d’acheter. Et c’est le besoin qui les oblige à se rendre là.

Dieu nous place dans des lieux où nous avons besoin, ce besoin nous oblige à nous tourner où notre demande aura une réponse, et cette demande trouvera sa réponse en Dieu. Une crise crée un besoin. Il n’est pas nécessaire que ce soit un besoin matériel, mais ce peut très bien être un besoin spirituel. Il y a toutes sortes de besoins, mais savez-vous ce qu’a dit David ?

« Toutes mes sources sont auprès de Toi. »

Que voulait dire David ? La provision à tous mes besoins se trouve en Dieu. C’est pour cette raison qu’il nous place dans des crises, afin de nous révéler comment il sait nous en sortir, ou nous montrer ce qu’il est capable de faire pendant que nous sommes dans l’épreuve.

Vous vous souvenez lorsque les Israélites se sont approchés de la Mer Rouge. Dieu leur a permis d’entrer dans une crise. Pharaon venait de dire aux Hébreux :

« Sortez de ce pays, je ne vous veux plus, plus jamais. J’ai beaucoup trop d’ennuis à cause de vous. » Et les Israélites sont sortis. Alors ils se sont trouvés en face de la Mer Rouge. Mais ils ont dit :

« Comment allons-nous traverser cette Mer Rouge ? Il vaut mieux que nous fassions demi-tour et revenions sur nos pas. »

Mais lorsqu’ils ont fait demi-tour les Egyptiens étaient derrière eux. La Mer Rouge en face, les Egyptiens derrière.

« Moïse, qu’allons-nous faire maintenant ? Si nous allons dans la mer nous allons nous noyer, et si nous retournons en arrière, nous allons nous faire tuer. »

Ils étaient dans une vraie crise, et ne pouvaient absolument plus rien faire. Moïse dit :

« Regardez l’Eternel. »

Dieu a ouvert devant eux la mer, et ils ont pu la traverser à pied sec. Les Egyptiens aussi les ont poursuivis sur le terrain sec, mais Dieu envoya les anges, ils ont enlevé les roues des chars afin de ralentir leur vitesse, et de donner aux Israélites le temps de traverser la mer. Alors l’armée de Pharaon était dans la mer, à sec, et Dieu a fait revenir sur eux les eaux. Voilà l’armée de Pharaon, tous ses soldats, recouverts par les eaux : ils se noyèrent.

Voyez-vous ce que Dieu est capable de faire ? Dieu sait comment rendre gloire à son nom. Il se servira de votre crise pour rendre Gloire à son Nom, mais entre temps il découvrira ce qu’il y a dans votre cœur, combien de foi nous avons vraiment. En cela il nous amènera en soumission à sa souveraineté, parce qu’il n’y a rien d’autre à faire ; entre temps il nous montrera ce dont il est capable, et nous donnera sa bénédiction.

Dieu conduisit son peuple d’une crise à une autre crise. Je vous les nommerai. Il y en eut sept différentes.

Dieu a conduit son peuple au travers de l’école de la déception. Je me sers du mot école parce que ces crises étaient de véritables écoles. Dieu nous enseigne, nous instruit au travers des crises de la vie.

Ainsi Il les a conduits au travers de l’école :

Pourquoi est-ce que Dieu a fait tout cela ?

Afin de les préparer pour le pays de la promesse.

Pourquoi Dieu fait-il cela pour vous et pour moi ?

Pour nous préparer pour le règne de Jésus-Christ.

Mes amis, plus grandes seront les crises de ce monde, plus tôt Jésus-Christ va revenir pour y apporter un remède. Les crises de ce monde deviendront de plus en plus compliquées, de plus en plus sérieuses, de plus en plus désespérantes. Il n’y aura plus de solution pour les crises de notre monde. La seule solution sera : « Le Prince de la Paix ».

Savez-vous ce que le prophète Esaïe écrit en rapport avec le règne de Jésus-Christ, lorsqu’il prendra sur lui le règne du monde ?

« Je vais renverser, et encore renverser, et encore renverser jusqu’à ce qu’il arrive, celui à qui le droit du règne appartient. »

Aujourd’hui Dieu est en train de remuer, de renverser le monde, l’Europe, l’Afrique, l’Asie, l’Amérique. Il renverse tout et partout.

Mais écoutez mes amis, écoutez-moi bien :

Que ce renversement des choses du monde ne renverse pas votre foi, gardez votre foi en Dieu. Ces crises du monde sont pour nous une école, dans laquelle Il cherche à nous instruire, à nous préparer, à nous qualifier, à nous équiper. Nous équiper pour quoi ? Pour le nouveau royaume de Jésus-Christ, afin que nous soyons prêts pour régner avec Lui pendant 1 000 ans, et après cela dans toute l’Eternité.

Ces crises du monde sont notre possibilité de nous préparer pour le règne de Christ afin de régner avec Lui. Ces crises du monde sont pour nous révéler que ce n’est plus dans la capacité des hommes de gouverner, de régner, et c’est à cause de cela que Dieu se verra obligé d’intervenir, en enlevant les saints de la terre, pour les ramener avec son propre fils, afin que nous puissions régner avec Lui, dans toute l’Eternité, à tout jamais.

Je ferai maintenant quelques commentaires sur la première école, l’école du désappointement, de la déception. Personne dans le domaine naturel n’aime la déception, mais Dieu pourtant doit nous conduire au travers de ces expériences, afin de nous enseigner ce qu’il ne pourrait nous enseigner d’aucune autre manière. Nous verrons deux ou trois cas précis.

Lisons dans le livre de l’Exode, chapitre 15, versets 22 et 23. {Ex 15.22,23}

Les Israélites traversaient le désert, et ils ont passé trois journées sans eau, ils avaient excessivement soif quand ils sont arrivés vers des sources d’eau. Imaginez-vous leur joie lorsque de loin ils ont vu de l’eau. Cependant lorsqu’ils arrivèrent ils ont réalisé qu’ils ne pouvaient pas boire. C’était de l’eau amère. Nous avons un cas de la déception d’Israël. Pouvez-vous vous imaginer de quelle façon ils étaient déçus, lorsqu’ils voulaient alors boire cette eau, et qu’ils ont découvert qu’elle était amère ?

Dieu s’est servi de cette déception afin de les enseigner. Bien sûr comme d’habitude les Hébreux se sont plaints. Heureusement pour vous que vous n’avez pas des gens qui se plaignent...

Dieu s’est servi de cette situation afin de les instruire, et Il se sert de nos expériences de déception afin de nous enseigner.

Quels sont les genres de déception dont Dieu se sert ? Il y en a différentes sortes.

Nous allons ensemble parler d’une déception qui se trouve dans l’évangile de Jean, chapitre 11, versets 6 et 32. {Jn 11.6,32}

Lazare était malade. Alors on a fait une demande auprès de Jésus afin qu’il vienne et qu’il prie pour lui. Considérez l’attitude du Seigneur. Lazare était excessivement malade, et on a envoyé un message urgent à Jésus. Que pensez-vous que le Seigneur a fait ? Il a agi comme s’il n’était absolument pas intéressé : Il s’est attardé encore deux journées.

Supposez que vous envoyiez à votre pasteur un message, pour lui faire savoir que vous êtes très malade, qu’il doit immédiatement venir prier pour vous, et qu’il ne vienne pas vous voir avant deux jours. Que diriez-vous alors de lui ? Il vaut mieux ne pas essayer de deviner. Mais savez-vous que c’est là ce que Jésus a fait à l’égard de Lazare ?

Après qu’on lui eût envoyé une requête de prière urgente, Il ne s’est nullement pressé. Pouvez-vous imaginer le désappointement de Marthe et de Marie lorsque le messager est revenu ? Alors elles ont dit :

« Qu’est-ce que Jésus a dit ?

— Il n’a rien dit.

— Vous voulez vraiment dire qu’il n’a rien dit ? Est-ce qu’il arrive ?

— Il ne me l’a pas dit.

— Mais qu’a-t-il fait ?

— Il est allé sur un autre chemin et il a encore prêché.

— Vous voulez dire que vraiment Il ne s’est pas pressé pour venir ?

— Oui Il a agi comme s’il n’était même pas intéressé. »

Quelle déception !

N’avez-vous jamais prié, et le Seigneur n’a t-il pas des fois agi comme s’il n’était pas intéressé ? Il ne vous a pas guéri immédiatement. N’avez-vous pas cherché, désiré être guéri ? Vous aviez là une douleur, vous êtes venu devant l’estrade, on a prié pour vous, mais vous avez encore cette douleur, et vous êtes déçu.

C’est là ce qui est arrivé à Lazare. Le Seigneur a réagi comme s’il n’était absolument pas intéressé, c’était pour Marthe et Marie un véritable désappointement. Cependant le Seigneur était véritablement intéressé, mais il savait très bien ce qu’il faisait. Il voulait accomplir un miracle encore plus grand qu’une guérison, c’est pour cela qu’il a laissé mourir Lazare. Cela ne veut pas dire qu’il va vous laisser mourir ! Je dis uniquement qu’il a laissé mourir Lazare. Ne dites pas que j’ai dit ce que je n’ai pas dit.

Le Seigneur s’est attardé deux jours, et finalement Jésus arrive auprès de Marthe et de Marie alors qu’elles pleuraient. Pourquoi ? Parce que Lazare est mort. Et Marie a fait des reproches à Jésus :

« Seigneur tu es venu trop tard, si tu étais venu plus tôt il ne serait pas mort. »

Elle a fait un reproche au Seigneur.

« Si tu étais venu plus tôt il ne serait pas mort.

— Marie ne t’inquiètes pas, il ne fait que dormir.

— Dormir ? Mais tu devrais aller le sentir. » Son corps était déjà en décomposition et il sentait.

Marie et Marthe étaient profondément déçues.

Ne voyez-vous pas que le Seigneur avait un désir beaucoup plus grand que de guérir Lazare ! Il dira à Marie :

« Crois seulement, toutes choses sont possibles à celui qui croit. »

Alors vous connaissez le grand miracle que Jésus a accompli. Quels sont les moyens que Jésus a employés ici pour instruire Marthe et Marie ? Il a employé la méthode de l’attente, de la patience, et ce retard est un de ses sujets dans l’école de la déception. Dieu n’est pas toujours aussi pressé que nous le sommes, Il peut retarder l’exaucement de votre prière, Il peut retarder votre guérison, pour des raisons qui sont les siennes. Il a dit à Marie :

« Tout est possible à celui qui croit. »

Il n’essayait pas de détruire sa foi, mais au contraire le Seigneur essayait de la multiplier en la faisant passer au travers de l’école du désappointement.

Nous allons encore employer un autre exemple, que nous trouverons dans le deuxième livre des Rois. Ici nous avons une légère différence, le Seigneur fait passer par l’école du désappointement par d’autres méthodes. Chapitre 5, versets 11 et 12. {2Ro 5.11,12}

Cet incident concerne Naaman le lépreux. C’était un Général Syrien, apparemment très riche, mais un lépreux. Vous savez que la lèpre est une maladie affreuse, et Naaman voulait être guéri de sa lèpre. Quelqu’un lui avait parlé du prophète de l’Eternel, et ainsi il est arrivé devant sa maison. Il avait son idée de la manière dont il devait être guéri et il avait confiance. Il a frappé à la porte, Elie était à l’intérieur, mais le prophète envoya son serviteur pour lui dire ce qu’il devait faire.

Nous voyons Naaman irrité, et pour deux raisons. Une des raisons était que le prophète avait envoyé son serviteur. C’était humiliant pour Naaman, c’était un général très fier, il avait ses médailles, méritées ou achetées, je ne le sais pas, toutefois c’était un homme très fier.

Et lorsque le prophète a envoyé un petit serviteur il a été insulté. Il dit : « Je pensais que le prophète lui-même sortirait vers moi. »

Il faut faire attention ici. N’avez-vous jamais voulu que l’on prie pour votre guérison ?

Vous avez dit :

« Je voudrais que ce grand évangéliste prie pour moi, et lui seul. » Et ce n’est pas lui qui a prié pour vous, mais un autre prédicateur. Ces choses arrivent parfois.

Il y a des personnes qui veulent que ce soit un serviteur en particulier qui prie pour elles. C’est un autre qui le fait, alors vous vous fâchez, et vous dites en partant : « Voyez, j’ai encore ma douleur, je savais très bien que ce devait être l’autre qui devait prier pour moi. »

Naaman ne voulait pas que ce soit ce petit bonhomme qui prie pour lui, il voulait le prophète en personne, et il était furieux.

Il était furieux également pour une autre raison, il n’aimait pas ce qu’on lui avait dit. Aller vers la rivière du Jourdain et se plonger sept fois, cela a blessé son orgueil national. Il ne voulait pas se laver dans les eaux d’une rivière en Israël. Il dit : « Nos rivières en Syrie sont tellement plus belles que cette rivière d’Israël ! Je veux me laver dans nos propres rivières, si je dois y plonger. Mais je ne vais pas aller me laver dans cette eau sale du Jourdain. »

Il est parti furieux, mais toujours avec sa lèpre. C’était un homme déçu. Dieu a essayé cependant de lui apprendre quelque chose au travers de la déception.

Qu’a-t-il dit ? Il a dit :

« Je pensais que le prophète en personne viendrait vers moi, qu’il mettrait ses mains au-dessus du lieu et accomplirait un acte très mystérieux. »

Mais ce n’est pas ainsi que le prophète a agi. Dieu n’a pas employé la méthode que Naaman avait imaginée. Il ne voulait pas être guéri par aucune autre méthode, et il est reparti lépreux, il n’a pas obtenu sa guérison.

Maintenant lorsque vous êtes venus afin que l’on prie pour vous, aviez-vous décidé de la méthode que Dieu devait employer, ou que le frère, qui a prié pour vous, devait employer ? Avez-vous dit :

« Seigneur je veux un bon prédicateur qui prie pour moi, qu’il mette sa main sur ma tète, et lorsqu’il posera sa main, je veux que ta puissance me transperce, depuis la tête jusqu’aux pieds. »

Puis il a mis la main sur vous et vous n’avez rien senti du tout. Alors vous êtes déçu, et vous avez dit dans votre cœur :

« Je savais bien que celui-là il ne ferait rien. »

En fait il n’a rien fait parce que vous vous attendiez à ce qu’il ne fasse rien.

Vous aviez votre foi uniquement dans une méthode et c’est là ce qu’a fait Naaman. C’est pour cette raison qu’il n’a pas été guéri.

Alors il est arrivé vers l’un de ses serviteurs qui lui a dit : « Naaman mon maître j’aimerais vous parler. Vous revenez d’auprès du prophète avec votre lèpre, et vous êtes furieux. Ecoutez-moi, si le prophète vous avait demandé un million de francs ne les auriez-vous pas donnés ?

— Bien sûr je les lui aurai donnés.

— Mais pourquoi n’êtes-vous pas d’accord de vous tremper dans le Jourdain, cela ne vous coûtera rien. Tout ce qui vous

arrivera c’est que vous serez mouillé. Mais cela ne vaut-il pas la peine afin de vous libérer de votre lèpre ?

— Tu as raison. »

Il s’est alors décidé à accomplir ce que le prophète avait dit. Il y avait quelque chose qui n’allait pas chez Naaman, il avait quelque chose de pis que la lèpre, son cœur était rempli d’orgueil. Et Dieu voulait le libérer de son orgueil aussi bien que de sa lèpre. C’était beaucoup plus difficile à Dieu de le guérir de son orgueil que de sa lèpre.

C’est l’orgueil qui empêchait sa délivrance.

Mes amis, il faut faire attention. Je me souviens d’une dame qui avait une très mauvaise langue. Elle avait reçu le « don de la critique ». Elle était très critique avec les personnes qui devenaient malades, et tout particulièrement si elles allaient trouver le médecin, ou prenaient des médicaments. Sa langue était comme une épée tranchante mise dans du poison.

Un jour elle est tombée malade. Elle ne croyait pas devoir aller trouver le médecin, mais le Seigneur ne l’a pas guérie. Elle allait de mal en pis, et toujours pis. Alors elle est allée chez le docteur et le docteur l’a fait entrer à l’hôpital. Là on l’a opérée, et elle est restée longtemps, puis elle est rentrée chez elle.

Voilà ce qu’elle me dit :

« Frère Beuttler, je viens de subir une intervention chirurgicale, mais Dieu a accompli une opération toute spéciale en moi. Il a opéré sur ma langue bien aiguisée et il a sorti hors de mon cœur cet esprit de critique et de jugement. »

Maintenant elle n’a plus rien à dire sur ceux qui vont au docteur. Le Seigneur l’a amenée à l’hôpital pour opérer sur sa langue.

Le cœur de Naaman était plein d’orgueil, mais Dieu s’est servi d’une méthode qui allait aussi bien guérir son orgueil que sa lèpre. Il se sert parfois de méthodes qui vont prendre soin d’autre chose que de nos maladies. Il voulait humilier cet homme. Parfois Dieu a besoin de mettre son doigt sur autre chose.

Nous avons connu un cas dans notre école biblique. L’épouse d’un de nos étudiants est venue vers moi pour que je prie pour elle. Elle me dit :

« Frère Beuttler, j’aimerais que vous priiez pour moi, mais avant que vous le fassiez, j’aimerais vous dire quelque chose. J’ai une bosse très dure sur mon corps, et on pense que c’est un cancer. J’ai demandé au Seigneur de m’enlever cette bosse. Et voici ce que Dieu m’a dit :

« Je te guérirai si tu demandes à M. Beuttler de prier pour toi, si tu lui confies les choses que tu as dites à son sujet, et si tu lui demandes de te pardonner. »

« Frère Beuttler, je suis obligée de vous le dire, j’ai parlé en mal de vous.

— Mais qu’est-ce que je vous ai fait ?

— Vous ne m’avez absolument rien fait, mais mon mari va à vos classes, et quand il rentre à la maison il ne me parle que de vous.

« Nous avons eu un temps magnifique dans la classe de M. Beuttler, M. Beuttler a dit ceci, M. Beuttler a dit cela. » Mon mari parlait tellement de vous que j’ai commencé à vous haïr. »

Il ne disait que des bonnes choses de moi. Mais elle était lasse d’entendre parler de moi.

Elle reprit : « je n’ai fait que parler de vous en mal, de choses qui n’étaient pas vraies. Est-ce que vous me pardonnez ?

— Bien sûr, lui ai-je dit, oubliez tout cela, prions ensemble. »

Je n’ai fait que de dire ces paroles :

« Mon père touche notre sœur dans le nom de Jésus. »

Et voici ce qu’elle a dit par la suite : lorsqu’elle a quitté l’estrade pour aller à sa place, la bosse, entre temps, avait disparu.

Je ne crois pas que ce fut ma prière. Mais je crois que c’était son obéissance.

Dieu a dit à Naaman :

« Va te tremper sept fois dans les eaux du Jourdain. »

C’était très humiliant, c’était un général. Je pense qu’il était venu avec son uniforme, avec toutes ses médailles, il voulait donner une bonne impression. Et maintenant il fallait qu’il se baigne. Ainsi Naaman est allé vers la rivière, il avait ses serviteurs avec lui, près de lui. Le bel uniforme. Enfin voilà la rivière. Ah j’ai peur l’eau est mouillée ! Mais il a fallu mettre le pied dans l’eau, il a fallu qu’il entre dans la rivière, l’eau montait, et le voilà.

« Eh bien je suis dans l’eau maintenant. Oh ! que c’est mouillé là dedans ! » Qu’a-t-il dit le prophète ? « Plonge-toi dans l’eau sept fois. »

Dieu voulait qu’il soit véritablement mouillé. Il a d’abord fallu que Dieu s’occupe de son orgueil. Bien sûr je n’étais pas là pour le voir, mais je sais très bien comment moi j’aurais fait. J’aurais tenu mon nez, et je serais descendu une fois en le pinçant.

Pouvez-vous imaginer les serviteurs de Naaman : ils devaient avoir bien des griefs contre leur maître, et lorsque celui-ci descendit dans les eaux ce qu’ils devaient rire ! Aussitôt qu’il sortit de l’eau, les voilà debout très sérieux, mais lorsqu’il descendit une deuxième fois, ils devaient rire, se tordre. Il a dû faire cela sept fois. Seulement lorsqu’il est sorti la septième fois, il était guéri. Son uniforme était trempé, il avait de la peine à marcher, ses médailles avaient triste allure et lui aussi.

Mais la lèpre était partie. L’homme était guéri, non pas seulement de sa lèpre, mais aussi de son orgueil. Dieu s’est servi d’une méthode : le désappointement, afin de s’occuper de quelque chose de pis que la lèpre.

Dieu ne vous a-t-il jamais permis d’être déçus ?

Peut être certains auront-ils besoin de se plonger en allant trouver le pasteur, ou le prédicateur, ou votre frère, ou votre sœur, et alors plonger dans l’humiliation.

Le Seigneur peut se servir de cela afin que tout Son plan puisse être réalisé dans notre vie.

Mes amis, Dieu a de nombreuses écoles pour son peuple, et une de ces écoles est l’école de la déception, afin que nous ne soyons pas déçus le jour où nous nous trouverons devant lui.

Je terminerai par ces paroles :

« Je vous recommande l’école de la déception. »

Ainsi, que Dieu puisse accomplir en vous le travail qui ne pourra pas être accompli par un autre moyen que la déception.

Que le Seigneur bénisse chacun d’entre vous.

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