Le divin potier

II. DEUX VASES BRISÉS

Il y a quelquefois nécessité de briser le vase

LE VASE D’ALBÂTRE

Marc 14.3 Comme Jésus était à Béthanie, dans la maison de Simon le lépreux, une femme entra, pendant qu’il se trouvait à table. Elle tenait un vase d’albâtre, qui renfermait un parfum de nard pur de grand prix; et, ayant rompu le vase, elle répandit le parfum sur la tête de Jésus.

Lu 7.37-38 Et voici, une femme pécheresse qui se trouvait dans la ville, ayant su qu’il était à table dans la maison du pharisien, apporta un vase d’albâtre plein de parfum,

38 et se tint derrière, aux pieds de Jésus. Elle pleurait ; et bientôt elle lui mouilla les pieds de ses larmes, puis les essuya avec ses cheveux, les embrassa, et les oignit de parfum.

211 alabastron (al-ab’-as-tron)

Un pot fait d’albâtre, dans lequel on conservait parfums et onguents

Il ne s’agissait pas ici d’un vase avec un bouchon, un couvercle, ni même un vase scellé, cacheté à la cire. Il s’agissait d’un vase d’une seule pièce à l’extrémité effilée. Cette extrémité était destinée à être brisée pour qu’on puisse utiliser le contenu du vase ; un peu comme une ampoule utilisée pour les médicaments-une grosse ampoule ici-Ce vase ne pouvait donc s’utiliser qu’une seule fois.

Comment apprécier l’odeur de ce parfum de grand prix dans ce vase parfaitement étanche? Une seule solution: rompre le vase. Alors, et seulement alors, on peut en apprécier la valeur. Remarquez encore que ce vase n’a pas été brisé n’importe où mais aux pieds de Jésus.

Nous ne sommes pas appelés à être des chrétiens étanches, mais nous devons répandre la bonne odeur de Christ qui est en nous. Ne pensez-vous pas que lorsque nous prions, pour que notre prière puisse monter vers Dieu comme un parfum d’agréable odeur–comme nous savons si bien le dire-il faut que nous soyons brisés et que notre coeur se répande. Plaise à Dieu que notre parfum lui soit agréable.

Quand on brisait le vase d’albâtre c’était sans retour. Il fallait en utiliser le contenu. Allez-vous garder encore jalousement le prix de votre vie ou bien allez-vous comme cette femme l’offrir au Maître ?

Il y a des décisions que nous prenons pour Dieu ou des actions qui sont sans retour.

Cela coûte de briser ce qui nous est cher, quelquefois l’homme ne veut pas laisser vider son vase. Dieu le casse, alors il se vide, puis Dieu refaçonne un vase.

GÉDÉON

Juges 7.15-20 Lorsque Gédéon eut entendu le récit du songe et son explication, il se prosterna, revint au camp d’Israël, et dit : Levez-vous, car l’Éternel a livré entre vos mains le camp de Madian.

16 Il divisa en trois corps les trois cents hommes, et il leur remit à tous des trompettes et des cruches vides, avec des flambeaux dans les cruches.

Au début, nous sommes des cruches vides. Puis le Saint-Esprit vient remplir. S’il remplit, nous nous souvenons que c’est pour qu’une action se produise.

17 Il leur dit : Vous me regarderez et vous ferez comme moi. Dès que j’aborderai le camp, vous ferez ce que je ferai ;

18 et quand je sonnerai de la trompette, moi et tous ceux qui seront avec moi, vous sonnerez aussi de la trompette tout autour du camp, et vous direz : Pour l’Éternel et pour Gédéon !

19 Gédéon et les cent hommes qui étaient avec lui arrivèrent aux abords du camp au commencement de la veille du milieu, comme on venait de placer les gardes. Ils sonnèrent de la trompette, et brisèrent les cruches qu’ils avaient à la main.

20 Les trois corps sonnèrent de la trompette, et brisèrent les cruches ; ils saisirent de la main gauche les flambeaux et de la main droite les trompettes pour sonner, et ils s’écrièrent : Épée pour l’Éternel et pour Gédéon !

Les cruches n’avaient l’air de rien pour aller à la guerre, et peut être quelquefois nous n’avons l’air de rien, c’est normal. Cependant à l’intérieur il y a la lumière qui ressemble à quelque chose!

Matthieu 5.15 on n’allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau, mais on la met sur le chandelier, et elle éclaire tous ceux qui sont dans la maison.

Le vase doit donc être brisé quelquefois et si c’est dur pour lui-même, c’est bénéfique pour les autres. Sans être brisé, pas de parfum, pas de lumière. Il faut briser la coque. La coque de notre orgueil !

LE CAS DE L’ŒUF

Si la coquille n’est pas brisée, il ne nourrira personne. Qu’il soit cru, cuit ou mollet il faudra ouvrir la coquille.

Il y a deux façons d’ouvrir cette coquille, cette coque :

– par intervention extérieure–c’est ce que nous faisons–ou

– par intervention intérieure ; c’est ce qui se passe lorsque l’œuf a été fécondé, le poussin casse la coquille par l’intérieur et alors apparaît la vie.

Savez-vous qu’il est beaucoup facile de casser la coquille par l’intérieur !

C’est la même chose pour nous : si nous voulons briser la coque de certains à coup de paroles–paroles qui viennent donc de l’extérieur–c’est difficile, il y a résistance. Maintenant si nous sommes fécondés, il va se développer une vie à l’intérieur de nous, c’est la nouvelle naissance engendrée par Dieu au moyen de Jésus.

Jacques 1.18 Il (Dieu) nous a engendrés selon sa volonté, par la parole de vérité (Jésus), afin que nous soyons en quelque sorte les prémices de ses créatures.

Et ce que les paroles extérieures n’ont pas pu faire, la puissante action du Saint-Esprit à l’intérieur va le faire. Elle va briser nos résistances. Notre carapace. Nous allons devenir un témoin efficace, et s’il y a vie en nous, celle-ci va pouvoir être communiquée.

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