La chute de Saül

9° Partie

Maintenant, voyons le second point.

Il est en rapport avec ce que nous venons de voir. Nous sommes toujours dans le 1er Livre de SAMUEL chapitre 13, versets 8 à 14: {1Sa 13.8-14}

Voilà une autre erreur commise par SAÜL, Il ne savait pas attendre Dieu. Dieu est en train de mettre à l’épreuve!" l’obéissance de SAÜL, et on lui a demandé d’attendre quelque temps. Il a attendu, mais finalement, lorsque la pression s’est fait sentir, il a décidé d’agir SANS DIEU. Remarquez dans quelles circonstances pressées il se trouvait. Il voyait le peuple dispersé loin de lui, les Philistins se rassemblaient contre lui, et il a eu peur, Il a décidé d’aller de l’avant et d’offrir le sacrifice lui-même. Il a refusé d’attendre Dieu... Pour cette même raison, plus d’un homme a failli envers Dieu... Il ne voulait pas attendre l’heure de Dieu.

Je ne connais pas votre situation à ce sujet, mais je vais supposer une condition particulière:

Supposons donc qu’il y ait, ici, un jeune homme. Il sent dans son cœur que Dieu l’appelle pour le ministère. Il aimerait une Assemblée où il puisse prêcher Que fait-il? Je sais très bien ce qui se fait aux Etats-Unis. La personne en question commence à parler à celui—ci, à celui-là, à d’autres personnes, et tout cela, dans le but d’avoir un lieu pour prêcher, Je vous en ai déjà parlé hier, je vous ai donné exprès, hier, un certain nombre de mes expériences personnelles au cours desquelles Dieu m’a ouvert des portes, des portes qui étaient complètement fermées, que je ne connaissais même pas, mais Dieu les a ouvertes pour soi. Voilà la raison pour laquelle je vous ai parlé de ces expériences pour vous donner la pensée que ce que Dieu a fait pour moi, il est aussi capable de le faire pour vous, selon sa volonté. Si quelques-uns parmi vous sentaient l’appel de Dieu pour le ministère et qu’il n’y ait aucune place pour vous, n’achetez pas une tonne de dynamite, et des outils de voleurs pour forcer une porte, et diviser une église. Dieu ne se tient pas dans les divisions des églises, Dieu est dans ce qui unit. Il y a quelque chose d’infiniment mieux à faire. Pour ma part, je descendrai dans la cave, si le temps est froid, je me mettrai derrière la chaudière, et là j’attendrai Dieu; je resterai là toute la journées le lendemain, le jour suivant aussi, et la semaine suivante également. S’il ne fallait aller travailler, pour gagner ma vie, je descendrai là bien longtemps avant d’aller travailler; j’y serai encore le soir, en rentrant, et je dirai: "Père,m’as-tu appelé ou ne m’as-tu pas appelé pour le ministère? Si tu m’as appelé, où est la porte?" J’attendrai Dieu, et je le tiendrai responsable pour une porte oui doit s’ouvrir. Si Dieu m’a vraiment appelé, s’il vous a appelé il vous ouvrira une porte, sans que vous ayez besoin de diviser une église en quatre parties, ou sans que vous tentiez de ruiner la réputation d’un autre pasteur. Dieu lui-même en sera responsable et j’ai des preuves que cela est vrai; j’ai attendu Dieu.

Il faut que je vous dise autre chose maintenant, Je l’ai déjà mentionné dans le Sud de la France mais je me sens poussé à le dire pour ceux qui ne l’ont pas entendu.

Je suis sorti diplômé de l’Ecole biblique de Springfield (M. LE MARQUAND ajoute ceci: Notre frère nous a dit, hier, qu’il n’était pas diplômé à une école de théologie élevée, mais qu’il est allé dans une école biblique, et qu’il est sorti, humble).

On est en train de faire disparaître ce genre d’Ecole biblique, et celle où j’enseigne actuellement est la seule de ce genre qui existe encore. On est en train de les transformer en collèges, en séminaires, et c’est contre ce niveau intellectuel élevé que je m’élève, parce que, maintenant, l’onction de l’Esprit est subordonné à l’intelligence; je trouve que c’est une erreur de vouloir aspirer à une instruction de plus en plus élevée, pour le ministère. Lorsque je suis allé à l’école biblique (celle d’aujourd’hui lui ressemble) on y enseignait comme je le fais en ce moment, maintenant, on y étudie ces sujets qui n’ont absolument aucun rapport avec le ministère.

Ainsi donc, en 1931, j’ai été diplômé dans cette école biblique; je n’avais personne pour m’aider dans le ministère. Ma famille était en Allemagne; j’étais absolument seul; personne ne s’occupait de moi, et le jour de la distribution des diplômes est arrivé; je n’avais même pas de maison où je pouvais aller, et avant que nous ne recevions les diplômes, un camarade, un étudiant, est venu dans ma chambre, C’était un gaillard. Il me dit: "Beuttler, que vas-tu faire après l’école" -Je lui ai dit: "je ne sais pas." Il me dit: "Vas-tu aller prêcher?" -"Je ne sais pas".

"Retournes-tu vers l’Est?" — "Je ne sais pas" "Vas-tu être pasteur?" — "Je ne sais pas" — Alors il m’a dit: "Alors, que sais-tu?" Je lui ai répondu: "Je ne sais rien!..."

Et voilà ce qu’il a ajouté: "Je suis heureux de ne pas être comme toi. Mon père est le super-intendant d’un des états des Etats-Unis, et il est l’ami personnel du super-intendant de Springfield. Lorsque je vais sortir de l’école biblique, non père ne donnera une église, une grande église. Je suis heureux de ne pas être dans ton cas." Et il est sorti de ma chambre en claquant la porte! cela n’a frappé au cœur, cela m’a fait mal. Je me suis dit: "Tu as raison, tu ne sais pas où aller en sortant de l’école. Il va falloir que je m’asseoies sur le bord de la route; qu’est ce que je vais faire?"

Savez-vous ce que j’ai fait? Je me suis mis à genoux au pied de mon lit; là, était la porte. J’ai dit: "Père, as-tu entendu ce qu’il a dit?" C’était là toute ma prière, mon cœur était blessé; j’ai baissé la tête et, soudain, Dieu m’a donné une révélation. Je ne l’ai pas reçue en paroles, mais c’est venu comme un éclair illuminer ma pensée. Je vais vous le dire à ma façon. C’était comme si Dieu m’avait dit; "C’est vrai, ton père n’est pas un superintendant, mais moi, ton Père tout puissant, je suis ton super-intendant. Je ne suis pas le super-intendant d’une seule province, je le suis de tous les super-intendants; je suis même le super-intendant du super-intendant de Springfield" — Comme j’étais heureux! J’ai dit: "Alors, Père, à partir de ce jour, je fais de toi mon super-intendant personnel" — Et il l’a été pour moi d’une façon excellente, et sans exagérer, il a placé le monde à mes pieds pour accomplir mon ministère, et cela m’humilie de vous le dire, mais j’ai une porte ouverte sur tous les continents...

J’ai visité tant de pays que je ne pourrais plus vous en dire le nombre. Je ne me souviens même plus combien de fois j’ai traversé l’Atlantique. Je n’y fais plus attention. Je vais par tout le monde, parce que, dans le passé, j’ai fait de Dieu mon super-intendant personnel. Cela ne veut pas dire qu’il faut que tous les lionnes fassent le même travail que moi, mais chacun d’entre vous peut faire de Dieu son super-intendant personnel.

Permettez-moi, maintenant, de vous dire comment les choses se sont passées. Environ une semaine plus tard, j’ai reçu une lettre d’un pasteur de la côte de l’Est. Il m’écrivait: "Frère Beuttler, nous ne savons pas ce que vous comptes faire après avoir reçu votre diplôme, mais si vous n’avez rien à faire, venez dans notre Assemblée pour une semaine d’études bibliques" — Je n’avais absolument rien d’autre à faire; aussi, j’y suis allé. Et Dieu a béni! Avant que la semaine se soit écoulée, voici ce que m’a dit le Pasteur: "Frère Beuttler, que faites-vous la semaine prochaine?"

Je lui dis: "Je n’ai rien à faire" — "Alors-me dit-il-restez encore une autre semaine" — Je suis donc resté, et la semaine suivante, un autre pasteur est venu aux réunions. Il m’a dit: "Frère Beuttler, que faites-vous la semaine prochaine?" Je lui ai répondu; "Je n’ai rien à faire" — Alors, il me dit: "Pourquoi ne viendriez-vous pas dans mon Assemblée?" Je lui ai répondu: "Très bien!" et avant que la semaine se soit écoulée, voici ce qu’il m’a dit: "Frère Beuttler, que ferez-vous la semaine prochaine?"

— "Je n’ai rien à faire." — "Alors, restez encore une semaine" — Je suis resté... et puis, un autre pasteur est venu aux réunions et il m’a demandé; "Où allez-vous la semaine prochaine?" Je lui ai dit: "Je vais nulle part". Alors, il m’a dit: "Ne pouvez-vous pas venir dans non église?"

— "D’accord!"

Cela se passait en 1931, et depuis ce jour, je n’ai jamais été sans assemblée pour accomplir mon ministère. Dieu a ouvert les portes plus d’une fois, et à l’heure actuelle, je suis déjà retenu pour des réunions pour toute cette année; je pars d’ici pour le JAPON, à HONG KONG; puis aux Iles PHILIPPINES; après, en INDONESIE, en AUSTRALIE, aux Iles FIDJI; je retournerai ensuite aux ETATS-UNIS à l’Ecole biblique. Pendant les vacances d’hiver, j’irai aux ANTILLES. En Janvier, je me rendrai en ARGENTINE, et je rentrerai à l’Ecole biblique. L’été prochain, je serai en Afrique du Sud, en Egypte, ensuite de retour à l’Ecole-Enfin, je reviendrai dans le Sud de la FRANCE, si on veut encore de moi! et pour 1962, j’ai encore quinze invitations au moins de différents pays. Mais, pour cette année-là, je n’ai encore rien promis.

Voilà la raison pour laquelle je vous dis tout cela. Dieu n’est-il pas un bon super-intendant? Pouvons-nous nous permettre de faire de Lui notre super-intendant? Mes frères qui cherchez peut-être une Assemblée, puis-je vous suggérer la possibilité la meilleure que vous pourrez appliquer à votre vie? Ce n’est pas d’essayer de prendre la place d’un pasteur dans son église, non pas de diviser l’église pour en prendre la moitié... Je vous recommande de descendre dans votre cave; faites-là une nouvelle consécration de votre vie; faites de Dieu votre super-intendant personnel, et attendez qu’il vous ouvre la porte. Entre-temps, marchez avec votre Dieu, et alors vous verrez ce qu’il peut faire pour vous! Voyez ce qu’il a fait pour moi. Parce que je m’appelle Beuttler? Non — qui voudrait ce non? Parce que je suis allemand de naissance? Non — Parce que je suis un citoyen américain? qui veut un américain?! Là n’est pas la raison. Je vais vous la donner: J’ai livré ma vie sans condition à Dieu. Je lui ai donné, dans ma vie, tout ce qu’il m’a demandé. Ecoutez-moi bien, nos frères. J’ai dit: OUI à Dieu là où dix mille autres auraient dit: Non, Ne me demandez pas à quoi j’ai dit Oui; je ne pourrais vous le dire-mais j’ai dit OUI là où dix mille autres auraient dit Non.. et alors, Dieu a commencé à œuvrer en ma faveur. C’est là le chemin vers le ministère, en bas, dans la cave, face à face avec Dieu, lorsque vous attendez que ce soit Lui qui agisse et qu’entre temps, vous marchez avec Lui-Alors, vous direz Oui à tout ce qu’il vous demandera...

Je sens que je dois ajouter quelque chose. Il y a à peu près six ans que je voyage autour du monde, mais avant que Dieu m’ait envoyé dans d’autres pays, Il a œuvré dans mon propre cœur pendant un an et deux mois, et je ne veux pas dire par là qu’il n’a fait que bénir, bénir, bénir... Il s’est servi de la charrue, il s’est servi du phare qui éclaire, illumine,- du microscope. Il a regardé, sondé tous les coins de mon cœur. Il n’a fait remonter dans le passé, jusqu’à mes années d’école biblique, là où j’ai fait des choses qui n’étaient pas justes: j’avais transgressé quelques règlements de l’école; j’étais allé ne promener en ville avec une étudiante, et cela était absolument interdit; nous avions arrangé cela ensemble pour nous trouver une heure ensemble dans la cité- Personne ne l’a jamais découvert, je m’étais échappé avec elle! Des années ont passé, j’avais oublié tout, mais maintenant, Dieu travaillait dans ma vie, je savais qu’il voulait faire de ma vie une chose nouvelle, il m’examinait de près. Dieu n’a rappelé cette situation à l’Ecole biblique. J’ai dit: "mais, Seigneur! il y a tant d’années de cela!" mais Il continuait à œuvrer en moi. J’ai dit: "Seigneur! j’avais tout oublié!" Il m’a dit: "C’est pour cela que je te le rappelle!" Savez-vous ce que j’ai dû faire? J’étais alors un pasteur connu dans les Assemblées de Dieu d’Amérique (et je le suis encore!) J’étais consacré, et professeur de l’Ecole biblique. J’étais donc bien connu. Savez-vous ce que Dieu m’a demandé de faire: "Je veux que tu écrives, maintenant, au Directeur de l’Ecole biblique; je veux que tu te confesses, et que tu lui demande pardon pour être sorti avec une étudiante, contre le règlement." Je ne voulais pas le faire; le feriez-vous? Finalement, j’ai dit; "D’accord, Seigneur, je vais le faire".

Puis, il a trouvé autre chose dans ma vie.

J’ai encore dû dire Oui-Après cela, il n’a béni pour quelque temps. Puis, il a remis à nouveau le phare sur ma vie; il y a eu quelque chose d’autre, et autre chose, et encore autre chose... des choses qui s’étaient passées il y a bien des années. J’avais toute une liste! j’écrivais tout afin de ne rien oublier! J’ai été obligé de faire 250 km. en voiture pour aller trouver un collègue dans le ministère et lui demander pardon d’avoir oublié de lui faire une commission; j’ai dû écrire à l’Ecole biblique pour donner toute une liste de règlements que je n’avais pas suivis pendant nos études.. Et il se découvrait encore autre chose... Cela a duré un an et deux mois...

J’ai dit Oui à Dieu pour tout ce qu’il n’a demandé, et finalement, Dieu avait terminé. Hais, à nouveau, il a remis le phare pour voir s’il n’avait rien oublie Vous comprenez bien que je dis cela à ma manière pour vous expliquer comment Dieu est allé jusqu’au bout. Et lorsqu’il eut bien regardé dans tous les recoins de mon cœur, et qu’il n’a plus rien trouvé, Il n’a parlé et Il n’a dit: "Va dans le monde, va dans toutes les nations et enseigne les, dans une grande proportion"

Je pense que si mes deux filles étaient mariées je quitterais à tout jamais l’Ecole biblique et je donnerais tout mon temps à ce ministère international. Actuellement, je pourrais employer trois années complètes pour ce travail,. L’Australie m’a invité pour un minimum de trois mois, et je ne lui donne que deux semaines. C’est tout ce que j’ai de libre!

Mes frères, permettez-moi de le répéter:

Si Dieu a agi ainsi envers moi, c’est parce que je lui ai dit OUI là où dix mille autres auraient dit: Non...

Si vous agissez d’une façon intègre avec Dieu, il agira de même avec vous. Si vous apprenez à vous attendre à Lui, si vous répondez à toutes ses demandes, votre Dieu vous ouvrira une voie, et aucun homme ne pourra se mettre au travers de votre chemin.

Récemment, je parlais à l’un de nos principaux frères à Springfield. Voici ce que ce frère m’a dit: "Frère Beuttler, nous sommes étonnés de ce que vous pouvez entrer dans tant de pays différents. Partout, on vous accepte, on vous aime. Nous ne comprenons pas où vous trouvez l’argent; nous sommes surpris de la façon dont vous agissez" Je n’ai rien dit, mais je SAIS ce qui s’est passé: J’ai dit Oui à Dieu là où dix mille auraient dit: Non!

Qu’en est-il de vous, mes frères? Aimeriez-vous dire Oui à Dieu, lui donner votre vie entière, sans condition. Alors, vous vous tiendrez en sa présence. Rejetez la dynamite, rejetez 1min de vous les outils de voleur, abandonnez vos plans, attendez-vous à votre Dieu et vous verrez ce qu’il est capable de faire!

Maintenant, un peu de repos...

Savez-vous, mes frères, j’ai un tel fardeau actuellement sur le cœur au sujet de ce que je vous ai dit qu’il m’est vraiment difficile de m’arrêter; je sens dans mon cœur que Dieu s’est servi, ce matin, de quelques uns de ces exemples pour parler au cœur de certains parmi vous, pour votre besoin personnel et actuel. Il est en train de vous appeler. Cherchez sa face de tout votre cœur... C’est tout!

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