1 janvier | Genèse 3.15 |
« Et je mettrai inimitié entre toi et la femme ; entre ta postérité et la postérité de la femme ; cette postérité t'écrasera la tête, et tu la blesseras au talon. » | |
Telle est la première promesse faite à l'homme tombé. A elle seule elle contient l'Evangile tout entier et exprime l'essence même de l'alliance de grâce. Nous la voyons déjà accomplie dans une grande mesure : la semence de la femme a été blessée au talon en la personne de Jésus-Christ ; et de quelle terrible blessure ! Combien terrible aussi sera l'écrasement final de la tête du serpent ! Cette prophétie a été virtuellement accomplie une première fois quand Jésus a porté le péché de l'humanité, vaincu la mort et brisé la puissance de Satan ; elle le sera pleinement et définitivement lors de la seconde venue du Seigneur et au jour du jugement final. Mais, en outre, cette déclaration se réalise pour chacun de nous en particulier : blessés au talon, nous le sommes par les tourments que les puissances malignes nous infligent tous les jours, souffrances dont nous pouvons toujours triompher en Christ qui a posé son pied sur la tête du serpent. Pendant tout le cours de cette année, nous aurons à en faire l'expérience devant les tentations du malin et les attaques des impies qui sont sa semence. Saisissons donc la victoire promise et réjouissons-nous d'avance dans l'assurance que nous régnerons avec Christ, postérité de la femme. |
2 janvier | Romains 16.20 | « Le Dieu de paix écrasera bientôt Satan sous vos pieds. » |
Voici une promesse qui vient compléter celle que nous avons lue hier. La conformité avec notre divin modèle ne doit pas se manifester pour nous par la blessure au talon seulement, mais aussi par la victoire sur le malin. C'est sous notre pied que le dragon doit être écrasé. La congrégation de Rome était affligée par les luttes intérieures, mais leur Dieu, le Dieu de paix, leur donnait le repos de l'âme. Le vieil ennemi réussissait peut-être à faire broncher ceux qui n'étaient pas sur leurs gardes et à séduire les simples ; mais en définitive, il devait lui-même être foulé aux pieds par ceux qu'il avait troublés. Cette victoire, le peuple de Dieu ne l'obtient ni par sa force ni par son adresse ; Dieu lui-même se réserve d'écraser Satan ; c'est sous nos pieds qu'il doit être brisé, mais c'est l'Eternel qui le brise. Marchons donc courageusement sur le Tentateur, et non seulement les esprits malins, mais le Prince des Ténèbres lui-même s'enfuiront devant nous. Comptons sur une prompte victoire, en gardant une confiance inébranlable en notre Dieu. « Bientôt », heureuse perspective, nous mettrons notre pied sur le serpent ancien ! La puissance du mal sera renversée et Satan aura la tête honteusement écrasée sous le pied de l'homme. Par la foi en Jésus, mettons donc dès maintenant le pied sur le Tentateur. |
3 janvier | Genèse 28.13 | « La terre sur laquelle tu es couché, je la donnerai à toi et à ta postérité. » |
« Aucune promesse n'est d'une interprétation particulière ». Elles ne s'adressent pas à quelques saints seulement, mais à tous les croyants. Ainsi, mon frère, si tu peux t'appuyer sur cette promesse et t'en faire comme un oreiller, elle est pour toi. Le terrain sur lequel Jacob reposait était celui dont il prit possession plus tard. Alors qu'il étendait ses membres fatigués sur ce sol dont les pierres mêmes faisaient son oreiller, il se doutait peu qu'il entrait par là même en possession du pays. Toutefois il en fut ainsi. Pendant son sommeil lui apparut cette échelle merveilleuse qui, pour tout vrai croyant, unit la terre au ciel. Il y avait là pour lui comme un gage de propriété de la terre que laquelle reposait le pied de l'échelle, qui, du ciel, descendait jusqu'à lui. « Toutes les promesses sont oui et amen en Jésus », et de même que Christ est à nous, de même chacune de ses promesses devient nôtre aussi, si nous nous reposons sur elle avec une foi ferme et tranquille. Viens, pauvre âme fatiguée ; prends la parole de ton Dieu pour ton oreiller. Repose en paix. Songe à lui uniquement. Jésus est l'échelle lumineuse dressée entre toi et ton Dieu. Soit seulement assurée que la promesse faite à Jacob t'est donnée aussi par Dieu lui-même. Ce n'est point une usurpation de te l'appliquer personnellement, comme si elle avait été prononcée pour toi seul. |
4 janvier | Osée 2.18 | « Je les ferai reposer en sécurité. » |
Oui Dieu donne la paix à son peuple ! Le passage de notre texte nous parle d'une « alliance avec les bêtes des champs, les oiseaux du ciel et les reptiles de la terre. » C'est la paix au milieu des ennemis terrestres, des épreuves mystérieuses, comme des petites contrariétés, choses qui peuvent mais ne doivent pas troubler notre repos. L'Eternel veut détruire tout ce qui menace son peuple. « Il brisera dans le pays l'arc, l'épée et la guerre. » C'est la paix assurée, puisque les éléments propres à la troubler auront été anéantis. Cette paix sera suivie de repos. « Il donne le repos à celui qu'il aime. » Constamment soutenu par le secours divin, le croyant peut demeurer dans une calme assurance. Ce repos sera accompagné de sécurité. Une chose est de se reposer ; une autre de se reposer en sécurité. Nous voici introduits dans le pays de la promesse, dans la maison du Père, dans la chambre de famille, et jusque sur le sein même de Christ. Là seulement nous pouvons « reposer en sécurité ». Et dans cette position tranquille nous sommes à l'abri de la fatigue que causent le mouvement et l'agitation. « Il nous fait reposer dans de verts pâturages et nous conduit auprès des eaux paisibles. » C'est là que le Consolateur veut amener toute âme qui s'abandonnera à lui. |
5 janvier | Esaïe 41.10 | « Je te fortifie. » |
Quand nous passons par la souffrance, ou que nous sommes appelés au service de Dieu, nous cherchons souvent à faire provision de forces, puis nous nous apercevons que cette force sur laquelle nous comptions est limitée et insuffisante pour nos besoins. Gardons-nous cependant de nous laisser abattre, car voici une promesse qui nous assure tout ce qui nous est nécessaire. La force de Dieu est toute puissante, et il peut nous la communiquer ; il l'a promis. Il veut être la nourriture de notre âme et la santé de nos corps. Il est impossible de dire quelle énergie Dieu peut mettre dans un homme ; quand cette puissance divine nous remplit, la faiblesse humaine n'est plus un obstacle. Ne nous souvenons-nous pas des temps de travail et d'épreuve particuliers pendant lesquels nous avons reçu une force spéciale dont nous nous étonnions nous-mêmes ? Nous nous sommes trouvés calmes dans le danger, résignés dans l'épreuve, patients dans la souffrance, supportant avec douceur le mépris ou la contradiction. Dieu donne, en effet, une force inattendue pour les épreuves extraordinaires, de telle manière que nous ne reconnaissons plus notre pauvre nature : les lâches deviennent courageux, les simples reçoivent la sagesse, les muets reçoivent à l'heure même ce qu'ils doivent dire. Le sentiment de notre faiblesse peut nous faire défaillir ; mais la promesse de Dieu nous « rend la vie ». Seigneur, fortifie-moi donc « selon ta parole ». |
6 janvier | Esaïe 41.14 | « Je suis ton aide. » |
La promesse d'hier nous assurait la force pour notre tâche. Celle-ci nous garantit l'aide de Dieu quand nous ne pouvons pas agir seuls. Le Seigneur dit : « Je t'aiderai. » La force intérieure est complétée par le secours extérieur. Dieu peut, s'il le juge à propos, nous fournir des aides pour les luttes que nous avons à soutenir. Mais s'il nous en prive, lui-même se tiendra à notre côté, et cette assistance-là est préférable à celle de légion d'êtres humains. Ce secours vient au temps voulu. Il est efficace et sage tout à la fois, il est approprié aux circonstances de celui auquel il s'adresse. C'est même plus qu'un simple secours ; car le Seigneur se charge de notre fardeau tout entier et subvient complètement à nos besoins. « l'Eternel notre Dieu est avec nous pour nous aider et pour nous conduire dans les combats. » Parce qu'il nous a déjà secourus, nous pouvons nous confier en lui pour le présent et pour l'avenir. Notre prière est : « Seigneur, sois mon secours ; » – notre expérience : « L'Esprit nous soulage dans nos infirmités ; » – notre attente : « Mon secours vient de l'Eternel ; » – notre chant sera bientôt : « Mon coeur a eu confiance en lui, et il m'a secouru. » « Ainsi, mon âme, attends-toi à l'Eternel et demeure ferme et il fortifiera ton coeur. Attends-toi, dis-je, à l'Eternel. » |
7 janvier | Jean 1.50 | « Tu verras des choses plus grandes que celles-ci. » |
Cette parole a été adressée à Nathanaël dont la foi simple et confiante n'hésite pas, en face d'un témoignage décisif, à reconnaître Jésus comme Fils de Dieu et Roi d'Israël. Ceux qui veulent ouvrir les yeux voient ; c'est souvent parce que nous les fermons à la vérité que nous demeurons aveugles. Pour nous, nous avons déjà vu bien des choses, entendu bien des témoignages, et le Seigneur pourrait, comme aux apôtres, nous adresser cette parole : « Plusieurs ont désiré voir ce que vous voyez et ne l'ont point vu, et entendre ce que vous entendez et ne l'ont point entendu. » Dieu nous a déjà montré des choses merveilleuses, mais il nous reste bien des vérités à discerner dans sa Parole, au sujet de l'amour, de la sagesse et de la puissance de notre Dieu. Elles nous seront dévoilées pour autant que nous croirons en lui et lui obéirons. La faculté de discerner la vérité est une bénédiction. Par là le ciel nous est ouvert, le chemin qui y conduit en la personne du Fils de l'homme nous devient de plus en plus clair, et ce lien qui rattache la terre au royaume céleste, plus manifeste. Sachons fixer nos yeux sur les choses spirituelles et nous verrons de plus en plus distinctement des choses de plus en plus grandes, jusqu'à ce que nous puissions contempler comme face à face notre grand Dieu lui-même et la splendeur de sa gloire. |
8 janvier | Matthieu 5.8 | « Heureux ceux qui ont le coeur pur, car ils verront Dieu. » |
La pureté, même la pureté du coeur, est un des principaux buts auxquels nous devons tendre. Il faut que nous soyons purifiés intérieurement par le Saint-Esprit et la Parole, et nous serons purs extérieurement par la consécration et l'obéissance. Il y a un rapport immédiat entre le coeur et l'intelligence. Si nous aimons le mal, nous ne pouvons comprendre le bien. Si le coeur est ténébreux, l'oeil sera trouble. Comment ceux qui aiment le péché, peuvent-ils voir Dieu ? Quel privilège que de voir Dieu : c'est un rayon du ciel ici-bas ! En Christ, ceux qui ont le coeur pur voient le Père : « Celui qui m'a vu a vu mon Père, » dit Jésus. Nous le voyons lui, sa vérité, son amour, sa sainteté, son dessein, sa souveraineté. Mais ces choses ne peuvent être vraiment saisies que lorsque le péché est banni du coeur. Ceux-là seuls qui tendent à la sainteté peuvent dire : « Mes yeux sont toujours sur le Seigneur. » Le désir de Moïse : « Fais-moi voir ta face, » ne se réalisera que pour ceux-là seuls qui seront purifiés de toute iniquité. « Recherchez la sanctification sans laquelle nul ne verra le Seigneur, » écrit Paul ; et Jean, dans l'attente de le voir « tel qu'il est, » nous dit que « celui qui a cette espérance en lui se purifie lui-même, comme lui aussi est pur. » « O Dieu, crée en nous un coeur pur, » afin que nous puissions voir ta face ! |
9 janvier | Proverbes 11.25 | « L'âme bienfaisante sera engraissée. » |
Pour voir mon âme prospérer, il ne faut pas que j'accumule mes trésors, mais que j'en fasse part aux pauvres. Les chemins de la fortune pour le monde est l'économie poussée jusqu'à l'avarice ; mais la voie de Dieu est toute différente : « Tel répand son bien, nous dit-il, qui l'augmentera encore ; tel le resserre plus qu'il ne faut qui sera dans la disette. » Donner est donc le mode d'action de la foi pour acquérir la richesse. Faisons-en l'expérience ; nous verrons qu'il nous sera toujours accordé en retour de notre libéralité des biens en suffisance pour nos besoins. En réalité, je ne suis pas assuré de devenir riche par ce moyen. Mais selon la promesse, en étant bienfaisant je serai engraissé, sans l'être cependant outre mesure. Un embonpoint physique trop prononcé rend la marche du corps pesante et malaisée, et une trop grande abondance de biens risquerait d'arrêter mon avancement spirituel et de m'entraîner dans une mondanité qui paralyserait mon coeur. Il me suffit donc d'être juste assez nourri pour être en santé. Mais il est une surabondance que je ne saurais trop désirer ; celle de pensées généreuses envers mon Dieu et mes semblables. Que je sache faire part à ceux-ci des grâces spirituelles dont j'ai été enrichi. Les ayant reçues gratuitement, je les donnerai gratuitement et en userai libéralement, marchant ainsi sur les traces de mon Sauveur qui s'est donné lui-même pour moi. |
10 janvier | Proverbes 11.25 | « Celui qui arrose sera arrosé aussi. » |
Si je suis attentif à l'intérêt des autres, Dieu aussi sera attentif au mien propre ; et d'une façon ou d'une autre j'en serai récompensé. J'aurai égard au pauvre et le Seigneur aura égard à moi. Je m'occuperai des petits enfants, et Dieu me traitera comme son enfant. Je paîtrai son troupeau et il me paîtra à mon tour. J'arroserai son jardin, et il fera de mon âme un jardin arrosé. C'est la promesse même de Dieu : à moi de remplir la condition pour pouvoir attendre son accomplissement. Je peux m'occuper de moi jusqu'à en devenir malade ; tâter mes sentiments jusqu'à ne plus rien sentir ; me lamenter de ma faiblesse jusqu'à en devenir incapable même de me lamenter. Il sera bien plus profitable pour moi de cesser d'être préoccupé de moi-même, et, pour l'amour du Seigneur, de commencer à m'occuper des âmes de ceux qui m'entourent. L'eau de mon étang avait beaucoup baissé, aucune pluie ne venant le remplir. Voyant mon jardin périr par la sécheresse, j'ouvris un jour l'écluse et laissai échapper l'eau pour en arroser les plantes qui défaillaient. Mais, ô miracle, mon bassin se remplit à mesure qu'il se vide : une source cachée et ignorée jusqu'ici jaillit dans le fond. Tant que l'eau était demeurée stagnante, la source était comme scellée ; mais aussitôt que ma provision s'écoula, je la vis se renouveler. Ainsi, mon frère, aussitôt que tu voudras arroser les autres, le Seigneur pensera à toi et te donnera une eau toute fraîche. |
11 janvier | Genèse 9.14 | « Quand il arrivera que j'aurai couvert de nuées la terre, l'arc paraîtra dans la nue. » |
Le ciel nous apparaît souvent chargé de lourds nuages, mais nous ne craignons pas qu'un nouveau déluge vienne détruire notre terre. L'arc-en-ciel est là pour nous préserver de cette crainte et paraît assez souvent à nos yeux pour nous rappeler la promesse divine. L'alliance du Seigneur avec Noé subsiste encore, nous n'en avons aucun doute. Mais pourquoi donc croyons-nous souvent que les épreuves qui viennent assombrir notre ciel sont destinées à nous anéantir ? Si même, au sein de ces nuages menaçants, notre foi nous fait discerner l'arc de Dieu, ne nous laissons pas troubler par des craintes sans fondement. Ce n'est pas un arc destructeur que Dieu dirige contre nous. Non, voyez : cet arc est tourné en haut et n'a ni corde ni flèche. C'est un arc suspendu en trophée et qui ne sert plus pour la guerre ; un arc aux joyeuses couleurs exprimant l'espérance et l'amour ; le rouge de la colère, pas plus que le noir de la vengeance n'en obscurcissent les teintes lumineuses. Ayons donc bon courage. Notre ciel ne sera jamais si chargé qu'il n'y ait encore place pour ce témoignage de l'alliance de Dieu. Et, quand bien même ce ne serait pas le cas, nous aurions cette confiance inébranlable que Celui qui ne peut ni changer, ni mentir ne faillira jamais à son alliance de paix. Jusqu'à ce que les eaux couvrent de nouveau la terre, nous n'aurons aucune raison de douter de la parole de notre Dieu. |
12 janvier | Lamentations de Jérémie 3.31 | « Le Seigneur ne rejette pas à toujours. » |
Il peut nous rejeter pour une saison, mais non pas à toujours. Une femme peut quitter ses bijoux pour quelque temps, mais elle ne les oublie pas et le les jette pas aux balayures. Cela ne ressemblerait point au Seigneur de rejeter ceux qu'il aime, car il est dit que : « Comme il avait aimé les siens, il les aima jusqu'à la fin. » Quelques-uns parlent de chrétiens en état de grâce ou sortis de grâce, comme s'il s'agissait d'animaux qui rentrent dans leur gîte, ou en sortent à volonté. Or l'amour de notre Sauveur envers les siens est trop profond et trop fidèle pour qu'il puisse en être ainsi. Il nous a choisi dès l'éternité et nous aimera pour l'éternité tout entière. Il nous a assez aimé pour mourir pour nous et nous pouvons être sûr que son amour ne cessera jamais. Son honneur est engagé dans le salut du croyant, et rejeter celui-ci serait le dépouiller de son vêtement de Roi de gloire. Non, non ! La tête ne se sépare point des membres ; l'Epoux ne répudiera jamais son épouse. Vous êtes-vous cru rejetés ? Comment avez-vous pu si mal penser du Seigneur qui est le fiancé de votre âme ? Repoussez désormais de telles craintes et ne leur donnez aucun accueil. « Le Seigneur n'a point rejeté son peuple qu'il avait connu auparavant » (Romains 11.2) « Il hait la répudiation » (Malachie 2.16) |
13 janvier | Jean 6.37 | « Je ne mettrai pas dehors celui qui viendra à moi. » |
Y a-t-il dans l'Evangile un seul cas où nous voyions le Seigneur repousser aucun de ceux qui viennent à lui ? S'il en était ainsi nous voudrions le savoir ; mais il n'y en a jamais eu et il n'y en aura jamais. Il ne se peut pas que, parmi les âmes perdues en enfer, une seule puisse dire sincèrement : « Je suis venue à Jésus et il a refusé de me recevoir. » Jésus serait alors responsable de sa perte, pensée que nous ne pouvons admettre un instant. Et moi, je serais le premier à qui il manquerait de parole. Semblable supposition serait une injure à son nom. Puisque nous pouvons nous approcher « avec confiance du trône de la grâce, » allons à Christ tous ensemble avec les peines de cette journée, ceux qui n'y sont encore jamais venus, comme ceux qu'il connaît déjà depuis longtemps. Il ne refusera pas de nous donner audience et ne fermera la porte de sa miséricorde à la face d'aucun de nous. « Cet homme reçoit les pécheurs ; » il n'en repousse aucun. Nous venons donc à lui dans la faiblesse et dans le péché, avec une foi tremblante, une connaissance imparfaite, une espérance encore vacillante ; il ne nous rejette pas. Nous venons par la prière, mais une prière indécise ; la confession, hélas incomplète ; la louange, mais bien insuffisante ; et il nous reçoit. Nous venons malades, corrompus, découragés, indignes, et il ne se détourne point « Il ne met pas dehors celui qui vient à lui. » |
14 janvier | Matthieu 11.28 | « Venez à moi, vous tous qui êtes travaillés et chargés, et je vous soulagerai. » |
Ceux qui sont sauvés trouvent le repos en Jésus ; ceux qui ne le sont pas le trouveront, s'ils viennent à lui, car il promet de le donner. Rien n'est plus gratuit qu'un don. Acceptez donc avec joie ce qu'il donne avec joie. Vous ne pouvez ni l'acheter ni l'acquérir, mais seulement le recevoir comme un don. Vous qui êtes travaillés par des pensées d'ambition ou de convoitise, par la passion ou l'inquiétude. Il vous libérera de ce joug de fer. Vous êtes chargés par le péché, le souci, le remords, la crainte de la mort. Il vous soulagera de ce poids. Il a porté la masse écrasante de nos péchés, afin que nous n'ayons plus à la porter nous-mêmes. Il s'est constitué le porteur de nos fardeaux pour que nous ne succombions pas sous leur poids accablant. Jésus donne le repos. Le croyez-vous ? Mettez-le à l'épreuve. Faites-le sans tarder. Venez à Jésus en quittant tout autre appui, croyant au témoignage que Dieu lui rend, vous confiant en lui pour toutes choses. Si vous venez à lui de cette manière, le repos qu'il vous donnera sera profond, sûr, saint, éternel. C'est un repos céleste qu'il donne dès aujourd'hui à tous ceux qui viennent à lui. – « Efforçons-nous donc d'entrer dans ce repos. » |
15 janvier | Psaumes 9.19 | « Le pauvre ne sera point oublié pour toujours, et l'attente des affligés ne périra point à perpétuité. » |
La pauvreté est un dur héritage ; mais ceux qui s'attendent à l'Eternel sont riches par la foi. Ils savent qu'ils ne sont point oubliés de Dieu ; et s'il peut leur semble parfois qu'ils soient négligés dans la dispensation des bien terrestres, ils sont assurés qu'un temps viendra où toutes choses seront rétablies. Lazare ne sera pas toujours avec les chiens à la porte du riche ; mais il trouvera sa récompense dans le sein d'Abraham. Maintenant même, le Seigneur se souvient de ses enfants pauvres, mais chéris. « Je suis pauvre et indigent, mais le Seigneur pense à moi, » disait l'un d'eux dans la détresse. Les saints dans la pauvreté ont un privilège magnifique, celui de voir le Seigneur pourvoir à tout ce qui est nécessaire à leur vie temporelle et spirituelle. Ils se sentent d'autant mieux associés à celui qui n'avait pas un lieu où reposer sa tête. Ils attendent joyeusement sa venue, sachant qu'ils vont partager sa gloire. C'est pour eux une espérance impérissable, parce qu'elle est fondée sur Christ même ; et parce qu'Il vit, elle vivra aussi. Le croyant pauvre chante bien des cantiques qui demeurent incompréhensibles pour le riche de ce monde. C'est pourquoi, si notre lot est modeste ici-bas, pensons à la table royale qui nous attend là-haut ! |
16 janvier | Joël 2.32 | « Il arrivera que quiconque invoquera le nom de l'Eternel sera sauvé. » |
Pourquoi est-ce que je n'invoque pas directement son Nom ? Pourquoi recourir à ce voisin ou cet ami, tandis que mon Dieu est si près, et qu'il entend mon plus faible appel ? Pourquoi est-ce que je m'assieds à terre occupé à chercher des moyens et à inventer des plans ? Pourquoi est-ce que je ne me décharge par sur l'Eternel de moi-même et de mon fardeau ? Le meilleur coureur est celui qui va droit au but. Pourquoi donc ne pas courir tout droit au Dieu vivant ? C'est en vain que je chercherai la délivrance partout ailleurs ; ce n'est qu'en Dieu que je la trouverai. Sa promesse royale m'en est un gage certain. Je n'ai pas besoin de me demander si j'ose l'invoquer ou non. Ce terme de quiconque est suffisamment explicite. Il comprend tous ceux qui invoquent le Seigneur, n'importe qui, moi donc, par conséquent. Ainsi je vais, sans tarder, suivre ce précepte, en invoquant le glorieux Sauveur qui a fait une telle promesse. Mon cas est urgent. Je ne sais pas comment je puis être délivré, mais je n'ai pas à m'en préoccuper. Celui qui a fait la promesse trouvera le moyen de la tenir. Mon affaire et mon devoir, c'est d'obéir, non de diriger ses conseils. Je l'invoque, et lui me délivrera. |
17 janvier | Exode 3.12 | « Va, car je serai avec toi. » |
Certainement, puisque Dieu chargeait Moïse d'un message, il s'engageait à ne pas le laisser aller seul. Avec les risques immenses à courir et la puissance qu'il était nécessaire de déployer, il eût été ridicule de la part de Dieu d'envoyer un faible Hébreu livré à ses seuls moyens pour affronter le plus puissant monarque du monde. On ne peut supposer que la sagesse divine eût opposé le pauvre Moïse seul à Pharaon et aux forces colossales de l'Egypte. Par cette déclaration : « Certainement JE serai avec toi, » Dieu donne donc à entendre à son serviteur qu'en aucun cas, il ne le laissera seul pour cette tâche. Pour moi aussi cette même règle se vérifiera. Et si j'ai reçu de Dieu l'ordre d'aller, n'ayant d'appui que sa puissance et de but que sa seule gloire, certainement il sera avec moi. Le seul fait qu'il m'envoie l'oblige à m'appuyer. N'est-ce pas assez ? Que puis-je désirer de plus ? Avec le secours de tous les anges et de tous les archanges je pourrais encore échouer, mais s'IL est avec moi, je dois réussir. Seulement je prendrai garde d'agir en conséquence, de n'aller ni avec timidité ou avec le coeur partagé, ni avec négligence ou présomption. Quelle ne doit pas être la conduite d'un homme qui a Dieu avec lui. Ainsi souvent, il doit marcher hardiment comme Moïse au-devant de Pharaon. |
18 janvier | Esaïe 53.10 | « Quand il aura mis son âme en oblation pour le péché, il se verra de la postérité. » |
Jésus notre Sauveur n'est pas mort en vain. Sa mort expiatoire est celle d'un substitut portant la peine de nos péchés. Par cette substitution acceptée de Dieu, il a sauvé tous ceux pour qui son âme a été offerte en sacrifice. Il a été semblable au grain de blé qui « meurt et porte beaucoup de fruit. » Par la mort il s'est acquis une postérité dont il peut dire : « Me voici, moi, et les enfants que Dieu m'a donnés. » « Les enfants sont un héritage de l'Eternel ; heureux l'homme qui en a plein son carquois ! » Un homme se trouve représenté dans ses enfants, mais Christ l'est dans les Chrétiens. La vie d'un homme se prolonge et se perpétue dans ses descendants. Ainsi la vie de Christ se continue dans celle des croyants. Jésus vit et il voit sa semence ; il fixe ses yeux sur nous, et met son plaisir en nous qu'il reconnaît pour « le fruit du travail de son âme. » Il veut jouir du résultat de son sanglant sacrifice et satisfaire continuellement sa vue par la moisson issue de sa mort. Ses yeux ont pleuré sur nous ; ils nous contempleront avec joie. Christ regarde ceux qui regardent à lui. Nos yeux se rencontrent ! Quelle joie dans ces regards ! |
19 janvier | Romains 10.9 | « Si tu confesses de ta bouche le Seigneur Jésus, et si tu crois dans ton coeur que Dieu l'a ressuscité des morts, tu seras sauvé. » |
Dieu dit qu'il faut faire confession de la bouche ; l'as-tu fait ? As-tu avoué ouvertement la foi au Christ comme au Sauveur que Dieu a ressuscité des morts ? L'as-tu vraiment confessé comme Dieu t'y invite ? Dieu demande en outre la foi du coeur. Crois-tu sincèrement à Jésus ressuscité ? Te confies-tu en lui comme en ton seul espoir de salut ? Peux-tu dire loyalement devant Dieu que tu as cette foi dans le coeur ? Si tu peux en sincérité répondre affirmativement que tu as confessé Christ et cru en lui, tu es sauvé. Le texte ne dit pas qu'il pourrait en être ainsi. La déclaration est aussi nette qu'un poteau indicateur, aussi claire que le soleil dans le ciel. Elle dit : « Tu seras sauvé. » Croyant en Jésus en le confessant, je puis, moi, poser ma main sur cette promesse pour la lui présenter à ce moment même, et pour ma vie entière, comme à l'heure de ma mort et au jour du jugement. Je dois être sauvé du châtiment du péché, de la puissance du péché. Dieu a dit : « Tu seras sauvé ». Je le crois. Je serai sauvé. Je suis sauvé. Gloire à Dieu aux siècles des siècles ! |
20 janvier | Apocalypse 2.7 | « A celui qui vaincra, je lui donnerai à manger de l'arbre de vie, qui est au milieu du paradis de Dieu. » |
Qui est-ce qui tourne le dos au jour de la bataille, ou refuse de marcher à la guerre sainte ? Pour régner, il nous faut combattre et poursuivre la lutte jusqu'à ce que l'ennemi soit battu. Sans cela, la promesse n'est pas pour nous, puisqu'elle s'applique à celui-là seul qui vaincra. Nous devons vaincre les faux prophètes qui sont venus dans le monde et tous les maux qui accompagnent leur enseignement : vaincre la lâcheté de notre coeur et notre tendance à abandonner notre premier amour. Lisons tout ce que l'Esprit a écrit à l'Eglise d'Ephèse. Si, par grâce, la victoire nous est acquise, comme il arrivera Certainement, si nous marchons à la suite de notre Chef victorieux, nous serons alors admis au centre même du Paradis de Dieu, et l'épée flamboyante de ses sentinelles nous laissera pénétrer jusqu'à l'arbre qu'elles gardent, et par lequel vivra éternellement tout homme qui en mangera. Ainsi nous échapperons à la mort finale qui est le châtiment du péché, et nous atteindrons cette vie éternelle, sceau de l'innocence et couronnement des immortels principes d'une sainteté selon Dieu. Fortifie toi donc, mon coeur, et prends courage ! Fuir le combat serait renoncer aux joies du meilleur et nouvel Eden. Combattre jusqu'à la victoire, c'est marcher avec Dieu jusqu'au Paradis. |
21 janvier | Exode 7.5 | « Les Egyptiens sauront que je suis l'Eternel. » |
Un monde impie est dur à instruire. L'Egypte ne connaît pas l'Eternel. C'est pourquoi elle ose dresser ses idoles et demander audacieusement : « Qui est l'Eternel ? » Mais l'Eternel brise l'orgueil des hautains. Lorsque les jugements éclatent sur leurs têtes, obscurcissent l'air, détruisent leurs récoltes et frappent leurs fils, les ennemis de Dieu commencent à entrevoir quelque chose de la puissance de l'Eternel. La terre verra encore des choses telles, que les sceptiques eux-mêmes seront forcés de tomber sur leurs genoux. Ne nous effrayons donc point des blasphèmes qu'ils profèrent, car le Seigneur saura prendre soin de la gloire de son Nom et le fera d'une manière efficace et concluante. La délivrance de son peuple est un moyen puissant dont il se sert pour faire connaître à L'Egypte que le Dieu d'Israël, c'est l'Eternel, le Dieu Fort et Vivant. Pas un Israélite ne mourut d'aucune des dix plaies, pas un seul membre du peuple élu ne fut noyé dans la mer Rouge. De même, le salut des rachetés et la glorification de tous les vrais croyants forcera les ennemis les plus obstinés à reconnaître que l'Eternel est Dieu. Oh, que la puissance victorieuse devienne de plus en plus manifeste par le Saint-Esprit dans la prédication de l'Evangile, jusqu'à ce que toutes les nations s'inclinent au nom de Jésus et l'appellent leur Seigneur et leur Roi. |
22 janvier | Psaumes 41.2 | « Heureux celui qui s'intéresse au pauvre ; au jour du malheur l'Eternel le délivre. » |
Penser aux pauvres et les porter sur son coeur est le devoir de tout chrétien. Jésus les a mis à côté de nous, lorsqu'il a dit : « Vous aurez toujours des pauvres avec vous ». Beaucoup leur donnent de l'argent à la hâte, afin de s'en débarrasser ; d'autres, en plus grand nombre encore, ne leur donnent rien du tout. Or la promesse que nous venons de lire est faite à celui qui « s'intéresse au pauvre, qui examine ses besoins et s'en occupe attentivement pour son vrai bien ». On fait plus pour lui par des soins et des attentions, que par de l'argent ; davantage encore par l'un et l'autre combinés judicieusement. « Celui qui s'intéresse au pauvre, au jour du malheur, le Seigneur le délivrera », il le promet. Il nous tirera de la détresse, si nous aidons les autres à en sortir, et nous recevrons du Seigneur des secours providentiels tout particuliers, si nous cherchons à pourvoir aux besoins de notre prochain. Quelques généreux que nous soyons, nous aurons nos temps de difficultés ; mais si nous nous sommes acquittés de cet engagement, nous pouvons alors réclamer du Seigneur un secours spécial et direct. L'avare prend soin de lui-même, mais l'Eternel secourera le croyant compatissant et généreux. « De même que vous aurez fait aux autres, il vous sera fait à vous-mêmes » . |
23 janvier | Lévitique 1.4 | « Il mettra sa main sur la tête de l'holocauste, qui sera agréé de l'Eternel, pour lui servir d'expiation. » |
Aussitôt que celui qui présentait l'holocauste avait placé sa main sur la tête de la victime, celle-ci était agréée. Et dès que nous avons posé sur Christ, notre victime, la main de notre foi, il sera agréé de même à notre place. Si Dieu acceptait un simple animal en expiation du péché, à plus forte raison, regardera-t-il comme une propitiation complète et suffisante, Jésus, la victime sainte et sans tache. « Car si le sang des taureaux et des boucs dont on fait aspersion purifie ceux qui sont souillés, combien plus le sang de Christ... purifiera-t-il votre conscience des oeuvres mortes pour servir le Dieu vivant. » Discutez, si vous voulez, sur la doctrine de l'expiation par le sang : pour nous, nous plaçons là notre seul espoir, notre joie, notre gloire, notre tout. Nous voyons en Jésus la victime expiatoire immolée à notre place, et que Dieu agrée. Mais posons notre main sur le sacrifice complet de Jésus, et, l'acceptant dans son entier, recevons-en le bénéfice complet. Nous qui l'avons accepté déjà, répétons cet acte à nouveau. Vous qui ne l'avez pas fait encore, étendez la main avec foi sans tarder davantage. Appuyez-vous fortement sur lui. Vous êtes « réconciliés avec Dieu ; » vos péchés sont effacés ; vous appartenez à l'Eternel. |
24 janvier | 1 Samuel 2.9 | « Il gardera les pieds de ses bien-aimés. » |
Le chemin est glissant et nos pieds sont faibles ; mais le Seigneur les affermira. Si, nous, ses bien-aimés, nous nous abandonnons à lui par un acte d'obéissance et de foi, il sera lui-même notre gardien. Non seulement « il donnera charge à ses anges de nous porter, de peur que notre pied ne heurte, » mais il gardera lui-même nos pas. « Il gardera nos pieds de toute chute, » en sorte que notre robe reste sans tache et sans dommage et que notre âme ne subisse aucune blessure, « de peur que nous ne donnions à l'adversaire l'occasion de médire. » Il gardera nos pieds de s'égarer et les préservera de suivre les sentiers de l'erreur, les voies de la folie, ou le chemin large du monde. Il les gardera des contusions et de l'enflure causées par l'aridité ou la longueur de la route. Il les préservera des blessures, les armant de chaussures telles qu'ils puissent « fouler le lionceau et le dragon » et « marcher sur les serpents et sur toutes les forces de l'ennemi, » et que « rien ne puisse nous nuire. » Enfin, « il tirera nos pieds du filet, » et nous ne resterons point enlacés dans les séductions et les pièges que nous tendront les puissances rusées et malignes de l'ennemi. Avec une promesse semblable, nous pourrons « marcher et ne nous lasser point, courir et ne nous fatiguer point. » – « Celui qui te garde est fidèle, il te gardera de tout mal. » |
25 janvier | Job 33.27,28 | « Il dira : j'avais péché, j'avais violé la justice, et cela ne m'a point profité ; mais Dieu a garanti mon âme, afin qu'elle ne passa point dans la fosse, et ma vie voit la lumière. » |
C'est là une parole de vérité, tirée de l'expérience d'un homme de Dieu, et qui peut être prise comme une promesse. Ce que Dieu a fait, et ce qu'il fait encore, il continuera à le faire, tant que le monde subsistera. Il recevra tous ceux qui viendront à lui, en lui faisant une sincère confession de leur péché. Car ses yeux cherchent toujours à découvrir ceux qui sont troublés à cause de leurs fautes. Ne pouvons-nous pas nous appliquer le langage employé ici, et dire : « J'ai péché ; » péché personnellement et volontairement ; péché assez pour reconnaître que non seulement « cela ne m'a point profité, » mais que cela m'a conduit à une ruine éternelle ? Allons à Dieu avec cette confession sincère, Il ne demande rien de plus, et, de notre côté, nous ne pouvons pas faire moins. Plaidons devant lui, nous appuyant sur cette promesse présentée au nom de Jésus. Il délivrera notre âme de la fosse et nous accordera de voir la lumière des vivants. Pourquoi désespérer ? Pourquoi douter ? Le Seigneur ne se rit pas des âmes humbles. Le coupable peut être gracié. Ceux qui méritent la condamnation peuvent recevoir un complet pardon. Seigneur, nous te confessons nos fautes et nous te prions de nous pardonner. |
26 janvier | Nombres 23.23 | « Il n'y a point d'enchantement contre Jacob, et les devins ne peuvent rien contre Israël. » |
Voilà de quoi détruire à leur racine les craintes puériles et superstitieuses. Même s'il y avait la moindre vérité dans la sorcellerie et les présages, le peuple de Dieu ne pourrait en être affecté. Ceux que Dieu bénit, le diable ne peut les maudire. Des hommes sans crainte de Dieu peuvent, comme Balaam, comploter la perte du peuple élu ; mais malgré leur tactique et leur ruse, ils sont condamnés à échouer. Leur poudre est humide, et le tranchant de leur épée émoussé. Ils s'assemblent entre eux, mais le Seigneur n'est pas avec eux, et c'est en vain qu'ils s'assemblent. Pour nous, nous restons en repos pendant qu'ils tendent leur filet, sûrs que nous sommes de ne pas être pris. Qu'ils appellent Béelzébul à leur aide avec ses artifices diaboliques, ses charmes seront sans action et ses enchantements les tromperont eux-mêmes. Pour notre coeur, au contraire, quelle bénédiction et quelle tranquillité que d'avoir Dieu pour nous. Les Jacob de Dieu peuvent lutter avec Dieu et être victorieux, mais personne, en luttant avec eux, n'aura le pouvoir de les vaincre. Ne craignons donc point, ni l'astuce des ennemis cachés, ni la ruse de leurs entreprises. Elles ne peuvent prévaloir contre ceux qui ont le Dieu vivant pour leur appui, et qui peuvent dire : « l'Eternel est ma lumière et ma délivrance ; de qui aurais-je peur ? Il est la force de ma vie ; de qui aurais-je de la crainte ? » |
27 janvier | Ezéchiel 20.43 | « Vous vous souviendrez de toutes vos voies et de toutes vos actions par lesquelles vous vous êtes souillés. Vous vous déplairez en vous-mêmes de tous les maux que vous aurez faits. » |
Quand le Seigneur nous a reçu et nous a fait trouver faveur, paix et assurance auprès de lui, il nous amène à nous repentir de tous nos torts et de toute mauvaise conduite à son égard. Tel est le prix de la repentance, qu'elle peut être comparée à un diamant de la plus belle eau, et qu'elle est présentée comme une des conséquences les plus sanctifiantes du salut. Celui qui accepte la repentance est aussi Celui qui la produit en nous. Cette repentance qu'il donne n'a point le goût des « herbes amères, » mais bien celui des « gâteaux de miel » dont il nourrissait son peuple. Il y a en effet une véritable douceur dans le sentiment d'un pardon donné au prix de sang. Rien n'attendrit mieux un coeur de pierre qu'une grâce imméritée. Nous sentons-nous durs et secs ? Pensons à son alliance d'amour, et nous en viendrons à quitter notre péché, à en pleurer et à le détester. Plus encore : nous nous haïrons nous-mêmes d'avoir pu pécher contre un tel amour. Demandons à Dieu qu'il nous fasse nous souvenir et nous repentir de notre péché, puis revenir à lui. Puissions-nous goûter la douceur d'une sainte tristesse et le soulagement qu'on trouve dans un torrent de larmes. Seigneur, frappe le roc et parle-lui, afin que ces eaux bénies puissent couler ! |
28 janvier | Apocalypse 21.4 | « Et Dieu essuiera toute larme de leurs yeux. » |
Voilà ce dont nous verrons la réalisation, si nous sommes de vrais croyants. La douleur cessera ; les larmes seront essuyées. Ce monde est une vallée de larmes, mais il passera. Bientôt, comme cela nous est annoncé ici, paraîtront un nouveau ciel et une nouvelle terre. Il n'y aura alors à pleurer sur la chute et sur ses tristes conséquences. Saint Jean nous montre l'Epouse parée pour son mariage. Les noces de l'Agneau seront un temps de réjouissances sans bornes dont les pleurs seront bannis. Plus loin, il nous est dit que Dieu sera lui-même avec les hommes ; et, « à sa droite, il y a des plaisirs à jamais. » – « La douleur et le gémissement s'enfuiront » pour ne plus revenir. Quel état que le nôtre quand il n'y aura plus « ni deuil, ni cri, ni travail ! » Ce sera plus glorieux que tout ce que nous pouvons imaginer ! O vous, yeux toujours rouges de larmes, arrêtez un moment votre flot brûlant, car bientôt ces larmes, vous ne les connaîtrez plus ; elles vont cesser pour toujours. Personne ne peut essuyer les larmes comme le Dieu d'amour, et il vient pour cela même. « Les pleurs logent le soir, mais le chant de triomphe survient au matin. » Viens Seigneur ! Ne tarde pas, car ici-bas nous avons tous à pleurer. |
29 janvier | Deutéronome 12.28 | « Garde et écoute toutes ces choses que je te commande, afin que tu sois heureux, toi et tes enfants après toi, à jamais, lorsque tu auras fait ce que l'Eternel, ton Dieu, approuve et qu'il trouve bon et droit. » |
Si le salut ne s'obtient pas par les oeuvres de la loi, les bénédictions promises à l'obéissance ne sont point refusées au fidèle serviteur de Dieu. Les malédictions du Seigneur ont pris fin au moment où il a été fait malédiction pour nous, mais aucune promesse de bénédiction n'a été retirée. Nous devons étudier et rechercher la volonté de Dieu, en faisant attention, non pas seulement à certaines parties de sa Parole, mais à « toutes les choses qu'il nous commande. » Nous n'avons à faire ni choix, ni triage dans ses paroles, mais à garder un respect impartial pour tout ce que Dieu prescrit. C'est là la route de la bénédiction pour le père comme pour ses enfants. Elle reposera sur eux jusqu'à la millième génération s'ils sont de ceux qui le craignent. Et l'Eternel donnera à connaître à tous que ceux qui agissent droitement forment un peuple qu'il bénit. Nous ne trouverons aucune bénédiction dans une vie mondaine et partagée, et ne tirerons aucun profit d'une conduite déloyale. Les choses ne marcheront bien pour nous, que si nous marchons avec Dieu. Mettons donc notre plaisir dans les choses où Dieu prend son plaisir. |
30 janvier | Genèse 28.15 | « Voici je suis avec toi et je te garderai partout où tu iras. » |
Avons-nous à nous mettre en route, et avons-nous besoin pour cela d'une grâce spéciale ? En voici une bien précieuse : la présence et la garde de Dieu. En tout lieu il nous faut l'une et l'autre, et nous les aurons, si nous sommes conduits par le devoir, et non par une simple fantaisie. Pourquoi regarder notre départ pour une autre contrée comme une triste obligation, quand c'est la volonté de Dieu qui nous y appelle ? Dans tous les pays le croyant est étranger et voyageur, et en toute contrée le Seigneur sera son asile. Il l'a été pour les saints de tous les âges. Nous pouvons perdre l'appui de notre gouvernement terrestre, mais lorsque Dieu dit : « Je te garderai, » nous n'avons aucun danger à craindre. C'est le meilleur passeport pour un voyageur, l'escorte la plus sûre pour un émigrant. Jusque-là, Jacob n'avait jamais quitté la maison paternelle. N'ayant pas l'esprit aventureux de son frère, il était resté l'enfant de sa mère. Quand il dût partir pour l'étranger, Dieu l'accompagna. Il avait peu de bagages et pas de suite. Mais jamais prince n'eut plus noble garde du corps. Les anges veillaient sur lui pendant son sommeil et l'Eternel Dieu lui parlait. Et nous, si le Seigneur nous dit de partir aussi, disons avec Jésus : « Levons-nous, partons d'ici. » |
31 janvier | Michée 7.7 | « Mon Dieu m'exaucera. » |
Nos amis peuvent être infidèles, mais le Seigneur ne se détournera jamais de l'âme sincère. Il écoutera, au contraire, ses désirs. Le prophète nous dit, il est vrai : « Ne crois point à ton intime ami, et garde-toi d'ouvrir la bouche devant celle qui dort en ton sein. » Triste état que celui-là. Mais fussions-nous dans cette situation-là, notre Ami céleste reste fidèle, et nous pouvons lui dire toutes nos peines. Notre sagesse consiste à regarder au Seigneur, non à discuter avec les hommes. Si nos proches semblent ne faire aucun cas de nos appels, attendons-nous au Dieu de notre salut qui « nous exaucera. » Il nous entendra d'autant mieux que nous rencontrerons plus de mauvaise volonté et d'opposition, et nous aurons bientôt lieu de nous écrier : « Toi, ô mon ennemie, ne te réjouis point sur moi. » Parce que Dieu est le Dieu Vivant, il peut exaucer ; parce qu'il est le Dieu d'amour il veut exaucer ; parce qu'il est le Dieu de l'Alliance, il s'engage à exaucer. Si chacun de nous, nous pouvons personnellement l'appeler « mon Dieu, » nous pouvons avec certitude absolue ajouter : « Mon Dieu m'exaucera. » Viens donc, toi dont le coeur saigne aujourd'hui ; expose ta souffrance à l'Eternel ton Dieu, assuré qu'il t'écoute, et tous, allons nous agenouiller devant Lui, répétant dans le secret de notre coeur : « Mon Dieu m'exaucera. » |
1 février | Malachie 4.2 | « Mais sur vous qui craignez mon nom, se lèvera le Soleil de justice et la santé sera dans ses rayons. » |
Réalisée déjà par la première venue de notre glorieux Sauveur, cette prophétie, qui doit avoir un accomplissement plus éclatant encore lors de son retour, est en même temps une promesse pour notre vie journalière. La route est-elle ténébreuse pour toi aujourd'hui ? L'obscurité de la nuit te semble-t-elle plus noire et plus profonde ? Ne désespère pas, car le jour s'approche. L'heure la plus sombre est celle qui précède l'aurore. Le soleil qui va se lever pour toi est LE SOLEIL, le Soleil de justice, dont tous les rayons sont sainteté. Il vient te réjouir de cette lumière où brillent sa justice et sa miséricorde. A sa clarté vivifiante, tu trouveras le salut. Jésus est la manifestation de la sainteté de Dieu, en même temps que de son amour. Notre délivrance, quand elle viendra, sera sûre, car elle est juste. La seule question que nous poserons sera de savoir si nous craignons le nom du Seigneur. Si nous révérons le Dieu vivant en marchant dans ses voies. S'il en est ainsi, la nuit, pour nous, sera de courte durée ; et lorsque le matin paraîtra, toute maladie et toute tristesse de notre âme disparaîtront pour toujours. Lumière, chaleur, joie, clarté de vue seront notre partage, accompagnées de la guérison de toute infirmité et de toute peine. Jésus s'est-il levé sur nous ? Réjouissons-nous à ce soleil. A-t-il caché sa face ? Attendons son lever. Aussi sûrement que l'astre du jour, il va briller pour nous. |
2 février | Malachie 4.2 | « Vous sortirez et vous croîtrez comme de jeunes taureaux engraissés. » |
Lorsque le soleil brille, les malades sortent de leurs chambres pour se promener et respirer l'air pur. Quand le soleil amène le printemps et l'été, les troupeaux quittent leurs étables pour aller pâturer sur les alpages élevés. Et nous aussi, lorsque nous sommes en communion avec notre Dieu, nous abandonnons la demeure du désespoir pour marcher au large dans les champs d'une sainte confiance. Nous gravissons les montagnes de la bénédiction, et nous trouvons dans leurs gras pâturages, qui s'étendent tout près du ciel, une nourriture abondante inconnue aux hommes de ce monde. « Vous sortirez et vous croîtrez. » C'est là une double promesse. Ô mon âme, désire-les toutes deux avec ardeur ! Pourquoi resterais-tu dans ta prison ? Lève-toi et cours en liberté. « Mes brebis, dit Jésus, entreront et sortiront et trouveront de la pâture. » Sors donc, et va te nourrir dans les riches prairies de son amour infini. Pourquoi rester un enfant dans la grâce ? Les jeunes taureaux croissent rapidement, quand ils sont bien nourris ; et toi, tu as les tendres soins de ton Rédempteur. Crois donc dans la grâce et la connaissance de Jésus ton Sauveur. Ne reste ni comprimé, ni étiolé. Le soleil de Justice s'est levé sur toi. Ouvre ton coeur à ses rayons bienfaisants, comme le bouton s'ouvre à ceux du soleil, pour qu'il te fasse grandir et croître à tous égards. |
3 février | Romains 8.32 | « Celui qui n'a pas épargné son propre Fils, mais qui l'a livré pour nous tous, comment ne nous donnera-t-il point aussi toutes choses avec lui ? » |
Si nous n'avons pas ici une promesse en forme, nous l'avons en fait. Que dis-je ? C'est plus qu'une promesse, c'est une accumulation de promesses : un amas de rubis, d'émeraudes, de diamants dans une châsse d'or. La réponse et la question de notre texte sera toujours de nature à nous encourager. Que peut refuser le Seigneur, après qu'il a donné Jésus, son bien-aimé ? Si nous avons besoin de tout ce qui est dans le ciel et sur la terre, il nous l'accordera ; car s'il eût eu une limite aux dons de son amour, il eût gardé son Fils. De quoi ai-je besoin aujourd'hui ? Je n'ai qu'à lui demander. Je peux le faire avec instances, mais sans qu'il y ait à user de pression pour extorquer de la main du Seigneur un don fait à contre-coeur ; car il aime à répandre libéralement. Il nous a donné son Fils de sa libre volonté. Qui aurait eu assez de hardiesse pour faire une semblable demande ? C'eût été de notre part une présomption bien grande. Mais il a donné son Fils unique, et puisqu'il a fait ce sacrifice, ne peux-tu pas, ô mon âme, avoir confiance en ton Père céleste et croire qu'il te donnera toutes choses avec lui ? Ta pauvre prière, si la force était nécessaire, n'en aurait aucune auprès de sa Toute-puissance. Mais son amour, comme une source surabondante, jaillit de son coeur pour t'inonder et déborder par dessus tous tes besoins. |
4 février | Jean 14.18 | « Je ne vous laisserai pas orphelins ; je viendrai à vous. » |
Il nous a quittés, mais ne nous a pas laissés orphelins. Lui, notre Consolation, s'en est allé, mais nous ne sommes pas sans consolation, car il vient à nous ; et c'est là un réconfort suffisant pour nous soutenir pendant sa longue absence. Jésus est déjà en chemin. Il dit : « Je viens bientôt, » et il hâte le pas vers nous ; il dit : « je viendrai, » et personne ne peut empêcher sa venue, ni la retarder, fût-ce d'une minute. Il ajoute : « Je viendrai à vous, » et il le fera sûrement. Sa venue est spécialement pour les siens. C'est là leur consolation présente, tandis qu'ils pleurent parce que l'Epoux ne paraît pas encore. Lorsque nous perdons le joyeux sentiment de sa présence, nous nous affligeons ; mais que ce ne soit pas comme s'il n'y avait point d'espérance. Notre Seigneur nous a peut-être caché sa face pour un instant dans sa colère ; mais il reviendra avec toute sa faveur. Il nous quitte en un sens, mais seulement en un sens, car il nous laisse le serment qu'il reviendra. Ô Seigneur, viens bientôt ! Il n'y a pas de vie pour nous dans cette existence terrestre, tant que tu es absent. Nous soupirons pour ton retour et le doux sourire de ta face. Quand viendras-tu à nous ? Nous savons que tu réapparaîtras. Ne tarde donc point, ô notre Dieu ! |
5 février | Exode 12.13 | « Quand je verrai le sang, je passerai par dessus. » |
Pour nous, voir le précieux sang de Christ est une consolation et une douceur ; il faut, pour notre sûreté, que Dieu le voie. Or, même quand je suis incapable de le contempler, il le regarde et passe sur moi à cause du sang. Et, si dans ce sang je ne trouve pas toute l'assurance que je pourrais et devrais avoir, parce que ma vue est trouble, je n'en suis pas moins en complète sécurité, car l'oeil du Seigneur n'est pas trouble. Et cet oeil est constamment fixé sur le sanglant sacrifice. Quel sujet de joie pour nous ! Dieu connaît la plénitude infinie et le sens profond cachés en cette mort. Il a toujours devant lui ce mémorial de la justice satisfaite et de ses attributs admirables ainsi glorifiés. En contemplant la création dans son développement, il reconnut que « cela était très bon » Que dira-t-il devant la rédemption dans son complet achèvement, devant l'obéissance, même jusqu'à la mort de son Fils bien aimé ? Comment décrire avec quelle affection il regarde Jésus se présentant lui-même, comme victime sans tache, en sacrifice d'agréable odeur ? C'est pourquoi nous restons dans une calme sérénité, car le sacrifice et la Parole de notre Dieu nous donnent une parfaite assurance. Comme l'ange sur les maisons des Hébreux, il passera aussi sur nous, puisqu'il n'a pas épargné notre glorieux substitut. La justice et l'amour joignent leurs mains pour donner un salut éternel à tous ceux qui sont sous l'aspersion du sang. |
6 février | Deutéronome 28.2-3 | « Quand tu obéiras à la voix de l'Eternel, ton Dieu, tu seras béni dans la ville. » |
La ville est pleine de soucis et de préoccupations, et celui qui doit y vivre jour après jour, trouve que c'est un lieu où l'on s'use et se travaille. Elle est pleine de mouvement, de bruit, d'agitation incessante. Nombreuses sont ses tentations, ses pertes, ses misères de tous genres. Mais, pour qui s'y rend avec la bénédiction divine, ces difficultés perdent leur acuité ; pour qui y demeure avec cette bénédiction, il y a du plaisir dans ses devoirs et une force en rapport avec ses exigences. La bénédiction dans la ville ne nous élèvera peut-être pas, mais elle nous gardera du mal ; elle ne nous enrichira pas nécessairement, mais nous resterons honnêtes. Que nous soyons portefaix ou commis, hommes d'affaires, marchands ou magistrats, la ville nous donnera des occasions de nous rendre utiles. Il est facile de pêcher dans un banc de poissons, et l'on peut travailler avec succès pour le Seigneur parmi ces foules pressées. Nous pouvons préférer la tranquillité de la vie de campagne, mais, si nous sommes appelés à la ville nous pourrons certainement la préférer, puisque c'est là un lieu plus propice au déploiement de notre activité chrétienne. Attendons donc de bonnes choses aujourd'hui en raison de cette promesse. Ayons l'oreille ouverte pour entendre la voix du Seigneur et la main prête pour agir suivant ses ordres. L'obéissance amène la bénédiction « et il y a un grand salaire dans l'observation de ses commandements. » |
7 février | Job 22.23 | « Si tu retournes jusqu'au Tout-Puissant, tu seras rétabli. » |
Eliphaz, en s'exprimant ainsi, énonce une grande vérité qui est le sommaire de plus d'une parole inspirée. Lecteur, as-tu été abattu par le péché au point de ne plus être qu'une ruine ? La main de l'Eternel s'est-elle tournée contre toi, tellement que tu en sois appauvri et que ton esprit en soit brisé ? Est-ce ta propre folie qui t'as mis dans cette situation ? Dans ce cas, la première chose à faire est de retourner à l'Eternel. Fais-le avec une repentance véritable et une foi sincère. C'est ton devoir si tu t'es détourné de Celui que tu fais profession de servir. C'est pour toi la sagesse, car tu ne peux lutter contre Dieu et prospérer. C'est encore une nécessité immédiate, car ce qui t'a coûté la rébellion n'est rien, comparativement à ce que tu pourrais avoir à subir, du moment qu'il est le Tout-Puissant pour châtier. Vois quelle promesse t'invite. « Tu seras rétabli. » Personne que le Tout-Puissant n'est capable de redresser les colonnes renversées et de restaurer les murailles chancelantes de ton être moral. Il est prêt à le faire si tu retournes à lui. Ne tarde pas ! Ta raison, déjà ébranlée, pourrait te manquer tout à fait si tu persévérais dans la rébellion. Mais une confession sincère le soulagera et une foi humble te consolera. Fais-le et tu t'en trouveras bien. |
8 février | Esaïe 41.10 | « Je t'ai maintenu par la main droite de ma justice. » |
La crainte de tomber est salutaire, tandis que la témérité n'est pas un signe de sagesse. Il y a des moments où nous sentons qu'à moins d'un secours particulier, nous courons le risque d'enfoncer. Eh bien, voici ce secours : la main de Dieu est un solide point d'appui. Ce n'est pas seulement l'aide de la main qui maintient à leur place le ciel et la terre, mais celui de sa main droite, réunissant la force et l'adresse, qui nous est garanti ici. Et non seulement sa main droite nous soutient, mais la main droite de sa justice, celle qu'il emploie pour maintenir sa sainteté et exécuter ses sentences royales. C'est cette main qu'il étendra pour protéger ses fidèles. Notre danger peut être terrible, mais notre assurance est joyeuse, car comment l'ennemi renverserait-il l'homme que Dieu soutient ainsi ? Notre pied est-il faible ? Il sera fort par la droite de Dieu. La route est-elle ardue ? Sa main puissante nous appuie. En avant donc avec courage ; nous ne tomberons pas. Appuyons-nous continuellement sur le bras qui soutient toutes choses. Dieu ne nous le retirera pas, car sa justice y est attachée. Il sera fidèle à sa promesse, fidèle à son Fils, fidèle pour nous. N'avons-nous pas lieu de nous réjouir ? |
9 février | Zacharie 13.8 | « Je ferai passer cette troisième partie au feu, et je les affinerai comme on affine l'argent ; je les éprouverai comme on éprouve l'or. Chacun d'eux invoquera mon Nom et je l'exaucerai, et je dirai : C'est mon peuple, et il dira : l'Eternel est mon Dieu. » |
De métal vil que nous sommes par nature, la grâce nous change en un métal précieux. Mais la condition nécessaire est que nous passions par le feu et la fournaise. En sommes-nous effrayés ? Et préférons-nous demeurer sans valeur, pourvu que nous jouissions de la tranquillité des pierres dans la terre ? Ce serait choisir la mauvaise part ; comme Esaü, prendre le potage et renoncer à l'Alliance. Non, Seigneur ! Plutôt être lancés dans la fournaise que rejetés de ta présence ! Le feu ne doit pas qu'affiner le métal ; il ne le détruit pas. Nous devons traverser le feu, mais non y rester. Le Seigneur estime son peuple à l'égal de l'or et il prend la peine de le nettoyer de toute scorie. Pour peu que nous soyons sages, plutôt que de l'éviter, nous nous réjouirons de cette opération, et notre prière sera, non pas d'être retirés du creuset, mais d'être séparés de tout alliage étranger. Ô Dieu, éprouve-nous en vérité ! Nous sommes prêts à fondre sous l'intensité de la flamme si c'est ta volonté, et ta volonté est la meilleure. Soutiens-nous pendant l'épreuve et achève l'oeuvre de notre purification, et nous serons à Toi pour toujours. |
10 février | Actes 22.15 | « Tu lui serviras de témoin devant tous les hommes, des choses que tu as vues et entendues. » |
Paul avait été choisi pour voir le Seigneur et l'entendre lui parler du ciel. C'était là un incomparable privilège : mais la bénédiction qui en résultait ne devait pas être restreinte à lui seul, et elle était destinée à s'étendre sur d'autres, même sur tous les hommes, par son témoignage. C'est à Paul que l'Europe doit de posséder l'Evangile à cette heure. Il nous appartient aussi jusqu'à un certain degré d'être les témoins de ce que le Seigneur nous a fait connaître. Si nous cachons cette précieuse révélation, c'est à notre péril. Mais d'abord, nous devons voir et entendre, ou bien nous n'aurons rien à dire ; puis ensuite être ardents à porter notre témoignage. Celui-ci doit être personnel « Tu serviras de témoin. » Il doit être pour Christ ; « Tu lui serviras. » Il doit être constant et tout absorber. Il doit passer avant toute autre chose et à l'exclusion de beaucoup d'autres affaires. Notre témoignage ne doit pas s'adresser à quelques élus seulement qui nous reçoivent aimablement, mais à tous les hommes, à tous ceux que nous pouvons atteindre, riches et pauvres, jeunes et vieux, bons et mauvais. Nous ne devons pas nous taire comme ceux qui étaient possédés par un esprit muet, car le texte de ce jour est un commandement et une promesse, et nous ne devons pas y manquer : « Tu me serviras de témoin. » – « Vous êtes mes témoins, » dit l'Eternel. |
11 février | Esaïe 44.3 | « Je répandrai mon Esprit sur ta postérité, et ma bénédiction sur ceux qui sortiront de toi. » |
Nos enfants, par nature, n'ont pas l'Esprit de Dieu, nous pouvons nous en convaincre. Nous voyons bien en eux bien des choses qui nous font craindre pour leur avenir, et qui sont pour nous un sujet d'instantes prières. Si l'un de nos fils se pervertit, nous crions avec Abraham : « Oh ! qu'Ismaël vive devant toi ! » Nous voudrions voir nos filles devenir humbles et pieuses et non frivoles et mondaines. Que ce verset nous encourage donc, venant, comme il le fait, à la suite de cette invitation : « Ne crains point, ô Jacob, mon serviteur ! » Le Seigneur donnera son Esprit ; il le donnera avec abondance, tellement que ce sera une bénédiction véritable et éternelle. Sous cette effusion divine, nos enfants s'avanceront et « L'un dira : Je suis à l'Eternel ; l'autre se réclamera du nom de Jacob. » C'est une des promesses dont nous n'avons qu'à réclamer l'exaucement auprès du Seigneur. Ne pouvons-nous pas, à des moments déterminés, prier pour nos enfants ! Nous sommes incapables de leur donner un coeur nouveau, mais le Saint-Esprit le peut, et Dieu ne demande qu'à y être sollicité. Le Père céleste prend plaisir aux prières des pères et des mères. L'un de nos bien-aimés est-il encore hors de l'arche ? N'ayons aucun repos qu'il n'y ait été introduit par la main même de l'Eternel. |
12 février | Genèse 13.14-15 | « Et l'Eternel dit à Abraham (après que Lot se fut séparé d'avec lui) : “Lève maintenant tes yeux et regarde du lieu où tu es, vers le septentrion, le midi, l'orient et l'occident : car je te donnerai, et à ta postérité, pour jamais, tout le pays que tu vois”. » |
Bénédiction spéciale dans une occasion mémorable. Abram venait de terminer une querelle de famille, en disant : « Je te prie, qu'il n'y ait point de dispute entre moi et toi, entre mes bergers et les tiens, car nous sommes frères. » Et il reçut la grâce promise à ceux qui procurent la paix. Le Seigneur de la paix met son plaisir à manifester sa faveur à ceux qui recherchent la paix et la poursuivent. Et si nous voulons jouir d'une communion plus intime avec lui, nous devons tenir nos pieds attachés aux sentiers de la paix. Abram avait agi généreusement envers son jeune parent en lui donnant à choisir. Si nous renonçons à nous-mêmes pour l'amour de la paix, le Seigneur fera plus que de nous la rendre. Aussi loin que sa vue s'étendait sur le pays, Abram pouvait en réclamer la propriété. Et par la foi, nous pouvons agir de même. Des bénédictions sans limites nous appartiennent par le don de l'alliance. Toutes choses sont à nous. Quand nous sommes agréables au Seigneur, il nous laisse regarder tout autour de nous et considérer toutes choses comme nôtres, les choses présentes et les choses à venir : « Toutes choses sont à nous, et nous sommes à Christ, et Christ est à Dieu. » |
13 février | Deutéronome 28.3 | « Tu seras béni dans les champs. » |
Isaac était béni lorsqu'il se rendait le soir aux champs pour méditer et prier. Et que de fois nous y avons aussi rencontré le Seigneur quand nous nous y trouvions seuls. Que d'arbres et de prés sont témoins de ces paisibles moments, dont nous aimons à retrouver les impressions bénies ! Booz de même, lorsqu'il rentrait ses récoltes, était béni et ses serviteurs avec lui. Que Dieu fasse aussi prospérer tous ceux qui conduisent la charrue. Le cultivateur qui obéit à la voix de Dieu peut se réclamer de cet exemple. Depuis Adam, l'homme continue à travailler aux champs, et si, par la suite de son péché, la malédiction a frappé la terre, il peut encore, à cause du second Adam, y trouver une bénédiction. Nous allons dans la campagne pour donner de l'exercice à notre corps, et nous sommes heureux de penser que le Seigneur bénira aussi cet exercice en fortifiant une santé que nous pouvons ensuite employer pour sa gloire. Nous allons aux champs pour y étudier la nature, et il n'y a rien, dans la connaissance de la création visible, qui ne puisse être sanctifié et utilisé de la manière la plus élevée par la bénédiction de Dieu. Enfin, nous allons aux champs pour y déposer nos morts, et d'autres nous mèneront à notre tour à ce champ du repos. Là encore nous trouverons des bénédictions, soit que nous y pleurions, soit que nous y dormions. |
14 février | Psaumes 32.10 | « La miséricorde environnera celui qui s'assure en l'Eternel. » |
Belle récompense donnée à la confiance ! Seigneur donne-la-moi pleine et entière ! Plus que tout autre, l'homme confiant se sent pécheur ; et voici, la grâce lui est préparée. Il sait qu'il ne mérite rien : mais la miséricorde vient à lui, et lui est largement dispensée. Seigneur, accorde-moi cette grâce, car je me confie en toi ! Regarde, ô mon âme, quelle garde du corps tu as ! Comme un prince est entouré de ses soldats, ainsi tu l'es de sa miséricorde. Devant et derrière, de tous côtés, tu peux voir cette garde de la grâce. Tu en es au centre même, si tu demeures en Christ. Quelle atmosphère tu peux respirer là, mon âme ! Comme l'air que tu aspires, ainsi t'entoure l'amour de ton Dieu. Pour le méchant, il y a de grands maux, mais pour toi, il y a tant de grâces qu'à peine oses-tu mentionner tes propres maux : « Vous justes, dit David, réjouissez-vous en l'Eternel et vous égayez ; chantez de joie, vous tous qui avez le coeur droit. » Et, obéissant à cette invitation, mon coeur triomphera en Dieu et manifestera sa joie. Comme tu m'as environné de ta miséricorde, j'environnerai aussi ton autel de mes chants de reconnaissance. |
15 février | Psaumes 115.12 | « L'Eternel s'est souvenu de nous : il nous bénira. » |
Pour moi, je pourrais signer de mon nom le premier témoignage. Ne le pouvez-vous pas aussi ? Oui, l'Eternel s'est souvenu de nous ; il nous a consolés, délivrés, guidés ; il a pourvu à tout ce qui nous concerne. Dans sa paternelle providence, il a pensé à nous et son esprit en a été occupé, et jamais il n'a traité avec dédain nos petites affaires. Il nous a suivi chaque jour et sans la moindre interruption. Dans bien des cas, nous avons pu constater nous-mêmes cette providence d'une manière plus distincte, et nous pourrions les raconter avec des transports de reconnaissance. Oui le Seigneur s'est souvenu de nous ! La seconde déclaration est une conséquence logique de la première. Si Dieu est immuable, il continuera à se souvenir de nous, comme il l'a fait dans le passé. Et cela même nous assure la bénédiction pour l'avenir. Mais ce ne sont pas seulement les déductions de la raison qui doivent nous diriger, ce sont les déclarations de la Parole inspirée, et nous avons ici l'autorité du Saint-Esprit pour dire : « Il nous bénira. » Ce sont là des choses grandes et insondables qui nous sont ainsi annoncées, et la généralité même de la promesse lui donne une portée infinie. « Il nous bénira » selon sa manière à lui, qui est divine, et cela aux siècles des siècles ; c'est pourquoi écrions-nous dans une joyeuse admiration : « Mon âme, bénis l'Eternel, et n'oublie aucun de ses bienfaits ! » |
16 février | Osée 1.9 | « Je n'exécuterai point l'ardeur de ma colère, je n'en viendrai point à détruire Ephraïm, car je suis le Dieu fort, et non point un homme. » |
C'est ainsi que l'Eternel fait connaître comment il épargne dans la fidélité. Peut-être le lecteur est-il sous le coup du déplaisir de Dieu et se sent-il menacé d'une prompte condamnation. Eh bien, qu'à cause de cette parole, il ne désespère pas. Le Seigneur vous invite maintenant à considérer vos voies et à confesser vos péchés. S'il était un homme, dès longtemps il vous aurait retranché, et s'il agissait à la manière des hommes, nous serions anéantis d'un seul coup. Mais Dieu n'agit pas ainsi avec nous, car « autant les cieux sont élevés au-dessus de la terre, autant ses voies sont élevées au-dessus de nos voies et ses pensées au-dessus de nos pensées ! » C'est avec raison que vous considérez Dieu comme irrité, mais « il ne garde pas sa colère à toujours. » Si vous vous détournez de votre péché pour regarder à Jésus, Dieu se détournera aussi de sa colère. Parce que Dieu est Dieu et non pas un homme, il y a encore pardon pour vous, fussiez-vous même plongés jusqu'à la tête dans votre iniquité. C'est avec Dieu que vous avez affaire, et non pas avec un homme dur, ni même avec un homme juste. Aucun être humain ne pourrait encore patienter encore avec vous : vous auriez fatigué un ange, comme vous avez usé votre père par le chagrin ; mais Dieu est lent à la colère et miséricordieux. Mettez-le à l'épreuve. Confessez-lui vos fautes et abandonnez vos mauvaises voies. |
17 février | 2 Chroniques 15.7 | « Vous donc, fortifiez-vous, et que vos mains ne soient point lâches : car il y a un salaire pour ce que vous ferez. » |
Dieu avait de grandes choses pour le roi Asa et pour Juda ; et cependant il ne restait qu'un faible peuple. Leurs pieds étaient chancelants dans les voies du Seigneur, et leurs coeurs bien hésitants. Ils avaient besoin de savoir que l'Eternel serait avec eux aussi longtemps qu'ils seraient avec lui ; mais que, s'ils l'abandonnaient, il les abandonnerait aussi. Ils avaient à tirer instruction de leur voisin Israël, en voyant les tristes suites de sa rébellion, et la manière dont Dieu lui faisait grâce aussitôt qu'il montrait de la repentance. Le plan de Dieu était de les affermir dans son chemin et de les fortifier dans la justice. Il en est de même pour nous. Dieu mérite d'être servi avec toute l'énergie dont nous sommes capables. Si le service de Dieu est digne de quelque chose, il est digne de tout. Nous retirons le meilleur salaire dans l'oeuvre de Dieu, si nous y travaillons avec diligence et détermination. « Notre travail ne sera pas vain auprès du Seigneur, » nous le savons. Fait avec indécision, il ne nous donnera aucun bénéfice. Mais si nous mettons toute notre âme à son oeuvre, nous la verrons prospérer. Ce texte fut donné à l'auteur de ces notes dans un jour de terrible orage ; et il résolut de forcer la vapeur, dans l'assurance qu'il aller gagner le port en toute sûreté avec une charge glorieuse de bénédictions. |
18 février | Psaumes 145.19 | « Il accomplit le souhait de ceux qui le craignent, il exauce leur cri et il les délivre. » |
C'est son bon Esprit qui a formé en eux ce désir, c'est pourquoi il y répondra. C'est sa vie en eux qui inspire ce cri, c'est pourquoi il l'entend. Ceux qui craignent l'Eternel sont sous sa plus sainte influence, et leur souhait, c'est de le glorifier et de jouir de lui à toujours. Ces sont des hommes aux saints désirs, comme Daniel ; et le Seigneur leur fera réaliser leurs aspirations. Ces saints désirs ont des grâces en formation, et le céleste Jardinier les cultivera jusqu'à ce qu'il voie « le grain tout formé dans l'épi. » Les hommes craignant Dieu désirent être saints, utiles et en bénédiction aux autres ; et par là ils honorent l'Eternel. Ils réclament son secours dans leurs besoins, son aide pour porter leurs fardeaux, son conseil dans leurs perplexités, sa délivrance dans leurs détresses. Parfois, ce désir est si intense et leur cas si pressant que, dans leur agonie, ils crient comme des enfants au désespoir. Alors ils expérimentent la manière manifeste dont le Seigneur les entend et répond à leurs besoins, suivant sa parole : « Il les délivre. » Oui, si nous craignons Dieu, nous n'avons rien d'autre à craindre, et quand nous crions à lui, notre délivrance est certaine. Lecteur, place aujourd'hui ce texte sur ta langue et garde-le dans ta bouche tout le jour, et tu verras qu'il sera pour toi comme un « gâteau fait de miel. » |
19 février | Nahum 1.12 | « Je t'ai affligé, mais je ne t'affligerai plus. » |
Il y a une limite dans l'affliction. Dieu l'envoie et la retire. Vous soupirez en disant : « Quand viendra la fin ? » Souvenez-vous que vos peines prendront sûrement fin et définitivement fin avec cette pauvre vie terrestre. Attendons et acceptons donc patiemment la volonté du Seigneur, jusqu'à ce qu'il vienne. Toutefois notre Père céleste arrête sa verge quand son dessein a été entièrement accompli. Quand nous serons complètement corrigés de notre folie, il n'y aura plus de coups. Ou bien, si l'affliction nous est envoyée pour l'épreuve de notre foi, afin que notre soumission puisse glorifier Dieu, elle finira dès qu'il aura pu tirer sa louange de notre témoignage. Nous ne désirons donc pas que l'épreuve cesse avant qu'il ait pu lui faire rendre tout l'honneur et tout le fruit qu'elle doit lui rapporter. Il y aura peut-être aujourd'hui un grand calme. Qui sait si ces vagues furieuses ne vont pas faire place à une mer tout unie. Après qu'il a longtemps battu, le fléau est suspendu au mur, et le blé va reposer dans les greniers. Sans attendre bien des heures, nous pourrions nous trouver aussi heureux que nous sommes tristes à présent. Celui qui envoie les nuages peut aussi bien les dissiper. Ayons donc bon courage, et chantons déjà par avance un réjouissant alléluia. |
20 février | Esaïe 58.11 | « L'Eternel te conduira éternellement. » |
Qu'est-ce qui t'inquiète ? Tu as perdu ton chemin ? Es-tu égaré dans quelque sombre bois, ne pouvant plus trouver le sentier ? Arrête-toi, et regarde le salut de ton Dieu. Il connaît le chemin et t'y conduira, si tu cries à lui. Chaque jour amène ses perplexités spéciales. Comme il est doux, alors, de sentir que la conduite de l'Eternel est continuelle ! Si nous choisissons notre propre chemin, ou si nous consultons la chair et le sang, nous rejetons la direction de Dieu ; mais si nous renonçons à notre propre volonté, il guidera chaque pas de notre route, chaque heure de notre journée, chaque jour de notre année, chaque année de notre vie. Si nous voulons seulement nous laisser guider, nous le serons ; si nous voulons remettre notre voie à l'Eternel, il dirigera notre course si bien que nous ne pourrons pas nous égarer. Mais remarquez à qui est faite cette promesse. Voyez le verset qui précède : « Si tu ouvres ton âme à celui qui a faim. » Nous devons sympathiser avec les autres et leur donner, non quelques croûtes sèches, mais les choses que nous voudrions nous-mêmes recevoir. Si nous montrons un tendre soin de notre prochain à l'heure qu'il est dans le besoin, alors le Seigneur s'occupera de nos propres nécessités et sera toujours notre guide. Jésus est le guide, non des avares et de ceux qui oppriment le pauvre, mais de ceux qui sont bons et compatissants. De tels pèlerins ne perdront jamais leur chemin. |
21 février | Psaumes 115.13 | « Il bénira tous ceux qui craignent l'Eternel, tant les petits que les grands. » |
Voici une parole réjouissante pour ceux qui sont dans une condition humble et une position difficile. Notre Dieu considère avec bonté ceux qui ont peu de fortune, peu de talent, peu d'influence, peu d'importance. Dieu s'occupe des petites choses de la création. Il voit les paresseux lorsqu'ils se posent sur le sol. Rien n'est petit pour Dieu, car il emploie des agents insignifiants à nos yeux pour l'accomplissement de ses desseins. Que le plus petit parmi les hommes appelle donc une bénédiction sur sa petitesse, et il verra sa sphère, si bornée qu'elle soit, illuminée par le bonheur. Parmi ceux qui craignent l'Eternel, il y en a de petits et de grands. Les uns sont des bébés, les autres sont des géants. Et tous sont bénis. Une petite foi est une foi bénie. Un espoir tremblant est un espoir béni. Toute grâce du Saint-Esprit, bien qu'encore en germe, porte une bénédiction avec elle. Plus que cela, le Seigneur Jésus a racheté les grands et les petits avec le même précieux sang, et il s'est engagé à garder les agneaux aussi bien que les grandes brebis. Aucune mère ne méprise son enfant parce qu'il est petit ; non, plus il est faible, plus tendrement elle le soigne, au contraire. S'il y a une préférence chez le Seigneur, ce n'est pas dans l'ordre de grand à petit, mais c'est en remontant de petit à grand qu'il classe les hommes. |
22 février | 1 Samuel 17.37 | « L'Eternel, qui m'a délivré de la griffe du lion et de l'ours, me délivrera aussi de la main de ce Philistin. » |
Cette parole n'est pas une promesse, si nous la considérons en elle-même, mais elle l'est par son sens, car David a prononcé des mots que le Seigneur a confirmé en les réalisant. Il s'appuie sur des délivrances passées pour demander le secours dans un danger présent. En Jésus « toutes les promesses sont oui et amen, afin que Dieu soit glorifié par nous. » Et il agit encore avec son peuple croyant comme aux temps anciens. Venez donc et rappelons-nous les bontés passées de Dieu à notre égard. Nous n'avions pas pu autrefois espérer être délivrés par notre propre force ; mais lui nous a délivrés. Ne nous sauvera-t-il pas encore ? Certainement il le fera. Et comme David courut à la rencontre de son ennemi, ainsi, ferons-nous. L'Eternel a été avec nous : il est avec nous, car il a dit : « Je ne t'abandonnerai point, je ne te délaisserai point. » Pourquoi trembler ? Le passé était-il un rêve ? Pense au lion et à l'ours morts. « Qui est ce Philistin ? » Il ne s'agit plus, il est vrai, d'un lion ni d'un ours ; mais Dieu est le même, et son honneur est aussi bien engagé dans ce cas que dans les autres. Il ne nous a pas délivrés des bêtes de la forêt pour nous laisser tuer par un géant. Ayons donc bon courage ! |
23 février | Jean 15.7 | « Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, demandez tout ce que vous voudrez, et cela vous sera accordé. » |
Il faut nécessairement être en Christ pour vivre pour lui, et nous devons demeurer en lui pour pouvoir nous réclamer de cette promesse. Demeurer en Jésus, c'est ne jamais le quitter pour une autre affection ou un autre objet, c'est rester avec lui dans une union vivante, intime, consciente et volontaire. La branche n'est pas seulement près du tronc, mais reçoit de lui sa vie et sa fertilité. Tout vrai croyant demeure, à vrai dire, en Christ ; mais cette expression a un sens plus élevé auquel nous devons atteindre pour obtenir cette puissance auprès de son trône. Le « demandez tout ce que vous voudrez » est pour les Enoch qui marchent avec Dieu, pour les Jean qui reposent sur son sein, pour ceux dont la communion avec Christ est continuelle et ininterrompue. Le coeur doit demeurer dans l'amour, l'esprit être enraciné dans la foi, l'espérance reposer sur la Parole, l'être tout entier être attaché au Seigneur, sans quoi il serait dangereux de croire à cette puissance dans la prière. Cette carte blanche ne peut être donnée qu'à ceux dont la vie entière est : « Ce n'est plus moi qui vit, mais c'est Christ qui vit en moi. » Ô vous qui interrompez votre communion avec lui, quelle puissance vous perdez ! Si vous voulez être puissants et victorieux en plaidant avec lui, il faut que le Seigneur demeure en vous et que vous demeuriez en lui. |
24 février | Jean 15.7 | « Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, demandez tout ce que vous voudrez, et cela vous sera accordé. » |
Remarquons que, si nous voulons que Jésus nous écoute, il faut que nous l'écoutions aussi. Si nous n'avons pas d'oreille pour Christ, il n'en aura pas pour nous. Et en proportion de ce que nous entendrons, nous serons entendus. En outre, ce qui a été entendu doit demeurer et vivre en nous, puis agir sur notre caractère comme une force et une puissance. Nous devons recevoir les vérités que Jésus a enseignées, les préceptes qu'il a émis, et obéir aux mouvements de l'Esprit en nous, ou bien nous n'aurons aucune action auprès de trône de grâce. Si nous recevons les paroles du Seigneur, et qu'elles demeurent en nous, quel champ sans limite de bénédictions et de privilèges nous est ainsi ouvert ! Nous pouvons exprimer notre volonté dans notre prière, parce que nous avons déjà soumis notre volonté à celle de Dieu. C'est ainsi que les Elie sont préparés à manier les clés du ciel, pour en ouvrir ou en fermer les nuées. Un tel homme vaut un millier de chrétiens ordinaires. Désirons-nous humblement être des intercesseurs pour l'Eglise et le monde et, comme Luther, recevoir du Seigneur ce que nous lui demandons ? Pour cela, tendons notre oreille à la voix de ce Bien-Aimé et recueillons ses paroles pour y obéir soigneusement. Celui qui veut prier efficacement doit être prompt à écouter. |
25 février | Esaïe 61.6 | « Vous serez appelés les sacrificateurs de l'Eternel, et on vous nommera les ministres de notre Dieu. » |
Cette promesse, faite ici à Israël, appartient aussi spirituellement à sa postérité selon l'Esprit ; c'est-à-dire à tous les croyants. Si nous vivons à la hauteur de nos privilèges, notre vie sera si clairement et si distinctement pour Dieu, que tout le monde reconnaîtra que nous sommes mis à part pour son service sacré, et qu'on nous nommera ministres de Dieu. Nous pouvons travailler et trafiquer comme d'autres, tout en étant uniquement et entièrement des serviteurs de Dieu. Notre constante occupation sera de présenter continuellement par Jésus au Dieu Vivant le sacrifice de la prière, de la louange et le témoignage d'une vie consacrée. Ceci devenant notre unique but, nous abandonnerons les distractions ordinaires de la vie à ceux qui n'ont pas cette haute vocation, « laissant les morts enterrer leurs morts. » Il est écrit : « Les étrangers s'y tiendront et paîtront vos brebis et les enfants de l'étranger seront vos laboureurs et vos vignerons. » Ils peuvent s'occuper de politique, résoudre des problèmes financiers, discuter de science ou d'art, ou s'intéresser aux récentes questions de la critique ; mais nous, nous rechercherons le service qui est la part ce ceux qui, comme le Seigneur Jésus-Christ, sont appelés personnellement à être sacrificateurs. Prenons cette promesse qui nous honore, comme impliquent un devoir sacré, et revêtons les vêtements de la sainteté pour servir tout le jour en présence du Seigneur. |
26 février | Proverbes 12.19 | « La parole véritable est toujours ferme ; mais la langue fausse n'est que pour un moment. » |
La vérité est à toute épreuve. Elle supporte surtout celle du temps et en sort victorieuse. Si donc j'ai dit la vérité et que j'aie à souffrir pour elle, je n'ai qu'à attendre tranquille. Et si je crois à la vérité divine, et que je m'efforce de la proclamer, quand même je rencontre de l'opposition, je n'ai rien à craindre, car elle prévaudra. C'est un pauvre triomphe, et tout temporaire, que celui du mensonge. « La langue fausse n'est que pour un moment. » Le mensonge est une calebasse vide qui croit en une nuit et périt en une nuit ; et plus grand a été son développement, plus visible est sa ruine. Mais, par contre, il est certainement digne d'un être immortel de proclamer et de défendre cette vérité qui est immuable, cet Evangile éternel établi par la parole inébranlable d'un Dieu qui ne change pas. « Celui qui parle vrai, a-t-on dit, fait rougir le diable. » Et, assurément, celui qui dit la vérité de Dieu épouvantera tous les démons et confondra la postérité du serpent, qui ne souffle que le mensonge. Prends donc garde, mon coeur, d'être en toutes choses du côté de la vérité, dans les petites comme dans les grandes ; mais surtout, d'être du côté de Celui par qui « la grâce et la vérité » sont venues dans ce monde. |
27 février | Psaumes 112.7 | « Il n'aura peur d'aucun mauvais bruit ; son coeur est ferme, se confiant en l'Eternel. » |
L'attente est parfois terrible. Etre sans nouvelle des nôtres est pour nous un sujet d'anxiété, et nous avons quelque peine à nous persuader que pas de nouvelles signifie bonnes nouvelles. Le seul remède à cette cause de tristesse, c'est la foi. Le Seigneur, par son Esprit, donne à notre coeur une sainte sérénité qui surmonte toute crainte pour l'avenir, comme pour le présent. Recherchons avec soin cette assurance du coeur dont parle le Psalmiste. Il ne s'agit pas de notre foi en telle ou telle promesse du Seigneur, mais cet état d'âme qui permet une confiance inébranlable en notre Dieu, dans une attente ferme que jamais il n'agira, ni ne permettra à personne d'agir de manière à nous nuire. Avec cette assurance tranquille, nous pouvons aller au devant des événements prévus et imprévus de cette vie. Que demain soit ce qu'il voudra, notre Dieu est aussi le Dieu de demain. Si inconnues que soient les circonstances qui pourront survenir pour nous, l'Eternel est le Dieu de l'inconnu comme du connu. Nous sommes résolus à nous confier en lui quoi qu'il advienne. Et si le pire doit nous arriver, notre Sauveur est encore au-dessus. C'est pourquoi nous ne craindrons point, dût le facteur venir sonner de manière à nous faire tressauter, ou un télégramme venir nous réveiller à minuit. l'Eternel vit ; que peuvent craindre ses enfants ? |
28 février | Hébreux 10.34 | « Sachant que vous avez dans les cieux des biens plus excellents, et qui sont permanents. » |
Voilà qui est vrai ! Les biens d'ici-bas donnent en définitive peu de bien-être et sont de peu de durée. Mais Dieu nous promet dans le pays de la gloire des biens positifs et permanents ; et cette promesse produit dans nos coeurs la certitude que nous avons là-haut une possession durable. Un « tiens » vaut mieux que deux « tu l'auras. » Nous avons le « tiens » et nous avons le « tu l'auras. » Le ciel est déjà à nous ; nous en avons les prémices. Nous avons la promesse du ciel et nous avons le ciel lui-même en principe. Ceci, nous le savons, non seulement pour l'avoir entendu, mais parce que nous en portons en nous-mêmes le témoignage. La pensée des biens meilleurs sur l'autre rive ne devrait-elle pas nous réconcilier avec les pertes du présent ? Nous pouvons perdre notre argent de poche, mais le trésor reste intact. Nous n'avons perdu que l'ombre, mais la substance demeure, car le Sauveur vit, et la place qu'il nous a préparée subsiste. Il y a un pays meilleur, des biens meilleurs, une promesse meilleure ; et tout cela nous vient d'une alliance meilleure. C'est pourquoi bénissons l'Eternel à toujours et louons son Nom chaque jour. |
29 février | Psaumes 23.6 | « Quoiqu'il en soit, les biens et la miséricorde m'accompagneront tous les jours de ma vie. » |
Quelqu'un a écrit : « Si dans mes jours j'en rencontre un Ce jour ne revient qu'une fois en quatre ans. Oh puissions-nous en retirer une quadruple bénédiction ! Jusqu'ici les biens et la miséricorde, comme deux appuis, nous ont accompagnés jour après jour, l'une ouvrant notre marche, et les autres la couvrant. Et si ce jour extraordinaire compte cependant parmi ceux de notre vie, ces deux anges gardiens ne nous feront pas défaut aujourd'hui ; les biens, pour suppléer à nos besoins, et la miséricorde, pour effacer nos péchés, suivront chacun de nos pas en ce jour et chacun de nos jours jusqu'au dernier. C'est pourquoi servons le Seigneur dans cette journée spéciale avec une consécration de coeur plus particulière, et chantons ses louanges avec plus d'entrain et de ferveur que jamais. Ne pourrions-nous pas aujourd'hui faire une offrande extraordinaire pour la cause de Dieu ou pour les pauvres ? Et puisque l'amour est inventif, sachons faire de ce 29 février un jour dont le souvenir puisse durer jusque dans l'éternité. |
1 mars | Esaïe 66.5 | « Ecoutez la parole de l'Eternel, vous qui tremblez à sa parole. Vos frères qui vous haïssent, et qui vous rejettent comme une chose abominable, à cause de mon nom, ont dit : “Que l'Eternel montre sa gloire ! Il sera donc vu à votre joie, mais eux seront honteux !” » |
Peut-être ce texte s'applique-t-il à peine à un seul sur mille de ceux qui liront ce livre de promesses. Mais le Seigneur vient, par ces paroles, fortifier celui-là même qui serait dans cette situation. Prions donc pour ceux qui sont rejetés injustement par ceux qu'ils aiment. Que le Seigneur se montre à eux pour leur joie et leur encouragement. Il s'agit ici d'hommes vraiment pieux qui tremblaient à la parole de l'Eternel. Ils étaient détestés et rejetés à cause de leur fidélité et de leur sainteté. Cela leur paraissait très dur d'autant plus que c'était au nom de la religion qu'ils étaient repoussés par des gens qui pensaient par là glorifier Dieu. Que de choses sont faites pour le diable au nom de Dieu ! L'usage qui est fait du nom de l'Eternel vient encore, preuve de la subtilité du vieux serpent, envenimer sa morsure ! L'apparition du Seigneur est l'espérance des persécutés. Lui, l'avocat et le défenseur de ses élus, il vient pour apporter la délivrance à ceux qui le craignent et couvrir de honte leurs oppresseurs. Ô Seigneur, accomplis ta parole envers ceux dont les hommes se moquent ! |
2 mars | Matthieu 6.3,4 | « Mais quand tu fais l'aumône, que ta main gauche ne sache pas ce que fait ta droite, afin que ton aumône se fasse en secret ; et ton Père, qui te voit dans le secret, te le rendra publiquement. » |
Aucune promesse n'est faite à ceux qui donnent afin d'être vus des hommes. Ils ont déjà leur récompense et ne peuvent pas espérer être payés deux fois. Cachons donc nos actes de charité, cachons-les même à nos propres yeux. Que de donner souvent et beaucoup soit dans ta vie une chose aussi naturelle que de prendre tes repas, en sorte que tu puisses noter combien de fois tu l'as fait. Fais ton aumône sans te murmurer tout bas à toi-même : « Comme je suis généreux ! » Ne cherche pas à t'en rémunérer ainsi. Laisses-en le soin à Dieu qui ne manque jamais de voir, de se souvenir et de récompenser. Heureux l'homme que sa bonté occupe toujours en secret, car ses bienfaits ignorés sont pour lui une source intarissable de joie. Ce pain-là lui est une nourriture plus agréable que les banquets des rois. Comment pourrai-je m'accorder ce luxe si délicieux ? Ne sera-ce pas en laissant déborder ce qu'il y à de tendresse et de générosité dans mon âme ? Dès ici-bas et ci-après, le Seigneur sera lui-même le rémunérateur de celui qui donne en secret. Il le récompensera au temps convenable et de la manière qu'il jugera la meilleure ? L'éternité seule nous révèlera la portée complète de cette promesse. |
3 mars | Psaumes 16.10 | « Car tu n'abandonneras pas mon âme dans le sépulcre, et tu ne permettras point que ton Saint voie la corruption. » |
Cette parole a été accomplie dans la personne du Seigneur Jésus. Mais elle s'applique aussi, en une certaine mesure, à tous ceux qui sont en lui. Notre âme ne sera pas abandonnée après qu'elle aura été séparée de son enveloppe, et notre corps, lors même qu'il entre en corruption, sera ressuscité. C'est sur ce sens général plutôt que sur l'application littérale du texte que nous attirons l'attention de nos lecteurs. Notre esprit peut descendre si bas qu'il nous paraît être plongé dans les abîmes de l'enfer ; mais Dieu ne nous y abandonnera pas. Il peut nous sembler que notre âme et notre coeur soient aux portes de la mort ; mais ils ne pourront y rester. Cette mort intérieure à la joie et à l'espérance peut aller très loin : elle n'atteindra pourtant jamais au dernier extrême du sombre désespoir. Nous pouvons être bien bas, mais pas plus que ne le permettra le Seigneur ; nous pouvons être enfermés pour un temps dans le donjon du doute, mais nous n'y périrons pas. Si noire que soit la nuit, l'étoile de l'espérance est encore dans le ciel. Le Seigneur ne nous oubliera pas et ne nous abandonnera pas à l'ennemi. Demeurons dans cet espoir. Nous avons affaire avec celui dont la miséricorde dure à toujours et, de la mort, de l'obscurité et du désespoir, nous renaîtrons sûrement par lui à la vie, à la lumière et à la liberté. |
4 mars | 1 Samuel 2.30 | « J'honorerai ceux qui m'honorent. » |
L'honneur de Dieu est-il le principal but de ma vie, la règle de ma conduite ? Dans ce cas, il m'honorera. Je pourrai, pour un temps, ne pas recevoir d'honneur de la part des hommes ; mais Dieu me le dispensera lui-même de la manière la plus effective. Il se trouvera en définitive que le plus sûr moyen d'être honoré par lui sera de consentir au mépris à cause de la conscience. Héli avait déshonoré le Seigneur en dirigeant mal sa maison. Ses fils aussi avaient déshonoré l'Eternel par une conduite indigne de leur office sacré. C'est pourquoi le Seigneur ne les a pas honorés, eux, mais il a honoré la fonction de sacrificateur, en l'enlevant à leurs familles et à leurs descendants, ainsi que la direction du pays qu'il donna au jeune Samuel. Si je veux voir ma famille ennoblie, je dois honorer l'Eternel en toutes choses. Dieu peut permettre au méchant de gagner les honneurs du monde ; mais la dignité qu'il réserve de donner lui-même, savoir « la gloire, l'honneur et l'immortalité, » est pour ceux qui, dans une sainte obéissance, prennent soin de l'honorer. Que puis-je faire aujourd'hui pour honorer le Seigneur ? Je lui rendrai gloire par le témoignage de ma bouche et par mon obéissance pratique. Je l'honorerai aussi de ma personne et de mes biens, en me consacrant à lui pour quelque service spécial. Considérons maintenant de quelle manière particulière nous pourrons l'honorer aujourd'hui, puisqu'il promet de nous honorer à son tour. |
5 mars | Proverbes 3.33 | « Il bénit la demeure des justes. » |
Le juste craint l'Eternel, c'est pourquoi il est placé sous la protection divine qui s'étend jusqu'au toit qui abrite sa famille. Sa demeure est une habitation de l'amour, une école de sainte éducation, un foyer de lumière céleste ; c'est un autel où le nom de l'Eternel est invoqué chaque jour. C'est pourquoi le Seigneur bénit cette maison. Ce peut être une humble chaumière ou un château princier ; la bénédiction du Seigneur l'entoure, non en raison de sa grandeur, mais à cause du caractère de ceux qui l'habitent. Cette demeure est surtout bénie quand le chef de famille et sa compagne ont tous deux la crainte de Dieu ; mais un fils ou une fille, ou même un serviteur chrétien, peut attirer la bénédiction d'en haut sur la maison entière. C'est ainsi que, pour l'amour d'un ou deux qui, par sa grâce, sont justes à ses yeux, l'Eternel veillera sur toute une famille pour la protéger. Bien-aimés, puisse Jésus être notre hôte constant et aimer à nous comme autrefois la famille de Béthanie, et nous serons sûrement bénis. Mais ayons soin d'être justes en toutes choses, dans notre commerce, dans nos jugements à l'égard des autres et dans nos rapports avec nos voisins et ceux de notre propre maison, comme aussi dans notre caractère personnel. Un Dieu juste ne peut bénir des transactions injustes. |
6 mars | Osée 14.3 | « L'orphelin trouve la compassion devant toi. » |
C'est là une raison d'abandonner toute autre confiance pour s'appuyer sur Dieu seul. Quand un enfant est laissé sans protecteur naturel, Dieu intervient et se fait son gardien. Et quand un homme a perdu tout ce qui lui servait d'appui dans ce monde, il peut se rejeter sur le Dieu vivant et trouver en lui tout ce dont il a besoin. Les orphelins rencontrent l'amour paternel de Dieu qui prend soin d'eux. L'auteur de ces pages sait par expérience ce que c'est que de s'appuyer sur le seul bras de son Dieu, et il peut témoigner qu'aucune confiance n'est mieux justifiée par les faits, et plus sûre d'être récompensée dans ses résultats, que celle qui a pour objet le Dieu invisible et toujours vivant. Il y a tels enfants qui, bien que possédant leurs parents, ne s'en trouvent ni mieux, ni meilleurs ; mais les orphelins qui ont Dieu pour Père ont, certes, un beau lot. Mieux vaut l'Eternel et pas d'autre ami que de posséder tous les protecteurs terrestres et rester sans Dieu. Etre privé de la créature est une chose pénible, mais celui que le Seigneur entoure de sa compassion n'est pas vraiment orphelin. Enfants sans père, emparez-vous de cette belle promesse ce matin, et vous qui êtes privés de vos appuis terrestres, faites de même. Seigneur, fais-moi trouver compassion auprès de Toi ; plus je suis privé et isolé, plus je fais appel à ton coeur de Père ! |
7 mars | Psaumes 146.7 | « L'Eternel délie ceux qui sont liés. » |
Il l'a fait. Souvenez-vous de Joseph, d'Israël en Egypte, de Manassé, de Jérémie, de Pierre, de Paul et d'autres aussi. Il peut le faire encore. D'une parole il rompt les barres d'airain et d'un regard brise les liens de fer. Nous en sommes témoins. En combien de lieux des persécutés n'ont-ils pas été remis en liberté et rendus à la lumière ? Jésus proclame encore l'ouverture de la prison à ceux qui sont liés. A ce moment les portes s'ouvrent toutes grandes et les chaînes tombent à terre. Il se réjouira de te voir libre, cher ami, que le chagrin, les doutes ou les craintes de ton coeur font pleurer en ce jour. Ce sera une joie pour Jésus de te donner la liberté ; il trouvera son plaisir à te délier, comme toi à être délié. Tu n'auras pas à briser tes liens de fer ; le Seigneur veut le faire lui-même. Crois seulement en lui ; il sera ton Emancipateur. Crois-le en dépit des murs de pierre et des menottes de fer. Satan ne pourra te retenir, ni le péché t'enchaîner ; le désespoir même ne pourra t'enserrer, si seulement tu crois au Seigneur Jésus, à la gratuité de sa grâce, à la plénitude de son pouvoir pour sauver. Défiez l'ennemi et que la parole de ce jour soit notre chant de délivrance : « L'Eternel délie ceux qui sont liés. » Gloire soit à notre divin Libérateur ! |
8 mars | Deutéronome 28.5 | « Ta corbeille et ta huche seront bénies. » |
L'obéissance amène la bénédiction sur les biens que notre industrie peut nous procurer. Les produits qui entrent chez nous seront bénis ; ce qui y entre pour en ressortir aussitôt, ou pour l'usage immédiat, comme ce qui y est déposé pour un temps plus prolongé, sera béni. Peut-être notre portion ne remplit-elle qu'un mesquin panier. Nous avons dû nous contenter d'un maigre déjeuner et nous partons pour notre ouvrage, emportant dans notre corbeille la légère pitance dont nous ferons notre dîner. Mais tout est bien, car la bénédiction de Dieu est promise à cette corbeille. Si nous mangeons à mesure la faible provision que nous procure notre travail quotidien, nous sommes aussi bien partagés qu'Israël, qui ne recueillait que la manne du jour. Qu'avait-il besoin de plus et que nous faut-il davantage ? Dieu ne nous a-t-il pas invités à lui demander chaque jour notre pain quotidien ? Il nous le donnera donc et fera plus encore, car il le bénira. « Ta huche sera bénie. » Pendant ton travail pour préparer ce pain, ton Dieu s'approche de toi fortifiant ton bras et parlant à ton coeur. « Il accomplira l'oeuvre de tes mains. » Mais que ce travail, comme l'usage de notre nourriture journalière, soit pour sa gloire seule, et que jamais la préoccupation de l'entretien de notre corps ne porte préjudice au bien de notre âme. |
9 mars | Jérémie 29.7 | « Cherchez la paix de la ville dans laquelle je vous ai fait transporter, et priez l'Eternel pour elle, car dans sa paix, vous aurez la paix. » |
L'invitation contenue dans ce texte devrait nous pousser, nous tous qui sommes étrangers et voyageurs dans ce monde, à concourir à la prospérité et à la paix du pays où nous vivons. Notre nation en particulier et la ville où nous habitons devraient être bénis par le fait d'une constance intercession de notre part ; et nous devrions nous joindre de coeur et avec ferveur aux prières présentées chaque dimanche en faveur du gouvernement de notre patrie. Prions avec instance pour que Dieu nous conserve le bienfait de la paix. Si des émeutes et des révolutions devaient ensanglanter nos rues, ou si une guerre devait frapper notre patrie, nous aurions à pleurer devant une semblable calamité. Prions donc pour la paix, et appliquons-nous à répandre les principes qui tendant à unir les classes et les races diverses par des liens d'affection. Nous avons la promesse de vivre tranquilles dans la mesure où notre pays l'est lui-même. N'est-ce pas une chose désirable ? Cela nous permet d'élever nos familles dans la crainte du Seigneur et de répandre l'Evangile sans entrave ni restriction. Prions donc beaucoup pour notre pays, confessant nos péchés nationaux, et demandant le pardon en même temps que la bénédiction de Dieu pour l'amour de Jésus. |
10 mars | Jean 12.46 | « Je suis venu au monde, moi qui suis la lumière, afin que quiconque croit en moi de demeure point dans les ténèbres. » |
Ce monde est sombre comme la nuit ; Jésus est venu afin que, par la foi et l'obéissance, nous ne demeurions pas plus longtemps dans cette obscurité qui couvre l'humanité, mais pour que nous ayons la lumière. Le mot « quiconque » est un terme vaste qui comprend tout le monde : vous, moi. Si nous suivons Jésus, nous ne serons plus assis dans les ténèbres de l'ombre de la mort ; nous entrerons dans la chaude lumière d'un jour qui n'aura pas de fin. Ne voulez-vous pas venir dès maintenant à cette lumière bénie ? Un nuage peut nous couvrir momentanément, mais nous ne demeurerons pas dans les ténèbres, si nous croyons en Jésus. Il nous apporte la pleine lumière du jour. Sera-ce en vain ? Si nous avons la foi, nous avons le soleil. Jésus est venu pour nous faire sortir de la nuit de l'ignorance, du doute, du désespoir, du péché, de la crainte ; et quiconque le suit connaîtra que ce n'est pas en vain que le Soleil de Justice s'est levé et qu'il projette ses rayons chauds et brillants. Secoue ton accablement, mon frère, et ne demeure plus dans les ténèbres, mais vient à la lumière, Jésus sera ton espérance, ta joie, ta vie, ton ciel. Regarde à lui seul, et tu te réjouiras comme les oiseaux au soleil et les anges devant son Trône. |
11 mars | 1 Samuel 17.47 | « Toute cette assemblée saura que l'Eternel ne délivre point par épée, ni par hallebarde ; car ce combat appartient à l'Eternel, qui vous livrera entre nos mains. » |
Ce point doit être acquis, que la bataille appartient à l'Eternel, et nous pouvons être sûrs de la victoire, même d'une victoire telle, qu'elle fera connaître toute la puissance de Dieu. l'Eternel est trop oublié par les hommes ; et quand il y a une occasion de leur montrer que la grande Cause première peut exécuter ses plans sans le secours de l'homme, cette occasion est d'une valeur telle, qu'elle ne doit pas être négligée. Israël même regarde trop à l'épée et à la hallebarde. Il est beau pour David de ne point avoir d'épée dans la main, et cependant de savoir que son Dieu renversera devant lui une armée d'ennemis. Si nous combattons de tout notre coeur pour la vérité et la justice, n'attendons pas d'avoir à notre disposition le talent ni la fortune, ni aucun autre moyen visible d'influence ; mais avec les pierres que nous trouvons dans le ruisseau, et la fronde que nous avons en main, courons à la rencontre de l'ennemi. Si nous combattions pour nous-mêmes, nous pourrions avoir des craintes ; mais si c'est pour Jésus que nous luttons, qui pourra nous résister ? Faisons donc, sans hésitation, face au Philistin, car l'Eternel des armées est avec nous et qui sera contre nous ? |
12 mars | Deutéronome 33.18 | « Il dit aussi, touchant Zabulon : Réjouis-toi, Zabulon, dans ta sortie. » |
Nous pouvons nous appliquer les bénédictions annoncées aux tribus, car nous faisons partie du véritable Israël, si nous adorons Dieu en esprit et ne mettons pas notre confiance dans la chair. Zabulon doit se réjouir parce que l'Eternel bénira sa sortie ; et nous devons voir dans cette invitation une promesse pour nous aussi. Quand donc nous avons à sortir, que ce soit pour nous une occasion de joie. Nous mettons-nous en voyage ? La providence de Dieu sera notre escorte. Devons-nous peut-être émigrer ? L'Eternel nous accompagnera sur terre et sur mer. Ou partons-nous comme missionnaires ? Jésus a dit : « Je suis avec vous jusqu'à la fin du monde. » Nous sortons chaque jour pour notre travail ou nos affaires, et nous pouvons le faire joyeusement, car Dieu sera toujours avec nous. Si, au moment du départ, la crainte vient nous envahir au sujet de ce qui pourrait nous arriver, cette bénédiction nous servira d'encouragement. En faisant nos paquets pour nous mettre en route, mettons donc ce verset dans notre sac de voyage, et le gravons dans notre coeur, afin de pouvoir lever l'ancre en chantant ou monter en wagon avec un cantique. Joignons-nous à cette tribu dont le lot est de se réjouir, et à chacun de nos déplacements louons le Seigneur d'un coeur joyeux. |
13 mars | Jérémie 1.6,7 | « Je répondis : Ah ! Seigneur Eternel ! Voici, je ne sais par parler, car je ne suis qu'un enfant. Et l'Eternel me dit : Ne dis point : je ne suis qu'un enfant ; car tu iras partout où je t'enverrai, et tu diras tout ce que je te commanderai. » |
Jérémie était jeune et ressentait un effroi bien naturel en face de la grande mission que le Seigneur lui donnait ; mais celui qui l'envoyait n'admettait pas cette excuse : « Je ne suis qu'un enfant. » Il devait perdre de vue ce qu'il était en lui-même devant le fait qu'il était choisi pour parler de la part de Dieu. Il n'avait ni à composer, ni à inventer son message, non plus qu'à se chercher un auditoire. Il n'avait qu'à parler comme Dieu le lui commandait et à ceux auxquels il l'envoyait, et pour cette tâche il devait recevoir une force spéciale. N'en est-il pas peut-être ainsi pour tel jeune chrétien qui lit ces lignes et que Dieu appelle à son service ? Dieu sait que tu es jeune, que ton expérience et ta connaissance sont faibles ; mais s'il daigne te choisir pour t'envoyer, prends garde de ne pas te retirer pour éviter l'appel divin. Dieu se magnifiera dans ta faiblesse. Serais-tu aussi âgé que Mathusalem, que te serviraient les années ? Et serais-tu aussi sage que Salomon, tu pourrais être aussi volontaire que lui. Tiens-t'en à ton message ; ce sera là ta sagesse. Suis ton ordre de marche ; ce sera ta prudence. |
14 mars | Esaïe 66.13 | « Je vous consolerai comme une mère console son fils, et vous serez consolés. » |
La consolation d'une mère ! C'est la tendresse même. Comme elle sait entrer dans le chagrin de son enfant ! Comme elle le presse sur son sein et cherche à prendre toutes ses peines sur son coeur. Il peut tout lui dire, sûr qu'elle sympathisera comme aucun autre ne le peut. De tous les consolateurs, celui que l'enfant préfère, c'est sa mère. C'est ce qu'a éprouvé même plus d'un homme fait. L'Eternel condescendrait-il à prendre le rôle d'une mère ? De sa part, c'est la bonté même. Nous pouvons juger de ce qu'il est comme père ; mais voici qu'il veut encore être pour nous une mère, nous invitant par là à une sainte familiarité, à une confiance sans réserve, à un complet repos. Quand Dieu devient notre « Consolateur, » aucune angoisse ne peut nous étreindre longtemps. Disons lui donc notre peine, lors même qu'elle ne puisse s'exprimer que par des soupirs et des sanglots. Il ne méprise point nos pleurs, pas plus que notre mère ne le faisait. Comme elle, il aura pitié de notre faiblesse, et il pardonnera nos fautes, mais d'une manière plus complète et plus sûre que notre mère ne le pouvait. Ne portons pas nos peines tout seuls ; nous aurions tort de le faire quand un Etre si bon et compatissant s'offre à les partager. Présentons-les donc sans tarder au Dieu d'amour ; il ne se fatiguera pas plus de nous, que les mères ne se fatiguent de leurs enfants. |
15 mars | Ezéchiel 11.16 | « Ainsi a dit le Seigneur ; l'Eternel : Quoique je les aie éloignés parmi les nations, et que je les aie dispersés par les pays, je leur serai comme un petit sanctuaire dans les pays où ils sont allés. » |
Eloignés des moyens de grâce habituels, nous ne le sommes pas de la grâce que nous recevrions par ces moyens. L'Eternel place parfois son peuple comme en un lieu d'exil ; mais il sera là avec lui, et il sera lui-même pour les siens tout ce qu'ils auraient pu trouver chez eux dans leurs assemblées solennelles. Prenez cela pour vous, vous qui êtes appelés à aller au loin. Dieu est pour les enfants de son peuple un lieu de refuge. Ils trouvent auprès de lui un sanctuaire. Il est leur lieu de culte et d'adoration. Il est avec eux comme jadis avec Jacob, quand celui-ci dormait dans les champs et disait à son réveil : « L'Eternel était ici et je n'en savait rien. » Il sera pour eux un sanctuaire de repos, comme le lieu très saint qui était la demeure sacrée de l'Eternel. Dans cette retraite, ils seront à l'abri de toute crainte et de tout mal. Dieu lui-même est en Jésus-Christ le sanctuaire de miséricorde. C'est Jésus qui est notre arche d'alliance. Les tables de la loi, la verge d'Aaron et le vase de manne, tous ces symboles sont contenus en Christ, notre tabernacle, notre arche de sainteté et de communion. Ô Seigneur, accomplis cette promesse, et sois toujours notre sanctuaire ! |
16 mars | Philippiens 4.9 | « Ces choses, vous les avez apprises, reçues et entendues de moi, et vous les avez vues en moi. Faites-les aussi et le Dieu de paix sera avec vous. » |
Qu'il est beau pour un homme de pouvoir, comme Paul, être copié exactement avec bénéfice pour ceux qui l'imitent. Puissions-nous, par la grâce de Dieu, le prendre pour modèle en ce jour et chaque jour. Si, par le secours divin, nous mettons en pratique l'enseignement de Paul, nous pouvons nous réclamer de la promesse qui suit son exhortation. Et quelle promesse ! Dieu qui aime la paix, qui la respire et qui la répand sera avec nous. « La paix soit avec vous, » voilà déjà une grande et douce bénédiction ; mais que le Dieu de paix soit lui-même avec nous, c'est bien plus encore. C'est la source avec le fleuve, le soleil avec ses rayons. Si le Dieu de paix est avec nous, nous jouirons de cette paix qui surpasse toute intelligence, et cela, même au milieu des circonstances qui menacent de la détruire. Dans les contestations des hommes, nous pourrons procurer la paix, car l'Auteur de la paix sera avec nous. C'est dans la voie de la vérité que la paix réelle se trouve, et si, pour la favoriser, nous quittons le sentier de la foi et de la justice, nous nous égarons sûrement. Etre d'abord purs, ensuite pacifiques, tel est l'ordre de la sagesse et de l'expérience. Suivons donc la ligne que Paul nous trace et le Dieu de paix sera avec nous, comme il était avec l'apôtre. |
17 mars | Jérémie 1.8 | « Ne les crains point ; car je suis avec toi pour te délivrer, dit l'Eternel. » |
Pourquoi donc craindre, si Dieu est avec nous ? La crainte nous fait hésiter et nous met en danger de broncher. Redoutons l'orgueil, mais fuyons tout autant la lâcheté, et osons être des Daniel. Notre grand Capitaine doit être servi par de braves soldats. Dieu est avec ceux qui sont avec lui ; bel encouragement pour eux à la bravoure ! Il ne nous abandonnera jamais au moment de la lutte. On vous menace peut-être ? Pourquoi avoir peur d'hommes mortels ? Vous êtes en danger de perdre votre situation ? Le Dieu que vous servez saura trouver du pain et de l'eau pour ses serviteurs. Ayez seulement confiance en lui. Qu'on jette le ridicule sur vous, cela brise-t-il vos os ou votre coeur ? Supportez-le pour l'amour du Christ, et réjouissez-vous de ce que vous en êtes jugés dignes. Dieu est avec ceux qui le servent dans la vérité, la justice et la sainteté, pour les délivrer ; et il vous délivrera si vous êtes de ceux-là. Voyez comment Daniel sortit de la fosse aux lions, et souvenez-vous de la délivrance des trois jeunes hommes dans la fournaise. Votre cas n'est pas aussi grave que le leur ; mais quand il le serait, le Seigneur vous garantira si bien que vous serez plus que vainqueurs. Craignez surtout de craindre et soyez effrayés d'avoir peur. Votre pire ennemi est dans votre propre sein. Mettez-vous à genoux et criez au secours, et dites en vous relevant : « l'Eternel est pour moi ; je ne craindrai point. » |
18 mars | Proverbes 15.8 | « La requête des hommes droits lui est agréable. » |
Ceci vaut une promesse, car c'est l'attestation d'un fait qui se renouvelle à travers tous les âges. Dieu prend un grand plaisir à la prière des hommes droits, et elle lui est agréable. Qu'être intègre soit notre premier soin. Ne nous détournons ni à droite ni à gauche, mais marchons droit. Ne soyons ni déshonnêtes dans la conduite de nos affaires, ni lâches en cédant au mal, mais soyons fermes dans la droiture et dans l'intégrité absolues, car celui qui louvoie et use d'expédients aura à se tirer d'affaire tout seul. Si nous prenons des voies détournées, nous verrons que nous ne pourrons pas prier, et si nous avons la prétention de le faire quand même, nous trouverons le ciel fermé à nos requêtes. Agissons-nous en suivant une ligne parfaitement droite et en nous conformant à la volonté de Dieu, telle qu'elle nous est révélée ? Dans ce cas, prions beaucoup et prions avec assurance. Si notre prière est agréable à Dieu, ne le privons pas de ce qui lui fait plaisir. Il ne regarde ni à la forme grammaticale, ni à la rhétorique, ni à la richesse des pensées. Dieu est un père qui aime le balbutiement de ses enfants, et écoute le bégaiement de ses fils et de ses filles nouveaux nés. Ne devrions-nous pas nous réjouir dans la prière, puisque l'Eternel y prend plaisir ? Portons nos pétitions à son trône. Le Seigneur nous donne beaucoup de sujets de prière, et nous devons le remercier de ce qu'il en est ainsi. |
19 mars | Psaumes 84.12 | « L'Eternel donne la grâce et la gloire. » |
Il n'est rien dont nous ayons plus besoin que de la grâce, et elle nous est offerte ici gratuitement. Quoi de plus gratuit qu'un don ? Recevons en ce jour le don de la grâce pour nous soutenir, nous fortifier, nous sanctifier. Elle nous a été donnée chaque jour jusqu'ici, et Dieu nous l'assure encore pour demain : « Sa grâce nous suffit. » Si nous n'avons reçu que peu de cette grâce, la faute n'en est qu'à nous-mêmes, car la main de l'Eternel ne s'est point resserrée, ni ralentie, pour ne pas répandre avec abondance. Nous pouvons en demander autant qu'il nous en faut, sans jamais éprouver de refus. « Il nous donne à tous libéralement sans rien reprocher. » Il ne nous donnera peut-être ni or, ni avantages terrestres, mais il nous donnera sa grâce ; il y joindra certainement des épreuves, mais nous donnera la grâce en proportion. Nous serons appelés à travailler et à souffrir, mais en même temps, nous recevrons toute la grâce nécessaire. Puis, voyez de quoi cette grâce est suivie : – et la gloire ! Nous n'en avons pas besoin maintenant, car nous n'y sommes pas encore préparés ; mais elle nous sera donnée au temps convenable. Après que nous aurons mangé du pain de la grâce, nous boirons du vin de la gloire. Nous avons à traverser le lieu saint, qui est la grâce, pour arriver au lieu très saint, la gloire. Dans ces mots : « et la gloire, » il y a de quoi nous faire tressaillir de joie. Encore un peu de temps, très peu... et la gloire à jamais ! |
20 mars | Matthieu 6.30 | « Si donc Dieu revêt ainsi l'herbe des champs, qui est aujourd'hui, et qui demain sera jetée dans le four, ne vous revêtira-t-il pas beaucoup plutôt, ô gens de petite foi ? » |
Les vêtements sont coûteux, et les croyants peu fortunés peuvent être parfois inquiets de savoir comment se procurer un nouveau costume. Les semelles sont minces : où trouver des chaussures neuves ? Voyez avec quel soin notre Père a pourvu à ce souci. Il revêt l'herbe des champs avec une splendeur qui dépasse celle de Salomon : ne vêtira-t-il pas ses propres enfants ? Oui, certainement. On verra peut-être bien des pièces et des reprises sur nos habits ; mais ces habits, nous les aurons. Un pauvre pasteur avait les siens usés jusqu'à la corde, tellement qu'ils ne pouvaient plus être raccommodés ; mais il était le serviteur du Seigneur et il attendait que son Maître lui fournit son vêtement. L'auteur de ces pages fut accidentellement sollicité de monter dans la chaire de ce pasteur, et la pensée lui vint de faire une collecte en sa faveur ; et c'est ainsi qu'il reçut son vêtement. Que de cas nous avons vu où des serviteurs de Dieu ont reconnu que leur Maître sait s'occuper du soin de leur garde-robe. Celui qui a ordonné que l'homme, en conséquence de son péché, porterait des vêtements, les lui a aussi fournis dans sa miséricorde ; et les habits dont il couvrit nos premiers parents étaient certainement forts supérieurs à ceux qu'ils s'étaient confectionnés eux-mêmes. |
21 mars | Proverbes 3.23 | « Tu marcheras avec assurance par ton chemin, et ton pied ne heurtera point. » |
C'est-à-dire que si tu suis le chemin de la sagesse et de la sainteté, tu y seras gardé ? Celui qui marche sur la route royale est sous la protection du roi. Il y a pour tout homme une voie qui est la vocation particulière de sa vie ; et celui qui y marche fidèlement dans la crainte de Dieu sera préservé du mal. Nous ne voyagerons peut-être pas avec luxe, mais nous marcherons en assurance ; nous ne serons peut-être pas capables de courir comme des jeunes gens, mais nous pourrons marcher comme des hommes de bien. Notre plus grand danger, nous le trouvons en nous-mêmes ; notre faible pied, hélas, peut broncher facilement. Demandons une force morale plus grande, afin de surmonter cette tendance à glisser. Quelques-uns bronchent et tombent parce qu'ils ne voient pas les pierres sur leur chemin. La grâce divine nous rend capables de reconnaître le péché et de l'éviter. Réclamons l'effet de cette promesse. Notre plus grand péril, c'est notre négligence, et c'est contre ce danger que le Seigneur nous a mis en garde par ces paroles : « Veillez et priez. » Oh, que la grâce nous soit donnée de marcher chaque jour sans broncher une seule fois. Il ne suffit pas d'être préservés de tomber. Notre cri devrait être que nos pieds soient parfaitement gardés de glisser, en sorte que nous puissions adorer « Celui qui peut nous préserver de toute chute. » |
22 mars | Jacques 4.6 | « Il fait grâce aux humbles. » |
Les coeurs humbles cherchent la grâce et la trouvent. Ils cèdent à sa douce influence, et cette grâce leur est accordée de plus en plus largement. Les coeurs humbles demeurent dans les vallées qu'arrosent les fleuves de la grâce, dont ils boivent les eaux constamment. Ils sont reconnaissants de cette grâce et en donnent gloire à Dieu, et Dieu met son bonheur à la leur multiplier. Viens, cher lecteur, et prends une place inférieure. Sois petit à tes propres yeux, afin que le Seigneur puisse t'estimer. Peut-être te dis-tu : « Je crains de ne pas être humble. » Il se peut que ce soit le langage de la vraie humilité. Quelques-uns se vantent d'être humbles, et c'est là la pire forme de l'orgueil. Nous ne sommes en définitive que de pauvres, de faibles et de misérables créatures qui ne méritons rien, si ce n'est l'enfer, et qui n'avons aucune raison de nous élever. Humilions-nous d'avoir péché contre l'humilité, et le Seigneur nous fera goûter sa faveur. C'est la grâce qui nous rend humbles et la grâce encore qui trouve dans notre humilité une occasion d'accorder une grâce plus grande. Abaissons-nous donc pour pouvoir être élevés. Soyons des pauvres d'esprit afin que Dieu nous rende riches. Soyons humbles afin de ne pas avoir a être humiliés, mais de pouvoir être élevés par la grâce de Dieu. « Marchez avec les humbles. » « Celui qui est humble d'esprit obtient la gloire. » |
23 mars | Esaïe 42.16 | « Je conduirai les aveugles, par le chemin qu'ils ne connaissaient point. » |
Quoi, c'est le Dieu de gloire, l'Eternel qui s'offre à servir de guide à l'aveugle ! C'est à ce rôle que condescend sa bonté ! Un aveugle ne peut pas trouver un chemin qu'il ne sait pas. Même lorsqu'il le connaît, c'est encore malaisé pour lui de le suivre ; mais il doit absolument écarter l'idée de prendre une route inconnue sans un guide. Par nature nous sommes aveugles à l'égard du chemin du salut et l'Eternel nous y conduit. Il nous amène lui-même à lui, puis nous ouvre les yeux. Pour ce qui concerne l'avenir, nous sommes tous des aveugles incapables de voir une heure à l'avance. Mais le Seigneur Jésus nous conduira jusqu'au terme du voyage. Béni soit son nom ! Nous ne pouvons savoir par où la délivrance viendra, mais le Seigneur le sait et nous amènera jusqu'à ce que nous ayons échappé à tous les dangers. Heureux ceux qui mettent leur main dans celle du guide céleste, et lui abandonnent complètement le soin de les diriger. Il les conduira jusqu'au bout du chemin et lorsqu'il les aura amenés à la maison paternelle dans sa gloire, il leur ouvrira les yeux pour qu'ils puissent voir le sentier par où il les aura conduits. Par quels chants de reconnaissance ils salueront alors leur grand bienfaiteur ! Seigneur, conduis aujourd'hui ton pauvre enfant aveugle ! Je ne sais pas mon chemin. |
24 mars | 2 Thessaloniciens 3.3 | « Le Seigneur est fidèle, qui vous affermira et vous préservera du mal. » |
Les hommes sont souvent dénués de raison comme de foi ; nous avons, hélas, à rencontrer de ces « hommes fâcheux et méchants » dont il est parlé, gens avec lesquels il est inutile de discuter, et de chercher à être en paix. Leur coeur est faux et leur langue trompeuse. Devons-nous nous en tourmenter ? Non, tournons-nous plutôt vers le Seigneur qui, lui, est fidèle. Aucune de ses promesses ne nous manquera. Jamais il ne nous demandera quoi que ce soit de déraisonnable. Jamais il ne se montrera infidèle à notre égard. Notre Dieu est fidèle. C'est là notre sujet de joie. Il nous affermira tellement, que les méchants ne pourront nous faire déchoir, et nous gardera si bien qu'aucun des maux qui nous assaillent ne pourra nous causer de dommage. Bienheureux sommes-nous de ne pas avoir nous-mêmes à disputer avec les hommes, mais de pouvoir nous réfugier auprès du Seigneur Jésus dont la sympathie ne nous fera pas défaut. En lui nous trouvons un coeur vrai, une âme sûre, un amour inaltérable sur qui nous pouvons nous reposer. Le Seigneur accomplira en nous, ses serviteurs, tous les desseins de sa grâce. Ne permettons donc pas à la crainte d'effleurer seulement notre esprit. Tous les hommes et tous les démons réunis ne pourront jamais nous soustraire à cette protection divine. Que Dieu donc nous affermisse et nous préserve en ce jour ! |
25 mars | Proverbes 3.24 | « Si tu te couches, tu n'auras point de frayeur, et quand tu seras couché, ton sommeil sera doux. » |
As-tu, cher lecteur, la triste perspective d'être retenu sur un lit de maladie ? Ne t'en laisse pas épouvanter, mais conserve cette promesse sur ton coeur, et quand tu seras couché, tu seras à l'abri de la frayeur. Quand tu te mets au lit, place-là aussi sous ton oreiller ? Nous ne pouvons pas nous garder nous-mêmes pendant notre sommeil, mais le Seigneur veille sur nous toute la nuit. Ceux qui sont sous la protection du Tout-Puissant sont plus en sécurité que les souverains dans leurs palais. Si pendant notre sommeil, nous pouvons nous reposer de nos soucis et de nos préoccupations, nous trouverons sur notre couche un délassement qu'ignorent les esprits inquiets ou ambitieux. Nos rêves fâcheux disparaîtront, et s'ils devaient encore venir nous troubler, nous oublierons l'impression qu'ils produisent sur nous, sachant que ce ne sont que des rêves. Nous pouvons donc dormir avec tranquillité, sous la garde de notre Dieu. Combien était paisible et doux le sommeil de Pierre quand l'ange vint l'éveiller. Encore dut-il me pousser pour l'en faire sortir. Cependant sa sentence de mort était prononcée pour le lendemain. C'est ainsi que plus d'un martyr a dormi avant de monter sur le bûcher, « car il donne le repos à ses bien-aimés. » Pour que notre sommeil soit doux, veillons à ce que notre humeur, notre manière d'être, nos pensées et nos affections soient toujours empreintes de douceur. |
26 mars | Psaumes 41.4 | « L'Eternel le soutiendra quand il sera sur un lit de langueur. » |
Souviens-toi que cette promesse est pour celui qui s'intéresse aux pauvres. Es-tu un de ceux-là ? S'il en est ainsi, tu peux te l'approprier, mais à cette seule condition. Vois comment, à l'heure de la maladie, le Dieu des pauvres sait bénir celui qui s'occupe des pauvres. Les bras éternels soutiennent son âme comme le ferait la main d'un ami, et de moelleux coussins viennent appuyer son corps souffrant. Quelle douce et sympathique image que celle employée ici, et qu'elle nous fait voir Dieu près de nous dans nos infirmités et nos maladies ! Qui eût pensé chose semblable du Jupiter ancien, ou des dieux de la Chine ou des Indes ? Mais voici, c'est le langage du Dieu d'Israël qui s'abaisse à devenir l'infirmier et le garde des hommes de bien. Quand il frappe d'une main, il soutient de l'autre. Oh, quelle souffrance bénie que celle qui nous fait nous appuyer sur le sein de notre Dieu ! Sa grâce est le meilleur de tous les fortifiants et son amour le plus sûr de tous les stimulants ; et quand nous serions malades au point que les os nous percent la peau, il donnera à notre âme une force de géant. Il n'est pas de médecin plus habile que notre Dieu, de tonique plus puissant que sa promesse, de vin plus fortifiant que son amour. Si nous manquons à nos devoirs envers les pauvres, voyons par là ce que nous perdons, et devenons leurs amis et leurs soutiens. |
27 mars | Jacques 4.8 | « Approchez-vous de Dieu, et il s'approchera de vous. » |
Plus nous nous approchons de Dieu, plus il se révèle complaisamment à nous. Quand l'enfant prodigue retourne à son père, le père court à sa rencontre. Quand la colombe revint à l'arche, Noé étendit la main vers elle pour la prendre à lui. Lorsque l'épouse vient chercher auprès de son mari l'affection dont elle a besoin, il vient à elle avec amour. Viens aussi et approche-toi du Dieu dont la grâce t'invite, car il vient en personne à ta rencontre. Avez-vous jamais remarqué ce passage d'Esaïe (Esaïe 58.9) : « Tu crieras, et il dira Me voici. » Le Seigneur semble ici se mettre à la disposition des siens en répondant : « Me voici, » comme pour leur demander : « Qu'avez-vous à me dire ? Que puis-je faire pour vous ? – Me voici pour vous bénir. » Comment hésiter à nous approcher ? Dieu est près pour nous pardonner, nous bénir, nous consoler, nous aider, nous fortifier, nous délivrer. Que nous approcher de Dieu soit aujourd'hui notre but principal. Cela fait, tout est fait. Si nous nous approchons des hommes, nous les verrons peut-être se fatiguer de nous et nous abandonner bientôt ; mais si nous recherchons le Seigneur seul, son attitude envers nous ne changera jamais. Il s'approchera de plus en plus de nous pour nous faire jouir d'une communion de plus en plus intime et profonde. |
28 mars | Deutéronome 28.13 | « L'Eternel fera de toi la tête et non la queue. » |
Si nous obéissons à l'Eternel, il obligera nos adversaires à reconnaître que sa bénédiction est sur nous, et cette promesse, bien qu'appartenant à la loi, reste vraie pour le peuple de Dieu ; car Jésus a enlevé la malédiction pour établir la bénédiction. Il appartient aux saints de conduire la marche des autres hommes, en exerçant sur eux une sainte influence : leur place ne sera plus à la queue pour y être ballottés de côté et d'autre. Ils ne doivent pas céder à l'esprit du siècle, mais contraindre le siècle à rendre hommage à Christ. Si Christ est avec nous, nous ne nous contenterons pas de demander la tolérance pour la religion, mais nous voudrons voir celle-ci assise sur le trône de la société. Le Seigneur n'a-t-il pas fait des siens un peuple de sacrificateurs ! C'est donc à ce peuple à enseigner, et non à s'asseoir à l'école de la philosophie incrédule. Dieu ne nous a-t-il pas, en Christ, faits rois pour régner sur la terre ? Comment pouvons-nous donc être asservis aux usages et rester esclaves de l'opinion ? Et maintenant, avez-vous pris votre vraie position en Jésus ? Trop nombreux sont ceux qui se taisent par crainte, sinon par lâcheté. Permettrons-nous que le nom de Christ soit laissé à l'arrière-plan ? Notre religion sera-t-elle donc traînée comme la queue ? Ne doit-elle pas, au contraire, être en tête, pour montrer le chemin, et être la puissance qui nous dirige, nous et les autres ? |
29 mars | Actes 18.10 | « Je suis avec toi, et personne ne mettra la main sur toi pour te faire du mal. » |
Aussi longtemps que Dieu eut de l'ouvrage pour Paul à Corinthe, la fureur de la population fut contenue. Les Juifs s'attaquaient entre eux et blasphémaient ; mais arrêter la prédication de l'Evangile et empêcher la conversion de ceux qui l'écoutaient leur était impossible. Dieu a domination même sur les esprits les plus violents et il tire sa louange de la fureur des hommes, lorsque celle-ci éclate ; mais il manifeste plus encore sa bonté en enrayant leur colère. « Par la grandeur de ton bras ils seront rendus stupides comme une pierre, jusqu'à ce que ton peuple, ô Eternel, jusqu'à ce que ton peuple soit passé. » N'ayez donc aucune crainte de l'homme quand vous savez que vous agissez suivant le devoir. Allez de l'avant comme Jésus l'aurait fait, et vous verrez ceux qui vous font opposition semblables à des roseaux brisés et à des flambeaux éteints. Que d'hommes qui, pour s'être laissé effrayer, on dû reculer ; tandis qu'une foi invincible en Dieu dompte la peur comme un géant déchire les toiles d'araignées qu'il rencontre sur son chemin. Aucun homme ne peut nous nuire sans la permission de Dieu. Celui qui, d'un mot, met en fuite Satan lui-même, contrôlera aussi les agents de Satan. Il se peut qu'ils soient déjà plus effrayés de vous que vous ne l'êtes d'eux. C'est pourquoi, en avant ; vous rencontrerez des amis là où vous croyiez trouver des ennemis. |
30 mars | Philippiens 4.6,7 | « Ne vous inquiétez d'aucune chose, mais en toutes occasions, exposez vos besoins à Dieu par des prières et des supplications, avec des actions de grâces. Et la paix de Dieu, laquelle surpasse toute intelligence, gardera vos coeurs et vos esprits en Jésus-Christ. » |
Pas de soucis, mais des prières. Pas d'inquiétude, mais une joyeuse communion avec Dieu. Faites connaître vos besoins et vos désirs au Dieu de votre vie, au gardien de votre âme. Apportez-les lui avec une double mesure de prières et de ferventes louanges. Pas de doute, mais de la reconnaissance dans votre prière. Considérons que nos demandes sont exaucées par le Seigneur et qu'il en soit béni. Il nous accorde cette grâce ; donnons-lui nos louanges. Ne tolérez pas qu'aucun besoin inavoué vienne ronger votre coeur. Faites-les tous connaître à Dieu. Recourez, non à l'homme, mais à Dieu seul, le Père de Jésus, qui vous aime en lui. Ainsi vous trouverez la paix. Vous pourrez ne pas comprendre comment vous jouissez de cette paix, mais elle vous entourera et vous remplira. Votre coeur et votre esprit seront plongés par Jésus-Christ dans un océan de paix et de repos. Vienne la vie ou la mort, la pauvreté, la souffrance ou la persécution, vous demeurerez en Jésus à l'abri de tout vent, au-dessus de tout nuage menaçant. Obéissons donc à cette gracieuse invitation de Dieu. Oui, Seigneur, je crois ; mais je t'en supplie, aide-moi dans mon incrédulité ! |
31 mars | Esaïe 44.3 | « Je répandrai des eaux sur celui qui est altéré, et des rivières sur la terre sèche. » |
Eprouvez-vous aujourd'hui la soif du Dieu vivant et vous sentez-vous mal à l'aise de ne pouvoir vous réjouir en lui ? Avez-vous perdu la joie que donne la vraie religion, et votre prière est-elle : « Rends-moi la joie de ton salut ? » Vous sentez-vous stériles et semblables à une terre sèche, ne portant aucun des fruits que Dieu attend de vous, étant pénétrés de votre inutilité pour l'Eglise comme pour le monde ? Eh bien, voici justement la promesse dont vous avez besoin : « Je répandrai des eaux sur celui qui est altéré. » Vous recevrez la grâce que vous souhaitiez, qui répondra à tous vos besoins, et bien au-delà encore. L'eau apaise la soif et rafraîchit le corps. Vous serez rafraîchis et restaurés. L'eau réveille la vie végétale lorsqu'elle est endormie. Votre vie sera renouvelée par la grâce. L'eau fait pousser les bourgeons et gonfler les fruits. Vous porterez aussi des fruits pour le royaume de Dieu. Toutes les richesses et tous les privilèges de la grâce, vous pourrez les recevoir et en jouir dans leur plénitude. Vous en serez abreuvés ; et de même que les prairies sont couvertes et transformées en lacs par les eaux débordées des rivières, de même votre âme sera inondée par la grâce, et la terre altérée changée en source d'eaux. |
1 avril | Esaïe 35.8 | « Celui qui marchera sur ce chemin, même les insensés, ne s'y fourvoieront point. » |
Le chemin de la sainteté est si droit et si clair que les âmes les plus simples ne peuvent pas se tromper, si elles le suivent constamment. Les sages de ce monde ont beaucoup de tours et de détours et ils font cependant de terribles bévues, et souvent finissent par manquer le but. La prudence de ce monde a bien courte vue et elle conduit dans de sombres passages ceux qui la choisissent pour leur chemin. Les âmes sincères ne connaissent rien de mieux que de faire ce que Dieu leur montre, et c'est ce qui les maintient sur cette route royale où ils marchent sous la protection du Roi. Lecteur, ne cherche jamais à te tirer d'une difficulté par la tromperie ou par une action équivoque ; mais garde le milieu du chemin de la vérité et de l'intégrité ; ce sera pour toi le plus sûr. Que ta vie soit exempte de détours et de faux-fuyants. Sois juste et ne crains point. Suis Jésus sans te préoccuper des conséquences. Quand le pire des malheurs pourrait être évité par une action mauvaise, celui qui userait d'un expédient semblable courrait le risque de tomber dans des maux plus graves encore. Le chemin de Dieu est le meilleur de tous. Suivez-le quand bien même les hommes vous croiraient fous. Ainsi vous serez véritablement sages. Seigneur, conduis tes serviteurs dans un sûr chemin à cause de leurs ennemis. |
2 avril | 1 Timothée 4.15 | « Occupe-toi de ces choses, donne-toi tout entier à elles, afin que tes progrès soient évidents pour tous. » |
Nous avons pratiquement ici la promesse que, par une application attentive et le don de toutes nos pensées à l'oeuvre du Seigneur, nous ferons des progrès visibles pour tous. Ce n'est pas par une lecture hâtive, mais par une méditation profonde que nous profiterons de la Parole de Dieu. Ce n'est point par le grand nombre d'oeuvres poursuivies négligemment, mais en nous mettant tout entiers à ce que nous entreprenons, que nous avancerons dans la connaissance de Dieu. « Dans tout travail il y a quelque profit, » pourvu qu'il ne soit pas fait à la hâte et superficiellement, sans que le coeur y soit. Si nous nous partageons entre Dieu et Mammon, entre Christ et nous-mêmes, il n'y aura pas de progrès. Il faut nous donner tout entiers aux choses de Dieu, ou bien nous ne serons que de pauvres trafiquants des affaires célestes, et nous ne trouverons jamais aucun bénéfice à notre actif. Suis-je ministre ? Que je le sois entièrement, sans dépenser mes énergies à des choses secondaires. Qu'ai-je à faire avec la politique ou de vains amusements ? Suis-le chrétien ? Que le service de Jésus devienne ma constante occupation, l'oeuvre de ma vie, mon unique poursuite. Soyons pénétrés intérieurement par Jésus et absolument consacrés à son oeuvre, si nous voulons que l'Eglise et le monde sentent l'influence puissante que Dieu veut nous y voir exercer. |
3 avril | 2 Rois 22.19 | « Parce que ton coeur s'est amolli, et que tu t'es humilié devant l'Eternel ; lorsque tu as entendu ce que j'ai prononcé contre de lieu et contre ses habitants, savoir, qu'ils seraient désolés et maudits ; et parce que tu as déchiré tes vêtements et que tu as pleuré devant moi, je t'ai exaucé, dit l'Eternel. » |
Beaucoup qui méprisent les avertissements périront ; mais heureux celui qui tremble à la parole de l'Eternel. Ainsi fit Josias, et la vue des jugements que Dieu avait prononcés sur Juda à cause de ses péchés lui fut épargnée. Votre coeur s'est-il amolli, et pratiquez-vous cette humiliation personnelle ? Alors vous serez aussi épargnés au jour du malheur. Dieu met une marque au front de ceux qui soupirent et pleurent à cause du péché des temps. L'ange de destruction a reçu l'ordre de garder son épée au fourreau jusqu'à ce que les élus de Dieu soient à l'abri. Il connaît ceux qui craignent le Seigneur et qui tremblent à sa parole. Les temps sont-ils menaçants ? Voyez-vous l'infidélité et la superstition avancer à grands pas, au point de vous faire craindre un châtiment national sur un peuple qui se corrompt ? Ce serait avec raison. Eh bien, pour vous aussi est cette promesse : « Tu seras recueilli dans tes sépulcres en paix et tes yeux ne verront point le mal que je vais faire venir sur ce pays. » Mais vous avez une attente meilleure encore, car le Seigneur peut revenir bientôt et les jours de votre deuil prendront fin. |
4 avril | Exode 23.28 | « J'enverrai des frelons devant toi, qui chasseront les Héviens, les Cananéens et les Héthiens de devant toi. » |
Nous n'avons pas à examiner ici ce qu'étaient ces frelons. C'était l'armée que Dieu envoyait devant son peuple pour piquer ses ennemis et rendre la conquête facile à Israël. Notre Dieu choisit sa manière à lui pour combattre en faveur de son peuple, et harasser ses ennemis avant qu'ils aient pu seulement livrer bataille. Souvent il confond les opposants à la vérité par des moyens auxquels ses défenseurs n'auraient jamais songé. L'air est plein d'influences mystérieuses qui tourmentent les adversaires d'Israël. Nous lisons aussi dans l'Apocalypse que la terre secourut la femme. N'ayons jamais peur. Les astres mêmes, dans leur course, peuvent combattre contre les ennemis de nos âmes. Lorsque nous marchons à la bataille, il arrive souvent que nous ne trouvons personne à combattre. « L'Eternel combattra pour vous et vous demeurerez dans le silence. » Les frelons de Dieu peuvent faire plus que nos armes. Jamais nous n'imaginerions une victoire gagnée par les moyens que l'Eternel emploie. Obéissons donc à notre ordre de marche et allons à la conquête des nations pour Jésus. Nous verrons que le Seigneur a passé devant nous et préparé la voie, et celui qui marche à sa suite reconnaîtra avec joie que « sa droite et le bras de sa sainteté l'ont délivré. » |
5 avril | Esaïe 44.21 | « Tu es mon serviteur, ô Israël, je ne t'oublierai pas. » |
Notre Dieu Eternel ne peut oublier ses serviteurs au point de cesser de les aimer. Il ne les a pas choisis pour un temps, mais pour toujours. Il savait ce qu'ils feraient lorsqu'il les a appelés dans la famille de Dieu. Il efface leurs péchés comme un nuage, et certainement il ne les renverra pas pour des iniquités qu'il a effacées. Ce serait blasphémer que de supposer chose semblable. Il ne peut pas non plus les oublier au point de cesser de s'en préoccuper. Un instant d'oubli de la part de notre Dieu serait notre ruine. C'est pourquoi il dit : « Je ne t'oublierai pas. » Les hommes nous oublient ; même ceux auxquels nous avons fait du bien se tournent contre nous. Nous ne pouvons avoir de place assurée dans le coeur si inconstant de l'homme. Mais Dieu, lui, n'oublie pas ses vrais serviteurs. Il se lie lui-même à nous, non par ce que nous avons fait pour lui, mais par ce qu'il a fait pour nous. Nous avons été aimés trop longtemps et rachetés à un trop grand prix pour être négligés. Jésus voit en nous le travail de son âme, et ce travail comment pourrait-il l'oublier ? Le Père voit en nous l'Epouse de son Fils, et l'Esprit, le résultat de sa propre oeuvre. Le Seigneur a ses pensées arrêtées sur nous. Oh ! Puissions-nous de notre côté ne jamais oublier notre Dieu ! |
6 avril | Zacharie 14.9 | « L'Eternel sera roi sur toute la terre ; en ce jour-là il n'y aura qu'un seul Eternel, et que son nom seul. » |
Perspective bénie ! Ce n'est point là le rêve d'un enthousiasme, mais la déclaration de la Parole infaillible. L'Eternel sera connu de tous les peuples et sa glorieuse puissance sera reconnue par toutes les tribus de la terre. Combien nous sommes loin de là encore. Qui s'incline devant le grand Roi ? Quelle rébellion contre Lui, au contraire, et, sur la terre, quelle multitude de seigneurs et de faux dieux ! Parmi les chrétiens de profession eux-mêmes, quelle diversité d'opinions sur Christ et son Evangile. Un jour, il n'y aura qu'un seul Roi et un seul Seigneur, le Dieu vivant ! Seigneur hâte ce temps. Oh ! crions chaque jour : « Que ton règne vienne ! » Ne nous préoccupons pas de savoir quand ce temps viendra, de peur de perdre la bienfaisante assurance qu'il en sera ainsi. Aussi sûrement que le Saint-Esprit a parlé par les prophètes, aussi sûrement la terre entière sera remplie de sa gloire. Jésus n'est pas mort en vain. L'Esprit de Dieu n'agit pas en vain non plus. Le plan éternel de Dieu ne sera pas renversé. Là où Satan a triomphé, Jésus sera couronné et le Seigneur tout-puissant établira sa domination. Allons donc à notre oeuvre journalière et à notre service habituel, fortifiés dans cette foi. Seigneur, donne-nous de hâter par notre fidélité et par nos prières la venue de ce jour glorieux ! |
7 avril | Deutéronome 28.10 | « Et tous les peuples de la terre verront que le nom de l'Eternel est réclamé sur toi, et ils te craindront. » |
Pourquoi donc les craindre ? C'est faire preuve d'incrédulité plus que de foi. Dieu peut nous rendre si semblables à lui, que les hommes soient forcés de reconnaître que nous portons son Nom à juste titre et que nous appartenons réellement à l'Eternel. Puissions-nous obtenir cette grâce que le Seigneur ne désire que de répandre sur nous. Les hommes sans pitié, soyez-en sûrs, craignent les saints véritables. Ils les détestent, à vrai dire, mais les redoutent. Haman tremblait devant Mardochée, même en complotant sa mort. Et, de fait, leur haine est le résultat de la crainte qu'ils en ont, mais qu'ils sont trop orgueilleux pour confesser. Poursuivons le chemin de la vérité et de la droiture sans le moindre tremblement. La peur est la part, non des hommes intègres, mais de ceux qui agissent mal et combattent contre l'Eternel des armées. Si en vérité le nom du Seigneur est invoqué sur nous, nous sommes en sécurité. Un citoyen de Rome n'avait qu'à dire : Je suis Romain, pour avoir droit à la protection des légions du vaste empire, et quiconque est un enfant de Dieu, a, pour le garder, la toute-puissance de Dieu, qui dépouillera plutôt le ciel d'anges que de laisser un de ses saints sans défense. Vous pouvez donc avoir le courage du lion, puisque Dieu est avec vous. |
8 avril | Actes 23.11 | « La nuit suivante, le Seigneur lui apparut, et lui dit : “Paul, aie bon courage ; car comme tu as rendu témoignage de moi à Jérusalem, il faut aussi que tu me rendes témoignage à Rome.” » |
Etes-vous un des témoins du Seigneur et vous trouvez-vous, en danger maintenant ? Souvenez-vous, dans ce cas, que vous êtes immortels, jusqu'à ce que votre oeuvre soit achevée. Si le Seigneur vous charge encore d'un témoignage pour lui, vous vivrez pour le rendre. Qui peut briser l'instrument que Dieu veut encore employer ? Et s'il n'a plus d'ouvrage à nous confier, pourquoi vous troubler à la pensée qu'il vous retire à lui, vous mettant ainsi hors de l'atteinte de vos adversaires ? Votre affaire unique doit être le témoignage que vous rendez à Jésus, et vous ne pouvez être arrêtés tant qu'il n'est pas achevé. Vous pouvez être calomniés, et vos actions dénaturées, être abandonnés de vos amis et trahis par ceux qui avaient votre confiance ; le plan de Dieu à votre égard n'en sera point entravé. Le Seigneur vous apparaîtra dans votre nuit de tristesse, vous disant : « Il faut encore que tu me rendes témoignage ». Ayez bon courage et réjouissez-vous dans le Seigneur. Cette promesse, si elle n'est pas pour vous maintenant, pourra l'être bientôt. Serrez-la précieusement. Souvenez-vous aussi de prier pour les missionnaires et ceux qui sont persécutés afin que le Seigneur les garde jusqu'à l'achèvement de leur travail terrestre. |
9 avril | Psaumes 119.165 | « Il y a beaucoup de paix pour ceux qui aiment ta loi, et il ne leur arrive aucun malheur. » |
Oui, un amour véritable pour le Saint Livre nous cause une grande paix, dont la source est en Dieu. Que sa loi devienne la compagnie habituelle de notre vie ; elle produira dans nos coeurs un repos profond, que rien d'autre ne pourrait nous donner. Le Saint-Esprit agit au moyen de cette Parole comme un consolateur dont la bienfaisante influence vient calmer les agitations de nos coeurs. Rien ne fait tomber celui en qui la Parole de Dieu habite constamment. Sa croix journalière devient pour lui un plaisir. Il est préparé pour la fournaise de l'épreuve, et n'en est point étonné, ni abattu. Il n'est pas enflé, ni énervé par la prospérité, et n'est pas écrasé par l'adversité ; car il est au-dessus des circonstances changeantes de la vie extérieure. Si le Seigneur place devant lui quelque grande épreuve de foi, qui fait dire à d'autres : « Cette parole est dure ; qui peut l'écouter ? » le croyant l'accepte sans questionner, car les difficultés qui peuvent naître dans son esprit sont dominées par la crainte respectueuse qu'il a pour la loi de son Dieu, qui est pour lui l'autorité suprême, devant laquelle il s'incline joyeusement. Seigneur, donne-nous cet amour, cette paix, ce repos en ce jour ! |
10 avril | Nombres 21.8 | « Et l'Eternel dit à Moïse : “Fais-moi un serpent brûlant, et mets-le sur une perche ; et il arrivera que quiconque sera mordu, et le regardera, sera guéri.” » |
Admirable type, que celui qui nous est présenté ici ! Jésus, mis au rang des malfaiteurs, est suspendu à la croix devant nous. Un regard sur lui nous guérira de la morsure brûlante du péché. « Quiconque le regardera sera guéri. » Que celui qui déplore son état de péché, note ces paroles, en se les appliquant personnellement, et il les trouvera vraies. Pour moi, j'en ai expérimenté la réalité. J'ai regardé à Jésus et j'ai été guéri aussitôt. Je puis en témoigner. Lecteur, si tu regardes à Jésus, tu seras guéri aussi. Tu constates déjà, peut-être, l'enflure produite par le venin, et tu ne vois plus d'espérance. Aussi bien n'y en a-t-il pas d'autre que celle-là. Mais ce remède est certain : « Quiconque sera mordu et le regardera, sera guéri. » Le serpent d'airain n'était pas placé comme objet de curiosité pour les bien portants ; il était destiné spécialement à ceux qui avaient été mordus. Jésus, Sauveur véritable, a été mis sur le bois pour de vrais coupables. Que la morsure du serpent ait fait de toi un ivrogne, un voleur, un impur ou un menteur, un regard sur ce Sauveur te guérira de ces maladies, et te permettra de vivre dans la sainteté, en communion avec Dieu. Regarde, oh ! regarde à la Croix. |
11 avril | Jérémie 31.34 | « Aucun d'eux n'enseignera plus son prochain, ni aucun son frère, en disant : Connaissez l'Eternel ; car ils me connaîtront tous, depuis le plus petit d'entre eux, jusqu'au plus grand, dit l'Eternel. » |
Nous pouvons ignorer bien des choses, mais nous connaissons le Seigneur. Et si cette promesse s'est réalisée pour nous aujourd'hui, ce n'est pas peu de chose. Le moindre croyant connaît Dieu en Jésus. Non pas autant peut-être, qu'il désirerait le connaître, mais enfin, il le connaît réellement. Ce ne sont pas ses doctrines que nous connaissons, c'est LUI-MÊME. Il est notre Père et notre Ami, et nous sommes en rapports personnels avec Dieu. Nous pouvons dire : « Mon Seigneur et mon Dieu. » Nous sommes en termes d'intimité avec lui, et nous avons déjà passé plus d'un jour bienheureux dans sa sainte compagnie. Nous ne sommes pas des étrangers pour notre Dieu, mais « le secret de l'Eternel » est pour nous. Ceci dépasse tout ce que la nature aurait pu nous enseigner. Dieu ne nous a pas été révélé, ni par la chair, ni par le sang. Mais Christ a fait connaître le Père à nos coeurs. Et si le Seigneur s'est fait connaître lui-même à nous, n'est-il pas la source de la connaissance du salut, car « la vie éternelle, c'est de Le connaître. » Dès que nous entrons en relation avec Dieu, nous avons la preuve que nous sommes ressuscités en nouveauté de vie. Ô mon âme, réjouis-toi dans cette connaissance, et bénis l'Eternel tous les jours de ta vie. |
12 avril | Hébreux 8.12 | « Je pardonnerai leurs iniquités, et je ne me souviendrai plus de leurs péchés. » |
Aussitôt que nous connaissons le Seigneur, nous recevons le pardon de nos péchés. Nous trouvons en lui le Dieu de Grâce, qui efface nos transgressions. Oh ! la joyeuse découverte ! Mais cette promesse est-elle vraiment parole de Dieu ? Promettrait-il de ne plus se souvenir de nos péchés ? Dieu peut-il donc oublier ? Or il le déclare ici et il sait ce qu'il dit. Il nous voit comme si nous n'étions jamais tombés. La grande expiation a si effectivement écarté tout péché, qu'il n'existe plus dans la pensée de Dieu. Le croyant est maintenant accepté en Jésus-Christ, comme Adam l'était dans son temps d'innocence : et plus encore, car il porte actuellement une justice divine, au lieu de celle d'Adam qui était une justice humaine. Notre grand Dieu ne se souviendra plus de nos péchés pour les punir, et ne nous aimera pas un atome de moins à cause d'eux. De même qu'une dette aussitôt qu'elle est payée, est rayée, de même le Seigneur considère comme entièrement effacée l'iniquité de son peuple. Tout en pleurant nos transgressions et nos manquements, et c'est notre devoir aussi longtemps que nous vivons, réjouissons-nous de ce qu'il n'en sera plus fait mention contre nous. Ainsi nous détesterons le péché, et le pardon gratuit de Dieu nous rendra attentifs à ne plus l'attrister par aucune désobéissance. |
13 avril | Philippiens 3.20,21 | « Nous attendons le Sauveur le Seigneur Jésus-Christ qui transformera notre corps vil, pour le rendre conforme à son corps glorieux. » |
Quand nous sommes torturés par la douleur et incapables de penser et de prier, nous sentons à quel point notre corps est bien « un corps d'humiliation ; » et quand nous sommes tentés par les passions de la chair, nous ne trouvons point le terme de « vil » trop exagéré. Nos corps nous humilient, et c'est le meilleur service qu'ils nous rendent. Puissions-nous être rendus vraiment humbles du fait qu'ils nous rapprochent des animaux et nous enchaînent même à la poussière ! Mais notre Sauveur, le Seigneur Jésus-Christ, changera cet état de choses. Il nous transformera à la ressemblance de son corps de gloire. Il le fera pour tous ceux qui croient en Lui. Leurs âmes ont déjà été transformées par la foi, et leurs corps subiront un renouvellement qui les adaptera à leurs esprits régénérés. Quand aura lieu ce changement, nous ne pouvons le savoir, mais cet espoir seul peut déjà nous soutenir durant nos jours d'épreuve et dans les maux de notre chair. Encore un peu de temps et nous serons semblables à Jésus. Plus alors de fronts souffrants, ni de membres enflés, plus d'yeux abattus, ni de coeurs défaillants. Le vieillard cessera d'être un amas d'infirmités, et le malade une masse agonisante. « Nous serons rendus conformes à son corps glorieux ! » Résurrection admirable, dans l'attente de laquelle notre chair même peut reposer en assurance. |
14 avril | Psaumes 47.5 | « Il nous a choisi notre héritage » |
Si nous étions aux mains de nos ennemis, la part qu'ils nous laisseraient serait sans doute bien misérable. Or, pour nous qui croyons, il n'en est point ainsi ; c'est le Seigneur qui nous met en possession de notre lot et nous assigne notre place dans sa sagesse infinie. Une pensée supérieure à la nôtre prépare notre destinée. L'Eternel est l'ordonnateur de toutes choses, et nous sommes heureux que ce soit lui qui le soit : notre choix, c'est de laisser Dieu choisir pour nous ; notre voie de suivre en tout la voie de Dieu. Conscients de notre propre folie, nous préférons le voir conduire nos destinées. Nous sentons plus de sécurité et de confort en laissant le Seigneur diriger notre barque, que si nous devions le faire, livrés à notre propre jugement ; et nous abandonnons volontiers les douleurs du présent et l'inconnu de l'avenir à notre Père, notre Sauveur et notre Consolateur. En ce jour, nom âme, dépose tes désirs aux pieds de Jésus. Et si tu as été volontaire et obstiné, désirant être et agir suivant tes propres désirs, renonce à ton sot égoïsme, et mets les rênes de ta vie dans la main de ton Dieu. Répète : « Il choisira. » Si d'autres disputent la souveraineté du Seigneur et glorifient la liberté de l'homme, réponds-leur : « Il choisira pour moi. » Mon choix est de m'en remettre au sien, et j'use de ma liberté pour prendre sa volonté comme ma seule autorité. |
15 avril | Proverbes 10.24 | « Dieu accordera aux justes ce qu'ils désirent. » |
Parce que ce désir est un désir juste, Dieu peut l'accorder en sécurité. Une telle promesse faite aux méchants ne serait bonne ni pour l'homme en particulier, ni pour la société en général. Gardons les commandements de Dieu, et il aura à juste titre égard à nos désirs. S'il arrivait aux justes de souhaiter des choses injustes, elles ne leur seraient pas accordées. Mais telles ne sont pas leurs aspirations réelles ; ce sont là pour eux des erreurs ou des égarements, et ils sont heureux de se les voir refuser. Leurs désirs légitimes parviendront au Seigneur qui ne les repoussera point. L'Eternel semble-t-il écarter momentanément nos requêtes, laissons-nous encourager par notre promesse de ce jour à demander encore, car notre désir est qu'il nous refuse ce qu'il nous juge nous être nuisible. Mais il est des choses que nous pouvons demander hardiment. Ce que nous recherchons avant tout, c'est d'être saints et consacrés, d'être conformes à Christ et prêts pour le ciel. Ce sont là les désirs de la grâce plus que ceux de la nature, de l'homme justifié plutôt que de l'homme naturel. Dans ces choses, non seulement Dieu ne mettra aucune restriction à nos ambitions, mais sa libéralité dépassera abondamment notre espérance. « Fais de l'Eternel tes délices et il t'accordera les désirs de ton coeur ! » Demande donc hardiment et ne crains pas. |
16 avril | Zacharie 14.20 | « En ce temps-là il y aura écrit sur les sonnettes des chevaux : Sainteté à l'Eternel. » |
Heureux jour, quand tout sera consacré, et que les sonnettes mêmes des chevaux tinteront : « Sainteté à l'Eternel ! » Ce jour est venu pour moi. Toutes choses ne sont-elles pas chez moi saintes à Dieu ? Ces vêtements, que je les mette ou que je les retire, ne me rappellent-ils pas la robe de justice de Jésus, mon Sauveur ? Mon travail n'est-il pas tout entier pour le Seigneur ? Qu'aujourd'hui mes habits deviennent pour moi des vêtements sacerdotaux, mes repas des sacrements, ma maison un temple, ma table un autel, mes paroles un encens, moi-même un sacrificateur. Seigneur, accomplis ta promesse, et ne laisse chez moi rien de profane, ni d'impur. Croyant qu'il peut en être ainsi, et le désirant, j'attends de Dieu qu'il m'accorde de le réaliser. Comme je suis moi-même la propriété de Jésus, le laisserai mon Seigneur dresser inventaire de tout ce que je possède, car tout lui appartient ; et je prends la résolution de le lui prouver par l'usage que je ferai de ces biens aujourd'hui. Je voudrais voir mes journées, du matin jusqu'au soir, dirigées par une joyeuse et sainte règle, mes cloches sonneront, et mes chevaux porteront des sonnettes. Pourquoi non ? Car qui a plus de droit à la musique que les saints ? Mais mes cloches, ma musique et ma joie même, tout portera l'empreinte de la sainteté et de la consécration, et proclamera le nom de Dieu bienheureux. |
17 avril | Proverbes 16.7 | « Quand l'Eternel prend plaisir aux voies d'un homme, il apaise envers lui même ses ennemis. » |
Je dois viser à ce que le Seigneur puisse approuver mes voies. Même ainsi, j'aurai des ennemis et peut-être d'autant plus certainement que je m'efforcerai de faire le bien. Mais quelle promesse ! Dieu tirera sa louange de la colère de l'homme, et il la domptera si bien qu'elle ne pourra plus me mettre en peine ! Il peut forcer un ennemi à renoncer à me faire tort ; quand même il y serait décidé. Ainsi en fut-il quand Laban, poursuivant Jacob, n'osa pas même le toucher. Ou bien il apaisera la fureur d'un ennemi, la changeant en dispositions amicales, comme il arriva quand Esaü vint fraternellement baiser son frère, au moment où celui-ci craignait d'être frappé avec sa famille par son épée. Le Seigneur peut encore convertir un adversaire furieux en un frère en Christ et un compagnon de travail, comme il le fit pour Saul de Tarse. Oh ! qu'il veuille agir ainsi toutes les fois qu'apparaît un esprit de persécution ! Heureux l'homme dont les sentiers deviennent ce que furent les lions pour Daniel dans la fosse : paisibles en lui servant de compagnie. Quand enfin viendra la mort, mon dernier ennemi, je prie Dieu qu'elle me trouve en paix. Mais que mon premier soin soit de plaire au Seigneur. Qu'il ne donne la foi et la sainteté, choses auxquelles le Très-Haut prend plaisir. |
18 avril | Josué 1.5 | « Je serai avec toi : je ne te laisserai point et je ne t'abandonnerai point. » |
Bien-aimés, nous avons devant nous une vie de combats ; mais l'Eternel des armées est avec nous. Avons-nous à conduire un peuple nombreux et inconstant ? Cette promesse nous garantit toute la sagesse et la prudence requises ; à lutter contre des ennemis rusés et puissants ? Voici la force, la vaillance et la victoire ; ou un héritage étendu à conquérir ? Nous avons le gage de la réussite de notre entreprise. l'Eternel lui-même est avec nous. Ce serait une calamité si l'Eternel pouvait nous manquer ; mais comme c'est une chose impossible, le souffle de l'inquiétude sera arrêté par le rempart de la fidélité divine. En aucune occasion le Seigneur ne nous abandonnera. Arrive que pourra, il sera à nos côtés. Nos amis nous échappent et leur secours est une ondée d'avril ; mais Dieu est fidèle, Jésus est le même éternellement et le Saint-Esprit demeure en nous. Ainsi, mon coeur, sois calme et confiant ; si les nuages s'amassent, le Seigneur peut les dissiper. Si Dieu ne peut me manquer, ma foi ne faiblira pas non plus ; s'il ne m'abandonne pas, pourrais-je moi l'abandonner ? Que ma foi soit donc paisible. |
19 avril | Ezéchiel 34.11 | « Me voici, je redemanderai mes brebis, et je les rechercherai. » |
C'est ce qu'il fait déjà, quand ses élus sont encore semblables à des brebis errantes, ne connaissant ni le berger, ni le bercail. Avec quel art merveilleux il sait les trouver ! Jésus montre autant de grandeur en cherchant ses brebis qu'en les sauvant. Alors même que beaucoup de ceux que le Père lui a donnés se sont rapprochés des portes de l'enfer jusqu'à les toucher, cependant le Seigneur, dans sa poursuite et sa recherche, finit par les atteindre et s'approche d'eux dans sa grâce. Il nous a bien trouvés : ayons bon espoir, dans nos prières, pour ceux qu'il a placé sur nos coeurs, car il saura bien les trouver aussi. Le Seigneur renouvelle encore ses instances quand une des brebis de son troupeau s'est échappée des pâturages de la vérité et de la sainteté. Elles peuvent tomber dans de graves erreurs, de tristes péchés, ou un fâcheux endurcissement. Mais Jésus s'en est rendu garant vis-à-vis du Père, et ne permettra pas qu'elles s'éloignent assez pour périr. Dans sa providence et sa grâce, il les poursuivra jusque dans les contrées étrangères ou les demeures de la misère, dans les profondeurs de l'obscurité ou les abîmes du désespoir. Il ne perdra aucun de ceux que le Père lui a donnés. C'est pour lui un point d'honneur de chercher et de sauver le troupeau entier, sans une seule exception. Quel appui que cette promesse si, à cette heure, je suis forcé de crier : « Je suis errant comme une brebis perdue. » |
20 avril | Romains 1.17 | « Le juste vivra par la foi. » |
« Je ne mourrai pas, je vivrai ! » dit David. Je peux croire, et je crois au Seigneur mon Dieu : et c'est cette foi qui me donnera et me conservera la vie. Je voudrais être de ceux que leur vie met au nombre des justes. Mais quand même je serais parfait, je n'essaierais jamais de vivre de ma propre justice, et préférerais me cramponner à l'oeuvre du Seigneur Jésus pour ne vivre que par la foi en lui, et rien autre. Quand je serais capable de donner mon corps pour être brûlé pour le Seigneur, je ne me confierais pas dans mon courage, ni dans ma fidélité, mais je vivrais encore par la foi en Dieu « qui fait revivre les morts. » Il y a infiniment plus de sécurité et de bonheur à vivre par la foi, qu'à vivre par ses sentiments ou ses oeuvres. En demeurant attaché au cep, le sarment a une vie supérieure à celle qu'il pourrait avoir par lui-même, quand bien même il lui serait possible de vivre séparé du tronc. Vivre en s'attachant à Jésus et en tirant tout de lui, c'est la chose la plus douce, en même temps que la plus sacrée. Et si le plus juste des hommes ne doit et ne peut vivre que de cette manière, à combien plus forte raison, moi, qui ne suis qu'un pauvre pécheur ! – Seigneur, je crois ; je me confie entièrement à toi. Que puis-je faire autre chose ? Me confier en toi, voilà ma vie, je le sens, et je m'y attacherai toujours, jusqu'à la fin. |
21 avril | Proverbes 19.17 | « Celui qui a pitié du pauvre prête à l'Eternel, et il lui rendra son bienfait. » |
Donnons au pauvre avec compassion ; non pour être vu ou admiré, moins encore pour en faire notre obligé. Mais sachons le secourir par pure sympathie. N'attendons quoi que ce soit en retour de la part du pauvre, pas même de la gratitude. Mais considérons ce que nous avons fait pour lui comme un prêt à l'Eternel. C'est lui qui en prend l'obligation, et si c'est de lui que nous attendons le paiement, nous ne le redemanderons pas au pauvre. Quel honneur nous est fait par le Seigneur, lorsqu'il condescend jusqu'à emprunter de nous ! Et quel commerçant favorisé que celui qui voit figurer sur ses livres le nom de l'Eternel. Ne serait-ce pas une honte qu'un débiteur semblable n'y fût représenté que pour un montant insignifiant ? Ne craignons pas d'avoir un beau total à sa colonne. Sachons donc aider le premier nécessiteux qui viendra à nous. Quant au remboursement, n'y pensons pas ; nous avons la caution du Seigneur. Loué soit son nom, sa garantie vaut mieux qu'or et argent. Et si nous nous trouvons à court par suite de la dureté des temps, présentons simplement notre compte à la banque de Dieu. Peut-être avons-nous été quelque peu dur et sordide à l'égard d'un solliciteur ? Hélas ! Dans ce cas que Dieu nous pardonne. |
22 avril | Psaumes 146.8 | « L'Eternel ouvre les yeux des aveugles ; il redresse ceux qui sont abattus. » |
Suis-je abattu ? Je présenterai cette parole de grâce au Seigneur. Sa coutume, sa promesse, sa joie c'est de redresser ceux qui sont courbés. Est-ce du sentiment de mon péché et de l'abattement de mon esprit qui en est la conséquence que je souffre ? Voici, l'oeuvre de Jésus est précisément destinée à me relever pour me rendre de repos. Seigneur, relève-moi, pour l'amour de ton nom ! Peut-être avons-nous fait quelque perte cruelle ; ou sommes-nous dans des circonstances exceptionnellement critiques ? Là encore le Consolateur nous soutiendra. Quelle grâce qu'une des personnes de la Trinité sainte devienne notre Consolateur ! Elle sera bien faite, soyons-en sûrs, l'oeuvre à laquelle cet être glorieux aura voué ses soins particuliers. Plusieurs sont tellement abattus que Jésus seul peut les délivrer ; mais il le peut, et il le fera. Il peut nous rendre tous à la santé, à l'espérance, au bonheur. Il l'a fait souvent déjà dans nos épreuves passées et il reste le même Sauveur, prêt à répéter ses actes de bonté. Nous qui sommes tristes et courbés, nous serons relevés si haut que ceux qui nous méprisent en serons confondus. Quel honneur que celui d'être relevé par le Seigneur ! Il vaut la peine d'avoir été courbé jusqu'à terre pour expérimenter sa puissance de relèvement. |
23 avril | Apocalypse 2.11 | « Que celui qui a des oreilles écoute ce que l'Esprit dit aux Eglises : « Celui qui vaincra n'aura aucun dommage de la seconde mort. » |
La première mort, nous devons la subir, à moins que le Seigneur n'entre soudainement dans son temple. Nous pouvons donc l'attendre dans le calme, et sans la redouter aucunement, puisque Jésus a transformé cette sombre vallée en un chemin nous menant à la gloire. La chose à craindre n'est pas la première, mais la seconde mort ; non la séparation d'avec le corps, mais celle de l'homme entier d'avec Dieu. C'est là la vrai mort ; mort qui tue toute paix, toute joie, toute espérance. Dieu parti, tout est parti. Et cette mort-là est pire que la cessation de l'existence ; car c'est une existence, mais sans la vie qui, seule, lui donne sa raison d'être et sa valeur. Si, par la grâce de Dieu, nous combattons jusqu'à la fin, et vainquons dans cette glorieuse guerre, la seconde mort ne pourra plus poser sur nous son doigt glacé. Nous n'aurons aucune peur de la mort, ni de l'enfer, car nous aurons en perspective une couronne incorruptible, la couronne de vie. Quelle énergie nous communiquera cette espérance ! La vie éternelle vaut bien une vie de lutte. Echapper au dommage de la seconde mort est un but bien digne des efforts de notre vie entière. Seigneur, donne-nous cette foi, pour que nous vainquions, et fais-nous la grâce de demeurer saufs, malgré le péché et Satan qui cherchent à nous mordre au talon ! |
24 avril | Malachie 3.10 | « Apportez toutes les dîmes aux lieux ordonnés pour les garder, et qu'il y ait de la provision dans ma maison ; et éprouvez-moi en ceci, dit l'Eternel des armées, si je ne vous ouvre pas les canaux des cieux, et si je n'épuise pas sur vous la bénédiction, en sorte que nous n'y pourrez pas suffire. » |
Plusieurs lisent cette promesse et s'en réclament, sans prendre garde à la condition mise à ces bénédictions. Nous ne pouvons nous attendre à voir le ciel s'ouvrir pour qu'elles descendent, à moins de rendre à l'Eternel et à sa cause tout ce que nous leur devons. Il n'y aurait pas disette de fonds pour les oeuvres saintes, si tous ceux qui portent le nom de chrétiens payaient leurs redevances. Beaucoup sont pauvres parce qu'ils volent Dieu. Bien des églises ne sont pas visitées par l'Esprit parce qu'elles affament leurs pasteurs. Si nous ne donnons pas au serviteur de Dieu sa nourriture temporelle, ne nous étonnons pas de ne recevoir de son ministère que peu d'aliments pour nos âmes. Quand les missions languissent faute de secours, et que l'oeuvre de Dieu est arrêtée par une caisse vide, comment pouvons-nous avoir l'espoir de prospérer spirituellement ? Voyons ! Qu'ai-je donné en dernier lieu ? Si j'ai été avare avec Dieu et ai lésiné avec mon Sauveur, je ne le ferai plus. Je donnerai mes dîmes au Seigneur en donnant pour son oeuvre et en aidant le pauvre. Alors j'éprouverai sa puissance pour me bénir largement. |
25 avril | Proverbes 20.7 | « Le juste marchera dans son intégrité ; heureux ses enfants après lui ! » |
Nous préoccuper au sujet de notre famille peut être naturel, mais nous ferons bien de reporter ce soin sur notre propre caractère. Si nous marchons devant le Seigneur en intégrité, nous ferons plus pour nos enfants qu'en leur acquérant une fortune. La sainteté de la vie d'un père est le plus bel héritage de ses fils. Le juste laisse à ses enfants son exemple, qui sera la plus riche source de bien-être véritable. Combien attribuent les succès de leur vie à l'exemple reçu de leurs parents ! Il leur laisse aussi sa réputation. Les hommes ont de nous une opinion d'autant meilleure que nous sommes les fils d'un homme sur qui l'on pouvait compter, les successeurs d'un commerçant d'excellente réputation. Oh, si tous les jeunes gens étaient soucieux de conserver intact le nom de leur famille ! Par-dessus tout, il leur laisse ses prières et la bénédiction du Dieu qui les exauce. C'est ce qui fait que sa prospérité est favorisée parmi les fils des hommes. Dieu sauvera nos enfants même après notre mort. Oh, puissent-ils l'être dès maintenant ! Notre intégrité peut être le moyen de sauver nos fils et nos filles. S'ils voient dans nos vies la réalité de notre religion, ils seront conduits à croire en Jésus pour eux-mêmes. Seigneur, accomplis ta promesse pour ma maison ! |
26 avril | Deutéronome 15.18 | « Qu'il ne te soit point fâcheux de le renvoyer libre de chez toi (ton esclave) car il t'a servi six ans, le double du salaire d'un mercenaire ; et l'Eternel, ton Dieu, te bénira en tout ce que tu feras. » |
Un maître israélite devait libérer son esclave au temps désigné et, lorsque celui-ci quittait son service, lui remettre un salaire généreux pour qu'il puisse s'établir. Il devait le faire cordialement et joyeusement, et l'Eternel promettait sa bénédiction sur cet acte de libéralité. L'esprit de précepte, comme la loi de Christ tout entière, nous engage à traiter nos subordonnés convenablement aussi. Rappelons-nous comment le Seigneur a agi avec nous et reconnaissons la nécessité de nous comporter de même à leur égard. Il convient d'être généreux à ceux qui sont les enfants d'un Dieu de bonté. Comment pouvons-nous attendre que notre grand Maître nous bénisse dans nos affaires, si nous sommes injustes avec ceux qui nous servent. Quelle grâce est présentée ici à l'âme libérale ! C'est certes bien d'être béni, que de l'être dans tout ce que nous faisons. Le Seigneur nous dispensera cette grâce soit en prospérité, soit en contentement d'esprit, soit par le sentiment de sa faveur, qui est bien la meilleure bénédiction. Il nous fera sentir que nous sommes l'objet de ses soins spéciaux et de son amour particulier. Notre vie, ici-bas déjà, sera ainsi un joyeux prélude de la vie à venir. La bénédiction de Dieu vaut plus qu'une fortune. C'est « celle qui enrichit, et il n'y joint aucun travail. » |
27 avril | Psaumes 138.8 | « L'Eternel achèvera de pourvoir à ce qui me concerne. » |
Celui qui l'a commencée achèvera l'oeuvre poursuivie dans mon âme. Tout ce qui me concerne, concerne aussi le Seigneur. Tout ce qu'il trouvera de bon, sans que ce soit parfait encore, il le surveillera, le maintiendra et l'amènera jusqu'à complet achèvement. Voilà notre consolation. Je ne pourrais pas achever l'oeuvre de la grâce par moi-même. Mes manquements de chaque jour me le démontrent suffisamment, et si j'ai tenu bon jusqu'ici c'est que le Seigneur m'a tenu. S'il m'abandonnait un instant, tout ce que j'ai gagné serait perdu et je périrais égaré. Mais le Seigneur continuera à me bénir ; il perfectionnera ma foi, mon amour, mon caractère, mon travail. Et il le fera, parce qu'il a commencé cette oeuvre en moi. C'est de lui que me vient l'intérêt que je mets à mon perfectionnement et, en une certaine mesure, il a déjà réalisé mes aspirations ? Jamais il ne laissera une oeuvre inachevée. Ce ne serait pas à sa gloire, et cela ne lui ressemblerait pas. Il sait comment accomplir les desseins de sa grâce, et lors même que ma propre nature mauvaise, le monde et le diable conspirent ensemble pour arrêter son oeuvre, je ne doute pas de sa promesse. « Il achèvera de pourvoir à ce qui me concerne, » et je l'en bénirai à jamais. Seigneur que ton oeuvre de grâce en moi puisse prospérer et avancer en ce jour ! |
28 avril | 2 Corinthiens 6.16 | « J'habiterai au milieu d'eux, et j'y marcherai ; je serai leur Dieu, et ils seront mon peuple. » |
Il y a ici réciprocité d'intérêts. Chacun appartient à chacun. Dieu est la part de son peuple, et le peuple élu est la part de son Dieu. Les saints trouvent en Dieu leur bien principal, et il les compte comme son trésor particulier. Quelle source de consolation il y a là pour tout croyant ! A cette réciprocité d'intérêts s'ajoute une réciprocité de sentiments. Dieu chérira toujours son peuple et les siens l'aimeront toujours. Aujourd'hui Dieu fera tout pour moi ; et moi, que ferai-je pour lui ? Mes pensées devraient s'élancer vers lui en tout temps, car il pense à moi. Que je ne me contente pas d'admettre qu'il devrait en être ainsi ; mais que cela devienne une réalité positive. Il y a, en outre, communion mutuelle : Dieu habite en nous et nous habitons en lui. Il marche avec nous et nous marchons avec lui. Nous avons constamment et partout sa compagnie. Heureuse communion que celle-là ! Que je traite donc le Seigneur comme mon Dieu, me confiant en lui et le servant comme il le mérite. Que je l'aime, le révère, l'adore en esprit et en vérité, en lui obéissant en tout point. C'est le désir de mon coeur ! Quand j'aurai atteint cet idéal, j'aurai trouvé le ciel. Seigneur, aide-moi ! Sois mon Dieu en m'enseignant à te connaître comme mon Dieu pour l'amour de Jésus. Amen ! |
29 avril | Proverbes 20.22 | « Ne dis point : Je rendrai le mal qu'on m'a fait mais attends l'Eternel, et il te délivrera. » |
Ne te hâte point. Laisse tomber ta colère. Ne dis rien, ni ne fais rien pour te venger. Tu serais sûr d'agir imprudemment en saisissant le bâton pour frapper : et certainement, tu serais loin de montrer ainsi l'esprit du Seigneur Jésus. Il y a plus de noblesse de ta part à pardonner et à passer sur l'offense. Laisser s'envenimer en toi le souvenir d'une injure et méditer la revanche, c'est garder en ton sein une plaie ouverte et en faire de nouvelles. Oublie plutôt et pardonne. Mais tu trouveras que tu dois faire quelque chose, sans quoi tu serais en perte. Dans ce cas, suis l'avis qui t'est donné ici : « Attends l'Eternel, et il te délivrera. » Ce conseil ne te coûtera pas un centime, et cependant il a une grande valeur. Reste calme et tranquille. Attends le Seigneur, et dis-lui tes griefs. Déploie devant l'Eternel la lettre de Rabsçaké ; cela seul sera un soulagement pour ton coeur tourmenté. N'as-tu pas la promesse : « Il te délivrera ? » Dieu trouvera le moyen de la faire. Comment ? Ni toi, ni moi ne pouvons le deviner, mais il le fera, sois-en sûr. Et si le Seigneur te délivre, cela te vaudra mieux que les mesquines querelles dans lesquelles tu pourrais t'engager, risquent de te couvrir de fange en disputant avec le méchant. Cesse donc d'être irrité, et laisse ta cause entre les mains du Dieu de Justice. |
30 avril | Apocalypse 2.17 | « A celui qui vaincra, je lui donnerai à manger de la manne cachée ; et je lui donnerai un caillou blanc, sur lequel sera écrit un nouveau nom que personne ne connaît que celui qui le reçoit. » |
Efforce-toi, mon coeur, de persévérer dans la sainte guerre, car grand est le salaire de la victoire. Nous mangeons aujourd'hui de la nourriture divine qui tombe sur notre camp ; de cette nourriture du désert, qui vient du ciel et qui ne manque jamais aux pèlerins en route pour Canaan. Mais en Jésus-Christ, il nous est réservé un niveau supérieur de vie spirituelle, en même temps qu'un aliment qui est encore inconnu à notre expérience. Dans le vase d'or déposé dans l'arche se trouvait cachée une mesure de manne qui ne devait jamais se corrompre, même à travers les âges. Personne ne la vit jamais. Elle était gardée avec l'arche de l'Alliance dans le Lieu très saint. Ainsi la vie supérieure du croyant est cachée avec Christ en Dieu. Nous y parviendrons bientôt. Rendus victorieux par la grâce de Jésus, notre Seigneur, nous mangeons des viandes du Roi, et aurons part aux mets de sa table. Nous nous nourrirons de Jésus, qui est notre manne cachée ; aussi bien que de la manne du désert. Il est pour nous tout en tous, quelle que soit notre situation. C'est lui qui nous fortifie pour le combat, qui nous assure la victoire et qui est lui-même notre récompense. Seigneur, donne-moi cette victoire ! |
1 mai | Esaïe 55.12 | « Les montagnes et les coteaux éclateront de joie avec un chant de triomphe devant vous, et tous les arbres des champs y applaudiront. » |
Quand notre péché est pardonné, notre plus grand sujet de peine prend fin et fait place à la plus vraie de nos joies. Tel est le bonheur que le Seigneur répand sur ceux qui se sont réconciliés avec lui, qu'il semble déborder sur la nature et le remplir de ses accents. Il y a dans le monde matériel une musique latente que le coeur renouvelé peut en tirer, et sait transformer en harmonie sensible. La création est comme un orgue dont l'homme de la grâce connaît la clef et sur lequel il n'a qu'à poser la main pour faire éclater l'univers tout entier en un concert de louange. Les montagnes et les coteaux, avec les choses grandioses de la nature forment la basse, tandis que les arbres de la forêt et la création animée donnent la mélodie et le chant. Quand la Parole de Dieu produit des fruits au milieu de nous, et que des âmes sont sauvées, alors tout semble chanter autour de nous. Quand nous entendons les témoignages des nouveaux convertis et les expériences des chrétiens plus avancés, nous nous sentons si heureux que nous ne pouvons que louer le Seigneur, et qu'il nous semble que les rochers et les collines, les bois et les champs répercutent nos notes joyeuses et font du monde un riant orchestre. Seigneur, je voudrais en ce beau jour de mai me joindre à cette symphonie universelle, et, ainsi qu'un pinson, chanter tes bontés et ta gloire. |
2 mai | Galates 6.8 | « Celui qui sème pour l'Esprit moissonnera de l'Esprit la vie éternelle. » |
Il peut sembler que semer soit une opération perdue, car c'est enfouir du bon grain dans le sol pour ne plus le revoir. Semer pour l'Esprit peut aussi apparaître une chimère et un rêve ; il faut, pour cela, renoncer à soi-même, et en apparence, ne rien retirer. Mais si nous semons pour l'Esprit en nous étudiant à vivre pour Dieu, et en n'ayant que sa gloire en vue, nous ne travaillerons pas en vain. Notre récompense sera la vie, même la vie éternelle. Or, cette vie, nous l'avons dès que nous apprenons à connaître Dieu, que nous entrons en relation et sommes en communion avec lui. Cette vie coule comme une rivière qui va s'élargissant et s'approfondissant jusqu'à ce qu'elle nous entraîne dans l'océan de la félicité infinie, où la vie de Dieu devient nôtre pour l'Eternité. Ne semons pas aujourd'hui pour notre chair ; « celui qui sème pour la chair moissonnera de la chair la corruption. » Mais avec une sainte ambition, vivons pour le plus élevé, le plus pur, le plus spirituel des buts, cherchant l'honneur et la gloire de notre Dieu saint dans l'obéissance à son Esprit de grâce. Quelle moisson admirable que celle de la vie éternelle ! Quelles gerbes de bénédictions et de félicité sans bornes nous allons recueillir ! Et pour nous, quelle fête joyeuse qu'une semblable moisson ! Ô Dieu, accorde-nous d'être, par ta grâce, de ces heureux moissonneurs ! |
3 mai | 2 Samuel 5.24 | « Quand tu entendras au haut des mûriers un bruit comme des gens qui marchent, alors marche ; car alors l'Eternel sortira devant toi pour battre le camp des Philistins. » |
Il y a des signes de l'action de Dieu qui devraient nous émouvoir. L'Esprit de Dieu souffle où il veut et tu en entends le son. C'est alors le moment d'être d'autant plus attentif. Saisissons ces occasions précieuses et sachons en profiter. Nous avons à combattre les Philistins en tous temps : mais quand l'Eternel lui-même marche devant nous, il y a de quoi nous rendre plus vaillants encore. La brise secouait le sommet des mûriers, et David et ses gens reconnurent ce son comme le signal de l'attaque ; et tandis qu'ils avançaient, l'Eternel lui-même frappa les Philistins. Oh, qu'aujourd'hui le Seigneur nous donne le moyen de parler à ceux qui nous entourent ! Soyons attentifs à savoir profiter des occasions qui se présentent. Qui sait si ce jour ne sera pas un jour de bonnes nouvelles, une saison de salut pour quelque âme ? Tenons notre oreille ouverte pour écouter le bruissement du vent et notre esprit libre et prêt à obéir au signal. Sa promesse est que, « alors l'Eternel sortira devant toi. » N'est-ce pas là un encouragement suffisant pour tenter l'entreprise ? Et du moment que le Seigneur marche devant nous, nous ne saurions rester en arrière. |
4 mai | Michée 7.8 | « Toi, ô mon ennemie ! Ne te réjouis point sur moi. Si je suis tombée, je me relèverai ; si j'ai été couchée dans les ténèbres, l'Eternel m'éclairera. » |
C'est une personne foulée et opprimée qui parle ainsi. Notre ennemi peut éteindre notre lumière pour un temps. Mais il y a un sûr espoir pour nous auprès du Seigneur ; si nous nous confions en lui en restant intègres, notre temps d'abattement et d'obscurité sera de courte durée. Les insultes de notre ennemi ne sont que pour un moment. Le Seigneur changera bientôt son rire en pleurs et nos soupirs en chants de joie. Et si, pendant quelque temps, le grand ennemi de nos âmes vient à triompher de nous, comme il a triomphé d'hommes meilleurs que nous, prenons quand même courage, car dans peu nous vaincrons. Nous nous relèverons de notre chute. Le Seigneur, lui, n'est point tombé et il nous redressera. Nous ne demeurerons point dans les ténèbres, bien que nous ayons pu y passer quelque temps. Car notre Dieu, source de la lumière, ne tardera pas à faire luire sur nous un jour brillant. Ne désespérons ni ne nous doutons point. Un demi-tour de roue de plus, et le point qui, l'instant d'avant, touchait encore la terre atteindra le sommet. Malheur à ceux qui rient maintenant, car ils pleureront et seront en deuil, quand l'objet de leur vanterie sera changé en celui d'une honte éternelle. Mais heureux ceux qui pleurent saintement, car ils vont recevoir une divine consolation. |
5 mai | Deutéronome 30.3 | « L'Eternel, ton Dieu, ramènera aussi les captifs et aura compassion de toi ; il te rassemblera de nouveau d'entre tous les peuples parmi lesquels l'Eternel, ton Dieu, t'avait dispersé. » |
Le peuple de Dieu peut, hélas ! se vendre pour être captif du péché. C'est un fruit amer procédant d'une racine très amère. Quel esclavage, que celui d'un enfant de Dieu vendu au péché, dans les chaînes de Satan, et privé de sa liberté, de sa puissance dans la prière, de sa joie en son Dieu ! Prenons garde de ne pas tomber dans une semblable servitude ; mais, si peut-être nous y sommes engagés, ne désespérons pas. Nous ne pouvons pas rester captifs à toujours. Le prix payé par Jésus pour notre rachat est trop élevé pour qu'il nous laisse aux mains de l'ennemi. Mais le chemin de la liberté est : « Retourne à l'Eternel ton Dieu. » Là, où nous avons trouvé une première fois le salut, nous le retrouverons une seconde : au pied de la croix, en confessant notre péché. Ensuite, « écoutons la voix de l'Eternel notre Dieu, de tout notre coeur et de toute notre âme, en tout ce qu'il commande, » et notre esclavage cessera. L'esprit abattu et la tristesse de l'âme s'évanouissent, on l'a vu souvent, aussitôt que nous quittons nos idoles et que nous nous inclinons avec soumission devant le Dieu vivant ; Pourquoi rester captifs ? Reprenons sans tarder notre droit de cité en Sion, et que le Seigneur nous ramène de l'exil. |
6 mai | Proverbes 23.17,18 | « Que ton coeur ne porte point d'envie aux pécheurs, mais adonne-toi à la crainte de l'Eternel continuellement. Car il y aura véritablement bonne issue pour toi, et ton attente ne sera point trompée. » |
Quand nous voyons prospérer les méchants, nous sommes portés à les envier et quand nous les entendons s'égayer tandis que nous avons le coeur attristé, nous sommes tentés de croire que leur part est meilleure. Mais c'est là folie et péché. Si nous les connaissons mieux et si nous considérions leur fin, nous aurions bien plutôt pitié d'eux. Le remède contre cette envie, c'est de demeurer constamment et tout le jour dans le sentiment de la présence de Dieu, l'adoration et la communion avec lui. Une religion véritable portera notre âme dans des régions supérieures où notre jugement deviendra plus clair et nos désirs plus purs. Plus le ciel aura de part dans notre vie, moins nous nous attacherons aux choses de la terre. La crainte de Dieu déracinera les convoitises trompeuses. Nous porterons le coup de mort à l'envie en considérant avec calme la fin du méchant. Sa richesse et sa gloire ne sont qu'un vain étalage. Sa pompeuse apparence éblouit un moment, puis s'éteint. Quel gain a-t-il de sa prospérité, quand le jugement vient à l'atteindre, celui qui réussit dans le péché ? Mais l'homme de Dieu, au contraire, a pour fin la paix et la bénédiction, et « nul ne peut lui ravir sa joie. » Abandonne donc toute envie et recherche le vrai contentement d'esprit. |
7 mai | Deutéronome 13.17 | « Il ne demeurera rien de cet interdit en ta main, afin que l'Eternel revienne de l'ardeur de sa colère, et qu'il te fasse miséricorde, et qu'il ait pitié de toi, et qu'il te multiplie, comme il a juré à tes pères. » |
Israël devait conquérir les villes païennes et détruire tout le butin, regardant ce qui avait été souillé par l'idolâtrie comme un interdit que le feu devait consumer. C'est avec la même rigueur que le chrétien doit traiter les péchés de toute nature. Nous ne devons laisser subsister quoi que ce soit de coupable. C'est une guerre à mort au mal, quelle que soit sa nature, et sous quelque forme qu'il affecte l'âme, le corps ou l'esprit. Cet abandon du mal, nous ne le regardons point comme un mérite au pardon, mais comme le fruit de la grâce de Dieu, fruit qui ne peut ni doit manquer en aucun cas. Lorsque nous en arrivons à n'avoir aucune complaisance pour nos péchés, c'est alors que Dieu nous fait éprouver sa miséricorde ; et quand nous sommes irrités contre le mal, Dieu cesse d'être irrité contre nous. Quand nous multiplions nos efforts contre l'iniquité, Dieu multiplie aussi ses bénédictions. Le secret pour croître dans la paix et la joie en Christ, c'est l'obéissance à cette parole : « Il ne demeurera rien de cet interdit en ta main. » Seigneur, purifie-moi de tout péché en ce jour ! La miséricorde, la compassion, la prospérité et la joie seront la part certaine de ceux qui rejettent le mal résolument et avec fermeté. |
8 mai | Matthieu 20.4 | « Allez-vous en à ma vigne, et je vous donnerai ce qui sera raisonnable. » |
Oui, même pour des personnes âgées et fatiguées il y a encore de l'ouvrage dans la vigne de Christ. Bien que la onzième heure sonne, il veut encore nous employer. Quelle grâce ! Certes, tout vieillard devrait sauter de joie à cet appel. Quand les hommes sont avancés en âge, personne ne les prend à gage. Ils vont se présenter de boutique en boutique et de ferme en ferme ; les patrons secouent la tête à la vue de leurs cheveux blancs. Mais Jésus accepte les vieillards et leur donne de bons gages. Voyez sa bonté ! Fais, Seigneur, que tous les hommes âgés entrent sans délai à ton service. Mais Dieu donnera-t-il un salaire à ceux qui sont usés par les ans ? N'en doutez pas. Il dit qu'il vous donnera ce qui est juste, si vous travaillez dans son champ. Vous recevrez la grâce ici-bas et la gloire là-haut. Il vous donnera aide et joie présentes et repos à venir ; « force qui durera autant que vos jours, » et vision glorieuse à l'heure de votre mort. Tout cela, Jésus l'accordera abondamment à quiconque entre à son service, dans ses dernières aussi bien que dans ses jeunes années. J'annoncerai cette grâce à tout inconverti, homme ou femme déjà vieux, priant le Seigneur de les bénir pour l'amour de Jésus. Puis je serai attentif à en découvrir, afin de leur faire connaître la bonne nouvelle. |
9 mai | Psaumes 33.21 | « Certainement notre coeur se réjouira en Lui, parce que nous avons mis notre confiance en son Saint Nom. » |
Sur la plante de la foi pousse la fleur de la joie du coeur. Elle ne fleurit pas toujours tout d'abord, mais elle vient, en son temps. Confions-nous en l'Eternel dans nos heures de tristesse, et au jour marqué, il répondra à notre confiance en nous donnant la joie du Seigneur pour fruit de notre foi. Le doute engendre la souffrance, mais la confiance amène la joie. L'assurance exprimée ici par le Psalmiste est, en réalité, une promesse dont une sainte confiance nous garantit l'accomplissement. Approprions-nous-la donc. Si nous ne pouvons nous réjouir en cet instant, aussi sûr que le Dieu de David est notre Dieu, nous aurons lieu de le faire bientôt. Méditons sur le Saint Nom de ce Dieu, afin que nous ayons d'autant plus confiance, et que nous nous réjouissions d'autant plus sûrement. Il a pour caractère d'être saint, juste, miséricordieux, fidèle, invariable. Un Dieu semblable n'est-il pas digne de notre confiance ? Il est tout sage, tout-puissant, et toujours et partout présent. Ne pouvons-nous pas nous reposer sur lui avec abandon ? Faisons-le dès maintenant, et sans réserve. Jehova-Jiré pourvoira ; Jehova-Shalom enverra la paix, Jehova-Tsidkenu justifiera ; Jehova-Schamma sera toujours là, et avec Jehova-Nissi, nous vaincrons tous nos ennemis. Ceux qui mettent leur confiance en ton Saint Nom se réjouiront en Toi, Seigneur ! |
10 mai | Hébreux 13.6 | « De sorte que nous pouvons dire avec confiance : Le Seigneur est mon aide, et je ne craindrai point ce que l'homme pourrait me faire. » |
Puisque Dieu ne nous laissera ni ne nous abandonnera point, soyons contents de notre part. L'Eternel est à nous : nous aurons donc toujours un ami, un trésor, un refuge. Avec une assurance semblable, nous pouvons être parfaitement indépendants des hommes. Sous cette haute protection, nous ne serons jamais tentés de nous courber devant nos semblables. Dieu est notre assurance et nous pouvons lever la tête. Qui craint Dieu n'a rien d'autre à craindre. Tenons-nous dans une sainte frayeur devant le Dieu vivant, et toutes les menaces dont pourra user le plus superbe des persécuteurs, n'auront pas plus d'effet sur nous que les sifflements du vent. L'homme ne peut plus, de nos jours, faire ce qu'il faisait à l'époque où l'apôtre citait ce passage. Les roues et les bûchers ne sont plus de mode maintenant et l'Eglise ne peut plus brûler les hérétiques. Si les disciples de faux docteurs emploient la moquerie et le dédain, ne nous en étonnons pas ; car les enfants de ce monde ne peuvent aimer la semence céleste. Alors que faire ? Supportons le mépris du monde, il ne brise aucun membre. Dieu nous aide, ne craignons rien. Si le monde fait rage, laissons-le s'irriter ; mais n'en ayons aucune peur. |
11 mai | Genèse 49.19 | « Gad sera assailli par des bandes armées, mais il les assaillira et les poursuivra. » |
Plusieurs d'entre nous ont été comme la tribu de Gad. Nos adversaires ont été quelquefois fort nombreux et sont tombés sur nous comme une troupe. Il nous ont d'abord battus et ont triomphé, mais ils ont montré par là que cette prophétie concerne encore le peuple de Christ, qui, de même que Gad, doit être aussi assailli et souvent battu par une troupe ennemie. Cette défaite, nous ne l'éprouvons pas sans souffrance, et nous aurions lieu de désespérer si, par la foi, nous ne saisissions la bénédiction contenue dans les dernières paroles de Job : « il les assaillira et les poursuivra ; » « Tout est bien qui finit bien, » dit-on. On ne juge pas du résultat définitif d'une guerre par les succès ou les revers des premières escarmouches, mais par l'issue de l'engagement final. Dieu donnera la victoire à la vérité et à la justice, en dernier lieu, c'est-à-dire d'une manière définitive et à toujours. Ce dont nous avons besoin, c'est de patience et de persévérance à bien faire, et d'une confiance assurée en notre glorieux capitaine. Il nous enseignera comme à Ezéchiel, à endurcir saintement notre face comme un diamant, afin que nous puissions tout traverser, travail, persécutions et souffrances, jusqu'à ce que nous puissions nous écrier avec bonheur : « Bataille gagnée ! Victoire ! Alléluia ! » Croyons à sa promesse. |
12 mai | Proverbes 27.18 | « Celui qui garde le figuier mangera de son fruit, aussi celui qui garde son maître sera honoré. » |
Celui qui cultive un figuier aura des figues pour sa peine, et celui qui sert un bon maître en reçoit de la considération comme récompense. Le Seigneur Jésus est le meilleur des maîtres, et c'est un honneur que d'être admis à faire la moindre chose pour lui. Le service de certains maîtres ressemble à la culture d'un arbuste sauvage qui ne rend que des fruits amers. Mais servir le Seigneur, c'est cultiver un figuier qui ne donne que les figues les plus douces. Son service est un délice ; il y a, à la longue, certitude d'avancement, et dans la réussite, on trouve bénédiction ; son salaire, c'est la gloire à venir. Nos plus grands honneurs, nous les recueillerons en la saison où les figues seront mûres, dans le monde à venir. Les anges, qui sont maintenant nos serviteurs, nous y porterons quand notre tâche sera terminée. Le ciel où est Jésus sera notre maison d'honneur, une béatitude éternelle notre portion d'honneur, et le Seigneur lui-même notre compagnon d'honneur. Qui peut imaginer tout ce que signifient ces mots : « Celui qui sert son maître sera honoré ? » Seigneur, aide-moi à te servir : et en même temps à laisser de côté tout désir d'être honoré, jusqu'à ce que tu m'honores toi-même. Que ton Saint-Esprit fasse de moi un patient travailleur et un humble serviteur. |
13 mai | Apocalypse 2.28 | « Je lui donnerai l'étoile du matin. » |
Jusqu'à ce que le jour vienne et que les ombres s'évanouissent, quelle bénédiction que de voir en Jésus « l'étoile du matin ! » Les journaux ont rapporté la réapparition de l'étoile de Bethléem. Et, informations prises, on a reconnu qu'il ne s'agissait que de « l'étoile du matin. » Mais, après tout, l'erreur n'était pas si grande. Mieux vaut voir Jésus comme le soleil ; mais quand nous ne le pouvons pas, qu'il soit pour nous comme l'étoile qui annonce le jour, et montre l'approche de la lumière éternelle. Si aujourd'hui je ne suis pas tout ce que j'espère être, cependant je vois déjà Jésus, et cela m'assure qu'un jour je serai semblable à lui. Voir Jésus par la foi, c'est déjà pour nous le gage que nous le contemplerons bientôt dans sa gloire et que nous serons transformés à son image. Et si je n'ai pas maintenant toute la lumière et la joie que je voudrais, je les aurai dans peu : car aussi sûrement que je vois l'étoile du matin, aussi sûrement je verrai le jour. L'étoile du matin n'est jamais loin du soleil levant. Mon âme, le Seigneur t'a-t-il donné l'étoile du matin ? Tiens-tu ferme la vérité, la grâce, l'espérance et l'amour que tu a reçus de lui ? Déjà alors, tu vois l'aube de la gloire qui s'approche ; et Celui qui te fait surmonter le mal et poursuivre la justice t'a donné ainsi l'étoile du matin. |
14 mai | Osée 6.1 | « Venez et retournons à l'Eternel ; car il a déchiré, mais il nous guérira ; il a frappé, mais il bandera nos plaies. » |
La méthode du Seigneur est de déchirer avant de guérir. Il le fait avec la main sûre du chirurgien, guidée par l'amour de son coeur paternel. Mais il brise avant de bander, sans quoi ce serait un travail incomplet. La loi précède l'Evangile ; et Dieu fait éprouver le sentiment du besoin avant d'y pourvoir. Es-tu écrasé par l'action convaincante et brisante de l'Esprit ? Ou te trouves-tu dans cet esprit de servitude qui te donne la crainte ? Ce sont les salutaires préliminaires du pansement et de la guérison par l'Evangile. Ne désespère pas, pauvre coeur, mais vient au Seigneur avec tes plaies saignantes et tes noires meurtrissures. Lui seul peut te guérir, et c'est toute sa joie. C'est l'oeuvre du Seigneur de bander les coeurs brisés, et il y est d'une habileté consommée et glorieuse. Donc, point de retard ; mais retournons à l'Eternel dont nous nous sommes éloignés. Présentons-lui nos blessures cuisantes, et supplions-le de terminer son oeuvre. Le chirurgien fera-t-il une incision pour laisser son patient saigner jusqu'à mourir ? Le Seigneur détruira-t-il notre vieille maison pour refuser de nous en construire une meilleure ? Et toi, mon Dieu, laisserais-tu de gaîté de coeur s'accroître la souffrance d'une pauvre âme tourmentée ? Non, Seigneur, cela ne sera pas dit de toi ! |
15 mai | Psaumes 91.14 | « Je le mettrai en une haute retraite, parce qu'il connaît mon Nom. » |
Est-ce à moi que le Seigneur s'adresse ainsi ? Oui, si je connais son Nom. Béni soit Dieu, ce Nom ne m'est pas étranger. Je l'ai éprouvé et je l'ai connu ; c'est pourquoi je m'assure en lui. Je connais son nom comme celui d'un Dieu qui hait le péché, car j'ai appris par la puissance convaincante de son Esprit, qu'il ne pactise pas avec le mal. Mais je l'ai aussi connu en Jésus-Christ comme le Dieu du pardon, car il m'a enlevé toutes mes transgressions. Son nom est fidélité, et je le connais comme tel, car il ne m'a jamais abandonné, quoique mes peines se soient multipliées. Cette connaissance est un don de sa grâce, et pour cette raison même, le Seigneur nous accorde une autre grâce, celle de nous placer dans une haute retraite. C'est bien là grâce sur grâce. Si nous gravissons les hauteurs, notre position peut devenir dangereuse. Mais si c'est le Seigneur qui nous y place, cette position sera sûre. Il peut le faire en nous accordant une grande activité, une expérience consommée, le succès dans notre service, la direction même d'une oeuvre. S'il ne le fait pas, il peut nous mettre quand même, en une haute retraite par une communion intime avec lui, par une vue intérieure claire, une sainteté triomphante, une anticipation joyeuse de la gloire éternelle. Quand Dieu nous conduit dans ces lieux élevés, Satan ne peut pas nous en faire descendre. Que le Seigneur nous accorde cette grâce dès ce jour ! |
16 mai | Matthieu 5.7 | « Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde. » |
Est-il juste que celui qui ne veut pas pardonner soit pardonné, et que celui qui ne donne rien aux pauvres soit soulagé dans ses besoins ! Dieu nous rendra suivant notre propre mesure, et ceux qui auront été des maîtres durs et des créanciers impitoyables risquent de voir le Seigneur agir durement avec eux. « Il y aura un jugement sans miséricorde pour celui qui n'aura pas usé de miséricorde. » Cherchons aujourd'hui à donner et à pardonner. Apprenons à porter et à supporter. Ayons de la bonté, de la tendresse et de la charité. Ne portons pas de jugements sévères sur la conduite des gens et ne leur cherchons pas de sottes querelles ; ne tirons pas non plus avantage d'eux et ne soyons pas difficiles à contenter. Nous voulons obtenir miséricorde : soyons, nous aussi, miséricordieux. Pour avoir droit à la béatitude, remplissons-en la condition. N'est-ce pas un agréable devoir que d'être bon ? N'y trouvons-nous pas plus de douceur que dans la colère, l'indignation ou le manque de générosité ? Là même il y a déjà une bénédiction. Et obtenir miséricorde est une belle récompense. Seule, la souveraine grâce pouvait faire une promesse semblable. Nous ne quittons à nos semblables que quelques centimes, et le Seigneur nous quitte notre dette tout entière. |
17 mai | Proverbes 28.10 | « Ceux qui sont intègres hériteront le bien. » |
Le livre des Proverbes est aussi un livre de promesses. Les promesses devraient être passées en proverbes pour le peuple de Dieu. En voici une digne de remarque. Nous pensons habituellement aux biens terrestres comme réversibles ; ici il est parlé d'un héritage, c'est-à-dire d'une profession assurée. Cet héritage nous est garanti de telle manière que rien ne peut nous arriver. Nous pouvons dire que nous en avons maintenant la jouissance, car il est des biens dont nous avons déjà la pleine possession. Or qu'avons-nous déjà actuellement ? Nous possédons le précieux sang de Christ qui nous donne la tranquillité de la conscience ; l'amour de Dieu pour nous qui reste invariable et inaltérable ; l'usage de la prière, par laquelle nous avons action sur le sang en tout temps ; la providence de Dieu pour veiller sur nous constamment, et ses anges pour nous servir ; son Saint-Esprit pour nous sanctifier et demeurer en nous. En fait « toutes choses sont à nous, les choses présentes et les choses à venir. » Christ est à nous ; et même la Trinité divine nous appartient. Alléluia ! Arrière donc les craintes, les pleurs et les plaintes ; « car un héritage délicieux nous est échu, une belle possession nous est accordée. » |
18 mai | Joël 2.25 | « Je vous remplacerai les années que la sauterelle vous avait dévorées. » |
Oui, ces années perdues qui nous font soupirer nous seront rendues. Dieu est assez riche en grâce pour rendre les années qui nous restent à vivre aussi fécondes pour son service, que celles de notre inconversion, sur lesquelles nous portons deuil, ont été inutiles à sa cause. Les sauterelles de la mondanité, des retours en arrière, de la tiédeur, nous en venons à les considérer comme une terrible plaie. Si seulement elles ne s'étaient jamais abattues sur nous ! Le Seigneur, dans sa bonté, nous en a délivrés, et nous sommes maintenant pleins de zèle pour son service. Béni soit son nom ! Nos moissons de grâces spirituelles sont telles, que notre aridité d'autrefois est plus que compensée. Nos tristes expériences sont changées en fruits bénis et nous servent à en avertir d'autres. Nous sommes, par suite de nos anciens manquements, enracinés d'autant plus profondément dans l'humilité et la dépendance enfantine. Et la vigilance et la circonspection que nous avons acquises nous aident à rattraper plus sûrement le temps perdu. Ainsi, par un miracle d'amour, les années où le dévastateur avait tout dévoré peuvent nous être rendues. N'est-ce pas là une immense faveur ? Croyons-le, et vivons en conséquence et nous le réaliserons, comme Pierre, qui devint un homme beaucoup plus utile après que sa présomption eût été guérie par la découverte de sa faiblesse. Seigneur, aide-nous ! |
19 mai | Jérémie 15.19 | « Si tu sépares ce qui est précieux de ce qui est vil, tu seras ma bouche. » |
Pauvre Jérémie ! Et cependant, pourquoi pauvre ? Le prophète qui pleure était un serviteur de choix et honoré de Dieu au-dessus de plusieurs. Mais, parce qu'il disait la vérité, il était détesté. La parole, si douce pour lui, était amère pour ses auditeurs ; pourtant il était accepté de Dieu. Il lui était commandé de demeurer dans la fidélité ; et à cette seule condition le Seigneur continuerait de parler par lui. Il devait agir avec hardiesse et dans la vérité avec les hommes de son temps, afin de séparer parmi eux ceux qui voulaient marcher avec Dieu et obéir à ses ordres, de ceux qui s'opposaient à ses prescriptions. Le Seigneur l'encourageait en lui promettant qu'il serait sa bouche. Quel bonheur ! Tout prédicateur et tout croyant ne le convoite-t-il pas ? Dieu parler par nous ? Quelle merveille ! Notre parole sera sûre, vraie, pure : elle sera puissante. Elle ne retournera pas sans effet ; mais elle sera bénie pour ceux qui la recevront, et ceux qui la repousseront le feront à leurs risques. Nous en nourrirons plusieurs ; nous réveillerons celui qui dort, et appellerons les morts à la vie. Que cette promesse soit pour toi et pour tous les serviteurs du Seigneur ! |
20 mai | Esaïe 45.2 | « J'irai devant toi, et j'aplanirai les chemins raboteux ; je romprai les portes d'airain et je briserai les barres de fer. » |
Cette promesse est faite à Cyrus, mais elle s'adresse en même temps à tout vrai serviteur de l'Eternel. Allons seulement de l'avant et notre voie s'éclaircira. Les détours et les circuits de la ruse de l'homme et de la subtilité de Satan se redresseront pour nous, sans que jamais nous nous voyions forcés d'en suivre les lignes obliques. Les portes d'airain seront brisées, et les barres de fer qui les fixaient tomberont en pièces. Nous n'aurons pas besoin pour les renverser, ni du levier, ni du bélier. Le Seigneur lui-même fera des miracles, et des choses inattendues s'accompliront pour nous. Abandonnons nos lâches craintes pour marcher en avant et avec fermeté sur le sentier du devoir. Le Seigneur n'a-t-il pas dit : « Je marcherai devant toi ? » Cessons de raisonner, et osons nous élancer droit devant nous. Il s'agit de l'oeuvre du Seigneur ; il nous rendra capables, et écartera tous les obstacles. Il rompra les portes d'airain. Qui peut empêcher l'exécution de son plan et s'opposer à ses décrets. Ceux qui servent Dieu ont des ressources infinies à leur disposition. Quoique fermé pour les forces humaines, le chemin est libre devant la foi. Quand l'Eternel déclare qu'il agira lui-même, comment pouvons-nous douter de lui ? |
21 mai | Ecclésiaste 11.3 | « Quand les nuées sont pleines, elles répandent la pluie sur la terre. » |
Pourquoi craindre les nuages qui viennent noircir notre ciel ? Ils nous cachent le soleil un moment, mais ne peuvent l'éteindre, et nous le verrons briller dans peu. Ces nuages sombres sont chargés de pluie, et plus ils sont noirs, plus abondantes seront les ondées qui s'en échapperont. Comment avoir de la pluie dans nuages ? Nos peines nous ont chaque fois amené des bénédictions et le feront toujours. Elles sont les sombres messagers de grâces bienfaisantes. Avant peu, ces nuées auront versé leur contenu, et l'herbe tendre se réjouira sous cette pluie fraîche. Notre Dieu peut nous abreuver de chagrin, mais il ne nous noiera pas dans sa colère : il nous rafraîchira plutôt de sa miséricorde. Les messages d'amour, souvent nous arrivent sous enveloppes à bords noirs, et si ses chariots grondent parfois sourdement, ils sont chargés de bienfaits. Sa verge bourgeonne de fleurs suaves, et de fruits exquis. Ne nous tourmentons pas du ciel noir, mais chantons plutôt, car les ondées d'avril nous apportent les fleurs de mai. Seigneur ! Les nuées sont la poussière de tes pieds. Au jour sombre et couvert, tu es près de nous. L'amour te contemple et se réjouit. La foi voit les nuages se déchargeant et faisant reverdir les collines et les plaines. |
22 mai | Psaumes 138.7 | « Quand je marche au milieu de la détresse, tu me rends la vie ; tu étends ta main sur la colère de mes ennemis et ta droite me sauve. » |
S'il semble affreux de marcher dans la détresse, cette marche est bénie, car une promesse spéciale lui est attachée. Et si j'ai une promesse, que devient cette détresse ? Qu'est-ce que le Seigneur m'enseigne ici ? Ce « tu me rends la vie, » m'annonce que j'aurai alors plus de vie, plus d'énergie, plus de foi. N'est-il pas vrai souvent, que la difficulté nous ravive, comme le fait une bouffée d'air frais quand nous nous sentons défaillir ? Devant la rage de mes ennemis et principalement du grand Ennemi, étendrai-je la main pour les frapper ? Non ; elle sera plus utile en travaillant pour le Seigneur. Du reste, à quoi bon, car mon Dieu déploiera son bras, plus puissant que le mien, et agira contre eux mieux que je ne saurais faire. « La vengeance est à moi ; je la rendrai, » dit le Seigneur. Par la main droite de sa puissance et de sa sagesse il me sauvera. Que puis-je désirer de plus ? Mon coeur, redis-toi souvent cette promesse et qu'elle te soit un sujet de confiance et de consolation dans tes tristesses ; prie pour qu'il te rende la vie, et laisse le reste entre les mains du Seigneur qui accomplira toutes les choses pour toi. |
23 mai | Psaumes 72.12 | « Car il délivrera le misérable qui criera à lui, et l'affligé, et celui qui n'a personne qui l'aide. » |
Le misérable crie ; que peut-il faire d'autre ? Son cri est entendu de Dieu ; que lui faut-il de plus ? Que celui de mes lecteurs qui est misérable crie donc à lui, ce sera sa sagesse. Ne criez pas aux oreilles de vos amis, car même s'ils peuvent vous aider, ce ne sera que par le secours du Seigneur. Le plus sûr est d'aller droit à Dieu et de faire monter votre cri vers lui. Celui qui court droit au but est le meilleur des coureurs. Courez à Dieu et non aux moyens secondaires. « Hélas ! » dites-vous, « je n'ai ni ami ni secours. » D'autant mieux ; ce sont là deux bonnes raisons d'aller à lui. Votre double besoin sera votre double cause. Pour vos grâces temporelles mêmes ; vous pouvez vous attendre à Dieu, car il s'occupe aussi des besoins temporels de ses enfants. Et pour les secours spirituels, de beaucoup les plus nécessaires, le Seigneur n'entendrait-il pas votre cri et ne vous donnerait pas aide et délivrance ? Ô pauvre ami, ton Dieu est riche ! Et toi qui es sans force, appuie-toi sur lui. Il ne m'a jamais fait défaut et il ne te manquera jamais. Viens comme un mendiant ; Dieu ne te repoussera pas. Viens sans autre excuse que sa grâce. Jésus est Roi, te laissera-t-il périr ? Peux-tu le croire ? |
24 mai | Josué 23.10 | « Un seul d'entre vous en poursuivra mille ; car l'Eternel, votre Dieu, est celui qui combat pour vous, comme il vous en a parlé. » |
Pourquoi compter les têtes ? Un homme avec Dieu est une majorité, quand bien même ils seraient mille contre lui. Il se peut que nos aides soient trop nombreux pour que Dieu puisse agir par leur moyen, comme ce fut le cas pour Gédéon qui accrut ses forces en diminuant ses combattants. Les armées de Dieu ne sont jamais trop petites. Quand il voulut fonder une nation, il appela le seul Abraham et le bénit. Pour vaincre le superbe Pharaon, il n'employa que Moïse et Aaron. Dieu s'est servi aussi souvent d'un homme seul que de troupes exercées conduites par d'habiles officiers. Tous les Israélites réunis en ont-ils battu autant que Samson tout seul ? Saül et ses armées ont frappé leur mille, et David ses dix mille. Le Seigneur peut donner à l'ennemi de grands avantages, et le battre en fin de cause. Si nous avons la foi, nous avons Dieu avec nous, et que nous peuvent les multitudes humaines ? Un chien de berger peut chasser devant lui un grand troupeau. Si le Seigneur t'a envoyé, mon frère, sa force accomplira avec toi son plan divin. Repose-toi donc sur cette promesse, et montre-toi courageux. |
25 mai | Deutéronome 28.12 | « L'Eternel t'ouvrira son bon trésor. » |
Ceci est relatif à la pluie, que l'Eternel donnera en sa saison. La pluie est l'emblème des rafraîchissements célestes que le Seigneur est prêt à répandre sur son peuple. Oh ! qu'une abondante ondée vienne arroser son héritage ! Volontiers nous croyons que ce trésor ne peut être ouvert que par un grand prophète comme Elie ; mais il n'en est pas ainsi, car cette promesse est pour tous les fidèles d'Israël, c'est-à-dire pour chacun d'eux en particulier. Ami croyant, l'Eternel ouvrira pour toi son bon trésor. Toi aussi, tu peux voir le ciel ouvert, et y plonger ta main pour y prendre ta portion, même une portion pour tous les frères qui t'entourent. Demande ce que tu veux : si tu demeures en Christ et que ses paroles demeurent en toi, cela ne te sera pas refusé. Jusqu'ici, tu n'as point encore fait connaissance avec tous les trésors de ton Seigneur ; mais il les découvrira à ton esprit. Certainement tu ne jouis pas encore de la plénitude des richesses de son alliance ; mais il manifestera son amour à ton coeur et te révèlera Jésus. Lui seul peut faire ces choses pour toi. Or voici sa promesse ; et si tu écoutes diligemment sa voix, en obéissant à sa volonté, les richesses de la gloire en Jésus-Christ sont à toi. |
26 mai | Exode 23.25 | « Vous servirez l'Eternel, votre Dieu, et il bénira ton pain et tes eaux. » |
Quelle promesse ! Servir Dieu est déjà en soi-même un délice. Mais quel privilège s'y ajoute, si sa bénédiction repose encore sur nous en tout. Les choses les plus ordinaires deviennent sanctifiées et bénies, quand nous-mêmes sommes consacrés au Seigneur. Le Seigneur Jésus prit du pain et le bénit : pour nous aussi, le pain que nous mangeons est un pain béni. Jésus bénit l'eau et en fit du vin : l'eau que nous buvons est infiniment meilleure qu'aucun des vins qui réjouissent les hommes ; chacune de ses gouttes porte avec elle une grâce. La bénédiction divine repose sur l'homme de Dieu en toutes choses, et demeure avec lui en tout temps. Et si nous n'avons que du pain et de l'eau ? Eh bien ! Ce pain et cette eau sont bénis. Le pain et l'eau, nous les aurons ; condition nécessaire, car il faut qu'ils existent pour que Dieu puisse les bénir : « Ton pain te sera donné et tes eaux ne te manqueront point. » Esaïe 33.16 Avec Dieu à notre table, non seulement nous demandons une bénédiction, mais nous l'avons. Ce n'est pas à l'autel seulement, mais à table que nous la recevons. Il sert bien ceux qui le servent bien. Et cette bénédiction de la table n'est pas un dû, mais une grâce ; grâce triple en réalité : il nous accorde la grâce de le servir ; par grâce aussi, et pour ce service, il nous nourrit de pain ; et sa grâce, enfin, bénit encore ce pain. |
27 mai | 2 Pierre 1.8 | « Si ces choses sont en vous, et qu'elles y abondent, elles ne vous laisseront point oisifs ni stériles dans la connaissance de notre Seigneur Jésus-Christ. » |
Si nous voulons glorifier le Seigneur par une vie féconde, il est certaines choses qu'il nous faut posséder ; car rien ne peut sortir de nous qui ne soit d'abord en nous. Commençons par la foi, qui est la base de toutes les vertus. Puis, appliquons-nous à y ajouter la vertu, la connaissance, la tempérance, la patience. Avec cela, il nous faut la piété et l'amour fraternel. Toutes ces choses produiront en nous, comme fruit de notre vie, une activité utile ; mais nous ne serons pas des théoriciens paresseux, mais des pratiquants réels de la Parole. Ces choses saintes ne doivent pas seulement se trouver en nous, mais y abonder, sans quoi nous serons stériles. Le fruit est le trop plein de la vie, et il faut être plein, avant de déborder. Nous avons vu des hommes richement doués, et auxquels étaient offertes des occasions admirables, ne jamais faire aucun bien réel pour la conversion des âmes. Après mur examen, nous avons conclu qu'il leur manquait certaines grâces absolument essentielles pour produire ce résultat. En vue d'une utilité réelle, des grâces valent mieux que des dons. Tel est l'homme, telle est son oeuvre. Pour faire mieux, il faut être meilleur. Puisse ce texte suggérer une heureuse détermination à ceux qui professent d'une façon stérile, ainsi qu'à moi-même, par la même occasion. |
28 mai | Genèse 3.12 | « Cependant, tu as dit : Certainement je te ferai du bien. » |
Voulons-nous vaincre le Seigneur par la prière ? Rappelons-lui humblement ses paroles. Notre Dieu est fidèle, et ne les rétractera jamais, ni ne les laissera inaccomplies. Il aime voir les siens l'implorer et le faire ressouvenir de ses promesses, attitude propre à raviver leur espérance et à vivifier leur foi. Sa parole, Dieu l'a donnée pour nous, et non pour lui. Son plan est arrêté, et il n'est pas besoin de lui rappeler son dessein de faire du bien à son peuple. Sa promesse n'est là que pour nous encourager et nous fortifier ; et son désir est de nous voir nous appuyer dessus, et lui dire : « Tu as dit ! » « Certainement je te ferai du bien, » est l'essence même de la grâce du Seigneur. Appuyez seulement sur le terme « certainement. » Il nous fera du bien, un bien réel, durable, rien que du bien, même le bien le meilleur, celui de nous rendre saints. Bientôt il nous prendra pour être avec Jésus et tous ses élus ; n'est-ce pas là le bien suprême ? Avec une telle promesse, ne craignons pas la colère d'Esaü, ni celle de qui que ce soit. Si le Seigneur nous fait du bien, qui pourra nous faire du mal ? « C'est son amour, c'est sa miséricorde |
29 mai | Luc 5.4 | « Avancez en pleine eau et jetez vos filets pour pécher. » |
Nous voyons par ce récit la nécessité de l'organisation humaine. Si, d'une part, la pêche est miraculeuse, cependant les pêcheurs, les bateaux et les filets sont utilisés. Pour le salut des âmes, Dieu emploie des moyens et se plaît à sauver par le ministère de ses serviteurs. Il pourrait assurément se glorifier en agissant sans instruments, mais son plan est de se magnifier sur la terre par la mise en oeuvre des choses terrestres. En eux-mêmes, les moyens sont cependant absolument impuissants. « Maître, nous avons travaillé toute la nuit sans rien prendre. » Les pêcheurs étaient-ils des gens inexpérimentés ? Leurs filets étaient-ils en mauvais état ? Non : c'étaient des hommes du métier ; ils avaient travaillé toute la nuit. Le poisson était-il rare dans le lac ? Pas davantage, puisque dès l'arrivée du Maître les filets se remplissent. Mais les moyens sont inefficaces sans la présence de Jésus : « Hors de moi vous ne pouvez rien faire. » Dès que Jésus est assis dans la barque, le poisson est amené par une puissance mystérieuse. Quand Christ est proclamé dans l'Eglise, sa présence y agit comme une puissance d'attraction. « Quand j'aurai été élevé, dit-il, j'attirerai tous les hommes à moi. » Allons aujourd'hui avec lui à la recherche des âmes, regardant avec foi et sérieuse attention. Travaillons jusqu'à la nuit ; ce ne sera pas en vain, car celui qui nous dit de jeter le filet, le remplira lui-même. |
30 mai | Matthieu 26.64 | « Même je vous dis que vous verrez ci-après le Fils de l'homme assis à la droite de la puissance de Dieu, et venant sur les nuées du ciel. » |
Seigneur, quel abaissement pour toi que de te tenir devant tes persécuteurs comme un criminel. Cependant les yeux de ta foi plongeaient au delà de l'humiliation présente jusque dans ta gloire future. Que de choses dans ce : « ci-après ! ». Je voudrais, Seigneur, t'imiter dans cette sainte pénétration de l'avenir, et du sein de la pauvreté ou de l'affliction, de la maladie ou du mépris, savoir dire aussi : « Ci-après. » Au lieu de la faiblesse, tu as maintenant la puissance ; au lieu de la honte, la gloire ; au lieu de la moquerie, l'adoration. Ta croix n'a pas terni l'éclat et la splendeur de ta couronne. Les épines n'ont rien fait perdre à ton visage de sa beauté. Tout au contraire, tu es exalté et honoré en raison de tes souffrances mêmes. C'est pourquoi, donne-moi, ô Jésus, de reprendre courage en pensant à « ci-après. » Je voudrais oublier les tribulations du présent pour penser au triomphe à venir. Aide-moi, et accorde-moi l'amour et la patience que tu avais, afin que quand je suis méprisé à cause de ton nom, je ne sois point ébranlé, mais que je pense d'autant plus à « ci-après », et moins au jour présent. Je serai bientôt avec Toi pour contempler ta gloire ; c'est pourquoi je n'ai point à rougir de compter avec assurance et du fond de mon âme sur le « ci-après ». |
31 mai | Jean 16.33 | « Vous aurez des afflictions dans le monde, mais prenez courage, j'ai vaincu le monde. » |
La parole de mon Sauveur est vraie aussi en ce qui concerne les afflictions, et je dois en avoir ma part, c'est hors de doute. Tant que je serai couché sur l'aire, le fléau ne sera point suspendu au mur, ni mis de côté. Comment pourrais-je me trouver bien chez moi en pays ennemi, joyeux en exil ou à l'aise dans le désert ! Ici-bas n'est point le lieu de repos ; mais celui de la fournaise, de la forge et du marteau. Et mon expérience concorde en ceci avec la promesse de mon Dieu. Mais je remarque qu'il me dit de prendre courage. Hélas ! je me sens bien plutôt enclin à l'abattement. Mon esprit est accablé dès que je suis fortement éprouvé. Mais j'ai tort de céder à ce sentiment. Le Seigneur m'ordonne de prendre courage et je ne me laisserai point abattre. Et quel argument emploie-t-il pour m'encourager ? Sa propre victoire. Il dit : « J'ai vaincu le monde. » Ses combats à lui ont été bien autrement rudes que les miens. Je n'ai pas encore résisté jusqu'au sang. Comment désespérerais-je de vaincre ? Vois, mon âme, l'ennemi a déjà été défait une fois. Je combats donc un ennemi battu. Ô monde, Jésus t'a déjà vaincu, et en moi, par sa grâce, il te vaincra encore. C'est pourquoi je prendrai courage et je chanterai un hymne à mon Seigneur victorieux. |
1 juin | Ecclésiaste 11.1 | « Jette ton pain sur la face des eaux, et après plusieurs jours tu le trouveras. » |
N'attendons pas toujours une récompense immédiate du bien que nous faisons, et ne limitons pas nos efforts aux lieux ou aux personnes qui semblent devoir nous payer en retour. L'Egyptien répand sa semence sur les eaux du Nil, et il peut sembler que ce soit la jeter à la rivière ; mais bientôt les eaux baissent, et les grains de riz ou de blé pénètrent dans un sol fertile pour y produire peu après une riche récolte. Faisons du bien aujourd'hui à l'ingrat et au méchant ; instruisons l'insouciant et l'obstiné. Des eaux viendront d'une manière inattendue couvrir ce sol aride et le fertiliser. Nulle part notre travail ne sera vain auprès du Seigneur. A nous de jeter notre pain sur les eaux, à Dieu d'accomplir cette promesse : « Tu le retrouveras. » Jamais il ne manquera à ses engagements. Toute parole que nous aurons dite de sa part se retrouvera, nous-mêmes en serons témoins. Nom pas immédiatement peut-être, mais, un jour ou l'autre, nous récolterons ce que nous aurons semé. Nous devons exercer notre patience car le Seigneur veut peut-être l'exercer. « Après plusieurs jours, » dit l'Ecriture. Et dans plus d'un cas, ces jours deviennent des mois et des années, mais la promesse reste vraie. Dieu gardera sa parole. Gardons à notre tour ses préceptes, et gardons-les en ce jour. |
2 juin | Nahum 1.13 | « Mais maintenant je briserai son joug de dessus toi, et je romprai tes liens. » |
Les Assyriens ont pu quelque temps opprimer le peuple de Dieu, mais leur puissance devait être brisée. Bien des coeurs peuvent être tenus dans l'asservissement par Satan, et souffrir cruellement dans cet esclavage. C'est pour eux que le Seigneur proclame cette parole d'espérance : « Je briserai son joug de dessus toi, et je romprai tes liens. » Vois ! Le Seigneur te promet une délivrance présente. « Maintenant, dit-il, je briserai ton joug. » « Crois à un affranchissement immédiat, et il te sera fait à cette heure même selon que tu auras cru. » Quand le Seigneur dit « maintenant » que personne ne te dise « plus tard. » Cette délivrance qu'il annonce est complète, car le joug ne sera pas retiré, mais brisé ; les liens ne seront pas desserrés, mais rompus. Ce déploiement de la force divine nous garantit que l'oppresseur ne reparaîtra plus. Son joug est brisé ; nous ne serons plus courbés à terre sous son poids ; les fers sont en pièces et ne peuvent plus nous retenir. Oh ! croyez que Jésus nous apporte une émancipation entière et éternelle. « Si le Fils vous affranchit, vous serez véritablement libres ! » Viens, Seigneur, et libère tes captifs selon ta parole. |
3 juin | Habakuk 3.19 | « L'Eternel, le Seigneur, est ma force ; il rendra mes pieds semblables à ceux des biches, et me fera marcher sur les lieux élevés. » |
La confiance que l'homme de Dieu manifeste ici, équivaut à une promesse, car ce que la foi a saisi, devient une réalité qui rentre dans le plan de Dieu. Le prophète eut à traverser les rudes épreuves de la pauvreté et de la famine, mais il put descendre dans cette vallée sans glisser, car l'Eternel le soutint. Bientôt, il eût à gravir les collines du combat, mais il ne fut pas plus effrayé de la montée que de la descente. Le Seigneur lui donna les forces ; et l'Eternel lui-même fut sa force. Quoi ! Le Dieu Tout-Puissant devient notre force ! Quelle merveille ! Il lui donna encore la sûreté du pied. Les biches sautent par-dessus rocs et ravins, sans perdre leur équilibre. Ainsi la grâce de notre Dieu nous permet de suivre les sentiers difficiles du devoir, sans que nous bronchions. Il donnera à nos pieds une sécurité telle, que nous marcherons à l'aise dans les passages où, sans Dieu, nous péririons. Bientôt, nous serons appelés à une place plus élevée ; et là-haut, nous gravirons la montagne de l'Eternel, jusqu'aux hauts sommets où se rassemblent les bienheureux. Oh ! qu'ils sont beaux, les pieds que donne la foi ; semblables à ceux de la Biche de l'Aurore, ils nous font parvenir jusqu'à la cime de la montagne sainte. |
4 juin | Malachie 3.17 | « Ils seront miens, dit l'Eternel des armées, lorsque je mettrai à part ce que j'ai de plus précieux. » |
Un jour vient où les joyaux de la couronne du grand Roi seront comptés, et où inventaire sera dressé de ce qui lui a été donné par le Père. Mon âme, veux-tu être du nombre de ces joyaux de Jésus ? S'il t'est précieux, tu lui est précieuse aussi, et tu seras sienne « en ce jour, » s'il est à toi aujourd'hui. Aux jours de Malachie, les élus du Seigneur avaient l'habitude de se parler l'un à l'autre de manière que Dieu lui-même les écoutait. Il avait tant de plaisir à entendre leurs conversations, qu'il prenait note de leurs discours et les inscrivait sur son livre de mémoires. Leurs paroles plaisant au Seigneur ils lui plurent aussi. Réfléchis, mon âme, et demande-toi : « Si Jésus entendait mes discours, lui plairaient-ils ? » Sont-ils à sa gloire pour l'édification des frères ? Parle, et dis la vérité. Mais quel honneur ce sera pour nous, pauvres créatures, que d'être comptés parmi les joyaux de la couronne de notre Seigneur ! Cet honneur est pour tous les saints. Jésus ne dit pas : « Ils sont miens, » mais, « ils seront miens ». Ils nous a achetés, nous a cherchés et nous a ramenés, et nous a si bien façonnés à son image, que pour nous posséder il combattra de tout son pouvoir. |
5 juin | Exode 11.7 | « Mais, parmi tous les enfants d'Israël, un chien ne remuera point sa langue, depuis l'homme jusqu'aux bêtes, afin que vous sachiez que Dieu aura mis de la différence entre les Egyptiens et les Israélites. » |
Quoi, Dieu aurait-il puissance sur la langue des chiens, et peut-il les empêcher d'aboyer ? Oui, certainement. Il peut interdire à un chien égyptien de faire aucun mal aux agneaux du troupeau d'Israël. Dieu impose silence aux chiens, et à ceux qui sont tels, parmi les hommes, même au cerbère de la porte de l'enfer. Avançons donc sans crainte. S'il leur laisse remuer la langue, il peut aussi fermer leur gueule. Ils pourront faire beaucoup de bruit, mais ne nous mordront point. Qu'il est doux d'être tranquille, et de passer au milieu de ses ennemis, en constatant que Dieu les oblige à nous laisser la paix. Comme Daniel dans la fosse aux lions, nous ne sommes pas même inquiétés par ceux qui semblent prêts à nous dévorer. Fais, Seigneur, que je voie aujourd'hui la réalité de cette promesse. Si je suis poursuivi par quelque chien, j'en parlerai à Dieu. Seigneur, il n'obéit pas à ma voix, mais commande-lui de se coucher ! Protège-moi, et donne-moi la paix, afin que je voie la différence que tu fais entre ton enfant et celui qui ne te craint pas. |
6 juin | Psaumes 6.10 | « L'Eternel a ouï ma supplication ; l'Eternel a reçu ma requête. » |
Cette expérience est la mienne et j'ai reconnu que Dieu est véritable. Il a répondu par des moyens merveilleux aux prières de ses serviteurs de tous les temps. Et aujourd'hui, il entend encore ma supplication, et ne fermera pas son oreille à ma requête. Béni soit-il ! C'est pourquoi, de l'expression d'humble confiance du Psalmiste jaillit pour moi une promesse que je veux m'approprier par la foi. « L'Eternel accueille ma prière, » Il l'accueille et l'exaucera de la manière et au temps que sa sagesse miséricordieuse juge les meilleurs. J'apporte avec moi ma pauvre requête, et le grand Roi me donne audience et reçoit ma pétition. Mes ennemis ne m'écouteront pas, mais le Seigneur le fera. Ils rient de mes larmes, mais lui, il n'en rit pas, et il ouvre son oreille et son coeur à ma prière. Quel accueil pour un pauvre pécheur ! Nous recevons Jésus, et Dieu nous reçoit, nous et nos requêtes, pour l'amour de son Fils. Béni soit son saint Nom qui affranchit nos suppliques, en sorte qu'elles pénètrent librement au delà des portes d'or. Seigneur qui entend mes prières, enseigne-moi à prier ! « Oui, malgré ma misère |
7 juin | Jean 10.28 | « Je leur donne la vie éternelle ; elles ne périront jamais, et nul ne les ravira de ma main. » |
Nous croyons à la sécurité éternelle des saints ; d'abord parce qu'ils sont à Christ qui ne perdra jamais les brebis qu'il a rachetées de son propre sang et reçues de son Père ; ensuite parce qu'il leur donne la vie éternelle, qui, si elle est éternelle, n'aura point de fin, à moins qu'il n'y ait une fin à l'enfer, au ciel et à Dieu. Si la vie spirituelle peut s'éteindre, il est manifeste que cette vie n'est pas éternelle, mais temporaire. Or le Seigneur parle de vie éternelle, et, par là, exclut toute possibilité d'y supposer un terme. Remarquez, en outre, qu'il déclare « qu'elles ne périront jamais, » et, aussi longtemps que les mots ont une signification, ceux-ci garantissent au croyant qu'il ne peut pas périr. L'incrédule le plus obstiné ne peut changer le sens de cette déclaration. Pour rendre l'affirmation plus complète, il déclare que son peuple est dans sa main, et il défie tous ses ennemis de l'en faire sortir. C'est chose impossible, même à l'ennemi infernal. Etreints par la main du Tout-Puissant nous sommes dans une absolue sérénité. Rejetons donc toute crainte comme toute confiance charnelles, et reposons en paix dans cette main de notre Rédempteur. |
8 juin | Jacques 1.5 | « Si quelqu'un de vous manque de sagesse, qu'il la demande à Dieu, qui la donne à tous libéralement, sans rien reprocher ; et elle lui sera donnée. » |
« Si quelqu'un manque de sagesse ! » Mais c'est certain que j'en manque ! Comment puis-je tout connaître ? Comment diriger ma voie, et comment conduire les autres ? Seigneur, je ne suis que folie et n'ai aucune sagesse. Or tu dis : « Qu'il la demande à Dieu. » Seigneur, je te la demande. Ici, à tes pieds, je te prie de me pourvoir de ta divine sagesse en vue de mes perplexités journalières, de celles de ce jour même. Car je reconnais que si tu ne me gardes pas de l'erreur, je peux agir en insensé, même dans les cas les plus aisés et les plus simples. Je te remercie de ce que tu me dis ce que j'ai à faire, qui est de demander. Quelle grâce de ta part que je n'aie qu'à prier avec foi pour obtenir cette sagesse. Tu me promets ici une éducation libérale, et ne prends pour m'instruire ni précepteur sévère, ni maître grondeur. Tu l'accordes largement sans rémunération, même à un fou qui manque de sagesse. Merci encore pour cette déclaration si positive : « Et elle lui sera donnée. » Je l'accepte. Tu donneras à connaître à ton enfant cette sagesse cachée que le sage de ce monde ne peut apprendre. « Tu me conduiras par ton conseil, et puis tu me recevras dans ta gloire ! » |
9 juin | Sophonie 3.12 | « Je laisserai de reste au milieu de toi un peuple affligé et chétif, et ils auront leur confiance au nom de l'Eternel. » |
Quand la religion disparaît du milieu de ceux qui sont dans l'opulence, elle trouve sa demeure parmi les pauvres de ce monde, riches en la foi. Là, le Seigneur trouve un reste fidèle. Suis-je un de ceux-là ? C'est parce qu'ils sont pauvres et affligés qu'ils apprennent à se confier dans le Nom de l'Eternel. Celui qui n'a point d'argent tâche d'obtenir à crédit ou sur bonne garantie. L'homme qui estime son nom sans valeur doit rechercher l'appui d'un autre nom. Or, le meilleur des noms est celui de l'Eternel. Dieu aura toujours un peuple qui met sa confiance en lui, quoique affligé et chétif. L'existence dans le sein d'une nation, de ce peuple, petit aux yeux de la terre, est pour elle une source de bénédictions inconnues. Il est le sel conservateur qui arrête la corruption produite par la convoitise dans le monde. Cette question s'adresse donc de nouveau à chacun de nous. Suis-je de ce peuple ? Suis-je affligé du péché en moi et autour de moi ? Suis-je pauvre en esprit, pauvre spirituellement, suivant mon propre jugement ? Est-ce que j'ai mis ma confiance dans l'Eternel ? Jésus nous révèle le nom, le caractère, la personne de Dieu. Est-ce que je me confie en lui ? S'il en est ainsi, ce n'est pas sans un but précis que je suis en ce monde. Seigneur, aide-moi à atteindre ce but. |
10 juin | Sophonie 3.13 | « Ils paraîtront et se reposeront, et il n'y aura personne qui les épouvante. » |
Nous parlions hier du peuple pauvre et affligé que le Seigneur laisse comme une semence de vie dans un monde mort. Le prophète dit qu'ils ne commettront plus d'iniquité et ne proféreront plus de mensonge. Bien qu'ils n'aient ni rang, ni richesses, ils sont cependant incapables d'user de ces armes auxquelles le méchant accorde tant de confiance. Jamais ils n'emploieront pour se défendre ni le mal, ni la ruse. Mais ne sont-ils pas en danger d'être détruits ? Nullement. Ils auront nourriture et repos, et non seulement gardés dans le danger, mais à l'abri de la crainte du mal. Les brebis sont de faibles créatures et les loups leurs terribles ennemis. Mais actuellement, les brebis sont plus nombreuses que les loups, et leur cause fait du progrès, tandis que celle des loups perd du terrain. Un jour viendra où des troupeaux de brebis couvriront les prairies et pas un loup ne subsistera. C'est que les brebis ont un berger qui leur donne pâture, protection et paix. Il n'y aura personne, c'est-à-dire aucun être ni humain ni diabolique, qui les épouvante. Qui peut effrayer le troupeau du Seigneur quand lui-même est présent ? Nous reposons dans de verts pâturages, car Jésus même est la nourriture et le repos de nos âmes. |
11 juin | Esaïe 54.4 | « Ne crains point, car tu n'auras point de honte. » |
Nous n'avons point honte de notre foi. Sceptiques et critiques peuvent assaillir l'Ecriture sur laquelle nous fondons notre foi ; le Seigneur montrera d'une manière de plus en plus évidente que, dans ce livre, il n'y a ni erreur, ni exagération, ni omission. Il n'y a aucun déshonneur à être un simple croyant : la foi qui va droit à Jésus est une couronne d'honneur sur notre tête, et vaut mieux qu'une décoration sur notre poitrine. Nous ne serons point confus de notre espérance. Elle se réalisera pour nous conformément à la promesse du Seigneur. Nous serons nourris, guidés, bénis, restaurés. Notre Sauveur reviendra, et les jours de notre deuil cesseront. Alors nous rendrons gloire à celui qui nous a donné une espérance vivante, puis, mis en possession de ce que nous aurons espéré. Nous ne serons pas confus de notre amour. Jésus est l'être le plus digne de notre affection, et jamais nous n'aurons à rougir de lui avoir abandonné notre coeur. La vue glorieuse de notre Bien-Aimé justifiera l'attachement le plus enthousiaste à sa personne. Nul ne blâmera les martyrs d'être morts pour lui. Tandis que les ennemis du Christ auront une honte éternelle, ceux qui auront aimé Jésus seront honorés par tous les saints, parce qu'ils ont « choisi l'opprobre de Christ plutôt que les trésors d'Egypte. » |
12 juin | Deutéronome 33.28 | « Israël habitera seul, sûrement. » |
Plus nous serons isolés du monde, plus nous serons en sûreté. Dieu veut un peuple séparé des pécheurs. Son ordre est : « Sortez du milieu d'eux et vous en séparez ! » Un monde portant le nom de chrétien est une monstruosité que les Ecritures ne justifieront jamais. Un chrétien mondain est spirituellement malade. Ceux qui font des compromis avec les ennemis de Christ peuvent compter comme leurs alliés. Notre sûreté sera, non de nous accorder avec les ennemis, mais de demeurer seuls avec notre meilleur Ami ! De cette manière nous habiterons en sûreté, en dépit des sarcasmes, des moqueries et des dédains du monde. Nous serons garantis contre les funestes influences de son orgueil, de son incrédulité, de sa vanité, de sa ruse. Dieu nous fera habiter seuls et en assurance, au jour où il visitera le péché des nations par la guerre, les épidémies ou les famines. Le Seigneur tira Abraham d'Ur en Chaldée, mais celui-ci s'arrêta à moitié chemin à Charan : il n'eut de bénédiction que quand il se fut décidé à se rendre au pays de Canaan et qu'il y fut venu. Il y vécut en sûreté seul, au milieu des ennemis, tandis que Lot n'était pas en sécurité à Sodome, même au milieu du cercle d'amis qu'il s'était faits, par ses alliances avec les habitants. Notre sûreté, c'est de vivre seuls avec Dieu. |
13 juin | Esaïe 27.3 | « C'est moi, l'Eternel, qui la garde : je l'arroserai de moment en moment ; je la garderai nuit et jour, de peur qu'on ne lui fasse du mal. » |
Quand le Seigneur parle en personne et sans emprunter la voix d'un prophète, sa parole a une valeur particulière pour les âmes croyantes. Il nous dit ici qu'il est lui-même l'Eternel, le gardien de sa vigne ; il ne la confie à aucun autre, mais s'en occupe personnellement. Ne sont-ils pas bien gardés, ceux qui le sont par l'Eternel lui-même ? Il nous arrosera, non seulement chaque jour et à chaque heure, mais à chaque moment. Avec quelle rapidité ne devrions-nous pas pousser ; quelle fraîcheur et quelle fertilité chaque plante devrait présenter ! De quelles superbes grappes les ceps devraient être chargés ! Si des ennemis viennent à surgir, si des oiseaux voraces ou des guêpes avides s'attaquent à ses fruits, voici l'Eternel la garde, et la garde à toute heure, nuit et jour. Qui peut nous nuire et qu'avons-nous à redouter ? Le Seigneur la surveille, l'arrose la préserve. Que désirer de plus ? Remarquez l'expression : « C'est moi ! » Quelle affirmation de sa puissance, de son amour, de sa décision dans cette déclaration de Dieu. Qui peut se permettre de douter et de craindre, quand il dit : « C'est moi, l'Eternel qui la garde ! » Le péché, la mort ni l'enfer ne peuvent rien contre nous du moment que c'est l'Eternel lui-même qui nous en garantit. |
14 juin | 1 Samuel 12.22 | « L'Eternel n'abandonnera point son peuple, à cause de son grand nom, parce que l'Eternel a voulu vous faire son peuple. » |
Le choix que Dieu a fait de son peuple est la raison qu'il a de l'assister et de ne point l'abandonner. Il l'a choisi pour l'aimer, et il l'aime à cause de son choix. Son bon plaisir est la cause de l'élection de ce peuple, et cette élection est le motif pour lequel il continuera d'y mettre son plaisir. L'abandonner serait, pour lui, déshonorer son nom, car ce serait, de sa part, laisser voir qu'il a fait erreur dans son choix, et faire preuve d'inconstance dans son amour. Telle est la gloire de l'amour de Dieu, qu'il ne saurait changer, et cette gloire ne peut être ternie. Repassons tous les témoignages de la bonté paternelle de Dieu, et soyons assurés que jamais il ne nous abandonnera. Celui qui pousse la sollicitude jusqu'à faire de nous son peuple, ne démentira jamais son alliance de grâce. Après avoir accompli de tels miracles à notre égard, pourrait-il nous laisser ? Son Fils Jésus est mort pour nous, et nous pouvons être sûrs qu'il n'est pas mort en vain. Peut-il renier ceux pour lesquels il a versé son sang ? Puisqu'il a pris son plaisir à nous élire pour nous sauver, il le mettra encore à nous bénir. Le Seigneur Jésus n'est pas un ami capricieux. Ayant aimé les siens, il les aimera jusqu'à la fin. |
15 juin | Psaumes 128.5 | « L'Eternel te bénira de Sion, et tu verras le bien de Jérusalem tous les jours de ta vie. » |
Cette promesse est pour celui qui craint Dieu et marche avec sérieux dans le chemin de la sainteté. Il aura la bénédiction domestique ; sa femme et ses enfants seront pour lui une source de grand bonheur intérieur. Mais, comme membre de l'Eglise, il désire la voir prospérer, car il met autant d'intérêt à la cause du Seigneur qu'à la sienne propre. Quand Dieu affermi notre maison il n'est que juste que nous désirions voir sa maison s'édifier. Nos biens ne sont des biens que s'ils servent à accroître le bien de l'Eglise. Oui, vous serez bénis quand vous monterez à l'assemblée de Sion ; vous serez instruits, vivifiés, enrichis, quand vos louanges et vos prières s'élèveront, et que le témoignage sera rendu au grand sacrifice. Alors « l'Eternel te bénira de Sion. » Vous ne serez pas seuls à en bénéficier ; l'Eglise elle-même en profitera ; les croyants se multiplieront et leur travail sacré sera couronné de succès. Plusieurs des bien-aimés de Dieu voient cette promesse s'accomplir pour eux durant leur vie entière. Hélas, souvent après leur mort, le zèle commence à fléchir. Soyons de ceux qui apportent des biens à Jérusalem tous les jours. Par ta grâce Seigneur, rends-nous capables. Amen. |
16 juin | Matthieu 13.12 | « On donnera à celui qui à déjà, et il aura encore davantage. » |
Quand le Seigneur a déjà donné à un homme de grandes grâces, il lui donnera davantage encore. Un peu de foi est un premier oeuf dans un nid, il en sera ajouté encore. Seulement n'ayons pas une foi d'apparence, mais une foi réelle et vraie. Quelle nécessité il y a pour nous qui avons beaucoup reçu, de montrer notre religion par nos oeuvres, et d'éviter de professer beaucoup par nos paroles, tout en ne possédant rien. Car un jour ou l'autre, cette profession même nous sera ôtée, si c'est tout ce que nous avons. La menace est aussi vraie que la promesse. Béni soit Dieu ! Quand il a commencé à répandre sur nous les grâces de son Esprit, de manière que nous en ayons un peu, il continue à le faire jusqu'à que celui qui n'avait que peu, mais qui possédait vraiment ce peu, soit mis dans l'abondance. Oh, désirons cette abondance ! Recherchons ardemment l'abondance de grâce. S'il est bon de connaître beaucoup, il est meilleur d'aimer beaucoup. Il est précieux d'avoir abondance de savoir-faire pour servir Dieu, mais il vaut mieux encore avoir abondance de foi pour compter que Dieu nous donnera le savoir-faire en toute occasion. Seigneur, puisque tu m'as donné le sentiment du péché, augmente en moi la haine du mal. Puisque tu m'as donné la foi en Jésus, élève cette foi au degré de parfaite assurance. Tu m'as donné de t'aimer, amène-moi à avoir pour toi une puissante affection. |
17 juin | Deutéronome 20.4 | « Car l'Eternel, votre Dieu, est celui qui marche avec vous, pour combattre pour vous contre vos ennemis, et pour vous préserver. » |
Nos seuls ennemis sont les ennemis de Dieu. Nous ne luttons pas contre les hommes, mais contre la maladie spirituelle. Nous attaquons le diable, le blasphème, l'erreur et le désespoir, qui sont ses alliés. Nous combattons contre toutes les armées du péché : l'impureté, l'ivrognerie, l'oppression, l'injustice, l'impiété, leur résistant vigoureusement, mais sans employer l'épée ni la lance, car nos armes ne sont point charnelles. L'Eternel, notre Dieu, hait tout ce qui est mal, c'est pourquoi il marche avec nous afin de lutter avec nous dans cette croisade. Il veut nous sauver et nous donner de combattre le bon combat et de gagner la victoire. Nous pouvons être assurés que, si nous sommes du côté de Dieu, Dieu est à notre côté. Avec cet auguste allié le résultat ne peut être douteux. Il ne peut l'être parce que la vérité, en elle-même, est puissante et doit prévaloir, et que sa force repose sur le Dieu Tout-Puissant, sur Jésus à qui tout pouvoir a été donné au ciel et sur la terre, et sur le Saint-Esprit qui accomplit sa volonté parmi les hommes. Soldats de Christ, ceignez votre armure. Frappez au nom du Dieu de sainteté, et saisissez la victoire par la foi. Que ce jour ne passe pas sans que nous ayons frappé un coup pour Jésus et la sainteté. |
18 juin | Exode 33.10 | « Maintenant je me lèverai, dira l'Eternel ; maintenant je serai exalté ; maintenant je serai élevé. » |
Quand le pays avait été dévasté par les pillards et rendu semblable à un champ brouté par les sauterelles, quand les guerriers qui le défendaient s'asseyaient à terre et pleuraient comme des femmes, alors l'Eternel venait à son secours. Quand les voyageurs abandonnaient les routes de Sion et que les coteaux de Basan et de Carmel semblaient pareils à des vignes brûlées, l'Eternel paraissait. Dieu est exalté au sein d'un peuple affligé, alors que celui-ci cherche sa face et prend confiance. Il l'est plus encore quand, en réponse aux cris des malheureux, il se lève en personne pour les délivrer en renversant leurs ennemis. Ce jour est-il pour nous un jour de tristesse ? Comptons que Dieu se glorifiera par notre délivrance. Sommes-nous tourmentés par un sujet d'anxieuses prières, et crions-nous à lui nuit et jour ? Son temps pour nous faire grâce est proche. Dieu se lèvera à son heure, celle qu'il saura la plus propice au déploiement de sa gloire. Nous désirons sa gloire encore plus que notre délivrance. Que le Seigneur soit exalté, et notre désir principal sera accompli. Seigneur, aide-nous de telle manière que nous puissions voir que tu es à l'oeuvre. Que nous te magnifions dans le secret de nos coeurs. Et que tous ceux qui nous entourent reconnaissent quelles sont ta bonté et ta grandeur ! |
19 juin | Psaumes 119.80 | « Que mon coeur soit intègre dans tes statuts, afin que je ne rougisse point de honte. » |
Considérons cette prière inspirée comme renfermant l'assurance que ceux qui s'appuient sur la Parole de Dieu n'auront jamais à rougir de l'avoir fait. C'est donc une prière pour obtenir un coeur intègre. Avoir un credo sûr est une bonne chose, mais avoir un coeur saint et sincère à l'égard de la vérité est meilleur encore. Aimons la vérité, reconnaissons-la, obéissons-y, sans quoi nous ne serons pas intègres dans les statuts de Dieu. Y en a-t-il beaucoup dans ces jours mauvais qui soient intègres ? Puissent le lecteur comme l'auteur être de ceux-là ! Beaucoup seront confus au dernier jour, quand tous les problèmes seront résolus. Ils verront alors la folie de leurs pensées, et seront remplis de remords de leur orgueilleuse infidélité, et leur défiance volontaire vis-à-vis de Dieu. Mais celui qui aura cru ce que le Seigneur a dit, et aura obéi à ses commandements sera justifié dans tout ce qu'il aura fait. Alors les justes luiront comme le soleil. Les hommes qui auront été le plus méprisés, et le plus maltraités, verront leur honte changée en gloire en ce jour-là. Présentons la prière de notre texte, et nous serons sûrs que cette promesse s'accomplira pour nous. Si le Seigneur nous donne l'intégrité, il nous rendra par là sains et saufs. Seigneur, rends-nous intègres et nous serons assurés. |
20 juin | Psaumes 23.4 | « Même quand je marcherais par la vallée de l'ombre de la mort, je ne craindrais aucun mal, car tu es avec moi. » |
Elles sont douces ces paroles qui nous montrent l'assurance d'un lit de mort chrétien. Combien les ont répétées à leur dernier moment avec délice ! Mais ce verset peut s'appliquer aux agonies de l'âme pendant cette vie. Quelques-uns, comme Paul, sont chaque jour comme mis à mort par une tendance à la mélancolie. Bunyan, dans le Voyage du chrétien, place la vallée de l'ombre de la mort bien avant la rivière qui coule au pied des collines éternelles. Plusieurs parmi nous ont passé plus d'une fois par le sombre et affreux défilé de l'ombre de la mort, et nous pouvons certifier que le Seigneur seul a pu nous aider à traverser les pensées effrayantes, les horreurs mystérieuses, et les terribles abattements dont ce passage est bordé. Mais le Seigneur nous a soutenus et nous a protégés contre toute crainte sérieuse du mal, alors même que notre esprit était prêt de défaillir. Nous avons été pressés et oppressés de tous côtés, et cependant nous avons survécu, car nous avons senti la présence du grand Berger, et avons été remplis par la confiance que sa houlette nous garantirait de toute blessure mortelle de l'ennemi. Si cette saison est pour nous assombrie par les ailes noires de quelque grand chagrin, glorifions Dieu par une paisible confiance en lui. |
21 juin | Juges 4.9 | « L'Eternel livrera Sion entre les mains d'une femme. » |
Voici un texte inusité, mais il y aura peut-être des âmes ayant assez de foi pour se l'appliquer. Barac, le soldat, bien qu'appelé à combattre, n'avait pas le courage d'engager l'action à moins d'être accompagné par Déborah ; c'est pourquoi le Seigneur résolut de donner la victoire à des femmes. Par là il censurait la lâcheté des hommes et gagnait un plus haut renom, en jetant une honte d'autant plus grande sur les ennemis de son peuple. Dieu peut encore employer de faibles instruments. Pourquoi ne m'emploierait-il pas, moi ? Il sait utiliser des personnes qui ne semblent pas faites pour s'engager dans une grande oeuvre. La femme qui frappa l'ennemi d'Israël n'était pas une amazone, mais une simple mère de famille qui était restée dans sa tente. Ce n'était pas un orateur, mais une femme qui trayait les vaches et faisait le beurre. Le Seigneur ne peut-il pas prendre l'un quelconque d'entre nous pour accomplir ses desseins ? Quelqu'un peut venir à nous aujourd'hui, comme Sisera entra chez Jahel. Notre tâche sera non de le tuer, mais de le sauver. Recevons-le avec une grande bonté, et efforçons-nous de lui présenter la vérité bénie du salut pas la grâce du Seigneur Jésus, notre grand substitut, et sachons le presser de croire pour avoir la vie ; et qui sait si aujourd'hui le coeur de quelque pécheur orgueilleux ne sera pas aussi percé par le clou de l'Evangile ? |
22 juin | Proverbes 10.27 | « La crainte de l'Eternel accroît le nombre des jours ; mais les ans des méchants seront retranchés. » |
Il n'y a pas de doute ; la crainte de l'Eternel donne des habitudes saines qui préviennent la dissipation de la vie par le fait du péché et du vice. Le saint repos qui provient de la foi au Seigneur Jésus est un grand secours et un excellent remède pour le malade. Le médecin se réjouit toujours de trouver un esprit tout à fait paisible chez ses patients. L'inquiétude tue, mais la confiance en Dieu est une médecine qui guérit. Nous avons ici les dispositions en vue d'une longue vie, et si nous les suivons pour notre bien, nous verrons une heureuse vieillesse et n'atteindrons la tombe que moissonnés en notre saison. Ne soyons donc pas tourmentés par la crainte d'une fin subite, dès que nous sentons le moindre mal de doigt, mais ayons cette confiance que Dieu veut nous donner de longs jours pour son service. Si toutefois son dessein était de nous appeler de bonne heure à des sphères supérieures, il y aurait encore lieu de se réjouir de cette dispensation. « Soit que nous vivions, soit que nous mourions, nous sommes au Seigneur. » |
23 juin | 2 Rois 19.32 | « C'est pourquoi ainsi a dit l'Eternel du roi des Assyriens : Il n'entrera point dans cette ville, il n'y jettera aucune flèche, il ne se présentera point contre elle avec le bouclier, et ne dressera point de terrasse contre elle. » |
Sennacherib fut hors d'état de nuire à la ville. Après s'être superbement vanté, il ne put accomplir ses menaces. Dieu peut arrêter les ennemis de son peuple au moment même de leur action. Quand déjà le lion tient l'agneau antre ses griffes, le grand Pasteur des brebis peut lui arracher sa proie. L'extrémité où nous sommes fournit une belle occasion pour le déploiement de la puissance et de la sagesse divines. Dans le récit qui nous est fait, nous voyons que le terrible ennemi d'Israël ne réussit pas même à paraître devant la cité qu'il brûlait de détruire. Il ne put point y lancer de flèches, ni dresser aucun engin de siège contre ses murailles, ni élever aucun retranchement pour enfermer ses habitants. Dans notre cas aussi, Dieu peut empêcher nos adversaires de nous faire le moindre mal. Il peut si bien déjouer leurs intentions et faire avorter leurs desseins, qu'ils se verront forcés d'y renoncer. Confions-nous en Dieu et marchons dans ses voies, et il prendra soin de nous. Plus encore ; il nous remplira d'actions de grâces, en nous faisant voir la beauté de la délivrance. Ne craignons point l'ennemi jusqu'à ce qu'il vienne, et, s'il se présente, confions-nous en l'Eternel. |
24 juin | 2 Chroniques 25.9 | « Ananias répondit à l'homme de Dieu : mais que deviendront les cent talents que j'ai donnés aux troupes d'Israël ? et l'homme de Dieu dit : l'Eternel en a pour t'en donner beaucoup plus. » |
Si vous avez fait une erreur, subissez-en la conséquence, mais n'agissez pas contrairement à la volonté de Dieu. Le Seigneur peut vous donner bien plus que ce que vous risquez de perdre. Et s'il ne le fait pas, commencerez-vous à marchander et à contester avec lui ? Le roi de Juda avait engagé une armée d'Israélites idolâtres ; et il reçoit l'ordre de les renvoyer dans leur pays, parce que l'Eternel n'était pas avec eux. Il désirait obéir et licencier cette troupe, mais regrettait l'argent payé pour rien. Quelle bonté ! Si l'Eternel lui donnait la victoire sans les mercenaires, il faisait quand même une bonne affaire en leur donnant leur paie et en les licenciant. Ne crains pas de perdre de l'argent pour cause de conscience, pour l'amour de la paix et de Christ. Sois assuré que les pertes que tu pourrais faire pour le Seigneur ne sont pas des pertes. Pendant cette vie déjà, elles sont plus que compensées, et dans bien des cas le Seigneur empêche qu'il y ait aucun préjudice pour nous. De toute manière ce qui est perdu ici-bas pour Jésus est placé dans le ciel. Ne t'inquiète point d'un désastre apparent, mais écoute la voix qui te dit : « l'Eternel en a pour t'en donner beaucoup plus. » |
25 juin | Jean 1.51 | « En vérité, en vérité, je vous dis que désormais vous verrez le ciel ouvert, et les anges de Dieu monter et descendre sur le Fils de l'homme. » |
Oui, pour nous qui croyons, nous voyons la réalisation de cette parole, même de nos jours. Nous voyons le ciel ouvert, car Jésus l'a ouvert à tous les croyants, et nos regards pénètrent jusque dans les mystères de sa gloire qu'il nous a révélés. Bientôt Nous y entrerons nous-mêmes, car il en est le chemin. Nous avons ici l'explication de l'échelle de Jacob. Entre le ciel et la terre s'établit un saint échange : notre prière monte, et la réponse descend par Jésus le Médiateur. Cette échelle nous apparaît quand nous contemplons Jésus. Il est la route lumineuse qui nous donne accès jusqu'au trône du Très-Haut. Faisons-en usage pour y envoyer nos prières qui seront nos messagers. Nous vivrons ainsi nous-mêmes de la vie des anges, nous élevant au ciel par notre intercession et pour y saisir les bénédictions attachées à l'alliance de grâce, puis en redescendant pour répandre parmi les fils des hommes les dons que nous aurons reçus. Ce qui ne fut pour Jacob qu'une vision merveilleuse devient pour nous une admirable réalité. Montons et descendons aujourd'hui cette échelle à chaque heure, la gravissant par la communion avec Dieu et revenant pour travailler au salut de nos frères. C'est là ta promesse, Seigneur ; donne-nous donc la joie d'en voir la réalisation. |
26 juin | Jacques 5.8 | « Vous donc de même, attendez patiemment, et affermissez vos coeurs ; car l'avènement du Seigneur est proche. » |
Parmi les dernières paroles de l'Apocalypse, nous lisons : « L'Esprit et l'Epouse disent : Viens ! » A quoi l'Epoux divin répond : « Voici, je viens bientôt. » Notre amour soupire pour la glorieuse apparition du Seigneur, et se réjouit de cette douce promesse : « L'avènement du Seigneur est proche. » Elle fixe notre esprit sur cet avenir glorieux ; elle est comme une fenêtre par laquelle nous jetons un regard d'espérance. Cette céleste « fenêtre d'agate » laisse pénétrer sur le présent un flot de lumière qui vient améliorer pour nous les conditions de travail et de la souffrance. Pendant les jours d'épreuve, le sentiment de l'approche de ce jour de joie, nous murmure « patience. » Sommes-nous attristés de ne pas voir le résultat de notre travail ? Ce glorieux avertissement nous crie encore : « Sois patient. » Quand nous sommes tourmentés par nos nombreuses tentations, alors l'assurance qu'avant peu le Seigneur sera de retour nous prêche ce texte : « Affermissez vos coeurs. » Soyons donc tranquilles, « demeurons fermes et inébranlables, abondant toujours dans l'oeuvre du Seigneur. » Bientôt nous entendrons les trompettes d'argent nous annonçant le retour de notre Roi glorieux. N'en soyons point effrayés, mais tenons ferme, car le voici sur les nuées du ciel. Aujourd'hui même il peut apparaître. |
27 juin | Psaumes 140.13 | « Certainement les justes célébreront ton nom, les hommes droits habiteront devant ta face. » |
Oh, que mon coeur soit droit devant Dieu, afin que je puisse toujours bénir son saint Nom ! Il se montre si bon pour ceux qui sont bons que tout mon désir est d'être de ce nombre, afin d'être chaque jour rempli de gratitude à son égard. Il arrive parfois aux justes de chanceler quand ils voient que les épreuves sont le résultat de leur intégrité. Mais certainement le jour ne tardera pas à venir où ils se réjouiront de n'avoir pas cédé aux suggestions trompeuses qui les poussaient à prendre des voies obliques. A la longue, les hommes intègres béniront le Dieu juste et vrai de les avoir conduits dans le sentier de la justice. Seigneur, que je sois de ceux-là ! Quelle promesse referme la seconde déclaration : « Les hommes droits habiteront devant ta face ! » Ils seront reçus et subsisteront là où les autres ne paraîtront que pour leur condamnation. Admis à la cour du Grand Roi et ayant audience auprès de lui à tout instant, ils seront les privilégiés auxquels sourira l'Eternel et qu'il recevra gracieusement. Seigneur, je veux rechercher cet honneur, cette précieuse faveur ; et ce sera pour moi le ciel sur la terre que d'en pouvoir jouir. Que je sois droit en toutes choses pour pouvoir demeurer aujourd'hui, demain et chaque jour en ta céleste présence. Alors je pourrai rendre gloire à ton saint Nom à toujours et à perpétuité. Amen ! |
28 juin | Juges 6.14 | « L'Eternel, le regardant, lui dit : Va avec cette force que tu as et tu délivreras Israël de la main des Madianites. Ne t'ai-je pas envoyé ? » |
Quel regard, que celui que Dieu dirigea sur Gédéon ! Ce regard changea ses découragements en une sainte bravoure. Si notre regard sur le Seigneur nous sauve, que sera son regard sur nous ? Seigneur, regarde-moi en ce jour, et fortifie-moi pour mes devoirs et pour mes luttes. Et quelle parole, que celle adressée par l'Eternel à Gédéon : « Va ! » Il n'a pas à hésiter. Il aurait pu répliquer : « Quoi, aller dans ma faiblesse ! » Mais Dieu coupe court à cette objection en ajoutant : « Va avec cette force que tu as. » Il avait vu une force en Gédéon, et celui-ci n'avait qu'à la mettre en oeuvre en sauvant Israël de la main des Madianites. Il se peut que le Seigneur veuille faire par mon moyen plus que je n'ai jamais rêvé. S'il m'a regardé, il m'a rendu fort. Par la foi, j'exercerai le pouvoir qu'il m'a confié. Il ne m'a pas dit : « Reste inactif avec la force que tu as. » Loin de là, il me dit : « Va » parce qu'il me fortifie. Et la question qu'il pose à Gédéon, il me la fait aussi : « Ne t'ai-je pas envoyé ? » Oui, Seigneur, tu m'as envoyé, et je vais avec ta force. A ton commandement je me mets en route, et, en marchant, j'ai l'assurance que tu vaincras pour moi. |
29 juin | Jérémie 33.3 | « Crie vers moi, et je te répondrai, et je te déclarerai des choses grandes et cachées, lesquelles tu ne sais pas. » |
Dieu nous encourage à prier. On nous dit que la prière est un exercice pieux qui n'a d'influence que sur l'esprit qui y est engagé. Nous savons autre chose. Notre expérience a fait mentir cent fois cette assertion des incrédules. Ici, l'Eternel, le Dieu vivant, promet positivement de répondre à la requête de son serviteur. Implorons-le avec foi, et ne mettons pas en doute qu'il ne nous écoute et ne nous exauce. « Celui qui a fait l'oreille n'entendra-t-il pas ? » Dieu qui a donné aux parents l'amour pour leurs enfants, restera-t-il sourd aux cris de ses fils et de ses filles ? Oui, notre Dieu répondra aux supplications de son peuple dans l'angoisse. Il a des merveilles en réserve pour eux. Ce qu'ils n'ont jamais vu, ni entendu, ni même rêvé, il le fera pour eux. Il inventera de nouvelles bénédictions si cela est nécessaire. Il videra la terre et les mers pour les nourrir, et enverra n'importe quel ange du ciel pour les secourir, lorsque leur détresse le nécessitera. Il nous stupéfiera par ses grâces et nous fera voir des choses telles qu'il n'en avait encore point fait de semblables. Tout ce qu'il demande de nous, c'est que nous l'invoquions. Il ne peut pas nous demander moins. Faisons donc joyeusement monter vers lui nos requêtes. |
30 juin | Ezéchiel 16.60 | « Toutefois je me souviendrai de l'alliance que j'avais traitée avec toi dans les jours de ta jeunesse, et j'établirai avec toi une alliance éternelle. » |
Quels que soient nos péchés, le Seigneur reste fidèle dans son amour envers nous. Il regarde en arrière. Vois comment il se souvient de ces jours d'autrefois, quand il nous prit pour faire alliance avec nous, et que nous nous donnâmes à lui. Heureux jours, que ceux-là ! Le Seigneur ne nous reproche rien et ne nous accuse pas de manque de sincérité. Non, il regarde à son alliance avec nous, plus qu'à la nôtre avec lui. Aurait-il pu y avoir aucune arrière-pensée de sa part dans ce pacte sacré ? Quelle bonté il nous témoigne, au contraire, de se souvenir de nous dans son amour ! Il regarde en avant ensuite. Il a résolu de ne pas manquer à son alliance. Si nous n'y sommes pas fidèles, lui demeure fidèle. Il nous déclare solennellement : « J'établirai avec toi une alliance éternelle, » et il ne songe pas à revenir en arrière. Béni soit son nom, il contemple le sceau sacré, « le sang de l'alliance éternelle, » et se souvient de notre garant en qui il a ratifié cette alliance, son Fils bien-aimé ; c'est pourquoi il gardera ses engagements sacrés. « Il demeure fidèle, » il ne peut se renier lui-même. Seigneur, dépose cette précieuse promesse sur mon coeur, et fais que je m'en nourrisse tout le jour ! |
1 juillet | Genèse 48.21 | « Dieu sera avec vous. » |
Le vieux Jacob ne pouvait plus rester auprès de Joseph, car son heure était venue de mourir. Mais il quittait son fils sans crainte, car il pouvait dire avec confiance : « Dieu sera avec vous. » Quand les membres les plus aimés de nos familles ou nos plus secourables amis sont rappelés par la mort, consolons-nous par cette pensée que Dieu ne nous a pas quittés, mais qu'il vit pour nous et demeure avec nous à jamais. Si Dieu est avec nous, nous sommes en noble compagnie, quand même nous sommes peut-être pauvres et méprisés. Si Dieu est avec nous, toute la force qui nous est nécessaire nous est assurée, car rien n'est au-dessus de sa force. Si Dieu est avec nous, nous avons pleine sécurité, car aucun mal ne peut atteindre celui qui marche sous sa protection. Quel sujet de joie il y a là pour nous, car non seulement Dieu est avec nous, mais il veut être avec nous : avec nous comme individus ; avec nous comme familles, avec nous comme Eglises. Le nom même de Jésus n'est-il pas Emmanuel, Dieu avec nous ? Et si Dieu est avec nous, n'est-ce pas là le suprême bien ? Soyons donc courageux et diligents, joyeux et pleins d'espérance. Notre cause l'emportera, la vérité triomphera, car l'Eternel est avec ceux qui sont à lui. Puisse aujourd'hui même cette parole réjouir tout croyant qui lira cette promesse. Il n'y a pas de plus grand bonheur possible. |
2 juillet | Psaumes 127.2 | « Certainement c'est Dieu qui donne le repos à celui qu'il aime. » |
Notre vie ne doit pas être une vie de soucis ni d'inquiétudes, mais une vie de foi joyeuse et tranquille. Notre Père Céleste pourvoit aux besoins de ses enfants et sait ce dont nous avons besoin avant que nous ne lui demandions. Nous pouvons donc aller paisiblement à notre repos à l'heure convenable, sans nous croire obligés de veiller pour combiner et dresser nos plans d'avenir et de nous tourmenter à ce sujet. Si nous avons appris à nous reposer sur Dieu, nous ne serons pas tenus en éveil par les craintes et les sombres pressentiments, mais nous abandonnerons tout souci au Seigneur, et ne songerons qu'à lui et à sa grâce, et il nous donnera un sommeil doux et réparateur. Etre les bien-aimés de Dieu, voilà le plus grand des honneurs, car notre ambition ne peut rien souhaiter de plus, aussi tout désir intéressé devrait-il céder à côté de celui-là. Qu'y a-t-il dans le ciel de plus grand que l'amour de Dieu ? Sois donc en repos, mon âme, car en lui tu es toutes choses. Et cependant, malgré tout, nous restons agités, si le Seigneur ne nous donne, non pas seulement des raisons d'être en repos, mais le repos lui-même. Eh bien, en Jésus il le fait ; Jésus lui-même est notre paix, notre repos, notre tout, et sur son sein nous reposons en parfaite sécurité, soit dans la vie, soit dans la mort. |
3 juillet | Psaumes 48.14 | « Il sera notre guide jusqu'à la mort. » |
Un guide nous est indispensable. Il est des cas où nous donnerions tout ce que nous possédons pour savoir ce que nous avons à faire et de quel côté nous tourner. Nous avons la volonté de bien faire, mais nous hésitons entre deux routes à suivre. Oh, qui nous donnera un guide ? L'Eternel notre Dieu condescend à nous servir de guide. Il connaît le chemin et nous conduira jusqu'à ce que nous ayons atteint en paix le terme de notre voyage. Peut-on désirer une direction plus sûre ? Mettons-nous entièrement sous sa conduite, et nous ne risquerons pas de manquer la route. Faisons de lui notre Dieu, et nous trouverons en lui notre guide. Si nous suivons sa loi, nous ne nous fourvoierons point dans la vie, pourvu que nous apprenions avant tout à nous appuyer sur lui à chaque pas. Nous avons l'assurance que, s'il est notre Dieu à toujours et à perpétuité, il ne cessera jamais de nous diriger. Il nous conduira même « jusqu'à la mort » pour que nous habitions avec lui pour l'éternité. Cette promesse de la conduite divine nous garantit la sécurité pour notre vie entière : salut tout d'abord, direction ensuite et jusqu'à notre dernière heure, enfin vie bienheureuse à jamais. Chacun ne devrait-il pas chercher Dieu dès son jeune âge, se réjouir en lui durant sa vie et se reposer sur lui dans sa vieillesse ? Regardons aujourd'hui à lui pour être guidés, afin de pouvoir nous confier encore en lui à l'heure de notre départ. |
4 juillet | Matthieu 4.4 | « L'homme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu. » |
Si Dieu le voulait, nous pourrions vivre sans pain, comme Jésus le fit pendant quarante jours ; mais nous ne pourrions pas vivre sans la Parole, nous avons été créés, et par elle seulement nous sommes gardés, car « il soutient toute chose par sa parole puissante. » Le pain est une cause seconde ; le Seigneur lui-même est la source première de notre existence. Il peut nous faire vivre sans cette cause seconde aussi bien que par elle ; ne le limitons pas à un seul mode d'action. Ne soyons pas trop ardents pour les choses visibles, mais regardons au Dieu invisible. Nous avons entendu des croyants nous raconter que dans des jours de grande pauvreté où le pain leur manquait, leur appétit diminuait en même temps et d'autres nous ont dit qu'alors que les moyens de vivre leur faisaient défaut, le Seigneur leur envoyait des secours inattendus. Mais il nous faut la parole de Dieu. Avec elle nous pouvons résister au diable. Vient-elle à nous être retirée, nous tombons au pouvoir de notre ennemi, car nous ne tarderons pas à défaillir. Nos âmes ont besoin de nourriture, et il n'y en a d'autre pour elle que la Parole du Seigneur. Tous les prédicateurs et tous les livres du monde ne peuvent lui procurer un seul vrai repas. La parole sortant de la bouche de Dieu peut seule nourrir le croyant. Seigneur, donne-nous toujours de ce pain-là ! Nous l'estimons plus qu'aucun met royal. |
5 juillet | Jérémie 39.17 | « Mais je te délivrerai en ce jour-là, dit l'Eternel, et tu ne seras point livré entre les mains des hommes que tu crains. » |
Quand les fidèles de l'Eternel ont à souffrir pour lui, ils reçoivent de précieux messages de son amour, et parfois ils ont même d'heureuses nouvelles à porter à ceux qui sympathisent avec eux et les aident. Hebed-Melech était un Ethiopien méprisé, mais il avait eu de la bonté pour Jérémie, c'est pourquoi le Seigneur lui envoya une promesse spéciale par la bouche de son prophète. Souvenons-nous des serviteurs de Dieu persécutés, et nous en serons récompensés. Hebed-Melech devait être délivré de la main de ceux dont il craignait la vengeance. Il était un pauvre noir, mais l'Eternel prit soin de lui. Des milliers étaient frappés par les Chaldéens, mais cet humble nègre ne pouvait être atteint. Nous aussi, nous pouvons craindre quelque personne considérable qui nous en veut, mais si, à l'heure de la persécution, nous avons été fidèles à la cause du Seigneur, lui aussi nous sera fidèle. Du reste, que peut faire un homme sans la permission de Dieu ? Il pourra se mordre les lèvres de rage et grincer des dents de dépit, mais ne nous touchera pas. Craignons le Seigneur et nous n'aurons rien d'autre à craindre. Pas un verre d'eau fraîche donné à un prophète de Dieu méprisé ne perdra sa récompense, et si nous nous levons pour Jésus, Jésus se lèvera pour nous. |
6 juillet | Jean 3.16 | « Car Dieu a tellement aimé le monde, qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle. » |
De tous les astres du ciel, l'étoile polaire est la plus utile au marin. Ce texte est une étoile polaire, car il a conduit plus d'âmes au salut qu'aucun autre de l'Ecriture. Il est parmi les promesses, ce que la Grande Ourse est parmi les constellations. Plusieurs des mots qui la composent y brillent d'un éclat particulier. Nous y voyons d'abord l'expression de l'amour de Dieu dont le terme TELLEMENT vient marquer la mesure infinie. Puis nous avons le don de Dieu dans sa grandeur et sa gratuité. Ce don, c'est celui du Fils de Dieu, don unique et sans prix de cet amour, qui jamais, ne s'était manifesté aussi complet, que quand ce Fils bien-aimé a été envoyé du ciel, pour venir vivre et mourir pour les hommes. Ce sont là les trois points les plus lumineux. Puis vient l'unique condition demandée pour le salut, la seule accessible à tout homme coupable : croire. Condition qui est largement offerte à tous, sans exception, appuyée qu'elle est par la locution « QUICONQUE. » Beaucoup ont trouvé place dans ce « quiconque, » qui auraient été exclus par tout autre terme moins général. Enfin, voici la grande promesse que celui qui croit en Jésus ne périra pas mais qu'il A LA VIE ETERNELLE. Celle-ci réjouit tout homme qui se voit près de périr et sent qu'il ne peut se sauver lui-même. Nous croyons au Seigneur Jésus et nous avons la vie éternelle. |
7 juillet | Esaïe 49.13 | « Cieux réjouissez-vous ! Terre sois dans l'allégresse ! Montagnes éclatez en cris de joie ! Car l'Eternel console son peuple, et il a pitié des misérables ! » |
Telles sont les consolations du Seigneur, que non seulement les saints qui en sont les objets, mais les cieux et la terre même chantent ensemble de joie. Il est difficile de faire chanter une montagne, et cependant le prophète en convie tout un choeur. Le Liban et l'Hermon et les lieux élevés de Basçan et de Moab, il veut tous les voir psalmodier à cause de la grâce qui est faite à Sion. Et nous, ne pouvons-nous pas changer nos montagnes de difficultés, d'épreuves, de soucis ou de travaux, en occasions de louer notre Dieu ? « Montagnes, éclatez en cris de joie ! » Cette déclaration que Dieu a pitié des misérables est accompagnée comme d'une volée de cloches qui sonnent toutes ensemble. Ecoutez leur musique : « Réjouissez-vous ! » « Soyez dans l'allégresse ! » « Eclatez en cris de joie ! » Le Seigneur veut que son peuple soit dans la joie à cause de son amour inépuisable. Il ne nous veut ni dans la tristesse, ni dans le doute, mais réclame de nous l'adoration de nos coeurs croyants. Il ne peut pas nous faire défaut ; comment soupirer ou être maussade comme s'il nous voulait du mal ? Donne-nous, Seigneur, une harpe joyeuse et la voix des chérubins qui chantent devant ton trône ! |
8 juillet | Psaumes 34.8 | « L'ange de l'Eternel campe autour de ceux qui le craignent, et les garantit. » |
Nous ne pouvons voir les anges, mais c'est assez qu'ils nous voient ; le grand Ange de l'Alliance, entre autres, « lequel nous aimons quoique nous ne l'ayons pas vu, » a son oeil fixé sur nous, nuit et jour. Il a au-dessous de lui une armée de saints anges, et les prépose à la garde de ses saints, afin qu'ils les garantissent de tout mal. Si les démons cherchent à nous nuire, ces brillants messagers agissent en notre faveur. Le Seigneur des anges n'est pas un hôte passager, nous faisant des visites temporaires, mais il campe autour de nous avec ses armées. Il a son quartier général partout où se trouvent ceux qui mettent leur confiance dans le Dieu vivant. Ce camp entoure les fidèles de telle sorte qu'ils ne peuvent être attaqués d'aucun côté, à moins que l'adversaire ne pénètre à travers les remparts divins. Nous avons ainsi une garde permanente, une protection assurée. Avertis par les sentinelles de Dieu, nous ne serons pas surpris par des assauts soudains, ni écrasés par des forces supérieures. La délivrance nous est annoncée, et nous est donnée par le Capitaine de notre salut ; elle nous sera renouvelée à reprises répétées, jusqu'à ce que nous puissions échanger le champ de bataille de cette terre contre la maison du repos. |
9 juillet | Psaumes 101.6 | « J'aurai les yeux sur les fidèles du pays pour qu'ils demeurent auprès de moi ; celui qui marche dans une voie intègre sera mon serviteur. » |
Si David parlait ainsi, nous pouvons être sûrs que le Fils de David pense de même. Jésus pense aux hommes fidèles et a les yeux fixés sur eux pour les observer, les stimuler, les faire avancer et les récompenser ensuite. Qu'aucun homme droit de coeur ne se croie dédaigné. Le Roi lui-même a les yeux sur lui. De cette attention royale résultent pour nous deux choses : « Pour qu'ils demeurent avec moi, » est-il dit. Jésus conduit les fidèles dans sa maison, et leur donne une place dans son palais ; il en fait ses compagnons et se réjouit dans leur société. Soyons dignes de la confiance de notre Seigneur, et il se manifestera à nous. Plus notre fidélité nous aura coûté, mieux elle sera récompensée. Plus les hommes nous rejetteront, plus joyeusement notre Dieu nous recevra. Il dit ensuite : « Celui qui marche dans une voie intègre sera mon serviteur. » Jésus fera servir à sa gloire ceux qui, méprisant la fraude et les artifices, demeurent fidèles à sa personne, à sa Parole et à sa croix. Serviteurs honorés de Sa Majesté, ceux-là font partie de sa suite royale. Intimité et service sont les gages de la fidélité. Rends-moi fidèle, ô Seigneur, afin que j'habite avec toi et que je te serve ! |
10 juillet | Psaumes 102.14,15 | « Tu te lèveras, tu auras pitié de Sion, car il est temps d'en avoir pitié parce que le temps marqué est échu ; car tes serviteurs en aiment les pierres, ils en chérissent la poussière. » |
Oui, nos prières pour l'Eglise sont entendues. L'heure de leur exaucement se prépare. Nous aimons les réunions de prière, les écoles du dimanche et tous les services de la maison de Dieu. Notre coeur s'unit au peuple de Dieu tout entier pour dire : « Qu'aujourd'hui la paix descende Si c'est là le désir universel, bientôt viendront les temps de rafraîchissement du Seigneur. Nos assemblées seront combles, les saints ravivés, les pécheurs convertis. Ceci ne s'accomplira que par la miséricorde de Dieu ; mais cela arrivera, et nous devons l'attendre. Ce temps, le temps fixé, approche. Réveillons-nous. Aimons toutes les pierres de Sion, même les pierres tombées. Sachons recueillir la moindre vérité, le moindre enseignement, le moindre croyant, quand même ils seraient méprisés et regardés comme autant de poussière. Quand nous chérissons Sion, Dieu la chérit aussi, et si nous mettons un grand intérêt et notre plaisir à l'oeuvre du Seigneur, Dieu y mettra son plaisir aussi. |
11 juillet | Jean 11.26 | « Quiconque vit et croit en moi ne mourra point pour toujours. Crois-tu cela ? » |
Oui, Seigneur, nous le croyons : nous ne mourrons jamais. Notre âme peut être séparée d'avec notre corps ce qui constitue bien une sorte de mort ; mais notre âme ne sera jamais séparée de Dieu, et c'est là la vraie mort, la mort qui est le salaire du péché, et cette peine de mort est la pire chose qui puisse nous arriver. Nous le croyons bien certainement, car « qui pourra nous séparer de l'amour que Dieu nous a témoigné en Jésus-Christ notre Sauveur ? » Nous sommes les membres du corps de Christ, et Christ perdra-t-il les parties de son corps ? Nous lui sommes unis par le mariage ; sera-t-il privé de son épouse et rendu veuf ? Impossible. Il y a en nous une vie qui ne peut pas être séparée de Dieu : car le Saint-Esprit demeure en nous ; et avec lui, comment pouvons-nous mourir ? Jésus lui-même est notre vie ; c'est pourquoi il n'y a pas de mort possible pour nous, car il ne peut mourir de nouveau. En lui nous sommes morts au péché une fois, et la sentence capitale ne peut pas être deux fois exécutée. Maintenant nous vivons, et nous vivons pour toujours. Le salaire de la justice, c'est la vie éternelle, et nous avons la justice même de Dieu ; par conséquent nous pouvons réclamer le salaire le plus élevé. Vivant et croyant aujourd'hui, nous croyons que nous vivrons et entrerons en jouissance de ce bien. Aussi avançons-nous avec la ferme confiance que notre vie est assurée dans celle de notre Chef vivant. |
12 juillet | 2 Pierre 2.19 | « Le Seigneur sait délivrer de l'épreuve ceux qui l'honorent, et réserver les injustes pour être punis au jour du jugement. » |
Les hommes pieux sont tentés et éprouvés. La foi qui n'a pas été mise à l'épreuve n'est pas la vraie foi. Mais ceux qui honorent Dieu sont délivrés, non par le hasard, ni par des agents secondaires, mais par le Seigneur en personne. Il se charge lui-même de la délivrance de ceux qui se confient en lui. Dieu aime ceux qui marchent selon lui, et il se préoccupe de savoir où ils sont et comment ils se trouvent. Parfois leur chemin leur semble un labyrinthe et ils ne savent comment échapper à tel danger qui les menace. Ce qu'ils ne savent pas, leur Maître le sait. Il sait qui il doit délivrer, quand et comment il délivrera. Il délivre le juste de la manière la plus profitable pour lui, la plus humiliante pour celui qui lui fait tort, et la plus honorable pour lui-même. Laissons le « comment » au Seigneur, et contentons-nous et nous réjouissons de savoir qu'il « sait délivrer » son peuple de tout danger, de toute épreuve et de toute tentation, et cela par sa main droite et avec gloire. Il ne m'appartient pas aujourd'hui de pénétrer les secrets du Seigneur, mais bien d'attendre patiemment l'heure de la délivrance, sachant ceci : c'est que, quoique je ne sache rien, mon Père céleste sait ce qui me convient. Et « aucun de ceux qui s'attendent à lui ne sera confus. » |
13 juillet | Jérémie 39.18 | « Certainement je te délivrerai, tellement que tu ne tomberas point par l'épée ; mais ta vie te sera comme un butin, parce que tu as eu confiance en moi, dit l'Eternel. » |
Voyez la puissance protectrice de la foi en Dieu. Les hommes puissants de Jérusalem tombaient par l'épée ; mais le pauvre Hebed-Melech était en sûreté, car sa confiance était en l'Eternel. En qui donc un homme peut-il se confier mieux qu'en son Auteur ? C'est folie à nous de préférer la créature au Créateur. Oh puissions-nous en toutes choses vivre par la foi ; nous serions alors délivrés de tous les dangers ! Personne n'a jamais cru et ne croira jamais en Jésus en vain. Le Seigneur dit : « certainement je te délivrerai ! » Notez ce divin « certainement. » Quoi que ce soit qui puisse être incertain, le soin de Dieu pour les croyants est certain. Dieu lui-même est le gardien de ses enfants. Sous son aile sacrée, il y a sécurité quand tout est danger à l'extérieur. Nous pouvons accepter cette promesse pour sûre, et dans toutes nos conjonctures, nous ne le verrons point faillir. Nous espérons peut-être être délivrés parce que nous avons des amis, ou parce que nous sommes prudents, ou que nous voyons des présages heureux ; mais aucune de ces choses ne vaut la moitié de cette déclaration de Dieu : « Parce que tu as eu confiance en moi. » Cher lecteur, entre dans ce chemin, et en ayant fait l'essai, tu y persévéreras toute ta vie. C'est un chemin aussi agréable que sûr. |
14 juillet | Psaumes 55.23 | « Décharge-toi de ton fardeau sur l'Eternel, et il te soulagera ; il ne permettra jamais que le juste soit ébranlé. » |
Ce fardeau est lourd : laisse-le au Tout-Puissant. Tant que tu le portes, il t'écrase ; mais pour son bras, il ne pèse rien. Si cependant Dieu t'appelle à le porter encore, il te soutiendra. Le fardeau sera sur toi, mais ne t'accablera pas. Tu seras si bien soutenu que ce sera une bénédiction. Appelle le Seigneur à ton secours, et tu pourras te tenir debout sous le poids qui, sans lui te courberait en deux. Notre plus grande crainte est que notre épreuve ne nous éloigne du sentier du devoir ; mais le Seigneur ne permettra pas cela. Si nous sommes sincères devant lui, il ne souffrira pas que notre affliction nous écarte de la droite conduite. En Jésus il nous reçoit comme justes, et en Jésus il nous garde aussi. Et pour le moment présent ? Penses-tu aller seul au-devant des épreuves de ce jour ? Veux-tu que tes pauvres épaules soient encore écrasées par la charge qui t'écrase ? Abandonne cette folie. Dis toute la peine au Seigneur et remets-la lui. Ne jette pas ton fardeau à terre pour le reprendre aussitôt ; mais décharge-t-en sur l'Eternel et le lui laisse une fois pour toutes. Alors tu marcheras à l'aise comme un jeune croyant, déchargé désormais de souci et chantant les louanges du grand Libérateur. |
15 juillet | Matthieu 5.4 | « Heureux ceux qui sont dans l'affliction, car ils seront consolés. » |
C'est par la vallée des larmes qu'on arrive à Sion. On pourrait croire qu'être triste et être béni sont deux choses inconciliables, mais le Sauveur qui est infiniment sage, les réunit dans cette béatitude. Que l'homme ne sépare pas ce que Dieu a joint. Le deuil sur le péché, sur notre péché, et sur le péché d'autrui est le sceau de Dieu sur ses fidèles. Quand l'Esprit de grâce se répand sur la maison de David ou sur une autre maison, elle pleure. C'est de cette sainte tristesse que nous recevons la meilleure de nos bénédictions, et c'est aussi de l'eau que nous viennent les plus excellents bienfaits. Or cette bénédiction promise à celui qui verse des larmes ne l'est pas pour quelque jour très éloigné ; non, Christ le déclare heureux maintenant même. Le Saint-Esprit consolera certainement les coeurs qui pleurent sur leur péché. Ils seront consolés par la vertu du sang de Jésus-Christ et par la puissance purificatrice du Saint-Esprit. Ils seront consolés au sujet du péché qui abonde dans leur ville et dans leur temps, par l'assurance que Dieu se glorifiera malgré la rébellion des hommes. Ils sauront par la ferme attente qu'ils seront avant peu délivrés du péché, et bientôt enlevés pour demeurer à toujours en la glorieuse présence de leur Dieu Sauveur. |
16 juillet | Sophonie 3.19 | « Je délivrerai la boiteuse. » |
Il y a beaucoup de boiteux des deux sexes. Vous pouvez rencontrer « celle qui boite » vingt fois en une heure. On les voit sur les grandes routes, cherchant à marcher avec le plus de diligence possible ; mais elles sont estropiées et souffrent de la marche. Sur la route céleste il y a beaucoup de ces impotents. Il se peut que plusieurs se disent en eux-mêmes : « Qu'adviendra-t-il de nous ? Le péché nous surmontera et Satan nous renversera. Prêt à tomber, comme nous le sommes, le Seigneur ne pourra jamais faire de nous de bons soldats ni de rapides messagers. » Eh bien, « je délivrerai la boiteuse, » dit l'Eternel, et en faisant cela il se glorifie lui-même. « Les boiteux marchent, » disait Jésus aux disciples de Jean-Baptiste. Et on s'écriera avec étonnement : « Comment cette pauvre infirme a-t-elle pu gagner le prix de la course et obtenir la couronne ? » La louange en reviendra tout entière à l'Auteur de toute grâce. Seigneur, quand même je trébuche dans ma foi, dans la prière, dans la louange, dans le service, dans la patience, sauve-moi, je t'en supplie. Toi seul peut fortifier des infirmes tels que moi. Ne me laisse pas périr, quoique je sois parmi les traînards, mais, par ta grâce, recueille-moi, moi le plus lent des pèlerins. C'est pourquoi, quand j'aurais, comme Jacob, le tendon démis, j'avancerai courageusement, victorieux par la prière. Il l'a prononcé, cela sera. |
17 juillet | Daniel 11.32 | « Le peuple de ceux qui connaîtront leur Dieu prendra courage. » |
« L'Eternel est le Dieu des armées, l'Eternel est son nom. » Ceux qui s'enrôlent sous sa bannière auront un commandant qui les exercera au combat, et leur donnera vigueur et valeur. Les temps que Daniel signale sont des plus difficiles, mais il est promis que la Parole de Dieu en sortira dans les meilleures conditions. Il aura force et énergie pour affronter le puissant adversaire. Oh ! apprenons à connaître notre Dieu, sa puissance, sa fidélité, son immuable amour, et soyons prêts à tout risquer pour lui. Il est digne d'exciter notre enthousiasme, en sorte que nous soyons prêts à vivre et à mourir pour lui. Qu'il devienne en même temps notre compagnon habituel ; alors nous lui ressemblerons bientôt, et nous nous lèverons pour la vérité et la justice. Celui qui vient de contempler la face de Dieu ne craindra jamais de rencontrer celle de l'homme. Demeurons avec lui, et nous y gagnerons un coeur héroïque qui ne redoutera pas plus une armée d'ennemis qu'une feuille d'arbre. Une troupe innombrable d'hommes et même de démons sera devant nos yeux comme les nations devant Dieu, à qui elles paraissent comme des sauterelles. Que Dieu nous donne, dans cette époque de mensonge, d'être vaillants pour la vérité. |
18 juillet | Osée 2.14 | « C'est pourquoi, voici, je l'attirerai après que je l'aurai fait aller dans le désert, et je lui parlerai selon son coeur. » |
Notre Dieu, voyant quel sont pour nous les attraits du péché, a résolu, afin de nous ramener à lui, d'user de l'attrait plus puissant de son amour. Ne nous souvenons-nous pas du premier charme qu'il nous fit éprouver pour nous arracher à la fascination du monde ? Il l'exercera et l'exercera encore, chaque fois qu'il nous verra en danger d'être enlacés par le mal. Il veut, afin d'avoir plus d'action sur nous, nous tirer à part en un lieu qui ne sera pas le paradis, mais bien un désert où rien ne puisse détourner notre attention de lui. Dans cette solitude, la présence du Seigneur devient tout pour nous, et nous estimons dans ce moment sa compagnie bien plus précieuse que celle de nos amis, alors que nous étions assis sous notre vigne et notre figuier. L'isolement et l'affliction font plus pour nous rapprocher de notre Père céleste que tout autre moyen. Quand il nous a mis à part et amenés à lui, le Seigneur peut alors nous dire des choses douces et excellentes pour notre consolation ; il « parle à notre coeur, » comme nous dit le texte. Oh ! puissions-nous savoir par expérience le prix de cette promesse. Attirés par son amour, séparés par l'affliction et consolés par l'Esprit de vérité, nous connaîtrons le Seigneur et éclaterons en chants d'action de grâce. Gloire soit à la sagesse et à son amour infini ! |
19 juillet | Deutéronome 33.25 | « Ta chaussure sera de fer et d'airain, et ta force durera autant que tes jours. » |
Deux choses sont préparées pour le pèlerin : les chaussures et la force. Les chaussures lui sont nécessaires pour voyager sur des routes raboteuses et mauvaises et pour fouler des ennemis mortels. Nous ne marcherons pas nu-pieds : ce ne serait pas convenable pour des princes de sang royal. Nos chaussures ne seront point de matière commune, mais auront des semelles durables en métal qui ne s'useront point quand même le voyage serait long et difficile. Nous serons protégés en raison des nécessités de la route et du combat. Marchons donc bravement et ne craignons aucun mal, même si nous avions à mettre le pied sur des serpents venimeux ou sur le dragon lui-même. Notre force aussi durera autant que nos jours ; et elle sera proportionnée à l'effort demandé et au fardeau à porter. Suivant nos jours notre force, tel est le sens clair de ce texte. Si en ce jour nous survient une épreuve pénible ou un travail demandant toute notre énergie, une force équivalente nous sera donnée aussi. C'est promesse faite à Ascer est aussi pour tous ceux qui ont assez de foi pour se l'approprier. Qu'elle nous donne donc la hardiesse qu'elle est destinée à produire dans le coeur croyant qui s'engage au service de Dieu. |
20 juillet | Hébreux 9.28 | « De même aussi Christ ayant été offert une fois pour ôter les péchés de plusieurs, paraîtra une seconde fois sans péché à ceux qui l'attendent pour obtenir le salut. » |
C'est là notre espérance. Celui auquel nous avons regardé comme venu une fois pour ôter les péchés de plusieurs, se manifestera une seconde fois aux fils des hommes. C'est là une heureuse perspective. Mais cette seconde apparition présentera certains traits spéciaux qui la rendront plus glorieuse. Notre Sauveur n'aura plus rien à faire avec le péché. Il l'a si complètement effacé de son peuple, il en a porté la peine d'une manière si effective, qu'il n'aura plus à s'en occuper lors de sa seconde venue. Il ne présentera plus d'offrande pour le péché, car il aura détruit le péché. Le Seigneur achèvera alors l'oeuvre du salut de son peuple, qui sera entièrement et définitivement délivré et jouira à tous égards de la plénitude de ce salut. Il ne vient pas pour porter la conséquence de nos péchés, mais pour nous apporter le résultat de son obéissance ; non pour détourner notre condamnation, mais pour achever notre salut. Notre Sauveur n'apparaîtra ainsi qu'à ceux qui l'attendent, mais il ne se présentera point avec le même caractère à ceux dont les yeux sont aveuglés par l'égoïsme et le péché. Pour eux il ne sera pas autre chose qu'un juge terrible. Regardons à lui pour notre salut maintenant, et alors nous pourrons l'attendre pour le salut réalisé. Ce regard nous donnera la vie. |
21 juillet | Daniel 7.3 | « Ceux qui auront été intelligents brilleront comme la splendeur de l'étendue ; et ceux qui en auront amené plusieurs à la justice luiront comme les étoiles à toujours et à perpétuité. » |
Voici une parole propre à me réveiller, et qui place devant moi un but en vue duquel il vaut la peine de vivre. Être intelligent est une chose de grand prix : mais l'intelligence dont il est question ici est une intelligence divine, que le Seigneur seul peut accorder. Me connaître moi-même, connaître mon Dieu, mon Sauveur ! Ô Dieu, enseigne-moi à mettre en pratique la vérité divine et à vivre à sa lumière. Le but de ma vie est-il intelligent ? Est-ce que je recherche ce que je devrais rechercher ? Est-ce que je vis comme je voudrais avoir vécu quand viendra le jour de ma mort ? Cette sagesse seule peut m'assurer cet éclat permanent comme la lumière du jour éternel. Gagner des âmes est un but glorieux, et il faut déjà être sage pour en conduire une seule à la justice ; bien plus encore pour en amener plusieurs. Oh ! que j'aie cette connaissance de Dieu et de sa Parole, des hommes et de Christ, pour pouvoir en amener un grand nombre à la conversion ! Je me consacrerai alors à cela et n'aurai de repos que je n'y sois parvenu. Cela vaut mieux pour moi que de briller dans le monde par les succès ou les honneurs. Je brillerai un jour comme une étoile céleste, même comme plusieurs étoiles, à toujours et à perpétuité ! Mon âme réveille-toi. Seigneur vivifie-moi. |
22 juillet | Apocalypse 2.17 | « Que celui qui a soif vienne aussi ; et que celui qui voudra de l'eau vive en prenne gratuitement. » |
Jésus invite à prendre gratuitement ; il ne demande ni recommandation ni bons sentiments ; il invite simplement ; venez donc... Tu n'as ni repentance, ni foi ? Viens quand même ; il te les donnera. Viens tel que tu es, et prends « sans argent et sans aucun prix. » Imaginez quelqu'un qui se tiendrait près d'une fontaine publique, disant : « Je ne peux pas boire, je n'ai pas assez d'argent dans ma poche ! » Si pauvre que soit un homme, il peut toujours y boire. La présence même de la fontaine constitue leur droit à y puiser, et ils peuvent boire à leur aise sans aucun reproche. Les seuls qui, souffrant de la soif, verront cette eau limpide sans s'y désaltérer, serons peut-être des gens bien mis passant dans de superbes équipages. Il serait en effet trop humiliant pour eux d'en descendre, pour boire à la fontaine commune ; et ils préfèrent serrer les lèvres et garder la gorge sèche. Oh ! combien qui sont riches de leur bonne opinion d'eux-mêmes, ou de leurs oeuvres charitables, et qui ne viennent pas à Christ : « Etre sauvé comme un ivrogne ou une pauvre femme ! Allons donc ! » Et ces fiers voyageurs se privent de l'eau vive. Il n'est d'autre chemin, pour le salut, que celui qu'a pris le brigand crucifié. Ainsi « QUE CELUI QUI VOUDRA DE L'EAU VIVE, EN PRENNE GRATUITEMENT. » |
23 juillet | Hébreux 10.17 | « Je ne me souviendrai plus de leurs péchés, ni de leurs iniquités. » |
Le Seigneur, par suite de son alliance de grâce, traite son peuple comme s'il n'avait jamais péché et il oublie toutes ses transgressions. Il considère ses péchés, quelle que soit leur gravité, comme s'ils n'avaient jamais eu lieu ; ils sont entièrement effacés de sa mémoire. Ô miracle de la grâce ! Dieu fait ici par cette grâce ce qui, à cause de sa sainteté et de sa justice, lui serait impossible. Sa miséricorde fait des prodiges qui dépassent toutes ses autres oeuvres. Notre Dieu ignore notre péché depuis que le sacrifice de Jésus a ratifié l'alliance. Nous pouvons nous réjouir en lui, sans crainte de provoquer sa colère contre nous par suite de nos iniquités. Voyez ! Il nous compte parmi ses enfants et nous considère comme justes ; il prend son plaisir en nous, comme si nous étions parfaitement saints. Il nous accorde même des places de confiance, nous nomme défenseurs de son honneur, dépositaires des joyaux de sa couronne, dispensateurs de son Evangile. Il nous donne une dignité et nous confère un ministère. C'est là la preuve la plus éclatante qu'il ne se souvient point de nos péchés. Nous-mêmes, quand nous pardonnons à un ennemi, nous attendons longtemps avant de nous fier à lui. Nous craignons d'être imprudents. Mais le Seigneur oublie nos péchés et nous traite comme si nous n'avons jamais erré. Ô mon âme, accepte sa promesse et réjouis-toi de sa faveur ! |
24 juillet | Apocalypse 3.5 | « Celui qui vaincra sera vêtu de vêtements blancs, et je n'effacerai point son nom du livre de vie. » |
Soldat de la croix, au combat ! Point de repos pour toi, jusqu'à ce que la victoire soit complète, car une récompense éternelle sera le digne salaire de tes luttes. Vois ! La complète pureté est pour toi. Quelques-uns à Sardes avaient gardé leurs vêtements immaculés, et leur récompense est de marcher en vêtements blancs. La parfaite sainteté est le prix de notre vocation céleste. Ne manquons pas ce prix. Puis, tu auras la joie. Tu porteras un habit de fête, ainsi qu'on les porte aux fêtes de noces. Tu seras vêtu d'allégresse et seras étincelant de bonheur. Les luttes pénibles seront terminées et feront place à la paix et à la joie du Seigneur. Ensuite la victoire. Tu obtiendras le triomphe. La palme et la couronne avec le vêtement blanc seront ton ornement. Tu seras traité comme l'est un vainqueur et reçu comme tel par le Seigneur lui-même. Enfin voici un vêtement sacerdotal. Tu te tiendras devant le Seigneur dans le costume des fils d'Aaron : tu lui offriras des sacrifices d'action de grâce, et t'approcheras du Seigneur avec l'encens de la louange. Qui ne combattrait pas pour un Maître qui promet de tels honneurs au dernier de ses fidèles serviteurs ? Qui ne voudrait porter le costume d'un fou pour le Seigneur Jésus, afin de revêtir ensuite sa robe glorieuse ? |
25 juillet | Daniel 12.13 | « Mais pour toi, va à ta fin : cependant tu te reposeras, et tu demeureras dans ton état jusqu'à la fin de tes jours. » |
Nous ne pouvons pas comprendre toutes les prophéties, mais au lieu d'en être épouvantés, nous les considérons avec plaisir. Il n'y a rien, dans la volonté d'un Père, qui puisse alarmer son enfant. Quand même il verrait s'élever l'abomination de la désolation, le vrai croyant n'en sera point souillé ; au contraire, il sera purifié et blanchi par cette épreuve. Quand la terre serait brûlée, l'odeur du feu n'atteindra pas les élus. Au milieu de l'effondrement de la matière et du bouleversement des mondes, l'Eternel Dieu préservera les siens. Continuons à nous avancer sans arrêt ni détour sur la route qui nous est tracée, demeurant calmes et résolus dans le devoir, braves dans la lutte, patients dans la souffrance. Le terme viendra un jour : marchons seulement droit devant nous. Nous trouverons bientôt le repos. Les choses de ce monde peuvent être ébranlées et chanceler ; mais notre fondement reste intact et assuré. Dieu demeure dans son amour, c'est pourquoi nous demeurons dans cet amour. Notre paix coule et coulera toujours comme un fleuve. Une part nous est échue dans la Canaan céleste, et nous l'occuperons quoiqu'il advienne. Le Dieu de Daniel donnera une part digne de lui à tous ceux qui ont, comme Daniel, le courage d'être décidés pour la vérité et la sainteté, et aucune fosse aux lions ne les privera de leur héritage. |
26 juillet | Osée 2.16,17 | « Il arrivera en ce jour-là dit l'Eternel, que tu m'appelleras : Mon mari et que tu ne m'appelleras plus : Mon Baal. Car j'ôterai de ta bouche le nom des Bahalim, et on ne fera plus mention de leur nom. » |
Ce jour est venu, nous ne regardons plus à Dieu comme à un Baal ou à un maître tyrannique et despote, car nous ne sommes plus sous la loi, mais sous la grâce. L'Eternel, notre Dieu, est devenu notre « Ishi, » notre Epoux bien-aimé, le Seigneur que nous aimons, notre plus proche, auquel nous rattachent les liens de parenté les plus sacrés. Nous ne le révérons pas moins pour cela, mais nous l'aimons davantage. Nous ne le servons pas avec moins d'obéissance ; mais notre mobile est plus élevé, c'est celui de l'affection. Nous ne tremblons plus sous son fouet, mais nous nous réjouissons dans son amour. L'esclave est devenu un fils, et la corvée un plaisir. En est-il ainsi pour toi, cher lecteur ? La grâce a-t-elle chassé la crainte servile pour faire place à l'amour filial ? Quelle douce expérience ! Nous appelons ses sabbats nos délices et l'adoration ne nous est plus pénible. La prière devient un privilège et la louange une fête. Obéir est le ciel, donner pour Dieu une joie. Ainsi toutes choses sont devenues nouvelles. Les chants remplissent notre bouche et la musique notre coeur. Bénissons donc Celui qui veut être notre céleste Epoux à toujours. |
27 juillet | Actes 13.34 | « Je vous tiendrai fidèlement les promesses sacrées que j'ai faites à David. » |
Rien de ce qui est humain n'est sûr, mais tout ce qui est de Dieu est sacré. Or son alliance de grâce est : « une alliance éternelle pour rendre stable la miséricorde promise à David. » Nous sommes assurés que ces grâces, Dieu les veut pour nous. Les promesses ne sont pas des mots seulement, mais chacune d'elles a sa confirmation en substance. Les grâces sont des grâces réelles, et quand la mort nous empêcherait de voir sur la terre l'effet de l'une d'elles, nous reconnaîtrons cependant que la parole du Seigneur ne sera pas démentie. Nous sommes assurés que Dieu dispensera les grâces annoncées sur tous ceux qui sont entrés dans son alliance. Chacun des élus de Dieu en recevra les effets à son tour. Elles sont assurées à toute sa semence depuis le plus petit jusqu'au plus grand. Nous sommes assurés que Dieu continuera ses grâces à son peuple. Il ne donne pas pour reprendre ensuite. Ce qu'il a accordé est le gage de dons plus généreux encore. Ce qui ne nous a pas jusqu'à ce jour été donné est aussi sûr que ce que nous avons déjà reçu. C'est pourquoi attendons-nous à l'Eternel et demeurons fermes. Il n'y a aucune raison justifiable pour douter. L'amour, la parole et la fidélité de Dieu sont sûrs. Bien des choses sont incertaines, mais « sa miséricorde demeure éternellement. » |
28 juillet | 1 Pierre 5.6 | « Humiliez-vous donc sous la puissante main de Dieu, afin qu'il vous élève quand il en sera temps. » |
Voilà qui équivaut à une promesse ; si nous nous abaissons, Dieu nous élèvera. L'humilité conduit à l'honneur ; la soumission est le chemin de l'élévation. La même main de Dieu qui pèse sur nous pour nous faire descendre attend, pour nous relever, que nous soyons en état de recevoir cette bénédiction. Ici-bas on se courbe pour conquérir. Beaucoup rampent devant les hommes et manquent la protection ardemment convoitée. Mais celui qui s'incline sous la main de Dieu ne manquera pas d'être redressé, soutenu, enrichi et fortifié par l'Eternel. Sa coutume est d'abaisser les orgueilleux, d'élever les humbles. Toutefois il y a un temps pour les oeuvres de Dieu. C'est maintenant, en ce moment même, qu'il faut nous humilier ; et nous le devons, que le Seigneur fasse ou non peser sur nous la main de l'affliction. Quand il nous frappe, notre tâche est d'accepter ses coups avec une soumission profonde. Notre élévation aura lieu « quand il en sera temps, » et Dieu est le meilleur juge de ce jour et de cette heure. Ne crions pas avec impatience pour recevoir une bénédiction. Pourquoi la désirer avant le temps ? A quoi prétendons-nous ? Certainement nous ne sommes pas encore assez humbles, sans quoi nous l'attendrions dans une soumission tranquille. Que Dieu nous donne cette humilité ! |
29 juillet | Sophonie 3.15 | « Il a fait retirer ton ennemi. » |
Voyez quelle chute que la sienne ? Satan a perdu son trône dans nos coeurs, comme il a perdu son siège dans le ciel. Le Seigneur Jésus a détruit la domination de l'Ennemi. Celui-ci peut nous attaquer, mais ne peut nous réclamer comme sa possession. Ses chaînes ne sont plus sur nous : le Fils nous en a affranchis et nous sommes véritablement libres. Cet ennemi continue, il est vrai, à se faire l'accusateur de nos frères : mais le Seigneur l'a chassé aussi de cette position. Notre avocat le force au silence, réduisant à néant les charges qu'il avance contre nous, et plaide la cause de notre âme, en sorte qu'aucune des insultes du diable ne puisse nous atteindre. Le mauvais esprit nous assaillira par la tentation et cherchera à s'insinuer dans notre esprit ; mais là encore il a perdu sa prééminence première. Il s'y faufilera comme un serpent, mais n'y régnera plus en roi. Il hurle encore ses blasphèmes chaque fois qu'il le peut ; mais à notre grand soulagement, la voix du Seigneur le réduit bientôt au silence et l'oblige à s'enfuir comme un chien devant le fouet. Agis ainsi, Seigneur auprès de ceux que le diable poursuit aujourd'hui de ses aboiements et qui tremblent à sa menace. Fais fuir leur ennemi et te rends glorieux à leurs yeux. Tu l'as vaincu, Seigneur, mets-le maintenant en déroute et expulse-le du monde. |
30 juillet | Jean 16.22 | « Je vous verrai de nouveau, et votre coeur se réjouira. » |
Certainement Jésus reviendra bientôt, et quand il nous verra, et que nous le verrons, il y aura de la joie. Oh ! puisse ce joyeux retour venir bientôt. Mais cette promesse s'accomplit quotidiennement dans un autre sens aussi. Notre Sauveur, à plusieurs reprises, se montre à nous « de nouveau. » Il nous a donné le pardon, et chaque fois que nous sommes attristés par quelque nouvelle faute, il revient à nous pour nous répéter son absolution. Il nous a révélé que nous sommes acceptés de Dieu, et dès qu'il voit notre foi faiblir, il revient à nous « de nouveau, » pour nous dire : « La paix soit avec vous, » et réjouir ainsi notre coeur. Bien-aimés, toutes les grâces du passé sont des gages de grâces à venir ; si Jésus a vécu avec nous, il nous reverra. Ne regarde pas une faveur passée, comme si c'était une chose morte et enterrée, sur laquelle il faille mener deuil ; mais considère-la comme une semence jetée qui lèvera et sortira de la poussière pour t'encourager par ces paroles : « Je vous verrai de nouveau. » Ces jours sont-ils sombres pour nous, parce que Jésus n'est pas avec nous comme précédemment, prenons courage, car il n'est pas loin de nous. Ses pieds sont prompts comme ceux de la biche ou de jeune cerf, et le porteront vers nous en un clin d'oeil. Réjouissons-nous donc, puisqu'il nous dit : « Je vous verrai de nouveau. » |
31 juillet | Psaumes 50.15 | « Invoque-moi au jour de la détresse ; je t'en délivrerai, et tu me glorifieras. » |
Voici qui est certes, une belle promesse ! Elle est pour les cas d'urgence : « au jour de la détresse. » En un jour semblable il fait obscur à midi et chaque heure est plus sombre que celle qui précède. Souvenons-nous alors de cette parole qui nous est adressée tout exprès pour nous soutenir dans nos jours de ténèbres. Quelle invitation gracieuse et pleine de condescendance : « Invoque-moi. » Nous ne devrions pas avoir besoin de cet avis : prier devrait être une occupation constante de tout le jour et de chaque jour. Quelle grâce d'avoir la liberté d'invoquer Dieu ! Quelle sagesse que d'en faire bon usage ! C'est folie de recourir aux hommes, quand le Seigneur nous invite à lui présenter notre cas à lui-même. N'hésitons donc pas à le faire. Nous avons ensuite une assurance encourageante : « Je te délivrerai. » Quelle que soit la difficulté ou la nécessité, le Seigneur ne fait aucune exception, mais promet complète, sûre et heureuse délivrance. Il opérera lui-même cette délivrance de sa propre main. Croyons cela ; Dieu honore la foi. En dernier lieu, voici le résultat : « Tu me glorifieras. » Ah, faisons-le surabondamment. Quand il nous aura délivrés, nous le louerons à haute voix. Et comme il est certain qu'il nous délivrera, louons-le dès maintenant. |
1 août | Genèse 17.7 | « J'établirai mon alliance entre moi et toi, et entre ta postérité après toi dans leurs âges, pour être une alliance éternelle, afin que je sois ton Dieu, et le Dieu de la postérité après toi. » |
Ô Dieu, tu as fait une alliance avec moi, ton serviteur, en Jésus-Christ mon Sauveur ; et maintenant je te supplie que mes enfants soient compris aussi dans tes desseins de grâce. Permets-moi de croire que cette promesse est faite à moi, aussi bien qu'à Abraham. Je sais bien que mes enfants sont « nés dans le péché et conçus dans la corruption » de même que ceux des autres hommes. Aussi n'est-ce pas sur le fait de leur naissance que je me base, car « ce qui est né de la chair est chair » et rien d'autre. Mais, Seigneur, fais-les naître du Saint-Esprit et qu'ils entrent aussi dans ton alliance de grâce. Je te prie aussi pour mes descendants et toutes leurs générations. Sois leur Dieu, comme tu es le mien. Le plus grand honneur que tu m'aies fait, est de m'avoir permis de te servir ; que ma postérité puisse te servir aussi dans les années à venir. Ô Dieu d'Abraham, soit le Dieu de son Isaac ! Ô Dieu d'Anne, accepte son Samuel ! Et Seigneur, si tu as accepté la prière que je te présente pour les miens, bénis aussi les autres maisons de ton peuple, où il y en a qui ne sont pas encore à toi. Sois le Dieu de toutes les familles d'Israël. Qu'aucun de ceux qui craignent ton Nom n'ait la douleur de voir quelqu'un des siens rester inconverti ! Je te le demande pour l'amour de Jésus. Amen ! |
2 août | Exode 4.12 | « Va donc maintenant, et je serai avec ta bouche, et je t'enseignerai ce que tu auras à dire. » |
Plus d'un vrai serviteur de Dieu a la bouche et la langue pesantes et se trouve dans une grande confusion, s'il se voit appelé à parler pour le Seigneur ; il craint de gâter sa cause par une défense malheureuse. Qu'il se rappelle alors que c'est le Seigneur qui lui a donné cette langue et qu'il prenne garde de ne pas jeter le blâme sur celui qui l'a formée. Il se peut qu'une langue pesante ne soit pas un mal aussi grand qu'une langue trop légère, et peu de paroles vaut souvent mieux qu'une abondance de discours. Il est vrai aussi que la véritable puissance pour le salut ne réside pas dans la rhétorique humaine avec ses gestes, ses belles périodes et ses éclats de voix. Le défaut de facilité n'est pas un si grand défaut qu'il semble. Si Dieu est avec notre bouche et avec notre esprit, nous aurons quelque chose de mieux que l'éloquence qui retentit et la parole qui résonne comme l'airain. Dieu enseigne la sagesse, et sa présence est la puissance. Pharaon avait plus de raisons d'être effrayé du bégaiement de Moïse que des discours des plus éloquents orateurs de l'Egypte, car ses paroles étaient accompagnées de puissance et annonçaient les plaies et la mortalité. Si le Seigneur est avec nous, dans notre faiblesse naturelle nous serons ceints d'une force surnaturelle. Parlons donc courageusement pour Jésus comme c'est notre devoir. |
3 août | Lévitique 22.11 | « Mais la personne que le sacrificateur aura achetée de son argent, en mangera (des choses saintes) ; il en sera de même de celui qui sera né dans sa maison ; ceux-là mangeront de sa viande. » |
Les visiteurs, les étrangers et les serviteurs à gages ne pouvaient manger des choses saintes. Il en est encore de même pour les choses spirituelles. Mais deux classes d'hommes avaient libre accès à la table du prêtre, ceux qui étaient achetés de son argent et ceux qui étaient nés dans sa maison. Achetés et nés étaient les deux conditions donnant un droit incontestable à l'usage des choses saintes. Acheté. Notre grand sacrificateur a « acheté à grand prix » tous ceux qui ont foi en lui. Ils sont sa propriété absolue et appartiennent entièrement à l'Eternel. – Non point à cause de leur valeur propre, mais pour l'amour de leur Rédempteur, ils sont admis aux mêmes privilèges que ceux dont il jouit lui-même ; et « ils mangeront de la même nourriture. » Il a une viande à manger que le monde ne connaît point. « Parce que vous êtes à Christ, » vous aurez votre part avec lui. Né : la naissance donne un droit aussi certain à ce privilège. Si nous sommes nés dans la maison du sacrificateur, nous avons place avec sa famille. Par la régénération nous devenons ses cohéritiers et un même corps avec lui. C'est pourquoi la paix, la joie, la gloire que le Père lui a données, Christ nous en fait part. La rédemption et la régénération nous confèrent un double droit aux avantages promis, dont jouis notre grand Sacrificateur. |
4 août | Nombres 6.24 | « L'Eternel te bénisse et te garde. » |
Cette bénédiction de souverain sacrificateur est en elle-même une promesse. Cette que notre grand Sacrificateur prononce sur nous doit sûrement avoir son effet, car il parle selon les oracles de Dieu. Quelle joie d'être sous la bénédiction divine ! Cela donne un parfum délicieux à toutes choses. Si nous sommes bénis, tous nos biens et toutes nos joies sont bénis ; nos pertes et nos croix, et nos désappointements mêmes le seront aussi. La bénédiction de Dieu est profonde, réelle, effective. Celle d'un homme peut consister en paroles uniquement ; mais la bénédiction de l'Eternel enrichit et sanctifie. Le voeu le plus désirable que nous puissions faire à notre meilleur ami n'est pas : « Bonheur et prospérité, » mais : « Que l'Eternel te bénisse. » Quelle excellente chose c'est encore que d'être sous la garde de Dieu ; gardé par lui, gardé près de lui. Ils sont bien gardés ceux que Dieu garde : ils sont préservés du mal et réservés pour une félicité infinie. La garde de Dieu accompagne sa bénédiction, afin de l'établir et de l'affermir. Le voeu de l'auteur de ce petit livre est que tous ceux qui liront ces lignes soient mis au bénéfice de cette riche bénédiction et placés sous cette sûre garde. |
5 août | Psaumes 37.31 | « La loi de son Dieu est dans son coeur ; aucun de ses pas ne chancellera. » |
Mettez la loi dans le coeur d'un homme, et cet homme marchera droit. Voilà où la loi doit être inscrite ; elle est alors, comme les tables de pierre dans l'arche, à la place qui lui est destinée. Dans la tête, elle embarrasse ; sur le dos, elle pèse ; dans le coeur, elle soutient et maintient. Quelle belle expression que celle-ci : « la loi de son Dieu ! » Quand nous connaissons l'Eternel comme notre Dieu, sa loi signifie pour nous liberté. Dieu, qui est entré avec nous dans cette alliance, nous donne le désir d'obéir à ses prescriptions et de marcher dans ses commandements. Suivre les préceptes de mon Père, sera pour moi un délice. L'homme dont le coeur est obéissant sera soutenu dans tous ses pas. Il fera ce qui est bien ; par conséquent, il fera ce qui est prudent. Une action sainte est toujours la plus sage, quoiqu'il en puisse sembler au moment même. Quand nous marchons dans ses lois, nous sommes engagés sur la voie royale de notre Dieu. La Parole de Dieu n'a jamais égaré une seule âme. Sa direction est claire : c'est de marcher humblement et droitement dans l'amour et la crainte de Dieu. Ce sont là de sages avis, des règles de sainteté pour nous préserver de la souillure. Celui-là marche sûrement qui marche droitement. |
6 août | Deutéronome 1.21 | « Regarde, ton Dieu, met devant toi le pays ; monte et possède-le, selon que l'Eternel, le Dieu de ton père, te l'a dit ; ne crains point, et ne t'effraie point. » |
Regarde ; il y a un héritage de grâce que tu devrais avoir la hardiesse de conquérir pour qu'il devienne ta possession. Tout ce qu'un croyant a obtenu, l'autre peut l'avoir aussi. Tu peux être fort dans la foi, fervent dans l'amour, fertile dans le travail ; rien n'empêche qu'il en soit ainsi ; mais pour cela, monte et prends possession. La plus douce expérience et la grâce la plus précieuse sont aussi bien pour toi que pour n'importe lequel de tes frères. L'Eternel place ces biens aujourd'hui devant toi, et personne ne peut te contester ton droit ; monte donc et possède-les en son nom. Le monde aussi est devant nous, qui doit être conquis par Jésus. Aucune contrée, aucun lieu ne doit subsister qui ne lui ait été soumis. Ce bourg ou cette sombre ruelle sont devant notre demeure, non pour déjouer nos efforts, mais pour les encourager. Prenons courage et allons de l'avant ; et nous gagnerons pour Jésus les noirs intérieurs et les coeurs endurcis. Ne laissons périr personne parce que nous n'aurons pas assez de foi en Jésus et en son évangile pour aller nous emparer du pays. Aucun lieu n'est trop ténébreux, aucun être trop dégradé pour être en dehors de la puissance de la grâce. Arrière la lâcheté ; par la foi marchons à la conquête. |
7 août | Josué 1.7 | « Fortifie-toi seulement et prends courage de plus en plus, afin que tu prennes garde de faire selon toute la loi que Moïse, mon serviteur, t'a commandé d'observer ; ne t'en détourne ni à droite ni à gauche, afin que tu prospères dans tout ce que tu entreprendras. » |
Oui le Seigneur sera avec nous dans notre sainte guerre, mais il demande que nous suivions strictement ses prescriptions. Nous vaincrons certainement si nous obéissons de toute notre coeur à notre Dieu, si nous mettons énergie et courage dans tous les actes de notre foi. Si nous sommes partagés, nous ne pouvons attendre que des demi bénédictions. Obéissons avec soin et précision, « prenant garde de faire selon toute la loi qu'il nous est commandé d'observer. » Cet ordre essentiel, et nous engage à connaître la volonté divine dans tous ses détails. Nous devons obéir avec promptitude et être toujours prêts à « faire selon toute la loi. » Nous n'avons pas à tirer et choisir ce qui nous plaît, mais à suivre les commandements divins, tels qu'ils sont donnés, tous, sans exception. Faisons-le avec exactitude et persévérance. Courons droit devant nous, sans nous écarter à gauche ni à droite. Ne soyons pas plus rigides que sa loi ; ne la traitons pas non plus légèrement, pour en prendre à notre aise avec elle. Si nous obéissons ponctuellement, la prospérité spirituelle sera notre lot. Ô Dieu aide-moi à reconnaître si j'agis de la sorte, afin que je ne perde pas l'effet de ta promesse ! |
8 août | Esaïe 50.9 | « Voilà, le Seigneur, l'Eternel, m'aidera. » |
Nous avons de cette prophétie les paroles du Messie au jour de son obéissance jusqu'à la mort, quand il livrait son dos au fouet, et ses joues aux soufflets et aux crachats. Il se confiait dans le secours de Dieu et s'attendait à l'Eternel. Ô mon âme, tes maux ne sont que comme des grains de poussière sur le plateau d'une balance comparés au poids de ceux du Sauveur. Ne crois-tu pas que le Seigneur t'aidera ? Le Seigneur était dans une situation spéciale, car, représentant les péchés et s'offrant en sacrifice pour être leur substitut il était nécessaire que son Père l'abandonnât et que son âme se sentît séparée de lui. Rien de semblable pour toi ; tu n'as pas à crier : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné ? » Ton Sauveur ne s'est-il pas reposé sur Dieu dans cet abandon même ; et toi, ne peux-tu pas le faire aussi ? Il est mort pour toi, en sorte qu'il est impossible que tu sois laissé seul ; aie donc bon courage. Dans cette journée de travail et d'épreuve, écrie-toi : « Le Seigneur m'aidera. » Va courageusement. Rends ta face semblable à un caillou et décide que ni faiblesse, ni timidité n'approcheront de toi. Si le Seigneur t'aide, qui t'arrêtera ? Si tu es sûr de son secours tout-puissant, qu'y aura-t-il de trop difficile pour toi ? Commence donc le jour joyeusement, et qu'aucune ombre de doute ne survienne entre toi et le Soleil éternel. |
9 août | Jean 15.2 | « Il retranche tout sarment qui ne porte pas de fruit en moi, et il émonde tout sarment qui porte du fruit, afin qu'il porte encore plus de fruit. » |
Voici une promesse précieuse pour quiconque désire une vie fertile. Elle se présente, il est vrai, sous un aspect un peu sévère ; le rameau fertile doit-il être émondé et le fer doit-il couper le meilleur et le plus utile de la branche ! Il faut bien qu'il en soit ainsi, car la plus grande partie de l'oeuvre d'élagage du Seigneur se fait par les afflictions d'une nature ou d'une autre. Ce ne sont pas les méchants, mais les justes auxquels les tribulations sont annoncées pour ce monde. Mais la fin est plus qu'une compensation pour la nature douloureuse des moyens. S'il en résulte plus de fruits pour notre Sauveur, nous ne regretterons pas la souffrance causée par la taille, ni la perte de notre feuillage. En dehors des épreuves, cet élagage s'opère aussi en nous par le moyen de la Parole, et cette pensée enlève à cette promesse ce qui lui donne un aspect redoutable. Par sa Parole nous serons rendus plus souples, plus doux et plus utiles. Le Seigneur qui, dans une certaine mesure, nous a déjà fait porter du fruit, veut agir sur nous de manière à nous donner un degré de fécondité très supérieur encore. Or, il y a certainement plus de consolation dans la promesse de porter des fruits pour Dieu que dans une garantie de richesses, de prospérité ou d'honneurs. Seigneur, hâte-toi d'accomplir en moi ta parole de grâce et fais que je porte une abondance de fruits à ta gloire. |
10 août | 1 Samuel 2.7 | « L'Eternel appauvrit et enrichit ; il abaisse et il élève. » |
Tous les changements survenus dans ma vie viennent de celui qui ne change jamais. Si j'étais devenu riche, j'y aurais vu sa main et je l'aurais béni ; que je sache aussi reconnaître cette main si je deviens pauvre, et le louer de tout mon coeur. Quand notre situation devient modeste en ce monde, cela vient de l'Eternel, et nous devons le supporter avec patience ; et si au contraire notre position se relève, c'est encore de lui que cela procède ; acceptons-le donc avec reconnaissance. Dans les deux cas, c'est le Seigneur qui l'a donné, et tout est bien. En général, la méthode de Dieu est d'abaisser ceux qu'il veut élever et de dépouiller ceux qu'il veut revêtir. Et sa voie est la plus sage et la meilleure. Si j'ai maintenant à supporter quelque abaissement, je m'en réjouirai, car j'y verrai le prélude de mon élévation. Plus nous sommes humiliés par la grâce, plus nous serons élevés en gloire. Cet appauvrissement qui a pour but notre enrichissement sera donc le bienvenu. Ô Seigneur, tu m'as humilié dernièrement en me faisant sentir ma nullité et mon péché. C'est là une expérience peu agréable, mais je te demande de la rendre profitable pour moi. Rends-moi ainsi capable de supporter avec une plus grande mesure de joie et un plus grand fardeau d'activité, et, quand j'y serai prêt, accorde-les-moi pour l'amour de Christ. Amen. |
11 août | Psaumes 6.2 | « Quoi qu'il en soit, mon âme se repose sur Dieu ; ma délivrance vient de lui. » |
Assurance bénie ! C'est de lui que vient la délivrance, et de lui seul. Il en aura toute la gloire, car lui seul peut l'opérer. Il nous délivrera du doute de la souffrance, de la calomnie, de la détresse. Lors même que nous ne verrions encore aucun signe de cette délivrance, il nous suffit d'attendre la volonté de Dieu, car nous n'avons aucun doute sur son amour et sa fidélité. Son oeuvre sera sûre et ne se fera pas attendre, et nous le louerons pour sa miséricorde. Attitude bénie aussi que cette attente ! Attendre patiemment et en comptant uniquement sur lui. Que ce soit notre position dans cette journée, et chaque jour. L'attendre pendant notre temps de loisir et notre temps de service, l'attendre dans la prière et dans la joie. Cette attente, quand elle part du fond même de l'âme, est l'attitude vraie et sûre de la créature devant son Créateur, du serviteur devant son Maître, de l'enfant devant son Père. Nous ne nous permettrons pas de rien dicter à notre Dieu, ni de nous plaindre de lui. Nous n'admettrons ni impertinence, ni défiance à son égard. Nous n'oserons pas aller plus vite que lui, ni chercher le secours des autres ; ce n'est pas là s'attendre à Dieu. Dieu et Dieu seul est l'attente de nos coeurs. |
12 août | 2 Samuel 22.29 | « Tu es même ma lampe, ô Eternel ! Et l'Eternel éclairera mes ténèbres. » |
Suis-je dans la lumière ? C'est alors toi, Seigneur, qui es ma lampe. Que tu disparaisses, et ma joie s'en va ; mais, tant que tu es avec moi, je peux me passer des lumières de la science et des flambeaux de la civilisation. Quelle clarté la présence de Dieu jette sur toutes choses ! On dit qu'il y a un phare qui envoie ses rayons à sept lieues au large ; notre Dieu, lui, n'est pas seulement un Dieu de près, mais aussi un Dieu qui est aperçu à grande distance, même depuis le pays de l'ennemi. Ô Seigneur, quand ton amour remplit mon coeur, je suis heureux comme un ange. Tu es mon désir. Suis-je dans les ténèbres ? Toi, alors, ô Dieu, tu éclaireras mes ténèbres. Dans peu, les choses changeront. Mes affaires peuvent devenir de plus en plus tristes et un nuage peut couvrir un autre nuage ; mais quand il ferait assez sombre pour que je ne puisse voir ma propre main, je verrais cependant la main du Seigneur. Lorsque je ne vois aucune lumière en moi, et que je n'en trouve pas parmi mes amis, ni dans le monde entier, le Dieu qui a dit : « Que la lumière soit, » et la lumière fut, peut répéter la même parole. Il parlera et le soleil reparaîtra pour moi. Je ne mourrai pas, mais je vivrai. Déjà le jour se lève. Ce texte lumineux brille comme l'étoile du matin, et avant peu d'heures mes mains vont battre de joie. |
13 août | Esaïe 65.24 | « Il arrivera qu'avant qu'ils crient, je les exaucerai ; et lorsqu'ils parleront encore, je les aura déjà entendus. » |
C'est une oeuvre prompte que celle-ci ! Le Seigneur nous entend avant que nous appelions, et souvent, nous répond avec la même rapidité. Prévoyant nos besoins et nos prières, sa Providence dispose tout pour qu'avant que le besoin ne se soit fait sentir il y soit déjà pourvu, et qu'avant que l'épreuve nous ait atteints, nous soyons déjà armés. Cette promptitude est celle de la toute science, et plus d'une fois nous l'avons vue s'exercer. Avant que nous ayons eu le temps de songer à l'affliction, la puissance consolation destinée à nous soutenir était déjà venue. Quel Dieu que celui qui nous répond ainsi ! Sa manière d'entendre nous rappelle le téléphone, « Dieu est au ciel et nous sur la terre, » mais il fait voyager notre parole aussi rapidement que la sienne. Quand nous prions avec ferveur, nous atteignons l'oreille de Dieu. Notre charitable Médiateur présente aussitôt nos requêtes à son Père qui les écoute avec complaisance. Sublimité de la prière ! Qui ne se mettrait à demander avec ardeur, sachant que sa voix parvient à l'oreille du Roi des Rois ? Je prierai aujourd'hui avec foi, assuré, non seulement que je serai entendu, mais que je suis déjà entendu ; non seulement qu'il me sera répondu, mais que je reçois déjà la réponse, car « tu entends les requêtes. » Saint-Esprit, viens à mon aide ! |
14 août | 1 Rois 11.39 | « J'affligerai la postérité de David à cause de cela, mais non pour toujours. » |
Dans la famille de la grâce, il y a une discipline, et cette discipline est assez sévère pour que le péché y soit regardé comme une chose grave et amère. Salomon fut détourné du droit chemin par ses femmes étrangères ; il sacrifia à d'autres dieux, et ainsi, offensa gravement le Dieu de son père. C'est pourquoi dix parties sur douze du royaume furent retranchées et établies comme un Etat rival. Ce fut là une grande affliction pour la maison de David, dont la dynastie fut frappée ainsi directement par la main de Dieu, à la suite de sa conduite infidèle. Le Seigneur punira aussi ses serviteurs les meilleurs et les plus chéris, s'ils s'écartent d'une obéissance absolue à ses lois : peut-être, à cette heure même, un jugement semblable pèse-t-il sur nous. Disons-lui avec humilité comme Job : « Montre-moi, ô Dieu, pourquoi tu plaides avec moi. » Mais quelle douceur dans la pensée que ce n'est pas « pour toujours. » Le châtiment du péché est éternel, mais celui que le Père inflige à l'enfant de Dieu n'est que pour un temps. La maladie, la pauvreté, l'abattement d'esprit passeront quand ils auront produit l'effet voulu. Souvenez-vous que nous ne sommes plus sous la loi, mais sous la grâce. La verge de Dieu nous fera peut-être souffrir, mais son épée ne nous fera pas mourir. Notre peine présente a pour but de nous amener à la repentance, afin que nous ne soyons pas détruits avec les méchants. |
15 août | Jean 14.13 | « Quoi que vous demandiez en mon nom, je le ferai, afin que le Père soit glorifié par le Fils. » |
Tous les croyants ne savent pas demander au nom de Jésus ; prier, non seulement pour l'amour de lui, mais en son nom, comme y étant autorisé par lui, est un degré élevé de la prière. Il y a certaines choses que nous n'oserons pas demander en ce Nom béni, car ce serait le profaner ; mais quand la requête est digne d'être appuyée par le nom de Jésus, elle sera acceptée et exaucée. Il est d'autant plus sûr que cette prière réussira, qu'elle est pour la gloire du Père par le Fils. Elle glorifie sa vérité, son pouvoir, sa fidélité, sa grâce. L'exaucement de la prière, quand elle est présentée au nom de Jésus, révèle l'amour du Père pour son Fils bien-aimé, et l'honneur dont il l'a revêtu. La gloire de Jésus et du Père sont si indissolublement liées l'une à l'autre, que la grâce qui glorifie l'un, glorifie l'autre aussi. Le canal est rendu célèbre par l'abondance de la source qui le remplit, et la source est honorée par le canal qui lui donne écoulement et répand ses eaux. Si le fait de répondre à nos prières devait déshonorer le Seigneur, nous n'oserions pas prier. Mais puisqu'il est glorifié en nous exauçant, nous demanderons sans cesse en ce Nom béni, que Dieu et son peuple chérissent ensemble, sachant que « si nous demandons quelque chose selon sa volonté, il nous exauce. » |
16 août | Proverbes 28.13 | « Celui qui cache ses transgressions ne prospérera point ; mais celui qui les confesse, et qui les délaisse, obtiendra miséricorde. » |
Voici comment un pécheur coupable et repentant obtiendra miséricorde. Il doit abandonner la coutume de cacher son péché. C'est là le jeu de la fausseté qui nie le mal, de l'hypocrisie qui le dissimule, de la vanterie qui le justifie, et de la profession ouverte qui cherche à le compenser par de bonnes oeuvres. Mais l'affaire du pécheur doit être de le confesser et de l'abandonner. Les deux choses doivent être simultanées. Qu'il fasse sa confession au Seigneur lui-même avec droiture et honnêteté, avouant le mal en sentant et détestant son péché ; en s'abstenant de jeter la faute sur les autres, d'accuser les circonstances, et de chercher des excuses dans sa faiblesse naturelle. Déchargeons notre conscience entièrement et reconnaissons-nous coupables devant l'acte d'accusation. Il n'y a de miséricorde qu'à ce prix. Ensuite abandonnons le péché. Après avoir avoué notre faute, désavouons toute intention d'y persister dans le présent et pour l'avenir. Nous ne pouvons demeurer dans la rébellion et habiter en même temps avec la Majesté du Roi. L'habitude du mal doit être délaissée ainsi que les lieux, les compagnies, les lectures, et toute poursuite de ce qui nous éloigne du bien. Ce n'est ni la confession de nos péchés, ni notre réforme à leur égard qui, en elles-mêmes, nous procurent le pardon, mais elles sont la condition pour qu'il nous soit accordé par la foi au sang de Christ. |
17 août | 2 Rois 6.16 | « Ne crains point ; car ceux qui sont avec nous sont en plus grand nombre que ceux qui sont avec eux. » |
Chevaux et chariots avec une grande armée enferment le prophète à Dothan. Son jeune serviteur est alarmé. Comment échapper à un si grand corps de troupes ennemies ? Mais le prophète avait des yeux que son serviteur n'avait pas, et il pouvait voir une armée plus grande et mieux équipée qui le gardait de tout mal : des chevaux ardents plus puissants que les chevaux de chair, et des chariots de feu plus redoutables que les chars de fer. Il en est encore de même à cette heure. Mes adversaires de la vérité sont nombreux, influents, instruits, rusés, et ils la malmènent de leurs mains ; mais l'homme de Dieu n'a pas sujet de s'effrayer. Visibles ou invisibles, des agents puissants sont du côté de la justice. Dieu tient en réserve des armées qui apparaîtront à l'heure du besoin, et dont les forces destinées à appuyer le bien et la vérité dépassent de beaucoup les puissances du mal. C'est pourquoi ne nous décourageons pas, mais marchons au pas de ceux dont la joie et la confiance les élèvent au-dessus de la crainte. Nous sommes du côté de la victoire. Si la bataille est rude, nous en savons l'issue. La foi qui a Dieu avec elle est assurée du succès : « Ceux qui sont avec nous sont en plus grand nombre que ceux qui sont avec eux. » |
18 août | 1 Chroniques 28.9 | « Si tu le cherches, il se fera trouver de toi. » |
Nous avons besoin de notre Dieu, et en le cherchant, nous le trouverons, car il ne se reniera pas lui-même en se dérobant à celui qui cherche sa face. Cela t'arrivera, non pas si tu t'en montres digne, ou si tu gagnes sa faveur, mais simplement si tu le cherches. Toi qui déjà connais le Seigneur, tu dois continuer à chercher sa face par la prière, en le servant diligemment, et dans une sainte gratitude. Il ne te refusera pas sa faveur et son amitié. Que ceux qui ne le connaissent pas encore pour le repos de leur coeur, commencent aussitôt à le chercher, jusqu'à ce qu'ils l'aient trouvé comme leur Sauveur, leur Ami, leur Père, leur Dieu. Quelle ferme assurance donne à celui qui le cherche ainsi cette promesse : « Celui qui cherche trouve. » Toi, oui, toi, si tu cherches ton Dieu, tu le trouveras. En le trouvant, tu trouveras le pardon, la vie, la sainteté, la gloire. Cherche donc avec persévérance, puisque ce n'est pas en vain. Fais-le sans tarder ; c'est ici le lieu, et maintenant le temps favorable. Plis ton roide genou et ton cou plus roide encore, et crie à Dieu, au Dieu vivant ! Au nom de Jésus demande la purification et la justification. Elles ne te seront pas refusées. C'est le témoignage de David à son fils Salomon et l'expérience personnelle de l'auteur. Crois et agis pour l'amour de Christ. |
19 août | Psaumes 58.11 | « Et chacun dira : “Quoi qu'il en soit, il y a du fruit pour le juste ; quoi qu'il en soit, il y a un Dieu qui juge sur la terre.” » |
Les jugements de Dieu ne sont pas toujours distinctement reconnaissables sur cette terre, car il arrive souvent que tous sont atteints par un même accident. L'état actuel est un état d'épreuve et non de châtiment ni de récompense. Cependant la justice de Dieu éclate d'une manière terrifiante, en sorte que les indifférents sont forcés de voir sa main. Dès cette vie même, les justes reçoivent cette récompense qu'ils préfèrent à toute autre chose, savoir, le sourire de Dieu, qui donne une conscience tranquille. Quelquefois il y ajoute encore d'autres bienfaits, car Dieu ne reste débiteur de personne. Mais la rémunération principale du juste se trouvera dans la vie future. Toutefois nous pouvons reconnaître dans une large mesure les jugements du divin Maître sur les peuples de la terre. Il renverse les gouvernements d'oppression et châtie les nations coupables. Nul ne peut étudier l'histoire de l'élévation et de la chute des empires, sans reconnaître une puissance agissant dans la justice, pour amener, à la fin, toute iniquité devant son tribunal, et la condamner inexorablement. Le péché ne demeure point impuni et le bien ne reste point sans récompense. Le juge de toute la terre agit justement. C'est pourquoi craignons-le, lui seul ; ne nous laissons jamais effrayer par la puissance des méchants. |
20 août | Job 5.19 | « Il te délivrera dans six afflictions, et, à la septième, le mal ne te touchera point. » |
Eliphaz, en ceci, dit la vérité selon Dieu. Nous pouvons avoir autant d'afflictions qu'il y a de jours de travail dans la semaine, mais le Dieu qui nous a aidés pendant ces six jours, agita encore jusqu'à ce que notre délivrance soit complète. Nous nous reposerons avec lui et en lui pendant notre sabbat. La succession rapide de nos maux est une de nos plus rudes épreuves de la foi. A peine sommes-nous relevés d'un coup reçu, qu'en survient un autre, puis un nouveau, jusqu'à ce que nous commencions à chanceler. Mais la succession également rapide des délivrances est alors une cause de réjouissances, et le son rendu par l'enclume sous le marteau de l'affliction formera finalement une douce harmonie à la gloire de notre Dieu. Il se peut qu'en ce jour nous n'ayons aucun repos, et que sept afflictions nous fondent dessus, mais « à la septième, nous est-il dit, le mal ne te touchera plus. » Le mal rugira peut-être autour de nous, mais il sera tenu à distance et ne nous atteindra pas. Son haleine brûlante pourra nous oppresser, mais son doigt ne se posera pas même sur nous. Nos reins seront ceints de manière à supporter les six et les sept afflictions que le Seigneur permettra pour nous, mais la frayeur ne sera que pour ceux qui n'ont ni Père, ni Sauveur, ni Saint-Esprit. |
21 août | Psaumes 30.6 | « Il n'y a qu'un moment dans sa colère, mais il y a toute une vie dans sa faveur ; les pleurs logent le soir, et le chant de triomphe survient au matin. » |
Un instant sous la colère de notre Père paraît des années, et ce n'est pourtant qu'un moment. Quand nous contristons son Esprit, nous ne pouvons pas attendre le sourire de sa face : mais il est un Dieu de pardon et il met bientôt de côté le souvenir de nos fautes. Quand nous défaillons et sommes prêts de mourir à la vue de son front courroucé, sa faveur nous rend la vie. Mais ce verset contient une autre note joyeuse. Notre nuit de pleurs amène bientôt un jour riant. La brièveté dans le châtiment est la marque distinctive de la miséricorde pour le croyant. Le Seigneur n'aime pas user de la verge avec ses élus ; il en donne un coup sur deux et tout est fini : puis la vie et la joie, qui viennent après la douleur et les larmes, font plus que compenser cette salutaire tristesse. Console-toi mon âme et chante un alléluia ! Ne pleure pas toute la nuit, mais essuie tes larmes dans l'attente du matin. Ces larmes sont une rosée qui nous fait autant de bien que les rayons du soleil matinal. Les larmes dessillent nos yeux pour nous faire voir Dieu dans sa grâce et nous rendre sa faveur plus précieuse, et la tristesse est pour nous comme les ombres, qui, dans un tableau, font d'autant plus vivement ressortir les objets en lumière. Donc tout est bien. |
22 août | Psaumes 76.11 | « Certainement la fureur de l'homme tournera à ta louange ; tu achèveras de détruire le reste de ces furieux. » |
Les méchants seront portés à la colère. Supporter cette colère est une partie de notre ministère, et une preuve de notre séparation d'avec eux. Si nous faisions partie du monde, le monde nous aimerait. Mais son courroux contre nous ne pourra que faire ressortir la gloire de Dieu. Quand les hommes, dans leur fureur, crucifièrent le Fils de Dieu, ils accomplirent sans le savoir le plan divin, et c'est encore dans des milliers de cas le résultat de l'obstination des méchants. Ils se croient libre ; mais semblables à des forçats enchaînés, ils exécutent inconsciemment les décrets du Tout-Puissant. Les desseins qu'ils forment les conduisent à leur propre défaite, et leur colère ne peut nous causer aucun tort réel. Ils ne se nuisent qu'à eux-mêmes et déjouent leurs propres complots. La fumée qui s'échappait des bûchers des martyrs contribuait plus que toute autre chose à dégoûter du papisme. Notre Seigneur sait comment museler et enchaîner les ours et comment arrêter la fureur de nos ennemis. Il agit comme le meunier qui détourne une partie du courant pour ne laisser que l'eau nécessaire au mouvement de sa roue. Chantons donc au lieu de soupirer. Quand même le vent siffle et mugit, ne craignons rien, car le Seigneur le dirige. |
23 août | Proverbes 8.17 | « J'aime ceux qui m'aiment ; et ceux qui me cherchent soigneusement me trouveront. » |
La sagesse aime ceux qui l'aiment et cherche ceux qui la cherchent. Il est déjà sage celui qui désire l'être, et il a presque trouvé la sagesse, celui qui la cherche avec soin. Ce qui est vrai pour la sagesse en général, l'est tout spécialement pour la sagesse incarnée en Jésus. C'est lui que nous devons aimer et chercher et, en retour, nous jouirons de son amour et le trouverons lui-même de bonne heure dans la vie et de bonne heure dans la journée. Heureux les jeunes dont les heures matinales se passent avec Jésus. On ne peut le chercher trop tôt ; en faisant ainsi, on le trouvera certainement. Les commerçants dont les affaires réussissent se lèvent matin, et les saints dont l'âme prospère sont ceux qui cherchent Christ avec zèle. Ceux qui ont trouvé en Jésus leur richesse sont ceux qui ont mis leur coeur à le chercher. Cherchons-le donc premièrement, c'est-à-dire de bonne heure. Avant tout Jésus ; Jésus le premier et Jésus le dernier, et rien de fâcheux n'adviendra ensuite. Quand nous l'aurons trouvé, il se révèlera de plus en plus clairement, et se donnera plus complètement à nous. Heureux l'homme qui cherche Celui qui, une fois trouvé, demeure à toujours avec lui et sera pour son coeur et son esprit un trésor de plus en plus précieux. Seigneur Jésus, je t'ai trouvé ; deviens ma joie et ma satisfaction suprêmes. |
24 août | 1 Corinthiens 1.19 | « Il est écrit : J'abolirai la sagesse des sages, et j'anéantirai la science des intelligents. » |
Cette parole est une menace pour le sage de ce monde, mais une promesse pour le simple croyant. Les savants de profession ont toujours cherché à détruire la foi des humbles, mais leurs efforts seront inutiles. Leurs arguments se brisent, leurs théories s'enfoncent par leur propre poids et leurs intrigues sont découvertes avant que le but soit atteint. Le vieil Evangile n'est point encore anéanti, et il ne peut l'être tant que le Seigneur vit. S'il avait pu être exterminé, il y a longtemps qu'il aurait disparu de la terre. Pour nous, nous ne pouvons pas détruire la sagesse des sages, et ne devons pas le tenter, car cette oeuvre-là est en de meilleures mains que les nôtres. Le Seigneur a dit de lui-même : « J'abolirai, » et il ne parle pas en vain. Il déclare deux fois sa résolution dans ce verset, disant : « J'abolirai, » « j'anéantirai, » et il ne l'abandonnera pas, soyons-en certains. De quelle manière il sait balayer la philosophie et « la pensée moderne » quand il y met la main ! Il réduit à rien ce qui a les plus belles apparences et le consume comme du bois, du foin ou de la balle. Il est écrit que c'est ce qu'il fera, et il en sera ainsi. Seigneur, hâte ce temps et fais triompher ta Parole. Amen ! Amen ! |
25 août | Esaïe 34.15 | « Ce sera moi qui paîtrai mes brebis, et qui les ferai reposer, dit le Seigneur, l'Eternel. » |
Sous la conduite du divin Berger les saints sont copieusement nourris. Ce n'est pas une poignée insuffisante de pensées humaines vides et creuses qui leur est présentée ; mais le Seigneur les nourrit de vérité solide et substantielle de la Révélation. L'Ecriture est pour l'âme un véritable aliment, que le Saint-Esprit conduit jusqu'au coeur. Jésus lui-même est la vraie nourriture vivifiante des croyants. Notre Grand Pasteur nous promet ici que lui-même nous donnera cette nourriture sacrée. Et si, le dimanche, notre pasteur terrestre vient les mains vides, celles du Seigneur ne le sont pas. L'esprit qui est remplit de la sainte vérité demeure en repos. Ceux que nourrit le Seigneur sont en paix. Aucun chien ne les inquiète, aucun loup ne les dévore, aucun penchant mauvais ne les tourmente. Ils se reposeront, restaurés par la nourriture qu'ils ont reçue. Les doctrines de la grâce soutiennent et consolent aussi. Elles sont pour nous un réconfort et un repos. Les prédicateurs ne peuvent nous donner ce repos. Attendons-nous au Seigneur pour le trouver. Qu'aujourd'hui il nous accorde d'être nourris dans les pâturages de sa Parole et de nous y reposer. Que ni folie, ni tourment ne marquent ce jour, mais qu'il soit un temps de méditation et de paix. |
26 août | Ezéchiel 34.22 | « Je discernerai entre brebis et brebis. » |
On voit souvent des gens qui, dans la prospérité et le bien-être, se montrent durs envers les faibles. C'est là un grave péché qui cause de profonds chagrins. Ce mode d'écarter de l'épaule et de pousser de côté les petits et les infirmes attriste et offense dans l'assemblée des croyants. Le Seigneur prend note de ces manières hautaines et peu bienveillantes et s'en irrite, car il aime les faibles et en prend soin. Lecteur, es-tu de ceux qu'on méprise ? Es-tu un de ces affligés de Sion, de ceux qui sont dédaignés à cause de leur conscience ? Tes frères te jugent-ils durement ? Ne garde pas de ressentiment et ne rends ni le regard dédaigneux, ni le mouvement d'épaule. Laisse l'affaire entre les mains du Seigneur. Il est le juge. Pourquoi nous immiscer dans son domaine ? Il décidera avec plus d'équité que nous. Il jugera au bon moment ; ne soyons pas impatients de hâter ce temps. L'oppresseur au coeur de pierre tremblera un jour. Il peut impunément à cette heure fondre avec brutalité sur les faibles ; ses discours orgueilleux sont notés ; il aura à rendre compte de tout devant le tribunal du Grand Juge. Patience donc, mon âme ! Patience ! Le Seigneur sait tes peines : Jésus, ton Sauveur, a pitié de toi. |
27 août | Esaïe 48.10 | « Je t'ai élu dans le creuset de l'affliction. » |
Ce texte a été fixé longtemps au mur devant les yeux de l'auteur, et a plus d'un égard, il a été gravé aussi dans son coeur. Ce n'est pas chose insignifiante que d'être élu de Dieu. Ceux que le Seigneur a choisis il en fera vraiment des hommes de choix. Mieux vaut être l'élu de Dieu que celui d'une nation entière. Si grand est ce privilège que, quelque inconvénient qui puisse l'accompagner, il doit être accepté joyeusement ; de même, le Juif mangeait les herbes amères assaisonnant l'agneau pascal. Ainsi nous choisissons le creuset puisque c'est là que Dieu nous élit. Nous sommes choisis comme peuple affligé, non comme peuple prospère, élus dans la fournaise et non dans le palais. Dans la fournaise, la beauté est flétrie, l'élégance détruite, la force fondue, la gloire consumée ; mais là sont révélés les secrets de l'amour éternel ; là se déclare son choix. Ainsi en a-t-il été pour nous. C'est dans les temps de cruelle épreuve que Dieu nous adressé son appel, confirmé son élection, et c'est alors que nous les avons ratifiés. C'est alors que nous avons choisi l'Eternel pour notre Dieu et qu'il nous a prouvé que nous étions vraiment ses élus. C'est pourquoi, quand la fournaise serait chauffée sept fois plus, nous ne craindrons point, car le Fils de Dieu marchera avec nous au milieu des charbons ardents. |
28 août | Psaumes 55.17 | « Mais moi je crierai à Dieu, et l'Eternel me délivrera. » |
Je dois prier et je le ferai. Que puis-je faire d'autre ? Trompé, abandonné, Seigneur, je crierai à toi. Mon Tsiklag1 est en cendres et les hommes parlent de me lapider. Mais je fortifie mon coeur dans le Seigneur, qui me portera au travers de cette épreuve comme il l'a fait à travers tant d'autres. L'Eternel me sauvera ; il le fera sûrement ; je le crois ! L'Eternel me délivrera, et nul autre. Je ne désire aucun autre secours, et ne mets aucune confiance dans le bras de la chair, même quand je le pourrais. Nuit et jour, soir et matin, je crierai à lui et à lui seul, à lui le Dieu fort, le Souverain, car il agira. Comment il me délivrera, je ne peux le savoir, mais il le fera. Il enverra des cieux son ange qui m'apportera le secours le plus sûr, le plus complet, le meilleur. Aussi vrai qu'il vit, aussi vrai le grand « JE SUIS » me tirera de cette angoisse présente et de toute angoisse à venir. Et quand viendra la mort avec tous ses mystères de l'éternité, selon qu'il a déclaré : « Il me délivrera. » Voilà le chant de joie qui me fortifiera au travers des heures obscures. N'est-il pas comme un fruit mûr de l'arbre de vie ? Je m'en nourrirai tous les jours, car son goût est un goût délicieux. 1 Ville servant de refuge à David, brûlée par les Hamalécites. 1 Samuel 30.1 |
29 août | Jérémie 31.12 | « Leur âme sera comme un jardin plein de sources. » |
Oh, que notre âme reçoive cette culture divine et il n'y aura plus pour elle de sécheresse, mais elle sera un jardin à l'Eternel ! A l'abri de la dévastation, entourée par la grâce, entretenue par l'instruction, visitée par l'amour, purifiée par la discipline et gardée par la puissance divine, cette âme est aussi préparée à porter du fruit pour le Seigneur. Mais un jardin peut être desséché par le manque d'eau, et ses plantes commenceront à décliner, comme prêtes à périr. Et combien vite cela t'arriverai, mon âme, si le Seigneur t'abandonnait. En Orient, un jardin sans eau cesse d'être un jardin, car rien n'y vient à maturité, rien n'y pousse et rien n'y peut vivre. Mais si l'irrigation y et établie, il deviendra luxuriant. Puissions-nous être arrosés par le Saint-Esprit uniformément, et chaque partie du jardin ayant son propre courant ; abondamment, chaque plante et chaque herbe étant nourrie selon sa soif, continuellement, l'eau apportant la fraîcheur en raison de la chaleur de chaque heure du jour ; sagement, chaque plante recevant selon sa nature et son besoin. Dans tout jardin, vous pouvez savoir, par l'éclat de la verdure, où passe l'eau qui l'arrose, et, dans l'Eglise, vous reconnaissez bien vite où circule de Saint-Esprit. Seigneur, arrose-moi aujourd'hui, et que je porte beaucoup de fruits à ta gloire pour l'amour de Jésus ! Amen ! |
30 août | 2 Samuel 23.5 | « Il n'en était pas ainsi de ma maison devant Dieu ; mais il m'a établi une alliance éternelle et bien ordonnée, et ferme en toutes choses ; il est toute ma délivrance et tout mon plaisir, et ne fera-t-il pas fleurir ma maison ? » |
Il y a ici une accumulation de promesses, c'est comme un écrin de perles ! L'alliance est l'arche qui contient toutes choses. Ces paroles, les dernières de David, peuvent être les miennes aujourd'hui. Elles commencent par un soupir : Il n'en est pas pour moi, ni pour les miens comme je voudrais. Des épreuves, des soucis, des péchés sont là, qui rendent ma couche bien dure. Ensuite une pensée consolatrice : « Il a fait avec moi une alliance éternelle ». L'Eternel s'est engagé lui-même avec moi et a scellé le contrat avec le sang de Jésus. Je suis lié avec Dieu et Dieu avec moi. Il en résulte une assurance ; car cette alliance étant éternelle, bien ordonnée et sûre, je n'ai rien à craindre de la fuite du temps, ni de mes manquements sur quelque point oublié, ni de l'incertitude des choses. Cette alliance est un roc sur lequel je puis fonder et construire pour la vie et la mort. Enfin vient l'expression de la satisfaction. David ne souhaite rien de plus : son salut et tous ses désirs sont devant lui. Il trouve dans cette alliance tout ce qu'un homme peut désirer. Et toi, mon âme, tourne-toi aussi en ce jour vers Jésus, le Garant que Dieu a donné de son alliance avec son peuple, et prends-le pour ton Tout en tout. |
31 août | 1 Pierre 1.25 | « Mais la parole du Seigneur demeure éternellement, et c'est cette parole qui vous a été annoncée par l'Evangile. » |
Tous les enseignements des hommes, et eux-mêmes passeront comme l'herbe des près ; mais nous sommes assurés que la Parole du Seigneur est d'un caractère tout différent, car elle demeure à toujours. Cet Evangile est une parole divine, car quelle parole peut durer toujours, que celle qui est prononcée par le Dieu éternel ? Cet Evangile est vivant à jamais ; aussi plein de vie maintenant que quand il sortit de la bouche de Dieu ; aussi capable de convaincre, de convertir, de régénérer, de consoler, de soutenir, de sanctifier, qu'il l'était aux jours des miracles. Cet Evangile est invariable : non pas l'herbe verte aujourd'hui et demain foin desséché ; mais la vérité inaltérable du Dieu immuable. Les opinions humaines varient, mais la vérité arrêtée de Dieu ne change pas plus que Celui qui l'a formulée. Cet Evangile que nous annonce la Parole du Seigneur est un sujet de joie, un fondement solide sur lequel nous pouvons nous appuyer fermement. Le mot « éternellement » comprend la vie, la mort, le jugement, l'éternité. Gloire soit à Dieu en Jésus-Christ pour cette consolation éternelle. Nourrissons-nous de cette Parole tout le jour et tous les jours de notre vie. |
1 septembre | Jean 15.10 | « Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour. » |
Demeurer dans l'obéissance et demeurer dans l'amour de Jésus : voilà deux conditions qui ne peuvent être séparées. Seule, une vie placée sous la conduite de Christ peut prouver que nous sommes les objets de ses délices. Gardons ses commandements pour pouvoir être réchauffés par son amour. Sans la sainteté, qui seule est agréable à Dieu, nous ne pouvons plaire à Jésus. Celui qui n'a pas le souci d'être saint ne connaît rien de cet amour de Christ. Cette jouissance consciente de l'amour de notre Seigneur est une chose des plus délicates. Elle est plus sensible au péché et à la sainteté que le mercure au froid ou à la chaleur. Si notre conscience est délicate et si nous prenons garde à honorer notre Maître par nos pensées, nos lèvres et notre vie, nous recevrons des preuves innombrables de sa faveur. Pour perpétuer sa bénédiction, perpétuons donc la sainteté. Le Seigneur ne nous cachera pas sa face, à moins que nous détournions la nôtre de lui. Le péché, voilà le nuage qui ternit notre soleil. Si notre obéissance est vigilante et notre consécration entière, nous marcherons dans la lumière, comme Dieu est lui-même dans la lumière ; et nous demeurerons aussi sûrement dans l'amour de Jésus, qu'il demeure lui-même dans l'amour du Père. Douce promesse ; mais précédée d'un « si » bien sérieux. Seigneur, donne-moi ce « si » qui est la clef qui m'ouvrira ce trésor ! |
2 septembre | Osée 6.3 | « Nous connaîtrons l'Eternel et nous continuerons toujours à le connaître. » |
Ce n'est pas un instant, mais par degrés que nous arriverons à cette sainte connaissance, et notre tâche sera de persévérer dans cette étude. Si nos progrès sont lents, ne désespérons pas, car bientôt nous connaîtrons davantage. Le Seigneur est devenu notre précepteur qui ne se découragera pas, quelque lents d'intelligence que nous soyons ; car il ne serait pas à son honneur qu'aucune parcelle de folie humaine vînt arrêter son éducation. Dieu se complaît à rendre les simples intelligents. Notre devoir est de garder la bonne direction et de poursuivre la connaissance, non de telle ou telle doctrine, mais de l'Eternel lui-même. Connaître le seul vrai Dieu, Père, Fils et Saint-Esprit, c'est là la vie éternelle. Attachons-nous à cela ; ce sera notre meilleure instruction. En continuant à connaître l'Eternel, nous connaîtrons la guérison après la maladie, le relèvement après la chute, la sainteté après le péché, la vie après la mort. Les expériences suivront, dès que le coeur marchera sur la trace du Dieu tout-puissant. Mon âme, attache-toi à Jésus, recherche Dieu en Jésus ; tu parviendras ainsi à cette connaissance de Christ qui est la plus excellente de toutes les sciences. Le Saint-Esprit te conduira dans toute la vérité. N'est-ce pas là son glorieux office ? Compte sur lui pour l'exécution. |
3 septembre | Ezéchiel 37.13 | « Et vous, mon peuple, vous saurez que je suis l'Eternel, quand j'aurai ouvert vos sépulcres, et que je vous aurai tirés hors de vos sépulcres. » |
Ceux d'entre les morts qui reçoivent la vie reconnaissent certainement la main de l'Eternel dans une semblable résurrection. C'est là le plus grand et le plus remarquable changement qu'un homme puisse subir, que d'être tiré de la fosse de la mort spirituelle, pour être amené à la lumière de la vie et de la liberté. Nul autre que le Dieu vivant ne peut opérer une oeuvre semblable : l'ETERNEL est celui qui donne la vie. Pour moi, je me souviens comment j'étais couché dans cette vallée des os secs, aussi sec moi-même qu'aucun de ces os. Béni soit le jour où la libre et souveraine grâce a envoyé le Fils de Dieu pour prophétiser sur moi. Gloire à Dieu pour le réveil qu'a produit parmi ces os secs cette parole de foi. Béni soit encore davantage ce souffle céleste des quatre vents qui m'a donné la vie. Je connais maintenant l'esprit vivifiant de ce Dieu qui vit éternellement, car il m'a donné la vie. Certainement l'Eternel est le Dieu vivant. Ma vie nouvelle, même avec ses peines et ses chagrins, est la preuve éclatante que le Seigneur est celui qui fait mourir et celui qui fait vivre. Seul il est Dieu. En lui, le seul Grand, le seul Miséricordieux, le seul Glorieux, mon âme vivifiée adore le grand JE SUIS. Toute gloire soit à son saint Nom. Je le louerai tant que je vivrai. |
4 septembre | Osée 1.7 | « Mais je ferai miséricorde à la maison de Juda, et je les délivrerai par l'Eternel, leur Dieu ; je ne délivrerai point par l'arc, ni par l'épée, ni par les combats, ni par les chevaux, ni par les gens de cheval. » |
Précieuse parole ! L'Eternel lui-même délivrera son peuple dans la grandeur de sa miséricorde ; mais il n'emploiera pas les moyens ordinaires. Les hommes sont lents à rendre à Dieu la gloire due à son Nom. Quand ils vont au combat avec l'épée et les armes, et qu'ils gagnent la victoire, ils devraient louer Dieu pour leur succès. Mais ils ne le font pas, et se vantent de la force de leur bras, de leurs chevaux et de leurs cavaliers. C'est pourquoi Dieu décide souvent de sauver son peuple sans causes secondes, afin que la gloire soit attribuée à Lui seul. Regarde donc au Seigneur uniquement, et non point à l'homme. Attends de voir Dieu d'autant plus clairement que tu n'as personne d'autre à qui regarder. Si je n'ai ni ami, ni conseiller, ni personne qui m'appuie, je n'aurai pas moins confiance, puisque le Seigneur est à mon côté ; et je me réjouirai s'il me donne la victoire sans combat, comme il l'annonce ici. Pourquoi demander des chevaux et des cavaliers, si l'Eternel lui-même a compassion de moi et élève son bras pour ma défense ? Qu'est-il besoin d'épées et d'arcs, si le Seigneur me délivre lui-même ? Je me confierai donc en lui et ne serai point effrayé ; je le ferai dès aujourd'hui et à toujours. |
5 septembre | 2 Chroniques 20.17 | « L'Eternel sera avec vous. » |
C'était là une grande grâce pour Josaphat, car une nombreuse multitude était sortie contre lui ; et c'en sera une grande pour moi aussi, car j'ai de pressants besoins, et je n'ai ni force ni sagesse. Si le Seigneur est avec moi, peu importe qui me quitte. Si le Seigneur est avec moi, je vaincrai dans le combat de la vie, et plus seront grandes mes épreuves, plus glorieuse sera la victoire. Mais suis-je assuré que l'Eternel est avec moi ? Certainement il est avec moi, si je suis avec lui. Si j'ai confiance dans sa fidélité et foi dans sa Parole, et que j'obéisse à ses commandements, il sera sûrement avec moi. Si je suis du côté de Satan, Dieu est contre moi, il ne peut en être autrement ; mais si je vis pour honorer Dieu, je peux être sûr qu'il m'honorera aussi. Je suis assuré que Dieu est avec moi, si Jésus est mon seul, unique Sauveur. Si j'ai confié mon âme aux mains du Fils unique de Dieu, alors je peux être certain que Dieu le Père déploiera toute sa puissance pour me préserver, de crainte que son Fils ne soit déshonoré. Que la foi me soit donnée pour que je m'empare de la courte mais douce promesse de ce jour ! Seigneur, accomplis ta parole pour ton serviteur ! Sois avec moi dans la maison, dans la rue, dans les champs, dans la boutique, que je sois en compagnie ou que je sois seul. Et sois aussi, Seigneur, avec ton peuple tout entier ! Amen ! |
6 septembre | Psaumes 7.14 | « Attends-toi à l'Eternel, et demeure ferme, et il fortifiera ton coeur ; attends-toi, dis-je, à l'Eternel. » |
Oui, que notre attente soit en l'Eternel ; il est digne de cette attente et il ne confondra pas l'âme qui s'attend à lui. Pendant cette attente, que votre esprit demeure ferme. Comptez sur une grande délivrance et soyez prêts à en louer Dieu. La promesse capable de vous encourager fait le centre de ce passage : « Il fortifiera votre coeur. » Elle va droit au point qui a besoin de secours, à notre centre, qui est notre coeur. Si le coeur est sain, tout le reste ira bien. Le coeur a besoin de calme et de réconfort, et il les recevra après qu'il aura été fortifié. Un coeur fort demeure dans le repos et la confiance, et répand sa force dans l'être tout entier. Qui peut pénétrer jusqu'au secret de la source de la vie, pour y verser la force, que Dieu seul qui l'a créé ? Dieu est rempli de force, et il peut la communiquer à ceux qui en manquent. Soyons donc vaillants, car le Seigneur vous fera part de cette force qui est la sienne, tellement que vous serez calmes dans la tempête et joyeux dans l'affliction. Celui qui a écrit ces lignes peut aussi comme David, ajouter : « Attends-toi dis-je à l'Eternel. » Il l'a fait et il le dit, car il a appris par une longue et profonde expérience qu'il est bon pour l'homme de s'attendre à l'Eternel. |
7 septembre | Osée 1.10 | « Il arrivera que dans le lieu où on leur aura dit : Vous n'êtes plus mon peuple, on leur dira : Vous êtes les enfants du Dieu fort et vivant. » |
La souveraine grâce seule peut faire d'étrangers des fils, et l'Eternel déclare ici son dessein d'en user ainsi avec des rebelles, afin de leur faire connaître sa grandeur. Bien-aimés lecteurs, c'est là ce que le Seigneur a fait pour moi : en est-il de même pour vous ? Dans ce cas, joignons nos mains et nos coeurs en louant son Nom adorable. Quelques uns parmi nous étaient si loin de Dieu, qu'à nous s'appliquait particulièrement la parole : « Vous n'êtes pas mon peuple. » Dans la maison de Dieu, comme dans notre propre demeure, lorsque nous lisions la Bible, la voie de l'Esprit divin disait à notre conscience au dedans de notre âme : « Vous n'êtes pas mon peuple ! » portant ainsi sur nous une triste, mais juste sentence de condamnation. Mais maintenant, en ces mêmes lieux, ce même ministère de l'Esprit et de l'Ecriture nous dit : « Vous êtes les fils du Dieu vivant ! » Pouvons-nous lui être assez reconnaissants ? N'est-ce pas merveilleux ? Et cela ne nous donne-t-il pas espoir pour d'autres ? Car qui est en dehors de l'atteinte de cette grâce toute puissante ? Et comment pouvons-nous désespérer de qui que ce soit, puisque le Seigneur a produit en nous-mêmes un changement si merveilleux ? Celui qui a tenu cette grande promesse tiendra aussi les autres. En avant donc avec confiance et adoration ! |
8 septembre | Esaïe 42.3 | « Il ne brisera point le roseau froissé, et il n'éteindra point le lumignon qui fume encore. » |
Je peux compter que mon Dieu ne me traitera qu'avec douceur. Je suis, il est vrai, faible, fléchissant et sans valeur, comme un roseau. On dit de moi : « Je m'en soucie autant que d'un fétu ; » et ce propos, quoique peu bienveillant, n'est pas déplacé. Hélas, je me sens plus chétif qu'un roseau poussant sur la rivière, car celui-ci lève encore la tête. Je suis abattu ; durement, cruellement brisé. Il n'y a plus de musique en moi, car je suis fendu et le son s'échappe, hélas ! Mais Jésus ne me brisera pas entièrement ; et si lui ne le fait pas, peu m'importe ce que feront les autres. Ô Sauveur doux et compatissant, je m'abrite derrière toi, et là j'oublie mes meurtrissures. En réalité, on peut bien me comparer aussi à un lumignon fumant dont la flamme est éteinte et dont la fumée seule subsiste. Je suis plutôt une incommodité qu'un avantage. Les suggestions de mon esprit troublé me murmurent que le diable a soufflé ma lumière et que le Seigneur ne tardera pas à arrêter, en la couvrant d'un éteignoir, la fumée qui s'en échappe encore. Cependant je remarque que s'il y avait des mouchettes au chandelier sacré, il ne portait pas d'éteignoir. Jésus ne m'étouffera donc pas, et je peux reprendre courage. Seigneur, ranime à nouveau ma flamme, et fais-la briller à ta gloire et à la louange de ta tendresse et de ta bonté ! |
9 septembre | Proverbes 28.14 | « Heureux l'homme qui est continuellement dans la crainte ! » |
La crainte de l'Eternel est le commencement et la base de toute vraie religion. Sans un saint respect et une solennelle vénération pour Dieu et sa loi, pas de point d'appui, même pour les vertus les plus brillantes. L'âme qui n'adore pas, ne connaîtra jamais la sainteté. Heureux celui qui a cette crainte sainte de faire le mal. Il se recueille avant d'agir et il redoute toute erreur, toute négligence de son devoir, il a peur de commettre le péché. Il évite toute compagnie dangereuse, toute conversation oiseuse, toute occupation douteuse. Cette privation ne rend pas un homme malheureux, mais lui apporte le bonheur. La sentinelle qui veille est plus heureuse que le soldat dormant à son poste. Celui qui prévoit le mal et l'évite est plus heureux que celui qui y marche avec insouciance et finit par la destruction. La crainte de Dieu est une grâce tranquille qui guide l'homme sur une route sûre dont il est dit : « Il n'y aura point là de lion, aucune bête farouche n'y montera. » La crainte de « toute apparence de mal » est un principe purifiant, qui, par la puissance du Saint-Esprit, met un homme en état de garder ses vêtements purs des souillures du monde. Dans les deux cas, celui qui est « continuellement dans la crainte » est heureux. Salomon a essayé de la mondanité et de cette crainte sacrée ; il a trouvé que l'une était vanité, l'autre bonheur. Ne recommençons pas son épreuve, mais souvenons-nous de sa sentence. |
10 septembre | Deutéronome 28.6 | « Tu seras béni dans ton entrée : tu seras aussi béni à ta sortie. » |
Les bénédictions de la loi ne sont point abolies pour nous. Jésus a confirmé les promesses en portant la peine du transgresseur. Si je garde les commandements de mon Maître, je peux donc bénéficier des grâces attachées à leur observation et m'applique cette promesse-ci. Je pourrai donc rentrer dans ma maison, sans craindre de fâcheuse nouvelle, et me rendre à mes affaires pour m'en occuper avec soin. J'entrerai en suite dans mon cabinet pour y entendre les bonnes paroles de mon Dieu et je ne craindrai pas, enfin, de rentrer en moi-même pour examiner attentivement ma propre conscience. Il y a beaucoup à faire dans mon intérieur et au dedans de ma propre âme. Oh, que j'y reçoive une bénédiction, celle du Seigneur Jésus qui a promis de demeurer en moi ! Il me faut ensuite sortir. La timidité me pousserait à rester chez moi, et à me tenir éloigné du contact d'un monde souillé. Mais je dois sortir pour les devoirs de ma vocation ; sortir aussi pour aider mes frères et être utile aux inconvertis. Je dois être un défenseur de la foi, un ennemi déclaré du mal. Qu'il y ait aussi, à cet égard, une bénédiction sur ma sortie. J'irai, Seigneur, là où tu me conduiras, délivrer sur ton ordre et avec la puissance du Saint-Esprit les messages dont tu me chargeras. Seigneur Jésus, viens en moi, et sois mon hôte ; puis sors avec moi, et que mon coeur brûle au dedans de moi, tandis que tu me parleras en chemin. |
11 septembre | Jean 17.22 | « Je leur ai donné la gloire que tu m'as donnée. » |
Voyez quelle est la libéralité de notre Seigneur, car c'est son bien même qu'il nous donne. Un seul titre de ses possessions aurait rendu riches au delà de toute mesure tous les anges qu'il a créés, et voici que Jésus vient nous donner tout ce qu'il possède. Ce serait déjà une grâce étonnante qu'il nous permît de prendre sous la table de sa miséricorde une seule des miettes de sa bonté ; mais il fait les choses grandement et nous invite à nous asseoir nous-mêmes à son banquet. Il désire voir son Epouse aussi riche qu'il l'est lui-même et ne veut posséder aucune gloire, ni aucune grâce sans la partager avec elle. Il ne peut être satisfait que si nous sommes cohéritiers avec lui, en sorte que nous ayons part aux mêmes biens. Toutes choses pour lui doivent être communes avec ses rachetés. Il n'est pas une pièce dans sa maison dont la clef soit tournée et dont il tienne les siens à distance. Il leur donne toute liberté de considérer comme leur ce qui est à lui. Il aime à les voir user librement de ses trésors et de ses grâces et s'approprier tout ce qu'ils peuvent en prendre. La plénitude sans limite de sa toute suffisance et aussi gratuite et accessible pour le croyant que l'air qu'il respire. Quel amour merveilleux que le sien ! Que demander de plus quand nous avons une semblable preuve de sa bonté dans l'amitié qu'il nous témoigne et la libéralité dont il use envers nous ! Mon âme, bénis l'Eternel, et n'oublie aucun de ses bienfaits ! |
12 septembre | Actes 16.31 | « Crois au Seigneur Jésus-Christ, et tu seras sauvé, toi et ta famille. » |
Cette parole adressée à un homme qui appuie déjà la gorge sur son épée est aussi l'Evangile pour moi. Si j'étais mourant, je ne désirerais rien d'autre, et c'est tout ce qu'il me faut, tant que je vis. Me détournant de moi-même, de mon péché et de toute idée de mérite personnel, je me confie dans le Seigneur Jésus que Dieu m'a donné. Je crois en lui, je me repose sur lui, je l'accepte comme mon parfait Sauveur. Seigneur, je suis sauvé, et je le suis pour l'éternité entière, car je crois en Jésus. Béni soit ton Nom. Donne-moi de prouver journellement par ma vie que je suis sauvé de mon égoïsme, de ma mondanité et de toute forme de mal. Mais je ne veux pas me contenter d'une demi promesse quand tu m'en donnes une complète. Tu me parles de ma famille. Sauve-la tout entière, je t'en supplie. Sauves-en chaque membre, les enfants et les petits enfants. Accorde aussi cette grâce à mes serviteurs et à mes servantes et à tous ceux qui sont employés pour moi. Tu me fais cette promesse à moi personnellement si je crois au Seigneur Jésus ; je te prie d'exaucer cette prière que je t'adresse selon ta parole. Dans mes requêtes journalières je nommerai tous mes frères et soeurs, parents, enfants, amis et serviteurs et ne te donnerai aucun repos jusqu'à ce que cette parole soit accomplie, « toi et ta maison. » Fais, je te prie, cette grâce à ton serviteur ! |
13 septembre | Deutéronome 33.28 | « Les cieux mêmes distilleront la rosée. » |
Ce qu'est en Orient la rosée pour le monde de la nature, l'influence de l'Esprit l'est dans le royaume de la grâce. Quel besoin j'en éprouve ! Sans l'Esprit de Dieu je suis une plante sèche et stérile, qui se fane, dépérit et meurt. Mais, dès que cette rose me rafraîchit, elle me ranime et me rend la santé, la vigueur et la joie. Je n'ai besoin de rien de plus. Le Saint-Esprit m'apporte la vie et tout ce que requiert la vie. Sans cette rosée du Saint-Esprit, tous les autres biens sont sans valeur pour moi. J'écoute, je lis, je prie, je chante, je communie, mais ne reçoit pas de bénédiction, tant que le Saint-Esprit ne m'a pas visité. Aussitôt qu'il m'arrose, je trouve dans ces moyens de grâce, douceur et profit. Quelle promesse encore pour moi : « Les cieux distilleront la rosée. » Je serai visité par la grâce ; je ne serai pas abandonné à ma sécheresse naturelle, à la chaleur ardente du monde, au souffle brûlant de la tentation. Oh, que je sente dès maintenant cette douce, silencieuse et pénétrante rosée divine ! Pourquoi non ? Celui qui me fait vivre et qui fait pousser l'herbe dans les prairies en usera, à mon égard, comme il en use pour l'herbe : il me rafraîchira d'en Haut. L'herbe ne peut pas comme moi demander la rosée ; et le Seigneur, qui arrose les plantes sans qu'elles prient, répondra aux supplications de son enfant. |
14 septembre | Jacques 1.12 | « Heureux l'homme qui endure la tentation ; car quand il aura été éprouvé, il recevra la couronne de vie que le Seigneur a promise à ceux qui l'aiment. » |
Oui, pendant même qu'il endure la tentation, cet homme est déjà heureux. C'est ce que nul oeil ne peut discerner, à moins qu'il n'ait été oint du divin collyre. Mais cette tentation, il doit l'endurer et ne jamais se rebeller contre Dieu, ni se détourner de son intégrité. Il est heureux, celui qui passe au travers du feu sans en être consumé comme l'est une contrefaçon. Quand l'épreuve est terminée, le poinçon de l'approbation divine y est apposé : « la couronne de vie. » C'est comme si le Seigneur disait : « Laissez-le vivre ; il a été pesé à la balance et il n'a pas été trouvé léger. » La vie est son salaire ; non pas simplement l'existence, mais une existence sainte, glorieuse, heureuse, réalisant le plan divin à son égard. Déjà ici-bas une vie et une jouissance spirituelles plus élevées couronnent celui qui a traversé de brûlantes épreuves de foi et d'amour. Le Seigneur a promis la couronne de vie à ceux qui l'aiment. Ceux-là seuls resteront fermes à l'heure de l'épreuve ; les autres tomberont, murmureront ou retourneront au monde. Mon âme, aimes-tu le Seigneur ? L'aimes-tu vraiment, profondément par-dessus tout ? Si oui, ton amour sera éprouvé ; mais beaucoup d'eau ne l'éteindra pas et les fleuves ne le noieront point. Que ton amour, ô Dieu, alimente le mien jusqu'à la fin. |
15 septembre | Esaïe 3.2 | « Cet homme sera comme un lieu où l'on se met à couvert du vent, comme une retraite contre la tempête. » |
Cet homme, nous le connaissons tous. Quel pourrait-il être, sinon le second Adam, le Seigneur du ciel, l'Homme de douleurs, le Fils de l'homme ? Quel refuge n'a-t-il pas toujours été pour son peuple, supportant toute la force du vent et protégeant tous ceux qui cherchent en lui leur abri ? Nous avons échappé par lui à la colère de Dieu ; nous échapperons aussi à celle de l'homme, aux soucis de cette vie, à la crainte de la mort. Pourquoi rester exposés au vent, quand nous pouvons si facilement et sûrement en être garantis en nous cachant derrière le Seigneur ? Courons donc à lui et demeurons-y en paix. Souvent nous voyons le vent du trouble se lever et se renforcer jusqu'à devenir une tempête qui renverse tout devant elle. Les choses que nous jugions fermes et solides comme le roc dans l'orage sont renversées, et nombreuses et grandes sont les chutes et les disparitions des hommes sur qui nous comptions. Le Seigneur Jésus est l'Homme glorieux, le Rocher des siècles qui ne tombe jamais. Appuyés sur lui, nous pouvons essuyer la tempête, tout en restant dans une parfaite tranquillité. Abritons-nous aujourd'hui dans cette retraite et nous y établissons, chantant de joie ainsi protégés. Bien-aimé Jésus ! Combien nous te bénissons ! Soit loué, car tu es pour nous un refuge contre la tempête. |
16 septembre | Matthieu 10.42 | « Et quiconque aura donné à boire seulement un verre d'eau froide à l'un de ces petits, parce qu'il est mon disciple, je vous dis, en vérité, qu'il ne perdra point sa récompense. » |
Certes, je peux bien faire au moins cela ; accomplir un acte de bonté envers un serviteur de Dieu. Le Seigneur sait que je les aime tous et que j'estimerais un honneur pour moi de pouvoir leur laver les pieds. Pour l'amour du Maître, j'aime les disciples. Quelle bonté de la part de Christ de mentionner une action si insignifiante : donner à boire un verre d'eau fraîche seulement ! C'est une chose qui m'est possible, quelle que soi ma pauvreté ; une action qui m'est facile, quelle que soit l'humilité de ma position, et que j'accomplirai avec joie. Toute petite qu'elle soit, le Seigneur en prend note, surtout quand elle a pour objet l'un de ses disciples. Il ne regarde ni le prix, ni l'habileté, ni la quantité, mais il voit le mobile. Ce que nous faisons pour un disciple, parce qu'il est son disciple, il l'observe et le récompense. Il ne le fait pas selon le mérite de notre action, mais selon les richesses de sa grâce. Je donne un verre d'eau fraîche et il me donne à boire de son eau vive. Je le fais pour l'un de ses petits et il me traite comme l'un d'eux. Jésus justifie sa libéralité par ce que sa grâce m'a donné d'accomplir et il prononce que la récompense n'en sera point perdue. |
17 septembre | Psaumes 92.13 | « Le juste s'avancera comme la palme, et croîtra comme le cèdre au Liban. » |
Ces plantes ne sont pas dressées ni émondées par l'homme. Le palmier et le cèdre sont des arbres de l'Eternel, et c'est par ses soins qu'ils s'élèvent. Il en est ainsi des saints du Seigneur. Il les cultive de sa propre main. Ces arbres sont toujours verts et en toute saison superbes à voir. De même les croyants ne sont pas tantôt saints et tantôt mondains : ils sont fermes et reflètent la beauté du Seigneur en tout temps. Partout, ces arbres se font remarquer. Nul ne peut considérer un paysage où se dressent des palmiers ou des cèdres, sans que son oeil soit frappé par leur taille majestueuse. Les disciples de Christ sont, eux aussi, observés de tous. De même qu'une ville sur une montagne, ils ne peuvent être cachés. L'enfant de Dieu fleurit comme un palmier qui pousse droit en haut, dans une direction unique, formant une colonne rectiligne, couronnée d'un glorieux chapiteau. Il ne se jette ni à droite, ni à gauche, mais s'élance tout entier vers le ciel et porte son fruit aussi près du ciel que possible. Donne-moi, ô Dieu, de réaliser cet emblème ! Le cèdre brave l'orage, et croît même auprès des neiges éternelles, Dieu lui-même le remplissant d'une sève qui le réchauffe intérieurement et affermit ses branches. Qu'il en soit de même aussi pour moi, Seigneur, je t'en supplie ! Amen. |
18 septembre | Deutéronome 33.12 | « Il dit, touchant Benjamin : Celui que l'Eternel aime habitera sûrement avec lui ; il le couvrira tout le jour, et il se tiendra entre ses bras. » |
Rien ne donne une sécurité plus grande que d'habiter près de Dieu. Le Seigneur ne peut donner à ses bien-aimés de place plus sûre que celle-là. Accorde-moi, mon Sauveur, de demeurer continuellement sous ton ombre, près de ton sein percé. Je voudrais m'approcher toujours plus de toi, et quand je serai tout à fait près, y demeurer à toujours ! Qu'il sait bien les couvrir, ceux qu'il a élu ! Ce n'est ni un toit élevé, ni un rempart à l'épreuve du feu, ni même l'aile d'un ange, mais l'Eternel lui-même qui les abrite. Rien ne peut alors nous atteindre. Cette protection, Dieu nous l'accorde chaque jour, pendant toute sa durée. Seigneur, je veux habiter perpétuellement sous ce dôme d'amour, sous ce pavillon de ta toute-puissance. La troisième déclaration signifie-t-elle que le Seigneur établira son temple dans les montagnes de Benjamin, ou qu'il sera là, prêt à recevoir sur son épaule ses fardeaux, ou bien encore que nous serons portés sur les épaules de l'Eternel ? De toute manière nous voyons que le Seigneur est le soutien et la force de son peuple. Fais, mon Dieu, que je profite constamment de ton secours, et la force de ton bras me suffira. |
19 septembre | Sophonie 3.17 | « L'Eternel, ton Dieu, est au milieu de toi ; le Dieu puissant te délivrera : il se réjouira à cause de toi d'une grande joie ; il se taira à cause de son amour ; il se réjouira à cause de toi avec un chant de triomphe. » |
Quelle parole ! L'Eternel au centre de son peuple, dans toute la majesté de sa puissance ! Cette présence seule suffit pour nous remplir de paix et d'espoir. Les trésors de son pouvoir illimité sont contenus en notre Dieu, et lui, il habite au milieu de son Eglise, c'est pourquoi son peuple chantera de joie. Non seulement nous avons sa présence, mais il est engagé à notre égard par son oeuvre de salut. « Il sauvera » ; il sauve toujours : c'est le sens de son nom de Jésus. Ne craignons aucun danger, car il est puissant pour sauver. Mais ce n'est pas tout ; il demeure toujours le même ; il aime, il demeure dans son amour, il ne cessera pas d'aimer. Cet amour fait sa joie et le sujet de ses chants. N'est-ce pas admirable ? Après avoir produit les oeuvres de la création, il n'a pas chanté, mais il a simplement prononcé que « cela était bon. » Mais après l'oeuvre de la rédemption, la sainte Trinité en a conçu une joie telle qu'elle ne pouvait être exprimée que par un chant de triomphe. Penses-y, et sois dans l'étonnement ! C'est un hymne nuptial que Jésus entonne pour son Epouse. Il en fait son amour, sa joie, son repos et son cantique. Ô Seigneur Jésus, que ton amour insondable nous enseigne à t'aimer, à nous réjouir en toi et que notre vie soit un hymne à ta louange ! |
20 septembre | Psaumes 110.3 | « Ton peuple sera un peuple plein de franche volonté, au jour que tu assembleras ton armée. » |
Béni soit le Dieu de grâce qu'il en soit ainsi. Il est un peuple que le Seigneur a choisi dans les temps anciens pour être sa portion particulière. Par nature les enfants de ce peuple avaient une volonté aussi obstinée que les restes des fils pervers d'Adam. Mais, au jour où Dieu manifeste son pouvoir, et où sa grâce déploie sa toute-puissance, il dispose leur coeur à se repentir et à croire en Jésus. Nul n'est sauvé contre son gré, mais le Seigneur incline doucement les volontés. Pouvoir étonnant que celui qui jamais ne force une volonté, mais sait la diriger ! Dieu ne brise pas les serrures, mais les ouvre avec une clef, que, seul, il sait manier. Nous avons dès lors la volonté d'être, de faire, de souffrir ce que veut le Seigneur. Si nous sommes tentés de nous rebeller, il sait comment nous ramener, et aussitôt nous courons dans la voie de ses commandements de tout notre coeur. Que, dans ce jour, ma volonté soit de faire quelque généreux effort pour la gloire de Dieu et pour le bien de mes semblables. Seigneur, me voici ! Que ce soit aujourd'hui le jour de ta puissance ! Je suis à ta disposition, heureux, avide d'être employé par toi pour tes plans sacrés. Que je ne sois pas obligé de m'écrier : « J'ai bien la volonté, mais je n'ai pas le pouvoir de l'accomplir, » mais, donne le pouvoir après que tu m'auras donné le bon vouloir. |
21 septembre | Romains 5.3 | « Sachant que l'affliction produit la patience. » |
Ceci est une promesse de fait, sinon de forme. Nous avons besoin de patience et nous avons ici le moyen de l'obtenir. Ce n'est qu'en supportant que nous apprenons à supporter, comme c'est en nageant qu'on apprend à nager. Nous ne pourrions acquérir cet art sur terre, ni apprendre la patience sans l'épreuve. Ne vaut-il pas la peine de souffrir la tribulation, afin de gagner cette sérénité d'âme qui acquiesce simplement à toute la volonté de Dieu. Cependant notre texte établit un principe qui est contraire à la loi naturelle. La contradiction, par elle-même, produit l'irritation, l'incrédulité et la rébellion. Ce n'est que par la sainte opération de la grâce qu'elle produit la patience. Nous ne battons pas le blé pour abattre la poussière ; c'est cependant ce que produit le fléau de la tribulation dans l'aire de Dieu. Nous ne secouons pas un homme en tous sens pour lui donner du repos ; cependant le Seigneur en agit ainsi avec ses enfants. Cette manière n'est certes pas celle de l'homme, mais elle contribue grandement à la gloire de notre Dieu tout sage. Oh, que la faveur me soit accordée d'être béni par mes épreuves et de ne pas les arrêter dans leur oeuvre de grâce. Seigneur, si je te demande d'éloigner l'affliction, je te prie avec dix fois plus d'instances de me préserver de l'impatience. Précieux Jésus, que ta croix grave dans mon coeur l'image de ta patience. |
22 septembre | Esaïe 33.21 | « C'est là véritablement que l'Eternel est magnifique pour nous ; c'est là le lieu des fleuves, des rivières très larges, par lequel des vaisseaux à rames n'iront point, et aucun gros navire n'y passera. » |
L'Eternel veut être notre bien suprême, et nous ne trouverons en lui aucune des déceptions qui accompagnent les choses terrestres. Une ville située sur un large fleuve peut courir le danger d'être attaquée par des galères et de grands vaisseaux. Mais si, ici, le Seigneur représente sous cette image l'abondance de sa bonté, il prend soin d'écarter toutes les craintes qu'une semblable figure pourrait évoquer. Béni soit son amour. Seigneur, si tu veux m'envoyer la bénédiction terrestre comme un large courant, que jamais on ne voie apparaître sur ses flots les dangereux navires « Orgueil » et « Mondanité. » Si tu me donnes vigoureuse santé et joyeux esprit, que la voile des aises charnelles ne fasse point son apparition ; et si tu m'accordes le succès dans ton service sacré, fût-il aussi grandiose que le cours d'un fleuve, qu'en aucun cas je ne voie flotter sur ses vagues la vanité ni la confiance propre. Quand je serais assez heureux pour refléter continuellement la lumière de ta face, que jamais le mépris pour tes faibles enfants, ni la pensée de ma propre perfection ne vienne naviguer sur les eaux de mon assurance parfaite. Seigneur, donne-moi cette bénédiction qui enrichit et n'est accompagnée d'aucun travail ni d'aucun péché. |
23 septembre | Amos 9.9 | « Je commanderai, et je ferai courir la maison d'Israël parmi toutes les nations, comme le blé est remué dans le crible, sans qu'il en tombe un grain en terre. » |
Ce criblage dure encore maintenant. Où que nous allions, nous devons être vannés et criblés. En toute contrée, le peuple de Dieu est traité comme l'est le blé dans le crible. Souvent c'est le diable qui tient l'instrument dans lequel il nous secoue en tous sens avec violence, dans le désir de nous précipiter à toujours et de nous jeter par-dessus bord. L'incrédulité sait aussi comment agiter nos coeurs et nos esprits par des craintes incessantes. Parfois le monde lui tend la main pour cette opération, et nous pousse de droite et de gauche avec fureur. Par-dessus tout cela, l'Eglise apostate, dans une grande mesure, vient encore ajouter ses efforts à tout ce travail pour rendre ces secousses plus violentes encore. Bien, bien ! Faites seulement ! La paille est ainsi séparée du grain, et celui-ci délivré par là de la poussière et de la balle inutiles. Mais quelle assurance fortifiante dans cette promesse : « Sans qu'il tombe aucun grain en terre. » Tout ce qui est bon, vrai, précieux, sera conservé. Pas un des plus faibles croyants ne sera perdu, et aucun d'eux n'éprouvera de dommage qui puisse être appelé en réalité une perte. Nous serons si bien gardés pendant tout le temps que dure ce criblage qu'il deviendra pour nous un gain par Jésus-Christ. |
24 septembre | Ezéchiel 47.9 | « Et il arrivera que tout animal vivant qui se traînera partout où ces deux torrents viendront, vivra. » |
Les eaux vives, dans la vision du prophète, coulaient dans la mer Morte et portaient la vie jusque dans ce lac d'eaux stagnantes. Là où circule la grâce, arrive toujours partout et immédiatement la vie spirituelle. La grâce procède souverainement de la volonté de Dieu, dont elle suit la douce direction, comme un cours d'eau ses rives. Où que ce soit qu'elle passe, elle n'attend pas que la vie s'y manifeste pour couler, mais la produit d'elle-même par son onde vivifiante. Oh, que cette rivière de la grâce coule à travers nos rues et déborde dans nos bas-fonds ; qu'elle monte jusqu'à ma maison et s'élève jusqu'à ce que chaque chambre en soit inondée. Seigneur, que cette eau vive passe sur ma famille et parmi mes amis, mais qu'il n'y passe pas sans m'atteindre moi-même. J'y ai déjà bureau, je l'espère, mais je voudrais m'y plonger, y nager ! Ô mon Sauveur, il me faut cette vie abondante ! Viens à moi, je t'en prie, jusqu'à ce que chaque partie de mon être en soit vivifiée d'une manière intense. Dieu vivant, je te demande de me remplir de ta propre vie ! Je suis pauvre et sec comme du bois mort. Viens et fais-moi tellement vivre que, comme la verge d'Aaron, je puisse pousser des fleurs et des fruits à ta gloire. Vivifie-moi pour l'amour de ton fils Jésus ! Amen. |
25 septembre | Juges 13.23 | « Si l'Eternel eût voulu nous faire mourir, il n'eût pas pris de notre main l'holocauste, ni le gâteau, et il ne nous eût point fait voir toutes ces choses là. » |
Il y a ici une promesse que la logique nous fait tirer de cette réponse. Elle est la déduction de faits constatés. Il n'était pas probable que le Seigneur révélât à Manoah et à sa femme la naissance d'un fils, et qu'il eût en même temps la pensée de les détruire. La femme raisonnait juste, et nous pouvons l'imiter dans ses arguments. Le Père a accepté le grand sacrifice du Calvaire et déclaré lui-même qu'il y prenait son plaisir. Comment pourrait-il maintenant le prendre à nous faire mourir ? Qu'est-il besoin d'un substitut, si le pécheur doit encore périr ? Le sacrifice de Christ accepté met fin à toute crainte de ce côté. Le Seigneur nous a montré notre élection, notre adoption, notre union à Christ, notre mariage avec le bien-aimé. Comment peut-il nous détruire ? Les promesses de Dieu sont chargées de bénédictions qui toutes demandent, pour leur réalisation, que nous soyons gardés pour la vie éternelle. Il n'est pas possible pour le Seigneur de nous rejeter et, en même temps, d'accomplir sa promesse. Le passé nous assure, et l'avenir nous réassure. Nous ne mourrons pas, mais nous vivrons ; car nous avons vu Jésus et, en lui nous avons vu le Père par l'illumination du Saint-Esprit ; et, par ce regard qui nous apporte la vie, nous vivrons à toujours. |
26 septembre | Nombres 23.9 | « Voici un peuple qui habitera séparément, et il ne sera point mis au nombre des nations. » |
Qui voudrait demeurer parmi les nations et être compté parmi elles ? L'Eglise est elle-même si doctorale que, dans ses rangs, suivre pleinement le Seigneur est chose extrêmement difficile. On trouve dans son sein un tel mélange, que souvent on se prend à soupirer après un refuge dans le désert. Il est certain que le Seigneur veut voir son peuple suivre un sentier séparé, et se distinguer des gens du monde en sortant avec décision du milieu d'eux. Par décret divin, nous avons été appelés, acquis et mis à part, et notre expérience intérieure nous rend témoignage que nous différons grandement des hommes de ce siècle. C'est pourquoi notre place n'est point ni dans leur foire aux vanités, ni dans leur cité de destruction, mais sur le chemin étroit où tout vrai pèlerin doit suivre son Maître. Ceci, non seulement nous réconciliera avec les froids haussements d'épaule et les mépris du monde, mais nous fera considérer avec plaisir cet opprobre, comme faisant partie de l'Alliance de notre Dieu. Nos noms ne sont pas dans le même livre que les leurs, nous ne sommes pas de la même semence, nous n'avons pas le même guide. C'est pourquoi nous ne pouvons être dans leurs rangs. Soyons seulement trouvés au nombre des rachetés et des consacrés, et nous accepterons avec joie d'être regardés comme étranges et d'être laissés seuls jusqu'au terme de notre voyage. |
27 septembre | Psaumes 18.29 | « Même c'est toi qui fais luire ma lampe. » |
Il se peut que mon âme soit dans les ténèbres, et cette obscurité étant toute spirituelle, aucune puissance humaine ne peut l'apporter de lumière. Mais Dieu soit béni ! Il peut éclairer mes ténèbres et allumer ma lampe instantanément. Même quand je serais environné « de ténèbres qu'on puisse toucher, » cependant il peut percer cette obscurité et la rendre lumineuse pour moi. Quand une fois il aura allumé la lampe, personne ne pourra l'éteindre, et la flamme ne diminuera pas par défaut d'huile ou par l'effet du temps. Celles auxquelles l'étincelle a été une fois mise par le Seigneur éclairent encore maintenant. Il peut juger à propos de les nettoyer, mais jamais de les éteindre. Je me réjouis donc à cette pensée et, comme le rossignol, je chanterai dans la nuit. L'attente me fournira la mélodie et l'espérance le ton, car bientôt va briller pour moi le flambeau divin. Mais je me sens triste et morose en ce moment. Peut-être cela provient-il du temps, ou de ma faiblesse corporelle, ou bien de la surprise de quelque peine inattendue. Quelle que soit la cause de mon obscurité, c'est Dieu seul qui l'éclairera. Mes yeux sont sur lui. La lampe du Seigneur brillera bientôt pour moi ; et ensuite, au temps fixé, il me conduira là où il n'est plus besoin de flambeau, ni de soleil. Louons l'Eternel ! |
28 septembre | Hébreux 4.9 | « Il reste donc encore un repos pour le peuple de Dieu. » |
Dieu a préparé un repos de sabbat dans lequel nous pouvons entrer. Ceux auxquels il avait été autrefois annoncé n'y sont pas entrés à cause de leur incrédulité ; et ce sabbat est encore offert au peuple de Dieu. David l'a chanté ; mais il n'a pu prendre que le ton mineur, parce qu'Israël avait refusé ce repos divin. Josué n'a pas pu le lui donner, ni Canaan le lui procurer : il reste pour les croyants. Viens donc, efforce-toi d'entrer dans ce repos. Abandonne le travail harassant du péché et de l'effort personnel. Cesse de mettre ta confiance, même dans ces oeuvres dont il pourrait être dit : « Cela est très bon. » Y sommes-nous parvenus ? Reposons-nous de nos propres oeuvres, comme Dieu des siennes. Trouvons le soulagement de notre peine dans l'oeuvre achevée de Christ. Tout a été parfaitement accompli en lui. La justice ne peut rien réclamer de plus. Une grande paix est notre portion en Jésus. Quant aux choses qui restent encore à pourvoir, l'oeuvre de la grâce dans notre âme, et l'oeuvre de Dieu dans l'âme des nôtres, laissons-en le fardeau au Seigneur, et reposons-nous sur lui. Quand le Sauveur nous donne un joug à porter, il s'arrange à le soutenir, afin que nous soyons en repos. C'est par la foi que nous entrons dans ce repos de Dieu, que nous renonçons à trouver dans notre satisfaction personnelle ou notre paresse. Jésus lui-même est le repos parfait, quand il remplit le coeur. |
29 septembre | Jean 16.14 | « C'est lui qui me glorifiera, qui prendra de ce qui est à moi, et qu'il vous l'annoncera. » |
Le Saint-Esprit ne peut pas mieux glorifier Christ, qu'en nous parlant de Christ lui-même. Jésus est sa meilleure recommandation. Il ne peut se parer que de son plus précieux joyaux. Le Consolateur nous montre ce qu'il a reçu en Jésus-Christ. Nous ne pouvons rien voir convenablement à moins qu'il ne nous le révèle. Sa manière est de nous ouvrir l'esprit et de nous ouvrir les Ecritures, et par là, de nous annoncer le Seigneur. Il faut un grand art pour représenter un sujet, et cet art, l'Esprit de Vérité le possède au plus haut degré. Il montre les choses elles-mêmes, comme le savent par expérience ceux qui ont été visités par les visions célestes. Recherchons l'illumination du Saint-Esprit ; et cela, non pour satisfaire notre curiosité, ni pour recevoir un bénéfice personnel, mais pour glorifier le Seigneur Jésus. Oh, que nous ayons une idée nette et digne de lui. Des notions inférieures déshonoreront notre précieux Sauveur. Qu'il nous donne donc une impression vivante de sa personne, de son oeuvre, de sa gloire, en sorte que notre âme tout entière puisse chanter sa louange. Quand un coeur a été enrichi par l'enseignement du Saint-Esprit, le Sauveur est alors glorifié au delà de toute expression. Esprit Saint, lumière divine, fais-nous voir Jésus ! |
30 septembre | Psaumes 81.11 | « Ouvre ta bouche, et je la remplirai. » |
Quel encouragement à la prière ! Nos notions humaines nous conduiraient à demander de petites choses, parce que nos mérites sont petits. Mais le Seigneur nous invite à demander de grandes bénédictions. Prier devrait être une action aussi simple, aussi naturelle, aussi spontanée que celle d'ouvrir la bouche. Quand un homme est vraiment fervent, il ouvre sa bouche grande, et notre texte nous invite à être fervents dans nos supplications. Ne craignons pas d'être hardis avec Dieu et de lui demander des bénédictions grandes et nombreuses. Lisez la déclaration qui précède : « Je suis l'Eternel ton Dieu qui t'ai fait sortir du pays d'Egypte : ouvre ta bouche et je la remplirai. » Parce qu'il lui a déjà beaucoup donné, il invite son peuple à lui demander davantage et à attendre de plus grandes choses encore. Voyez comme les petits oiseaux dans leur nid tendent leur bec grand ouvert à leur mère. Faisons de même. Buvons la grâce par toutes les ouvertures de notre âme, comme une éponge s'imbibe de l'eau où elle est plongée. Dieu est prêt à nous remplir, si nous, de notre côté, sommes préparés à être remplis. Que nos besoins nous fassent ouvrir la bouche : nos faiblesses pour soupirer, nos alarmes pour crier comme un enfant. Cette bouche sera remplie par le Seigneur lui-même. Qu'il en soit ainsi pour nous aujourd'hui ! |
1 octobre | Psaumes 111.5 | « Il a donné à vivre à ceux qui le craignent. Il se souvient toujours de son alliance. » |
Ceux qui craignent l'Eternel n'ont pas à craindre le besoin. A travers de longues années, l'Eternel toujours a trouvé de quoi nourrir ses enfants, dans le désert comme au torrent de Kerith, au sein de la captivité ou durant la famine. Jusqu'ici le Seigneur nous a donné jour après jour notre pain quotidien, et ne doutons pas qu'il continue à nous nourrir jusqu'à ce qu'il n'en soit plus besoin. Pour ce qui est des bénédictions plus grandes et plus élevées de l'Alliance de grâce, il ne cessera jamais non plus de les répandre sur nous suivant nos besoins. Il se souvient de l'alliance qu'il a traitée, et n'agit jamais comme s'il la regrettait. Il se la rappelle, même quand nous le provoquons à nous détruire. Il n'oublie pas de nous aimer, de nous garder, de nous encourager, comme il s'y est engagé. Chaque article de ses engagements est présent devant ses yeux, et il ne permettra pas qu'aucune de ses paroles tombe à terre. Nous oublions, hélas, trop souvent notre Dieu, tandis que lui pense toujours à nous avec amour. Il ne peut oublier son Fils, le garant de l'Alliance, ni son Saint-Esprit qui en est l'agent toujours actif, ni son honneur qui y est attaché. « C'est pourquoi le fondement de Dieu demeure ferme, » et aucun croyant ne peut perdre l'héritage divin qui lui appartient par droit d'alliance. |
2 octobre | Genèse 50.24 | « Joseph dit ensuite à ses frères : Je vais mourir, et Dieu ne manquera point de vous visiter, et il vous fera remonter de ce pays qu'il a juré de donner à Abraham, à Isaac et à Jacob. » |
Joseph avait été pour ses frères une providence incarnée. Tous nos Joseph meurent et nombre de secours avec eux. L'Egypte ne fut plus la même pour Israël depuis la mort de Joseph. Et le monde ne sera plus pour nous ce qu'il était du vivant de nos bien-aimés. Mais combien la souffrance causée par cette mort fut allégée ! Israël avait la promesse que le Dieu vivant le visiterait. Une visite de l'Eternel ! Quelle faveur, quelle consolation, quel céleste secours ! Seigneur, visite-nous en ce jour, bien que nous ne soyons pas dignes que tu entres sous notre toit ! Mais une promesse meilleure leur était laissée : le Seigneur les tirerait de ce pays. Ils allaient recevoir un froid accueil en Egypte après la mort de Joseph, et cette terre allait devenir pour eux celle de la servitude. Mais il ne devait pas toujours en être ainsi. Ils en sortiraient par une délivrance divine et marcheraient vers le pays de la promesse. Nous ne pleurerons pas ici à toujours. A notre tour, nous serons rappelés au pays de gloire pour y rejoindre nos bien-aimés. « C'est pourquoi consolez-vous les uns les autres par ces paroles. » |
3 octobre | Psaumes 17.15 | « Mais moi, je verrai ta face en justice, et je serai rassasié de ta ressemblance quand je serai réveillé. » |
La portion des gens de ce monde nourrit leur corps et enrichit leurs enfants ; mais la part du croyant est d'une autre nature. Les hommes de la terre ont leur trésor ici-bas, mais les hommes du monde à venir regardent plus haut et plus loin. Notre possession est de nature double. Maintenant nous avons la présence de Dieu ; plus tard, nous aurons sa ressemblance. Ici-bas nous contemplons la face de Dieu en justice, car en Christ nous sommes justifiés. Quelle joie que celle de contempler la face d'un Dieu réconcilié ! La gloire de Dieu vue en la figure de Jésus nous apporte déjà le ciel ici-bas ; mais là haut, ce sera le ciel du ciel. Mais il y a bien plus : nous serons transformés en ce que nous contemplons. Après avoir dormi quelque temps, nous nous réveillerons pour nous trouver semblables à des miroirs qui reflètent la beauté du Seigneur. La foi voit Dieu d'un regard qui transforme. Le coeur reçoit ainsi l'image de Jésus dans ses profondeurs, et le caractère même de Jésus s'y imprime peu à peu. Par là nos aspirations se trouvent réalisées. Voir Dieu et être faits semblables à lui. Que désirer de plus ? La confiance de David devient pour nous par le Saint-Esprit la promesse du Seigneur. Je le crois, je l'attends. Seigneur, accorde-la moi ! Amen ! |
4 octobre | Jean 12.32 | « Quand j'aurai été élevé de la terre, j'attirerai tous les hommes à moi. » |
Vous qui travaillez pour Dieu, prenez courage. Vous craignez de ne pas pouvoir attirer à lui un auditoire ; prêchez un Sauveur crucifié, ressuscité, puis élevé au ciel. C'est là le plus grand attrait qui puisse être présenté. Qui vous a attiré à Christ, sinon Christ lui-même ? Qui vous attire maintenant à lui, sinon encore sa personne bénie ? Si vous avez été attirés à la religion par quoi que ce soit d'autre, vous en serez bientôt détachés. Mais Jésus vous a tenu et vous tiendra jusqu'à la fin. Pourquoi donc douter de sa puissance pour en attirer d'autres ? Allez au nom de Jésus auprès de ceux qui sont encore réfractaires, et voyez s'il ne les attirera pas aussi ? Aucune classe d'hommes n'est en dehors de cette puissance d'attraction. Jeunes et vieux, pauvres et riches, ignorants et savants, repoussants ou aimables, tous les hommes ressentiront cette force attractive. Jésus est le seul vrai aimant. N'en cherchons pas d'autres. Ce n'est pas la musique qui attirera à Jésus, non plus que l'éloquence, les cérémonies, la logique ou le bruit. Jésus lui-même veut attirer les hommes à lui, et il est à la hauteur de cette tâche en toute circonstance. Que le charlatanisme moderne ne nous entraîne pas. Mais, ouvriers du Seigneur, agissez selon ses moyens seulement. Attirez à Christ, attirez par Christ et Christ attirera par vous. |
5 octobre | Michée 5.7 | « Et le reste de Jacob sera parmi plusieurs peuples comme une rosée qui vient de l'Eternel, comme une pluie menue sur l'herbe, qu'on n'attend point de l'homme, et qu'on n'espère point des enfants des hommes. » |
Si ceci est vrai du peuple d'Israël, combien plus du vrai Israël spirituel, du peuple croyant de Dieu. Quand les saints sont ce qu'ils doivent être, ils sont une bénédiction incalculable parmi ceux qui les environnent. Ils sont comme la rosée, car d'une manière tranquille et sans s'imposer, ils rafraîchissent ceux dont ils sont entourés. Silencieusement, mais effectivement, ils remplissent un ministère en leur faveur, et contribuent à leur joie, à leur vie et à leur croissance. Semblables à la rosée qui descend toute fraîche du ciel et brille comme des diamants au soleil, les enfants de la grâce entourent les faibles et les petits jusqu'à ce que chaque brin d'herbe reçoive sa gouttelette. Petits comme individus, ils suffisent, quand ils sont unis, pour les oeuvres d'amour que le Seigneur accomplit par eux. De simples gouttes de rosée peuvent arroser des champs étendus. Oh, soyons comme cette rosée ! Les enfants de Dieu sont aussi comme cette pluie qui vient au commandement du Seigneur, sans le consentement ni l'autorisation de l'homme. Ils agissent toujours en vue du bien, que les hommes le désirent ou non, et ne leur en demandent pas plus permissions que la pluie ne le fait : ils ne dépendent que de Dieu. Rends-moi, Seigneur, prompt et libre pour ton service partout où tu m'assignes ma place. |
6 octobre | Jean 16.13 | « Quand celui-là sera venu, l'Esprit de vérité, il vous conduira dans toute la vérité. » |
La vérité est comme une vaste caverne dans laquelle nous désirons entrer, mais que nous sommes incapables de traverser seuls. Elle est claire et lumineuse à son entrée ; mais si nous voulons pénétrer plus loin et l'explorer dans ses retraites secrètes, il nous faut un guide, sans quoi nous nous perdons. Le Saint-Esprit, qui connaît parfaitement toute la vérité, est ce guide qui est assigné à tout vrai croyant pour le conduire, aussi loin qu'il peut le supporter, d'une chambre à l'autre, afin qu'il apprenne à connaître les choses profondes de Dieu et que ses secrets lui soient révélés. Quelle promesse pour l'âme qui cherche humblement ! Nous désirons connaître la vérité et y pénétrer. Nous nous rendons compte que nous sommes sujets à errer et que nous avons un besoin urgent d'être guidés. Réjouissons-nous donc de ce que le Saint-Esprit est venu pour demeurer avec nous. Il condescend à nous servir de guide, et nous acceptons joyeusement sa conduite. C'est « toute la vérité » que nous voulons afin de ne pencher d'aucun côté. N'ignorons volontairement aucune partie de la révélation, de crainte de perdre une bénédiction et de tomber ainsi dans le péché. L'Esprit de Dieu nous a été donné afin de nous conduire dans toute la vérité : qu'avec des coeurs obéissants nous écoutions sa Parole et suivions ses directions. |
7 octobre | Marc 16.7 | « Il s'en va devant vous en Galilée ; vous le verrez là, comme il vous l'a dit. » |
Là où il avait convoqué ses disciples, là il devait se trouver au temps désigné. Jésus tient ses engagements. S'il promet de nous accueillir au trône de la grâce, ou dans l'assemblée de ses disciples, nous pouvons être assurés de l'y rencontrer. A cause de notre méchanceté ou de notre incrédulité, nous pouvons, de notre côté, manquer au rendez-vous, mais lui jamais. « Là où deux ou trois sont assemblés en mon nom, déclare-t-il, j'y suis. » Il ne dit pas « j'y serai, » mis « j'y suis » déjà. Jésus est toujours le premier à ce rendez-vous : « Il s'en va devant vous. » Son coeur et sa joie sont dans son peuple ; il ne tarde jamais à venir à sa rencontre. C'est toujours lui qui nous prévient. Mais il se révèle à ceux qui le suivent : « Vous le verrez là. » Vue bénie ! Nous ne tenons guère à voir, même les plus grands d'entre les hommes ; mais le voir, Lui ! C'est être rempli de joie et de paix. Et nous le verrons, car il promet de venir à ceux qui croient en lui, et de se manifester à eux. Sois assuré qu'il en sera ainsi pour toi, car il agit toujours selon sa promesse « Comme il vous l'a dit. » Attache-toi donc à cette dernière parole, et sois assuré que, jusqu'à la fin, il fera pour toi « ainsi qu'il te l'a dit. » |
8 octobre | Esaïe 62.4 | « On ne te nommera plus Délaissée. » |
Délaissé est un terme lugubre qui sonne comme un glas. C'est le souvenir des plus profondes douleurs, le présage des maux les plus cruels. Un abîme de misère s'entr'ouvre devant nous à ce mot : « Délaissé ! » – Délaissé par quelqu'un qui a juré votre honneur ! Délaissé par un ami éprouvé en qui vous aviez confiance ! Délaissé par un proche auquel vous êtes attaché ! Délaissé par père et mère ! Délaissé par tous ! Terrible malheur ; et cependant il peut être supporté avec patience, si l'Eternel nous recueille. Mais être délaissé de Dieu ! Songez à ce cri, le plus amer de tous : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné ? » Avons-nous jamais à ce degré goûté l'absinthe et le fiel contenus dans ce mot : « Abandonné, » au sens où le Christ l'a éprouvé ? Si c'est le cas, supplions le Seigneur de ne jamais renouveler l'expérience de tristesse pareille, de ne plus retomber dans de telles ténèbres ! Dans leur malice, des hommes ont pu s'écrier en face d'un saint de Dieu : « Dieu l'a abandonné ; poursuivez-le et saisissez-le. » Mais ils se trompent toujours, car notre Dieu obligera ses ennemis à retirer leurs paroles, ou même à garder le silence. Tout le contraire est cette appellation : « Mon plaisir en toi. » C'est la joie après les larmes. Que ceux qui se sont crus délaissés écoutent donc cette voix du Seigneur : « Je ne te délaisserai point ; je ne t'abandonnerai point ! » |
9 octobre | Lévitique 4.7 | « Le sacrificateur mettra aussi devant l'Eternel du sang sur les cornes de l'autel du parfum des choses aromatiques. » |
L'autel des parfums est le lieu où les saints présentent leurs prières et leurs louanges ; et il est précieux de penser que cet autel a reçu aspersion du sang du grand sacrifice. C'est là ce qui rend notre adoration acceptable devant Dieu. Il voit le sang de son Fils et reçoit nos hommages. Fixons nos yeux sur le sang de cette oblation unique pour le péché. Le péché est mêlé même à nos choses saintes, et notre repentance ni notre foi, notre prière ni nos actions de grâces n'auraient accès auprès de Dieu, sans ce sang du sacrifice expiatoire. Plusieurs rient ou s'indignent devant « le sang. » Mais c'est là le fondement de notre consolation et de notre espérance. Etant sur les cornes de l'autel, il est plus visible à nos yeux, quand nous nous approchons de Dieu. Le sang donne puissance à la prière, c'est pourquoi il est sur les cornes, signe de puissance. Il est devant l'Eternel et doit être devant nous. Il est déjà sur l'autel avant que nous apportions l'encens ; il est là pour sanctifier nos offrandes et nos dons. Prions donc avec confiance, puisque la victime sans défaut a été offerte en la personne de Christ, qu'elle a été acceptée, que le sang a pénétré à l'intérieur du voile et que les prières faites avec foi sont d'agréable odeur à l'Eternel. |
10 octobre | Apocalypse 3.8 | « Voici, j'ai ouvert une porte devant toi, et personne ne peut la fermer. » |
Les saints qui demeurent fidèles à la vérité de Dieu ont une porte ouverte devant eux. Mon âme, tu as résolu de vivre par les vérités que le Seigneur a révélées dans sa Parole ; c'est pourquoi, devant toi est cette porte ouverte. J'entrerai d'abord par la porte de la communion avec Dieu. Qui me dira non ? Jésus a effacé mon péché et m'a donné sa justice qui me permet d'entrer librement. Seigneur, c'est ce que je fais par ta grâce. Devant moi est encore une porte d'entrée ouverte sur les mystères de sa Parole. Je pénétrerai dans les choses profondes de Dieu. L'élection, l'union à Christ, sa seconde venue, toutes ces choses sont devant moi pour que j'en jouisse. Ni promesse, ni doctrine divines ne peuvent m'être fermées. Une autre porte d'accès s'ouvre pour moi dans le service de la prière particulière et le service extérieur ; Dieu m'entendra, Dieu m'emploiera ; il m'ouvrira le chemin pour ma marche en avant vers son Eglise céleste et pour ma communion journalière avec ses saints ? Qu'on cherche à m'enfermer ou à m'exclure, ce sera en vain. Bientôt enfin une porte me sera ouverte dans le ciel ; la porte de perle sera mon entrée pour aller jusqu'à mon Sauveur et mon Roi, et être éternellement avec Dieu. |
11 octobre | Zacharie 10.12 | « Je les fortifierai en l'Eternel, et ils marcheront en son nom, dit l'Eternel. » |
Une consolation pour les croyants malades. Ils se sentent faibles et craignent de ne jamais pouvoir se lever du lit où ils sont couchés dans le doute et la crainte. Mais le grand Médecin peut retirer la maladie et éloigner la faiblesse qui en est le résultat. Il fortifiera les faibles. Il le fera de la meilleure manière : « En l'Eternel. » Il est préférable que notre force soit en Dieu plutôt qu'en nous-mêmes. En nous-mêmes, elle serait limitée et contribuerait à notre orgueil ; en Dieu, elle n'a plus de bornes, car elle procède du contact avec sa vie. Quand la force est donnée, le croyant en fait usage. Il marche et agit au nom du Seigneur. Quelle joie que de marcher au loin après une longue maladie ; quelles délices que d'être bien portant dans le Seigneur après un temps de prostration ! Le Seigneur donne à son peuple cette liberté de mouvement accompagnée du loisir d'en jouir et de l'exercer. Il fait de nous des nobles : nous ne sommes pas des esclaves ne connaissant aucun repos, privés de tout agrément, mais il nous rend libres, pour que nous puissions à notre aise parcourir le pays d'Emmanuel en entier. Ainsi, mon coeur, cesse d'être triste et malade. Jésus t'invite à être fort en lui, à marcher avec Dieu, dans la sainte contemplation de sa personne. Obéis à sa parole d'amour. |
12 octobre | Deutéronome 30.6 | « L'Eternel, ton Dieu, circoncira ton coeur, et le coeur de ta postérité, afin que tu aimes l'Eternel, ton Dieu, de tout ton coeur et de toute ton âme, et que tu vives. » |
Nous voyons ici ce qu'est la vraie circoncision. L'Auteur en est « l'Eternel, ton Dieu. » Lui seul peut agir efficacement dans notre coeur, le dépouiller de ce qu'il a de charnel et de souillé. Faire que nous aimions Dieu de tout notre coeur et de toute notre âme est un miracle de grâce que, seul, le Saint-Esprit peut opérer. Pour cela, regardons au Seigneur uniquement, et ne soyons jamais satisfaits tant que nous resterons en deçà. Cette circoncision ne s'opère pas sur la chair, mais sur le coeur. Elle est la marque essentielle de l'Alliance de grâce. L'amour de Dieu est le signe indélébile donné à la race élue. Par ce sceau secret, l'élection de grâce est confirmée au croyant. Que notre confiance ne repose pas sur un rite extérieur ; qu'elle soit scellée dans notre coeur par l'opération du Saint-Esprit. Or Dieu veut faire cela en toi, « afin que tu vives. » L'affection de la chair donne la mort. Par la victoire sur la chair nous trouvons la vie et la paix. Si nous marchons selon l'Esprit, nous vivrons. Que l'Eternel notre Dieu achève son oeuvre de grâce dans notre nature, afin que dans le sens le plus complet du mot, nous puissions vivre pour le Seigneur. |
13 octobre | 2 Chroniques 7.14 | « Que mon peuple, sur lequel mon nom est réclamé, s'humilie, et prie, et recherche ma face, et se détourne de son mauvais train ; alors je l'exaucerai des cieux, je pardonnerai leurs péchés, et je guérirai leur pays. » |
Nous qui nous réclamons du Nom de l'Eternel, nous n'en sommes pas moins sujets à nous égarer. Quelle grâce de la part de notre Dieu qu'il soit prêt à pardonner. Si nous avons péché, courons à son trône de grâce afin d'y trouver le pardon. Humilions-nous d'abord. Ne devrions-nous pas être humiliés qu'après avoir tant reçu de son amour, nous puissions encore pécher ? Seigneur, nous nous prosternons dans la poussière devant toi, car nous confessons notre ingratitude coupable. Oh, infamie du péché ! Infamie sept fois plus grande de la part d'êtres qu'il a tant supportés ! Prions ensuite pour obtenir grâce, et pour être purifiés et délivrés de la puissance du péché. Seigneur, entends-nous encore aujourd'hui et ne repousse pas notre cri ! Dans cette prière, cherchons la face du Seigneur, s'il nous a délaissés à cause de nos fautes, et conjurons-le de revenir à nous. Seigneur, regarde-nous en Jésus ton Fils et souris de nouveau à tes serviteurs. Avec cela détournons-nous du mal ; Dieu ne pourra se tourner vers nous que quand nous nous serons détournés du péché. Alors enfin, nous recevons la triple assurance d'être entendus, pardonnés, guéris. Notre Père, accorde-nous ces grâces pour l'amour de Jésus ! |
14 octobre | Matthieu 10.32 | « Quiconque donc me confessera devant les hommes, je le confesserai aussi devant mon Père qui est aux cieux. » |
Belle promesse ! C'est une joie pour moi de confesser mon Sauveur. Quelles qu'aient pu être mes fautes, je n'ai pas honte de Jésus, et ne crains pas de déclarer ma foi en sa croix. Seigneur, je ne cache point ta justice au dedans de mon coeur. Douce perspective, que celle que me propose le texte. Mes amis m'abandonnent, et mes ennemis triomphent, mais le Seigneur ne désavouera pas son serviteur. Dès ici-bas déjà, mon maître me reconnaîtra pour sien, et me donnera des signes de sa faveur. Mais un jour viendra où j'aurai à me présenter devant le Souverain. Quelle joie de penser qu'alors Jésus pourra me confesser, disant : « Cet homme a vraiment cru en moi ; il a consenti à recevoir des reproches pour mon nom ; je le reconnais pour mien. » Un homme qui a défendu la cause de son souverain peut être anobli de sa main et recevoir une marque d'honneur. Mais qu'est-ce, à côté de la gloire incomparable d'être confessé dans les cieux en présence de la Majesté divine. Oh, que je n'aie jamais honte de mon Sauveur ! Que jamais ma faiblesse ne me dicte un lâche silence ni aucun compromis complaisant. Rougirai-je de confesser Celui qui promet de me confesser à son tour ? |
15 octobre | Jean 6.57 | « Comme le Père, qui est vivant, m'a envoyé, et que je vis par le Père, ainsi celui qui me mangera, vivra par moi. » |
C'est par la vertu de notre union avec le Fils de Dieu que nous vivons. Comme Dieu-homme et Médiateur, Jésus vit par le Père qui l'a envoyé, lequel existe par lui-même ; de même aussi nous vivons nous-mêmes par ce Sauveur qui nous a vivifiés. Source de notre vie, Christ la soutient aussi. De même que la vie de notre corps est entretenue par les aliments, de même notre vie spirituelle ne peut être maintenue que par la nourriture spirituelle qui est en Jésus. Ce qui nous fait vivre, ce n'est pas sa vie, sa mort, son oeuvre ou ses paroles, c'est lui-même, en qui toutes ces choses sont contenues. Nous nous nourrissons de Jésus lui-même. Ceci à lieu pour nous, non seulement quand nous prenons la Cène du Seigneur, mais encore quand nous méditons sur lui, que nous croyons en lui d'une foi qui le saisit, et le laissons nous pénétrer par son amour, nous assimilant sa personne par la puissance de la vie intérieure. Nous savons ce que c'est que de nourrir de Jésus, mais nous sommes incapables de l'exprimer. Le plus sûr est de le pratiquer toujours davantage. Nous sommes invités à manger abondamment, et nous trouverons un bénéfice infini à faire de lui notre pain et notre breuvage. Je te remercie, Seigneur, de ce que, si c'est là une nécessité pour ma vie intérieure, c'est aussi oui plus grand délice ; et je me nourris de toi à cette heure. |
16 octobre | Jean 14.19 | « Parce que je vis, vous vivrez aussi. » |
La vie des croyants est aussi certaine que celle de Jésus lui-même. Aussi sûr que la tête vit, aussi sûrement les membres vivent. Si Jésus n'est pas ressuscité des morts, nous sommes morts dans nos péchés ; mais puisqu'il est ressuscité, les croyants sont ressuscités en lui. Sa mort a éloigné nos transgressions et rompu les liens qui nous attachaient à la sentence de mort. Sa résurrection prouve notre justification et nous dit : « Tu es absous. Le Seigneur a effacé ton péché ; tu ne mourras pas. » Jésus a rendu la vie des siens éternelle comme la sienne. Comment peuvent-ils mourir aussi longtemps qu'Il vit, puisqu'ils sont un avec lui ? Parce qu'il ne peut plus mourir, la mort n'ayant plus de puissance sur lui, ils ne retourneront plus à la tombe de leurs anciens péchés, mais vivront pour leur Sauveur en nouveauté de vie. Ô croyant, qui es sous le coup de quelque grande tentation, et qui crains de succomber sous la main de ton ennemi, rassure-toi ; tu ne peux pas perdre ta vie spirituelle, car elle est cachée avec Christ en Dieu. Tu ne doutes pas de l'immortalité de ton Sauveur ; ne pense donc pas qu'il te laisse périr, puisque tu es une même plante avec lui. La raison de ta vie, c'est sa vie, au sujet de laquelle tu n'as rien à redouter. C'est pourquoi repose-toi sur ton Sauveur vivant, et demeure en paix. |
17 octobre | Proverbes 13.13 | « Celui qui respecte le commandement en aura la récompense. » |
Une sainte crainte de la Parole de Dieu est un placement à gros intérêts. Les hommes se croient plus sages que la Parole de Dieu et se permettent de la juger. Mais « je n'ai point agi ainsi à cause de la crainte de mon Dieu. » Nous tenons ce livre divin pour infaillible, et lui prouvons notre estime par notre obéissance. Cette Parole ne nous donne pas de terreur, mais nous cause une crainte filiale. Nous ne sommes pas effrayés de ses menaces, parce que nous craignons ses commandements. Cette crainte du commandement nous donne le repos de l'humilité que nous préférons à l'insouciance de l'orgueil. Elle devient un guide dans nos mouvements, un stimulant pour monter la colline, un frein si nous la descendons. Préservés du mal, et conduits sur la voie de la justice par l'obéissance à ses préceptes, nous gagnons ainsi une conscience tranquille, la libération de toute crainte, l'assurance d'être agréables à Dieu, en un mot le ciel sur la terre. Les impies peuvent tourner en ridicule la vénération que nous avons pour la Parole de Dieu, mais nous n'y prenons pas garde. Le prix de notre vocation céleste nous est une consolation suffisante et la récompense attachée à notre obéissance nous fait dédaigner les mépris des dédaigneux. |
18 octobre | Psaumes 126.5 | « Ceux qui sèment avec larmes moissonneront avec chant de triomphe. » |
Les saisons humides sont favorables aux semailles, un sol trop sec leur étant nuisible. La semence répandue dans les larmes d'une grande angoisse lèvera d'autant plus vite, et le sel des larmes de la prière lui donnera une saveur qui la préservera de la corruption. La vérité prononcée avec un profond sérieux a double force. Au lieu donc d'arrêter nos semailles à cause de nos peines, redoublons nos efforts car c'est la saison propice. Notre semence céleste ne peut pas être jetée en riant. Une tristesse et une angoisse profondes pour les âmes sont un accompagnement de l'enseignement sacré plus profitable que tout ce qui sera dit avec légèreté. Nous avons entendu parler d'hommes partant pour la guerre le coeur gai, et qui ont été battus ; il en est en général de même de ceux qui sèment de cette manière. Ne t'inquiète donc pas, si c'est en pleurant que tu portes la semence, mais continue à la répandre, car tu as la promesse de revenir avec un cri de joie. Bientôt tu moissonneras. Toi-même, tu verras le résultat de ton travail. La mesure que tu recueilleras sera si abondante que ta joie en débordera aussi et te dédommagera de la maigre récolte, produit d'un travail qui ne t'aurait rien coûté. Si dans tes yeux perlent les larmes argentées, pense à la moisson dorée. Supporte bravement les épreuves et les désappointements ; le jour où tu verras tes gerbes sera pour toi une ample récompense. |
19 octobre | Jérémie 30.11 | « Je te châtierai par mesure. » |
Ne jamais être châtié serait un signe fâcheux : de la part de Dieu cela signifierait : « Il s'est attaché aux idoles : laissez-le. » Dieu veuille que ce ne soit jamais notre lot ! Une prospérité ininterrompue est une chose qui devrait nous faire craindre et trembler. Tous ceux que Dieu aime tendrement, il les reprend et les châtie : ceux qu'il n'estime pas, il leur donne le loisir de s'engraisser à leur aise comme les boeufs destinés à la boucherie. Mais, dans son amour ; notre Père céleste use de la verge avec ses enfants. Cependant remarque que ce sera « avec mesure » qu'il te corrigera. L'amour du Père t'est donné sans mesure, mais son châtiment t'est mesuré soigneusement. Un homme ne pouvait, sous l'ancienne loi israélite, recevoir que « quarante coups de verge moins un ; » cela forçait de compter exactement et limitait la souffrance. Ainsi encore, pour tout membre du peuple de la foi, chaque coup est compté. C'est la mesure de la sagesse, la mesure de la sympathie, la mesure de l'amour qui règle notre châtiment. Loin de nous la pensée de nous rebeller contre le règlement divin. Seigneur, si tu es à mon côté pour compter les gouttes amères dans la coupe de ma souffrance, je la prendrai avec joie de ta main et la boirai suivant tes saintes directions en te disant ! « Que ta volonté soit faite. » J'ai confiance en toi, mon Père, car tu sais ce qui est bon pour ton enfant. |
20 octobre | Matthieu 1.21 | « Il sauvera son peuple de ses péchés. » |
Seigneur, sauve-moi de mes péchés. Ton nom de Jésus m'encourage à prier de la sorte. Sauve-moi de mes péchés passés, de crainte que je n'en sois enchaîné. Sauve-moi de mes péchés naturels, de peur que je ne devienne l'esclave de ma propre faiblesse. Sauve-moi des péchés que j'ai toujours devant les yeux, et qu'ils m'inspirent une horreur toujours plus profonde ! Sauve-moi de mes péchés commis par erreur, péchés qui me sont cachés à cause de mon manque de lumière. Sauve-moi de la surprise du péché ; que je ne sois jamais entraîné par une tentation subite. Sauve-moi, Seigneur, de tout péché. Qu'aucune iniquité ne domine sur moi ! Toi seul peut le faire. Je ne peux briser mes chaînes, ni vaincre mes ennemis. Tu connais la tentation, car tu as été tenté. Tu connais le péché, car tu en as porté le poids. Tu sais comment me secourir à l'heure de la lutte. Tu peux me sauver de pécher et me sauver quand j'ai péché. C'est la promesse qui est contenue dans ton Nom même, et je te demande que chaque jour je réalise cette prophétie. Que jamais je ne cède à mon humeur, à mon orgueil, à mon découragement, ni à aucune forme de mal. Mais toi, sauve-moi en sainteté de vie, afin que le nom de Jésus soit puissamment glorifié en moi. « Jésus est mon Sauveur ; |
21 octobre | Esaïe 60.22 | « La petite famille croîtra jusqu'à mille personnes, et la moindre deviendra une nation puissante. Je suis l'Eternel, je hâterai ceci en son temps. » |
Les oeuvres pour le Seigneur commencent souvent sur une petite échelle et n'ont pas moins de valeur pour cela. La faiblesse fait l'éducation de la foi, rapproche de Dieu et répand la gloire sur son nom. Le grain de moutarde est la plus petite de toutes les semences ; mais elle devient un grand arbre qui abrite de nombreux oiseaux dans ses branches. Commençons avec un, « le plus petit, » peut-être, et il deviendra un millier. Le Seigneur s'est montré grand le jour de la multiplication. Que de fois aussi il a répété à son serviteur isolé : « Je te multiplierai ! » Confiez vous en l'Eternel, vous qui n'êtes qu'un ou deux : il est au milieu de vous si vous êtes réunis en son nom. Quoi de plus méprisable aux yeux de ceux qui regardent au nombre, à la force et à la grandeur, que « le plus petit. » Cependant ce peut être là le germe d'une grande nation. On ne voit d'abord briller qu'une seule étoile au crépuscule, et bientôt ensuite le firmament entier est constellé d'innombrables lumières. Ne pensons pas non plus que cette promesse d'accroissement doive être encore très éloignée, car l'Eternel dit : « Je hâterai ces choses en leur temps, » sans précipitation, pour amener une éclosion prématurée, mais en leur temps, et sans retard. Quand le Seigneur se hâte, sa rapidité est glorieuse. |
22 octobre | 2 Samuel 7.29 | « Car tu en as parlé, Seigneur Eternel ! Et la maison de ton serviteur sera comblée de ta bénédiction éternellement. » |
David s'appuie sur une promesse, et nous donne ainsi une double leçon : Tout ce que Dieu a prononcé est vrai. Nous pouvons nous servir de ses déclarations pour les lui présenter. Qu'il est bon de pouvoir citer à Dieu ses propres paroles ! Qu'il est précieux d'appuyer ses requêtes par un : « C'est pourquoi, » comme le psalmiste le fait au verset 27. Non prions, non parce que nous doutons, mais parce que nous croyons. Prier sans croire est indigne d'enfants de Dieu. Non, Seigneur, nous ne doutons pas de tes paroles et nous croyons que chacune d'elles est une base solide pour la plus hardie des espérances. Nous venons à toi en te disant : « Agis ainsi que tu as parlé. » Bénis la maison de ton serviteur ; guéris nos malades ; sauve ceux qui hésitent parmi nous ; ramène ceux qui s'égarent ; affermis ceux qui vivent dans ta crainte. Seigneur, donne-nous la nourriture et le vêtement selon ta parole ; bénis l'oeuvre de nos mains et spécialement nos efforts pour faire connaître ton Evangile autour ne nous. Fais de nos serviteurs tes serviteurs, de nos enfants, tes enfants et que ta bénédiction se répande sur les générations futures, et qu'aussi longtemps qu'un de nos descendants restera sur la terre il te demeure fidèle. Seigneur Eternel, « bénis la maison de ton serviteur ! » |
23 octobre | Psaumes 97.11 | « La lumière est semée pour le juste, et la joie pour ceux qui ont le coeur droit. » |
La justice peut être coûteuse pour celui qui la poursuit en toute occurrence, mais à la longue elle finit par être rémunératrice, et rapporte un grand bénéfice. Une vie sainte est une semence : beaucoup de semence est répandue, en apparence enterrée dans le sol, pour y être complètement perdue. Nous sommes dans l'erreur si nous attendons une récolte immédiate ; mais l'erreur est naturelle, car il paraît impossible d'ensevelir la lumière. Cependant « la lumière est semée, » dit le texte. Elle est là, cachée, personne ne peut la voir, mais elle est semée. Un jour, soyons-en sûrs, elle se manifestera. Nous avons la parfaite certitude que le Seigneur a préparé une moisson pour les semeurs qui répandent la lumière, moisson que chacun recueillera pour lui-même. Alors suivra pour lui l'allégresse : une gerbe de joie pour chaque semence de lumière. Car leur coeur était droit devant Dieu, lors même que les hommes n'avaient pas confiance en eux et les censuraient. Ils ont encore à attendre le précieux fruit de la terre ; mais la lumière est semée et le Seigneur leur prépare une récolte de joie. Courage, frères, semons sans précipitation, en possédant nos âmes par notre patience, et bientôt elles seront elles-mêmes en possession de la joie et de la lumière. |
24 octobre | Jérémie 15.20 | « Je te ferai être à ce peuple une muraille d'acier bien forte ; ils combattront contre toi, mais ils n'auront pas le dessus sur toi ; car je suis avec toi pour te garantir et pour te délivrer, dit l'Eternel. » |
La fermeté dans la crainte de Dieu et la foi en lui rend un homme semblable à une muraille d'acier, que personne ne peut renverser. L'Eternel seul peut produire des hommes semblables : mais ceux-là, il nous les faut dans l'Eglise comme dans le monde, et plus spécialement dans la chaire. Ces hommes de la vérité qui ne pactisent jamais, notre époque relâchée les combattra avec fureur. Rien n'irrite davantage Satan et sa race que la décision. Ainsi qu'une armée ennemie assiège une place forte, ils attaqueront la sainte fermeté d'un homme résolu. Mais ils ne prévaudront point contre ceux que Dieu a ceints de sa force. Sur les faibles qui flottent à tous vents de doctrine, il suffit de souffler pour qu'ils disparaissent ; mais ceux qui sont établis dans la doctrine de la grâce, possèdent une force qui les rend résistants comme des rocs dans une mer en tourmente. D'où vient cette solidité ? « Je suis avec toi, » dit l'Eternel : telle est la réponse. Le Seigneur sait délivrer les âmes fidèles des assauts de leurs adversaires. Des armées nous environnent, mais l'Eternel des armées est avec nous. Nous ne reculerons pas d'un pouce, car le Seigneur nous maintient dans notre position, et nous y demeurerons à toujours. |
25 octobre | Matthieu 6.33 | « Cherchez premièrement de royaume de Dieu et sa justice, et toutes ces choses vous seront données par-dessus. » |
Comment s'ouvre la Bible ? « Au commencement Dieu. » Qu'il en soit de même pour nos vies. Cherchez de toute votre âme, premièrement et avant tout le royaume de Dieu, comme votre lieu de bourgeoisie et sa justice comme le caractère de votre vie. Le reste vous sera donné par le Seigneur lui- même, sans que vous ayez à vous en faire souci. Tout ce qui est nécessaire pour cette vie et pour la piété vous sera ajouté par-dessus. Quelle promesse ! Nourriture, vêtement, logement et tout ce qui est utile, Dieu se charge de vous le donner, si vous le chercher lui seul. Occupez-vous de ses affaires et il s'occupera des vôtres. Quand vous achetez quelque marchandise importante, le papier et la ficelle vous sont donnés en sus. De même, quand nous poursuivons les choses du royaume de Dieu, nous recevons en plus les secours terrestres. Le Seigneur n'abandonnera pas à la faim celui qui est héritier du salut. Il ne laissera pas à nu celui dont l'âme est revêtue de la justice de Dieu. Eloignons donc tout souci rongeant pour mettre nos soins à chercher le Seigneur. Toute convoitise est pauvreté, toute inquiétude est misère. La confiance en Dieu est notre bien, la ressemblance à Dieu notre héritage céleste. Seigneur, je te cherche : Laisse-toi trouver de moi ! |
26 octobre | Matthieu 24.22 | « Ces jours seront abrégés à cause des élus. » |
Pour l'amour de ses enfants le Seigneur suspend plusieurs jugements et en abrège d'autres. Le monde entier serait dévoré par le feu de terribles tribulations si, par égard pour ses élus, Dieu n'en tempérait la flamme. C'est ainsi qu'il sauve ses élus pour l'amour de Jésus, et préserve l'humanité à cause de son peuple. Quel honneur pour ses saints ! Avec quel soin ils devraient user de cette grâce auprès du Seigneur ! Il entendrait leurs prières en faveur des pécheurs et bénirait les efforts faits pour leur salut. Il bénit les croyants afin qu'eux-mêmes deviennent une bénédiction pour ceux qui sont sans la foi. Plus d'un pécheur vit encore et finit par être sauvé à cause des prières d'une mère, d'une femme, d'une fille auxquelles le Seigneur a égard. Avons-nous fait usage de cette puissance merveilleuse que le Seigneur nous a confiée ? Prions-nous pour notre ville, pour notre pays, pour nos contemporains ? Dans les temps de guerre, de famine, d'épidémie, sommes-nous des intercesseurs plaidant pour que ces jours soient abrégés ? Pleurons-nous devant Dieu du débordement de l'infidélité, de l'erreur et de la licence ? Supplions-nous le Seigneur d'abréger le règne du péché en hâtant sa venue glorieuse ? Mettons-nous à genoux et ne nous reposons que quand Christ apparaîtra. |
27 octobre | Apocalypse 22.3,4 | « Ses serviteurs le serviront ; ils verront sa face, et son Nom sera écrit sur leurs fronts. » |
Trois bénédictions précieuses seront notre mot dans le séjour de gloire : « Ses serviteurs le serviront. » Nous servirons Jésus. Nul autre maître ne nous opprimera plus, nul autre service ne viendra nous accabler. Nous le servirons toujours, parfaitement, et sans fatigue, ni erreur. Pour un saint, c'est là le ciel : servir Christ uniquement, et être considéré par lui comme son serviteur pour l'éternité est la plus haute ambition de notre coeur. « Ils verront sa face. » C'est la gloire de ce service, en même temps que sa récompense. Nous connaîtrons notre Maître, car nous le verrons tel qu'il est. Voir la face de Jésus est la plus grande faveur que puisse réclamer le plus fidèle serviteur. Qu'est-ce que Moïse pouvait demander de plus que : « Fais-moi voir ta face ? » « Son nom sera sur leurs fronts. » Ils contempleront le Seigneur jusqu'à ce que son Nom soit comme photographié sur leur front. Il les reconnaît, ils le reconnaissent. La marque secrète de la grâce intérieure devient peu à peu visible sur la figure de quiconque vit en relation directe avec Christ. Seigneur, donne-moi ces trois grâces dès ici-bas, afin que je les possède dans leur plénitude dans ta demeure bien heureuse ! |
28 octobre | Nombres 15.25 | « Il leur sera pardonné, parce que c'est une chose arrivée par erreur. » |
Notre ignorance nous fait tomber dans bien des péchés commis par erreur, péchés de commission autant que péchés d'omission sont certainement nombreux. Nous pouvons en toute sincérité croire servir Dieu en faisant des choses qu'il ne nous a jamais commandées et ne peut accepter. Le Seigneur connaît chacun des péchés d'ignorance. Il y aurait là de quoi nous alarmer, puisqu'à cause de sa justice, Dieu doit nous redemander compte de tous. Mais nous pouvons être assurés que, par la foi, toutes les taches que nous n'avons pas vues ont été lavées, aussi bien que celles que nous avons constatées. Il regarde le péché afin de cesser de le voir, en le jetant derrière son dos. Notre consolation vient de ce que Jésus, le vrai sacrificateur, a fait expiation pour toute l'assemblée des enfants d'Israël. Cette expiation assure le pardon des péchés inconnus. Son sang précieux nous purifie de tout péché. Que nos yeux les aient reconnus pour en pleurer ou non, Dieu les a vus, Jésus les a expiés, et l'Esprit nous rend témoignage du pardon obtenu. Nous avons ainsi une triple paix. Ô mon Père, je te loue de ta connaissance divine qui, non seulement voit mes iniquités, mais prépare une expiation qui me délivre de la culpabilité, avant même que je sache que j'ai été coupable. |
29 octobre | Exode 8.23 | « Je mettrai de la différence entre ton peuple et mon peuple. Demain ce prodige se fera. » |
Pharaon a un peuple et le Seigneur a aussi un peuple. Ces deux peuples peuvent vivre côte à côte et partager les mêmes circonstances, mais il y a entre eux une différence que le Seigneur saura mettre en lumière. Au travers des mêmes événements, on verra une distinction s'établir entre le peule élu de Dieu et les enfants de ce monde. Particulièrement pendant les époques de jugement Dieu deviendra un sanctuaire pour ses saints. Cette distinction commence à se faire remarquer pour les croyants dès le moment de leur conversion, alors que leurs péchés sont effacés, tandis que les inconvertis demeurent sous la condamnation. Dès ce jour, ils deviennent une race à part qui vit sous une nouvelle discipline et jouit d'autres privilèges. Leurs maisons sont préservées de cet essaim de maux qui attaquent et tourmentent les Egyptiens. Ils sont gardés de la souillure de la chair, ainsi que de la corruption de la fausseté et du gain ils sont préservés du rongement des soucis, et du tourment de la haine qui désole tant de familles. Reste en assurance, croyant dans l'épreuve, car quand même tu aurais beaucoup d'afflictions, tu es gardé de maux bien pires encore qui infestent les maisons et les coeurs des serviteurs du Prince de ce monde. Le Seigneur a mis une différence entre toi et eux. Veille à la conserver dans ton esprit, dans tes aspirations, dans ton caractère et dans tes relations. |
30 octobre | Ezéchiel 36.25 | « Je répandrai sur vous des eaux pures, et vous serez nettoyés ; je vous nettoierai de toutes vos souillures et de tous vos dieux infâmes. » |
Quel sujet de joie pour nous ! Celui qui nous a purifié par le sang de Jésus, nous nettoiera par l'eau du Saint-Esprit. Dieu l'a dit et cela se fera : « Vous serez purs. » Seigneur, nous sentons notre souillure et nous pleurons sur elle, mais il est consolant pour nous de savoir de ta bouche même que nous serons purs. Oh, veuille hâter cette oeuvre, nous t'en supplions ! Il nous délivrera de nos pires péchés. L'incrédulité naissante et les convoitises trompeuses qui font la guerre à nos âmes, les basses pensées d'orgueil et toutes les suggestions sataniques qui nous poussent à blasphémer contre son nom sacré, seront expulsées de nos coeurs pour n'y jamais rentrer. Gloire à son Nom ! Il nous nettoiera encore de toutes nos idoles, d'or ou de boue : de nos amours impures, comme de l'exagération de nos amours pures. Ce que nous aurons idolâtré sera brisé en nous, ou bien nous en serons séparés. C'est Dieu qui annonce ici ce qu'il veut faire par lui-même ; sa parole est ferme et assurée, et nous pouvons compter avec hardiesse sur son accomplissement. La purification est une des bénédictions de l'alliance, et cette alliance est « éternelle, bien ordonnée et ferme en toutes choses. » |
31 octobre | Psaumes 118.17 | « Je ne mourrai point, mais je vivrai, et je raconterai les oeuvres de l'Eternel. » |
Belle assurance, basée sans nul doute sur une promesse, et confirmée intérieurement dans le coeur du psalmiste. Cette assurance il l'a saisie et a pu s'en réjouir. Mon cas est-il celui de David ? Suis-je abattu à cause des insultes de mes ennemis ? Ai-je des gens nombreux contre moi et peu de mon côté ? L'incrédulité m'a-t-elle terrassé, en sorte que je me trouve perdu, désespéré ou déshonoré ? Mes ennemis ont-ils déjà commencé à creuser ma tombe ? Quoi qu'il en soit, je n'écouterai point ce que murmure ma crainte, je n'abandonnerai pas le combat ; ce serait renoncer à tout espoir. Au contraire, puisqu'il y a encore de la vie en moi, « je ne mourrai pas. » Ma faiblesse fera place à une vigueur nouvelle : « Je vivrai. » Le Seigneur vit et je vivrai aussi. Ma bouche s'ouvrira encore et « je raconterai les oeuvres de l'Eternel. » Car mes peines actuelles seront un thème nouveau pour glorifier Dieu au sujet des miracles de son amour et de sa fidélité. Ceux qui déjà me portaient en terre dans leur pensée seront confondus, car si « l'Eternel ma sévèrement châtié, il ne m'a point livré à la mort. » Gloire soit à son Nom pour toujours. Je suis immortel tant que mon oeuvre n'est pas achevée ; et aussi longtemps que Dieu ne l'aura pas arrêté, le sépulcre ne se fermera pas sur moi. |
1 novembre | 1 Thessaloniciens 5.24 | « Celui qui vous a appelés est fidèle, et il le fera aussi. » |
Que fera-t-il ? Il nous sanctifiera entièrement. Il poursuivra son oeuvre de purification jusqu'à ce que nous soyons parfaits en tout point. Il veut conserver « tout ce qui est en nous, l'esprit, l'âme et le corps irrépréhensibles pour la venue de notre Seigneur Jésus-Christ. » Il ne nous permettra pas de déchoir de la grâce, ni de tomber sous la domination du péché. Quelle faveur ! Adorons l'auteur de ces dons ineffables. Qui fera cela ? Le Dieu de paix qui nous a appelés des ténèbres à sa merveilleuse lumière, de la mort du péché à la vie éternelle en Jésus-Christ. Lui seul peut le faire. Une oeuvre de perfectionnement et de conservation semblable ne peut provenir que du Dieu de toute grâce. Pourquoi fera-t-il cela ? Parce qu'il est fidèle ; fidèle à sa promesse par laquelle il s'engage à sauver celui qui croit ; fidèle à son Fils, dont la récompense est de voir son peuple lui être présenté sans faute ; fidèle à l'oeuvre qu'il a commencée en nous, et qu'il ne peut laisser jusqu'à son parfait achèvement. Ce n'est pas sur leur propre fidélité que les saints s'appuient, mais sur celle de leur Sauveur, qui est inébranlable. C'est donc là un beau sujet de reconnaissance, qui mettra la joie dans ton coeur à l'entrée d'un sombre moi, où bien des obscurités et des nuages se préparent extérieurement, mais où ces assurances te seront comme une lumière intérieure. |
2 novembre | Psaumes 84.12 | « Il n'épargne aucun bien à ceux qui marchent dans l'intégrité. » |
Le Seigneur nous refusera plus d'une chose qui nous plaît, mais « aucun bien » réel. Il est le meilleur juge de ce qui nous est bon. Les choses vraiment bonnes pour nous, nous les recevrons en les demandant par Jésus-Christ notre Sauveur. La sainteté est une chose bonne, et Dieu nous la donnera gratuitement. Il nous accordera la victoire sur nos tendances mauvaises, sur notre caractère et nos habitudes fâcheuses ; il l'accordera avec joie ; ne soyons pas satisfaits avant de l'avoir obtenue. Il nous donnera en outre la pleine assurance de notre adoption, la communion intime avec lui, la connaissance de toute la vérité et la puissance dans la prière. Si nous ne possédons pas ces biens, c'est notre manque de foi qui nous en prive, et non le manque de libéralité de Dieu ; tout au contraire, son désir est de nous faire présent sans retard de ces choses, et cela dans un beau et céleste cadre, celui d'une grande patience et d'un fervent amour. Mais, pour cela, il faut « marcher dans l'intégrité, » ne prendre aucun chemin de traverse, n'user d'aucun moyen détourné, n'avoir ni hypocrisie ni fraude. Si nous ne marchons pas de droit pied, Dieu ne peut pas nous donner ces grâces. Ce serait une prime au péché. La droiture est le chemin de la prospérité de l'âme, prospérité céleste qui inclut tous les biens. Quelle promesse à la prière d'intercession ! Agenouillons-nous pour demander ces grâces à notre Dieu. |
3 novembre | Habakuk 2.3 | « La vision est encore différée jusqu'à un temps déterminé ; elle se manifestera à la fin, et elle ne trompera point. S'il diffère, attends-le, car il viendra assurément, et il ne tardera pas. » |
Les grâces de Dieu peuvent se faire attendre, mais elles sont sûres. Dans sa sagesse divine, le Seigneur a fixé un temps pour la manifestation de sa puissance ; et son heure est la meilleure. Nous, nous sommes pressés ; la vue d'une bénédiction répandue sur nos frères excite notre désir et nous fait soupirer : mais le Seigneur tiendra ses engagements sans avancer ni retarder l'heure. La promesse de Dieu nous est présentée ici comme une chose vivante et réelle. Ce n'est jamais une lettre morte, comme nous sommes tentés de le craindre lorsque nous avons attendu longtemps son accomplissement. La parole vivante vient du Dieu vivant, et si son effet nous semble prendre trop de temps avant de se manifester, en réalité il n'en est pas ainsi. Dieu n'est jamais en retard, mais il nous exerce à la patience jusqu'à ce que nous reconnaissions la fidélité du Seigneur. Aucune de ses promesses « ne nous trompera. » Aucune n'est perdue ; toutes auront leur accomplissement. Aucune n'a besoin d'être renouvelée comme le serait une traite revenant non payée. « Il viendra assurément et ne tardera point. » Et toi, ne peux-tu pas attendre ton Dieu et te fier à lui, gardant malgré tout une confiance inébranlable dans sa fidélité ? |
4 novembre | 2 Rois 3.16,17 | « Il dit : Ainsi a dit l'Eternel : Qu'on fasse dans toute cette vallée des fosses ; car ainsi a dit l'Eternel : Vous ne verrez ni vent ni pluie, et néanmoins cette vallée sera remplie d'eaux, dont vous boirez, vous et vos bêtes. » |
Trois armées auraient péri de soif sans l'intervention de l'Eternel. Sans avoir envoyé ni nuée ni pluie, il leur fournit une provision d'eau abondante. Dieu ne dépend pas des méthodes ordinaires et peut surprendre son peuple par des nouveautés témoignant de sa sagesse et de sa puissance. Dans ces merveilles, nous reconnaissons la main de ce Dieu, mieux que ne nous l'aurait révélée le cours habituel des choses. S'il ne se manifeste pas à nous de la manière que nous l'attendions et que nous l'espérions, d'une façon ou d'une autre, l'Eternel pourvoira. C'est pour nous une grande bénédiction que d'être élevés au-dessus des causes secondes, tellement que nous puissions contempler la grande cause première. Avons-nous aujourd'hui l'occasion de creuser des tranchées dans lesquelles la bénédiction divine puisse se répandre ? Hélas, trop souvent nous manquons à montrer par la pratique la réalité de notre foi. Attendons aujourd'hui des réponses à nos requêtes. Soyons comme l'enfant qui prit un parapluie pour se rendre à une réunion de prières, dont le but était de demander de la pluie. Avec la même certitude, attendons la bénédiction de Dieu. Creusons nos fosses et croyons qu'il les remplira. |
5 novembre | Esaïe 57.16 | « Je ne disputerai pas toujours, et je ne serai pas indigné à jamais ; car l'esprit serait accablé par ma présence, et c'est moi qui ai fait les âmes. » |
Notre Père céleste cherche, non notre destruction, mais notre instruction. S'il dispute avec nous, c'est dans un but de bonté. Il ne veut pas être toujours en guerre avec nous. Si nous trouvons longue la discipline du Seigneur, c'est que notre patience ne l'est pas. Souvenons-nous toutefois que « sa colère n'est pas à toujours, » tandis que « sa miséricorde dure éternellement, » et que, quelle que soit la durée et l'obscurité de la nuit, elle finit par faire place à un joyeux soleil ; « car il n'y a qu'un moment dans sa colère, mais toute une vie dans sa faveur. » Le Seigneur aime trop ses élus pour être toujours irrité contre eux. Si Dieu devait agir sans cesse avec nous, comme il est obligé de le faire par moment à cause de notre folie, nous ne pourrions le supporter, et nous descendrions accablés et sans espoir jusqu'aux portes de la mort. Mais il est un bon Père. Il nous connaît, nous supporte et nous secourt. Celui qui nous a faits sait aussi notre fragilité et le peu que nous pouvons endurer. Il traitera avec douceur et tendresse celui qu'il a façonné si délicatement. Ne soyons pas écrasés par nos difficultés présentes, car elles préparent un joyeux avenir. Elles sont le chemin qui nous conduit à un avenir bienheureux. La main qui frappe guérira et sa sévérité passagère sera suivie de grâces abondantes. |
6 novembre | Psaumes 37:4 | « Prends ton plaisir en l'Eternel, et il t'accordera les demandes de ton coeur. » |
Avoir son plaisir en Dieu est pour un homme une chose qui a comme effet de le transformer en l'élevant au-dessus des désirs naturels de sa nature déchue. C'est une douceur qui pénètre l'âme tout entière, en lui donnant des aspirations que le Seigneur seul peut sûrement satisfaire. Notre joie n'est-elle pas de penser que nos désirs peuvent être moulés sur les désirs de Dieu ? Désirer et nous occuper ensuite d'obtenir ce que nous désirons, voilà notre folie. Mais telle n'est pas la voie de Dieu, qui est de le chercher d'abord et d'attendre les autres choses ensuite. Si nous laissons notre coeur se remplir de Dieu, jusqu'à ce qu'il déborde de bonheur, alors le Seigneur prendra soin que nous ne manquions d'aucune chose vraiment bonne. Au lieu d'aller chercher les plaisirs extérieurs, restons avec Dieu et buvons à la fontaine qu'il nous présente. Il peut faire pour nous plus que tous nos amis terrestres. Mieux vaut être tranquille et content avec Dieu seul, que de peiner et de s'agiter pour des chétives et mesquines bagatelles de la mode et du jour. Nous aurons peut-être pour un temps des désappointements ; mais si nous sommes ainsi conduits plus près de Dieu, nous y trouverons un bien supérieur, qui nous assurera pour plus tard la satisfaction de tous nos justes désirs. |
7 novembre | Luc 18.14 | « Quiconque s'abaisse, sera élevé. » |
Nous ne devrions pas trouver difficile de nous humilier, car qu'avons-nous dont nous puissions être fiers ? Notre choix devrait, au contraire, être celui de la place la plus basse, sans qu'il fût nécessaire qu'on nous le suggère. Si nous sommes sincères et raisonnables, nous serons petits à nos propres yeux, et surtout quand nous nous placerons devant le Seigneur pour la prière, nous nous sentirons moins que rien. Nous ne pouvons, en effet, lui parler de nos mérites ; nous n'en avons aucun, et notre unique espoir sera de lui dire : « Ô Dieu, aie pitié de moi qui suis un pécheur. » Mais alors quelle parole encourageante descend de son trône jusqu'à nous : « Celui qui s'abaisse sera élevé. » Le chemin qui monte, commence donc par descendre. Une fois dépouillés de nous-mêmes, nous nous trouvons revêtus d'humilité, le meilleur des vêtements. Notre Dieu nous relève par la paix et la joie du coeur ; il nous élève dans la connaissance de sa Parole et la communion avec lui, dans la jouissance de son pardon et de sa justification. Le Seigneur revêt de ses honneurs ceux qui les reçoivent pour honorer leur donateur. Il donne emploi, capacité et influence à ceux qui ne s'en laissent point enfler, mais restent humiliés dans la pensée de leur responsabilité plus grande. Ni Dieu ni homme ne songeront à élever un homme qui s'enorgueillit lui-même ; mais Dieu et tout homme de bien s'unissent pour honorer la modestie. – Ô Dieu, abaisse-moi à mes yeux, afin que je sois élevé aux tiens. |
8 novembre | 2 Corinthiens 12.9 | « Ma grâce te suffit ; car ma force s'accomplit dans la faiblesse. » |
Apprécions notre infirmité, car elle donne occasion à la force divine de se manifester. Si nous n'avions pas senti la faiblesse de notre nature, jamais nous n'aurions connu la puissance de la grâce. Que le Seigneur soit béni pour ces échardes en la chair, ces anges de Satan, quand ils nous poussent à rechercher la force de Dieu. Cette précieuse réponse, sortie de la bouche même du Seigneur, dut faire tressaillir de joie l'apôtre qui la reçut. La grâce de Dieu suffisante pour moi ! Certes, n'est-ce pas assez ? Si l'air suffit à l'oiseau, l'océan au poisson, la grâce du Père céleste, du Dieu infini, ne suffira-t-elle pas à mes besoins les plus étendus ? Celui qui a créé et qui soutient la terre et le ciel n'est-il pas capable de pourvoir à tout ce que réclame un vermisseau tel que moi ? Reposons-nous donc sur Dieu et sur sa grâce. S'il n'éloigne pas notre peine à l'instant, il nous donne la force de la supporter. Par son secours, l'accablé franchira les montagnes, le misérable vaincra les grands et les puissants. Beaucoup mieux vaut posséder la force de Dieu que n'avoir que la nôtre propre ; car celle-ci fût-elle mille fois plus grande qu'elle ne l'est, elle demeurerait insuffisante en face de l'ennemi auquel nous avons à faire, et quand, ce qui semble impossible, nous serions plus faibles encore que nous ne sommes, nous pourrions cependant tout par Christ qui nous fortifie. |
9 novembre | Ezéchiel 34.30 | « Et ils sauront que moi, qui suis l'Eternel, leur Dieu, suis avec eux, et qu'eux, savoir, la maison d'Israël, sont mon peuple, dit le Seigneur, l'Eternel. » |
Appartenir au peuple particulier de Dieu est une bénédiction insigne, et savoir que nous sommes de ce peuple est un immense sujet de joie. Une chose est d'espérer que Dieu est avec nous, une autre de savoir qu'il l'est. Si la foi nous sauve, l'assurance nous donne la paix. Nous prenons Dieu pour notre Dieu quand nous croyons en lui, mais nous n'en avons de joie qu'une fois que nous sommes assurés qu'il est à nous et nous à lui. Ne nous contentons pas d'espérer seulement, mais demandons au Seigneur qu'il nous donne cette parfaite assurance, qui fait que des sujets d'espérance deviennent des sujets de certitude. Il faut être entré en possession de ces grâces, afin de pouvoir contempler le Seigneur comme cette « plante de renom » dont il est parlé plus haut, pour parvenir à une claire connaissance de la faveur de Dieu envers nous. Tournons donc continuellement nos yeux dans la direction de cette libre grâce. L'assurance de la foi ne peut pas s'acquérir par les oeuvres de la loi. Or c'est là l'Evangile qui nous est enseigné. Ne regardons pas à nous, mais au Seigneur uniquement. En voyant Jésus, nous verrons notre salut. Seigneur, envoie-nous un tel flot de ton amour que nous en soyons soulevés au-dessus de la vase du doute et de la crainte ! |
10 novembre | Psaumes 121.3 | « Il ne permettra point que ton pied soit ébranlé. » |
Si le Seigneur ne le permet pas, les hommes ni le diable ne réussiront à ébranler mon pied. Quelle joie pour eux, s'ils pouvaient être les témoins d'une chute, nous voir déchoir de notre position et nous effacer de devant leurs yeux ! Leurs efforts les y feraient sûrement parvenir pour la satisfaction de leur coeur, si un obstacle, en seul, ne s'y opposait : Le Seigneur, qui ne le permettra pas. Or, si Dieu ne le permet pas, qu'avons-nous à craindre ? Le sentier de la vie est semblable à un chemin alpestre. Par places, les précipices peuvent mettre notre pied en danger de glisser, notre tête de prendre le vertige et ainsi nos jambes de trébucher. Certains passages sont glissants comme la glace et d'autres raboteux et pierreux, rendant une chute difficile à éviter. Quelle raison de gratitude pour celui qui, pendant toute sa vie, aura été rendu capable de rester debout et préservé de tomber ! Car, sans la fidélité de l'amour divin qui affermit ses pas, comment le plus fort des enfants de Dieu pourrait-il résister à tous les pièges et à tous les dangers qu'il rencontrera, et tenir ferme, malgré la fatigue de la marche ? Mais « à Celui qui peut nous préserver de toute chute et nous faire paraître sans tache et comblés de joie en sa glorieuse présence, à lui soit gloire, force et puissance au siècle des siècles. » |
11 novembre | Romains 6.14 | « Car le péché n'aura point de domination sur vous, parce que vous n'êtes point sous la loi, mais sous la grâce. » |
Toutes les fois qu'il le peut, le péché cherche à régner en nous et à occuper le trône de notre coeur. Nous en venons même parfois à redouter qu'il ne nous asservisse entièrement, et nous nous écrions devant le Seigneur : « Qu'aucune iniquité ne domine sur moi ! » Consolante est sa réponse : « Le péché n'aura point de domination sur vous. » Il vous assaillira peut-être et vous blessera, mais il n'établira jamais sa souveraineté sur vous. Si nous étions sous la loi, notre péché se renforcerait et nous tiendrait sous sa domination, car c'est là le châtiment de l'homme qui pèche d'être assujetti à la puissance du péché. Mais si nous sommes sous l'alliance de grâce, nous sommes assurés, par les termes de cette alliance même, que nous ne pouvons être séparés du Dieu vivant. La grâce qui nous est promise est, tout au contraire, que nous serons guéris de nos infidélités, purifiés de nos iniquités, affranchis des chaînes du péché. Nous pourrions à juste titre nous désespérer si nous étions des esclaves obligés de travailler durement pour acquérir la vie éternelle ; mais devenus les affranchis du Seigneur, nous prenons courage pour triompher de nos tentations et de notre corruption, sachant que le péché ne peut plus nous retenir sous sa domination, et que Dieu lui-même nous donne la victoire par notre Seigneur Jésus-Christ, à qui soit la gloire éternellement. Amen ! |
12 novembre | Jérémie 31.14 | « Mon peuple sera rassasié de mes biens, dit l'Eternel. » |
Remarquons le mot mon qui revient à deux reprises dans ce passage : « Mon peuple sera rassasié de mes biens. » Ceux qui cherchent leur satisfaction en Dieu, sont considérés par Dieu comme son peuple. Dieu met son plaisir en eux, pour qu'eux mettent le leur en Dieu. Ils appellent Dieu leur Dieu, et Dieu les nomme son peuple. Il les prend pour son héritage et eux se réjouissent de l'avoir pour leur héritage. Entre le Dieu d'Israël et l'Israël de Dieu existent une affection et une communion mutuelle constantes. De quel inestimable privilège jouit ce peuple ! Quelque belle que puisse être leur part en cette vie, bien peu nombreux sont les enfants du monde qui se disent satisfaits. Ils sont comme la sangsue qui dit : « Donne, donne, » et n'est jamais rassasiée. Dieu seul peut nous rassasier après nous avoir convertis. Comment le peuple de Dieu ne trouverait-il pas sa satisfaction dans les biens de son Seigneur, biens sans mélange ni défaut, comme sans limites : sa grâce, sa faveur, son amour, son Esprit ? Biens inappréciables, infinis, éternel ! Si les biens de notre Dieu ne suffisent pas à nous rassasier, qui le pourra ? Après quoi soupirer encore ? Si, cependant, nous trouvons à nous plaindre, la cause en est dans quelque désir malsain et étranger à ceux que Dieu peut satisfaire. Seigneur, que je sois rassasié de tes biens seuls ! Ta grâce me suffit ! Béni soit ton nom ! |
13 novembre | Psaumes 121.4 | « Voici, celui qui garde Israël ne sommeillera point et ne s'endormira point. » |
L'Eternel est le gardien d'Israël. Aucun état d'inconscience, d'assoupissement, ni de sommeil ne peut le surprendre. Il veille constamment sur la demeure comme sur le coeur de son peuple. C'est là une raison suffisante pour que nous demeurions dans une paix parfaite. Alexandre le Grand disait qu'il pouvait dormir quand son ami Parménion veillait. A bien plus forte raison pouvons-nous être en repos quand notre Dieu faut lui-même la garde. Le terme : « voici » figure à la tête de notre passage pour fixer notre attention sur cette déclaration si rassurante. Jacob a pu s'endormir avec une pierre comme oreiller, parce que Dieu veillait sur lui et vint lui parler dans une vision. Nous aussi, quand nous nous trouverons seuls et sans défense, l'Eternel lui-même nous protégera. Le Seigneur garde son peuple, ainsi qu'un homme riche garde ses trésors, qu'un capitaine défend une ville avec la garnison qu'il commande, qu'une sentinelle veille devant le poste où elle a été placée. Aucun mal ne peut atteindre ceux qui sont sous son égide. Confions-lui notre âme. Il ne nous oublie jamais, n'interrompt jamais ses soins vigilants, ne renonce jamais à nous secourir. Ô mon Dieu, garde-moi, de peur que je ne m'égare, ne tombe et ne périsse. Garde-moi, afin que je garde tes commandements. Que ta sollicitude, qui jamais ne sommeille, me préserve de dormir du sommeil du paresseux et plus encore de celui de la mort ! |
14 novembre | Jean 14.14 | « Si vous demandez quelque chose en mon nom, je le ferai. » |
Quelle latitude dans cette promesse ! Quelque chose, quoi que ce soit ! Petits ou grands, tous mes besoins sont compris dans cette expression. Va donc, mon âme, avec liberté et hardiesse au trône de grâce et ouvre ta bouche grande, elle sera remplie. Quelle sagesse en même temps ! Nous devons toujours demander au nom de Jésus. Si cela nous encourage, cela l'honore. C'est un secours continuel qui nous est offert. Il y a certaines circonstances où tout secours paraît nous être fermé, même celui qui s'appuie sur notre relation avec Dieu, ou sur l'expérience que nous avons faite de sa grâce. Mais le nom de Jésus est alors toujours valable et puissant devant le trône de Dieu, et peut nous servir d'appui. Quelle instruction aussi pour la prière ! Je ne peux présenter aucune demande à laquelle Christ ne puisse apposer sa main et sa signature. Je n'oserai jamais me servir du nom de mon Sauveur pour une requête égoïste ou volontaire. Je ne puis en user que pour les prières qu'il ferait lui-même s'il était dans mon cas. C'est un haut privilège que d'être autorisé à demander au nom de Jésus, car c'est comme si Jésus priait lui-même, et l'amour que nous avons pour lui nous empêchera de mettre son Nom là où nous sentons qu'il ne le mettrait pas. Les choses que je demande dans mes prières, Jésus les approuve-t-il, et son sceau peut-il y être apposé ? Dans ce cas, j'obtiens ce que je cherche auprès du Père. |
15 novembre | Philippiens 4.19 | « Mon Dieu pourvoira aussi à tous vos besoins, selon ses richesses, et avec gloire, par Jésus-Christ. » |
Le Dieu de Paul est notre Dieu, et il pourvoira à tous nos besoins. Paul avait cette certitude au sujet des Philippiens, et nous avons, nous aussi, cette même assurance. Dieu pourvoira selon sa promesse, car c'est selon lui : il nous aime, il désire nous bénir, et il sera glorifié en agissant ainsi. Sa miséricorde, sa puissance, son amour, sa fidélité travailleront ensemble à ce que nous ne soyons pas réduits à l'extrémité. Dans quelle mesure s'engage-t-il à nous donner ? « Selon ses richesses et avec gloire en Jésus-Christ. » Si les richesses de sa grâce sont déjà immenses, que seront les richesses de sa gloire ? Les richesses de sa gloire en Jésus-Christ, qui les estimera ? Or c'est suivant sa mesure, qui est incommensurable, que Dieu veut combler l'abîme si profond de nos besoins. Son fils Jésus est le réceptacle en même temps que le canal de sa plénitude, et il nous fait part de la manière la plus large des trésors de son amour. L'auteur de ces lignes a su par expérience ce que sont l'épreuve et les difficultés dans l'oeuvre du Seigneur. Sa fidélité a été récompensée par la colère, et il a vu de généreux souscripteurs lui retirer leur libéralité. Mais celui qu'ils avaient ainsi voulu punir n'en a pas été plus pauvre d'un centime ; au contraire, il a reçu davantage, car il a vu la promesse de l'Ecriture : « Mon Dieu pourvoira à tous vos besoins » recevoir son exécution. |
16 novembre | Esaïe 54.17 | « Aucunes armes forgées contre toi ne réussiront ; et tu condamneras toute langue qui se sera élevée contre toi en jugement. » |
Il y a grand cliquetis et grand bruit dans les forges et les ateliers de l'Ennemi, car on y fabrique les armes destinées à frapper les saints. C'est une chose qui ne lui serait même pas possible, si le Seigneur des saints ne l'y autorisait, car c'est lui qui a créé l'artisan qui attise les charbons du feu. Voyez avec quelle ardeur on travaille ; combien d'épées et de lances sont déjà forgées. Mais elles ne pourront même pas servir, car sur le fer de chacune est inscrit : « Elles ne réussiront pas. » Mais écoutez un autre bruit ; c'est le murmure des voix. Les langues sont des instruments plus terribles encore que ceux forgés par le marteau et l'enclume, et le mal qu'elles produisent pénètre plus profond et s'étend plus loin. Que va-t-il advenir de nous devant ce danger : la calomnie, la fausseté, les insinuations, le ridicule ? Comment pouvons-nous nous y soustraire ? Mais le Seigneur Dieu promet que si nous ne pouvons leur imposer silence, nous échapperons au moins à la ruine dont elles nous menacent. Elles nous condamnent, il est vrai, aujourd'hui, mais nous les condamnerons à la fin, et pour toujours. La bouche de celui qui profère le mensonge sera fermée, et les faussetés qu'elle aura prononcées tourneront à honneur pour ceux qui en auront souffert. |
17 novembre | Psaumes 94.14 | « Car l'Eternel ne quittera point son peuple, et n'abandonnera point son héritage. » |
Non, il ne rejettera aucun d'entre eux. Les hommes abandonnent ou repoussent ; le Seigneur jamais, car son élection est invariable et son amour éternel. On ne trouvera pas une seule âme que Dieu ait abandonnée, après s'être révélé à elle pour être son salut. Cette grande vérité est affirmée dans ce psaume, pour fortifier les coeurs affligés. L'Eternel châtie les siens, mais ne les abandonne pas. Le résultat de cette double action de la loi et de sa verge est notre instruction ; et le fruit de cette instruction est un apaisement d'esprit, et une sagesse intérieure qui conduisent à un tranquille repos. Les infidèles sont laissés à eux-mêmes jusqu'à ce qu'ils tombent finalement dans la fosse qu'ils ont creusée : tandis que les croyants sont mis à une école dont le but est de les préparer aux glorieuses destinées qui les attendent. Le jugement atteindra plus tard les rebelles et achèvera l'oeuvre de la justice, en vengeant, en même temps, les hommes intègres et pieux. Supportons donc le châtiment avec une calme soumission, car son mobile est, non la colère, mais l'amour. « Je reçois avec joie, |
18 novembre | Zacharie 12.8 | « En ce temps-là l'Eternel sera le protecteur des habitants de Jérusalem ; le plus faible d'entre eux sera en ce temps-là comme David, et la maison de David sera comme des anges, comme l'ange de l'Eternel devant leur face. » |
Une de meilleures méthodes que Dieu emploie pour défendre son peuple est de le fortifier par la puissance intérieure dont il le remplit. Les hommes qui l'ont reçue sont plus forts que des murailles ; leur foi plus ferme que des tours. Le Seigneur peut prendre le plus faible parmi nous, et en faire, comme de David, le champion d'Israël. Seigneur, rends-moi un homme semblable à lui. Infuse en moi ta puissance et remplis-moi de ce saint courage, qui me permet d'affronter les géants, en me confiant en Dieu. L'Eternel peut rendre ses meilleurs combattants plus grands encore. David peut être comme Dieu, comme l'ange de l'Eternel. La chose semble étonnante ; mais si elle n'était pas possible, il n'en serait pas parlé. Seigneur, opère donc cette merveille pour les plus puissants de tes témoins. Montre-nous ce dont tu es capable, et lève tes serviteurs fidèles à un degré de grâce et de sainteté, qu'on reconnaisse vraiment pour être surnaturel et divin. Seigneur, demeure dans tes saints, et ils seront comme Dieu ; verse ta puissance en eux et ils seront comme ces êtres célestes qui habitent devant la face de l'Eternel. Accomplis cette promesse pour ton Eglise entière dès maintenant pour l'amour de Jésus. Amen. |
19 novembre | Aggée 2.19 | « Depuis de jour-ci je bénirai. » |
Si les choses à venir nous sont cachées, nous avons cependant dans cette promesse : « Dès ce jour je bénirai, » comme un miroir qui nous permet de contempler par avance les années de nos vies, avant même qu'elles soient nées. Remarquons à quelle circonstance cette promesse se rapporte. Les récoltes avaient manqué, frappées par la nielle et la grêle, à cause du péché du peuple. Mais le Seigneur voit maintenant ceux qu'il a ainsi châtiés, commencer à obéir à sa parole et à reconstruire son temple, et il s'adresse à eux pour leur dire : « Considérez ce qui est arrivé depuis ce jour que les fondements du temple sont jetés... mais depuis ce jour je bénirai. » Si nous avons aussi vécu dans le péché jusqu'ici, et que l'Esprit nous conduise à y renoncer, faisons-le sans retard : ainsi seulement, nous pourrons compter sur la bénédiction de Dieu. Son sourire, son Esprit, une révélation plus étendue de la Parole seront les fruits de cette bénédiction. Notre fidélité sera peut-être la cause d'une plus grande opposition de la part de l'homme, mais nous entrerons en relations plus intimes avec notre Dieu Sauveur, qui nous donnera une vue toujours plus claire de notre acceptation. Seigneur, je suis résolu à être désormais plus vrai avec toi, plus consciencieux à obéir à tes enseignements, et je te prie au nom de Jésus que ma vie soit de plus en plus bénie. |
20 novembre | Psaumes 107.9 | « Car il a rassasié l'âme qui était vide, et rempli de bien l'âme affamée. » |
Il est bon d'avoir des soupirs, et plus ils sont intenses, plus ils ont de valeur. Dieu aime à satisfaire ces désirs de nos âmes, quelque profonds et absorbants qu'ils puissent être. Désirons beaucoup, afin que Dieu donne beaucoup. Notre état d'âme n'est jamais sain, tant que nous sommes satisfaits de nous-mêmes et ne sentons pas de besoins. Ces soifs d'une grâce plus grande, ces soupirs qui ne peuvent s'exprimer sont des peines qui vont croissant d'intensité ; mais ces peines, nous voudrions les ressentir toujours davantage. Oh, que ton Esprit de grâce nous fasse soupirer et crier toujours plus ardemment pour des choses toujours meilleures ! La faim n'est jamais une sensation agréable ; mais heureux ceux qui ont faim et soif de justice. Non seulement leur faim sera apaisée, mais elle sera entièrement rassasiée. Ils recevront, non une nourriture grossière et ordinaire, mais il leur sera servi des aliments dignes de leur Seigneur, et fourni des biens provenant de l'abondance de l'Eternel. Qu'ils ne se tourmentent donc point, ceux qui soupirent à cause des besoins et de la faim qu'ils éprouvent, mais qu'ils joignent leur voix à celle du Psalmiste, qui, lui aussi, languit que Dieu se magnifie, et « qu'ils célèbrent les bontés de l'Eternel et ses merveilles parmi les fils des hommes. » « Tu ouvres ta main, et ils sont rassasiés de biens. » |
21 novembre | Esaïe 45.22 | « Vous, tous les bouts de la terre, regardez vers moi, et soyez sauvés ; car je suis le Dieu fort, et il n'y en a point d'autre. » |
C'est là la promesse des promesses et le fondement de notre vie spirituelle. Le salut, c'est un regard sur le Dieu juste et Sauveur. Combien est simple cette invitation : « Regardez vers moi, » et raisonnable la condition présentée ! Pour la créature, regarder au Créateur, c'est élémentaire. Assez longtemps nous avons tourné nos yeux ailleurs, et il est temps pour nous de ne plus considérer que Celui qui nous invite à nous attendre à lui, et nous promet son salut. Il nous demande un seul regard, et nous le lui refuserions ! Que lui apporter d'autre, sinon ce regard détaché de nous-mêmes et tourné sur lui, notre Sauveur, et vers le trône où il est remonté après la mort de la croix ? Un regard ne demande ni préparation ni effort violent ; il n'exige ni esprit, ni sagesse, ni force, ni richesse de notre part. Tout ce dont nous avons besoin, nous le trouvons dans le Seigneur notre Dieu, et si nous regardons à lui pour toutes choses, toutes choses seront à nous, et nous serons sauvés. Vous qui êtes loin, venez et regardez ; vous, tous les bouts de la terre, tournez vos yeux vers lui. De même que des régions les plus lointaines, les hommes voient le soleil et jouissent de la lumière, de même, vous qui êtes dans l'ombre de la mort et touchez aux portes de l'enfer, vous pouvez par un regard recevoir la lumière de Dieu, la vie du ciel, le salut de Jésus-Christ. |
22 novembre | Jérémie 50.20 | « En ces jours-là et en ce temps-là, dit l'Eternel, on cherchera l'iniquité d'Israël, mais elle ne sera plus ; et les péchés de Juda, mais ils ne seront point trouvés, car je pardonnerai à ceux que j'aurai fait demeurer de reste. » |
Glorieuse parole ! Quel beau et parfois pardon est promis ici à ces nations si pécheresses, Israël et Juda ! Leur péché sera si bien éloigné qu'il ne se trouvera plus, si bien effacé qu'il n'existera plus. Gloire au Dieu qui pardonne ! Satan cherche les péchés par lesquels il peut nous accuser, nos ennemis cherchent ceux dont ils peuvent nous charger, et notre conscience elle-même s'efforce avec une ardeur maladive de nous accabler de leur poids. Mais quand le Seigneur nous regarde au travers du sang précieux de Jésus, la crainte que nous cause cet examen s'évanouit, car ces péchés « ne sont plus, » « ils ne sont point trouvés. » L'Eternel a effacé nos iniquités, il a oublié nos transgressions. Le sacrifice de Jésus a précipité pour toujours nos péchés au profond de la mer. Ils ont, aux yeux de Dieu, cessé d'exister. Réjouissons-nous et chantons de joie ! C'est l'Eternel lui-même qui donne son pardon à ses élus. Sa parole de grâce n'est pas celle d'un roi seulement, mais celle d'un Dieu. Il donne l'absolution et nous sommes absous. Il considère nos crimes comme expiés en Christ, et, dès cette heure, il n'est plus de condamnation pour nous. Béni soit le nom de Dieu qui anéantit ainsi nos péchés. |
23 novembre | Deutéronome 7.22 | « L'Eternel, ton Dieu, arrachera ces nations de devant toi peu à peu. » |
Ne nous attendons pas à gagner des victoires pour le Seigneur Jésus d'un seul coup. Les principes de mal et les pratiques mauvaises ont la vie dure. Dans tel endroit, il faut des années de travail pour chasser un seul des nombreux vices qui souillent ses habitants. Mais continuons la guerre avec vigueur, quand même nous n'obtiendrions que peu de succès apparents. Notre tâche dans ce monde est de le conquérir pour Jésus. Jamais de compromis, mais l'extermination du mal. Jamais de recherche de popularité, mais guerre incessante à toute iniquité. Infidélité, papisme, boisson, impureté, oppression, mondanité, erreur ; tout doit être expulsé. L'Eternel notre Dieu, seul, peut accomplir ces choses. Il les opère par le moyen de ses serviteurs fidèles, et, béni soit-il, sa promesse est de nous seconder : « L'Eternel ton Dieu arrachera ces nations de devant toi. » Il le fera peu à peu, afin de nous enseigner à persévérer, à croire plus ferment, à veiller constamment et à éviter toute sécurité charnelle. Remercions Dieu pour chaque petit succès, et demandons-lui en de nouveaux. Ne remettons jamais l'épée dans le fourreau que tout le pays ne soit conquis pour Jésus. Courage donc ! Avançons pas à pas. Beaucoup de victoires partielles amèneront à la fin une victoire totale. |
24 novembre | Psaumes 103.9 | « Il ne conteste pas à perpétuité, et il ne garde pas sa colère pour toujours. » |
Dieu devra quelquefois contester et reprendre de pauvres enfants égarés comme nous le sommes, sans quoi il ne serait pas un vrai Père. Les réprimandes font souffrir les coeurs sincères, car ils sentent alors combien profondément ils l'ont offensé, et combien réellement ils méritent son déplaisir. Nous qui savons ce que sont ses corrections, nous nous inclinons devant le Seigneur, en pleurant d'avoir attiré sa colère. Mais quel soulagement de penser que cette colère ne dure pas à toujours. Si nous nous repentons vraiment, et nous tournons à nouveau vers lui avec des coeurs brisés à cause du péché, décidés à rompre avec lui, il nous enverra aussitôt le sourire de sa face. Il ne prend point plaisir à diriger vers nous un front sévère, car il nous aime trop pour cela ; et sa joie, c'est de nous rendre pleinement joyeux. Cherchons donc sa face, sans nous désespérer, ni nous décourager. Aimons le Dieu qui nous reprend, car dans peu nous pourrons chanter : « Ta colère s'est détournée et tu m'as consolé. » Arrière donc, tristes présages, noirs corbeaux qui troublez mon âme. Entrez, vous, colombes joyeuses, espoirs lumineux, souvenirs bénis ! Le Juge qui nous a fait grâce autrefois, est maintenant le Père qui nous pardonne encore dans sa bonté, afin que nous puissions nous réjouir en son inaltérable amour et goûter sa tendresse infinie. |
25 novembre | Zacharie 4.7 | « Qui es-tu, ô grande montagne ! devant Zorobabel ? Tu seras aplanie. Il tirera la pierre la plus élevée avec ces acclamations : Grâce, grâce pour elle ! » |
A cette heure une montagne de difficultés ou de détresses peut se trouver devant nous, et la raison humaine semble ne pouvoir frayer aucun chemin qui passe par-dessus, la traverse, ou la contourne. Mais que la foi intervienne, et la montagne disparaîtra pour faire place à une plaine. Pour cela, la foi doit, avant tout, écouter la Parole de Dieu : « Ce n'est ni par armée ni par force, mais par mon Esprit, dit l'Eternel des armées. » Cette grande vérité est le secret qui nous fait affronter les épreuves insurmontables de la vie. Je vois que je ne peux rien faire et que tout appui humain n'est que vanité. Je ne puis, il est vrai, m'appuyer sur aucun secours visible, mais ma force est dans l'Esprit invisible. Dieu seul doit agir et je dois cesser de compter sur les hommes et sur les moyens humains. Quand le Tout-Puissant prend en main les affaires de son peuple, on voit les montagnes s'évanouir. Les mondes sont dans sa main plus légers que la balle dans la main de l'enfant ; et il met à ma disposition la puissance qui les fait mouvoir. Si maintenant le Seigneur m'invite à déplacer une de ces montagnes, je le ferai en son nom. Si élevée qu'elle soit, elle sera aplanie devant moi, faible créature ; car l'Eternel a parlé. Qui pourra craindre avec le Dieu fort à son côté ? |
26 novembre | Jean 16.20 | « Votre tristesse sera changée en joie. » |
La tristesse qui devait frapper les disciples était la mort de leur Maître, tristesse qui fut bientôt changée en joie, quand il ressuscité d'entre les morts et se montra au milieu d'eux. Toutes les afflictions des saints seront ainsi transformées, celles même qui semblent pour toujours une source d'amertume. Plus la tristesse aura été grande, plus grande aussi sera la joie. Une accumulation de peines peut, par la puissance de Dieu, devenir le sujet de nos chants de réjouissances. Notre joie sera d'autant plus douce que la douleur aura été plus profonde. Plus le balancier aura été tiré vers la gauche, plus haut il se relèvera ensuite sur la droite ; et l'éclat du diamant ressortira d'autant plus vivement que la châsse qui le porte sera plus sombre. Ainsi le souvenir de nos maux et de nos peines passées donnera, par contraste, une saveur plus exquise aux jours qui suivront. Mon âme, égaie-toi donc et te réjouis par avance ! Tu seras bientôt aussi heureuse que tu as été triste. Jésus me dit que ma tristesse sera changée en joie. Je ne vois pas comment cela se fera, mais il le dit ; et moi, je commence déjà à chanter par anticipation. La dépression de mon esprit ne sera plus de longue durée, et bientôt je ferai partie de la troupe joyeuse qui entonne jour et nuit les louanges du Seigneur. Je veux aussi y joindre ma voix pour chanter la miséricorde qui m'a retiré de ma grande affliction. |
27 novembre | Exode 33.14 | « Et l'Eternel dit : Ma face ira, et je te donnerai du repos. » |
Précieuse parole que celle-ci ! Seigneur, donne-moi de me l'approprier personnellement. Nous pouvons être appelés à quitter notre demeure, car ici-bas nous n'avons pas de cité permanente. Il arrive souvent que nous nous voyons subitement obligés de quitter les lieux où nous semblons être le mieux établis. Or, à ce mal pénible, nous avons ici le remède. La face du Seigneur lui-même vient nous accompagner. Sa face, c'est sa faveur, sa présence, ses soins, sa garde, sa puissance qui nous suivent dans tous nos pas. C'est là tout ce dont nous avons besoin, car cela inclut toutes choses. Si Dieu est présent avec nous, nous avons avec lui le ciel et la terre. Viens avec moi, Seigneur, puis dirige-moi où tu voudras. Mais notre espoir est de trouver un lieu de repos. Le texte le promet. Nous aurons le repos que Dieu seul donne, qui procède de lui et dans lequel il nous garde. Sa présence nous donnera le repos, déjà pendant notre marche, et même dans la bataille. REPOS ! Mot trois fois béni. L'homme mortel peut-il connaître le repos ? Oui, car en voici la promesse, et par la foi, nous pouvons le demander. Le repos nous vient du Consolateur, du Prince de la Paix, du Père de gloire qui, le septième jour, s'est reposé de toutes ses oeuvres. Être avec Dieu, c'est là le repos dans son sens le plus étendu. Seigneur, tu es avec moi, et je suis en repos. |
28 novembre | Jean 4.14 | « Celui qui boira de l'eau que je lui donnerai, n'aura jamais soif. » |
Celui qui croit en Jésus trouve en lui la plénitude dès maintenant et pour toujours. Il a en Christ une source de joie, une fontaine de consolation, où il puise le contentement et le bonheur. Mettez-le dans une prison, il y trouvera une compagnie ; menez-le dans un désert aride, il y mangera le pain céleste ; éloignez-le de toutes ses relations, il rencontrera l'Ami qui est plus attaché qu'un frère. Que son abri lui manque soudain, il se réfugie derrière le Rocher des siècles ; que ses espérances terrestres s'écroulent, il demeurera ferme, bien appuyé sur le Seigneur. Tant que Jésus n'y est pas entré, le coeur est aussi insatiable que la tombe ; mais alors il devient une coupe débordante, car la plénitude qui est en Christ le remplit. Le vrai croyant est si complètement satisfait en Jésus, qu'il ne désire rien de plus, sinon de boire toujours plus avidement à cette fontaine de vie. C'est cette douce soif que tu ressentiras désormais, cher enfant de Dieu, soif dénuée de souffrance, qui n'est que le désir de pénétrer plus profondément dans l'amour de ton Sauveur. La connais-tu ? Trouves-tu en Jésus la réponse à tous tes besoins, tellement que tu n'en aies plus d'autre que de le connaître mieux et de vivre dans une intimité plus complète avec lui ? Viens à cette source, et puises-y gratuitement l'eau de la vie. Jésus ne trouvera jamais que tu en prennes trop. Bien-aimé, bois-en abondamment. |
29 novembre | Jérémie 32.41 | « Je me réjouirai sur eux pour leur faire du bien. » |
Qu'il est bienfaisant pour le coeur du croyant de penser que Dieu se réjouit en ses saints ! Quand nous nous considérons nous-mêmes, nous ne découvrons aucune raison qui l'y invite. Nous ne trouvons guère de satisfaction en nous, mais bien plutôt nous gémissons accablés, déplorant notre état de péché et nos infidélités. Nos frères n'ont, eux- mêmes, que peu de plaisir à nous voir, à cause des imperfections et des infirmités qu'ils constatent chez nous. Mais quelle glorieuse déclaration ; quel mystère insondable ! Le Seigneur se réjouit à notre sujet ! Nulle part nous ne lisons que Dieu se réjouisse dans les beautés de la création ; et ce n'est point des anges ni des séraphins qu'il dit : « On t'appellera : mon plaisir en toi. » Non, c'est au sujet de son peuple seul qu'il s'exprime ainsi. Ce sont de pauvres créatures souillées et corrompues par le péché, mais sauvées, relevées et glorifiées par sa grâce qui font le sujet de son chant d'allégresse. « Il se réjouira à cause de toi d'une grande joie ; il se réjouira à cause de toi avec un chant de triomphe, » dit-il a propos de son peuple. Il semble qu'à la vue de ceux qu'il a racheté par son sang, le coeur de Dieu infini ne puisse se contenir ? Et nous, à une si merveilleuse preuve de son amour, ne répondrons-nous pas en « poussant des cris de réjouissance à l'Eternel, au Dieu de notre salut ? » |
30 novembre | Deutéronome 31.8 | « L'Eternel, qui est celui qui marche devant toi, sera lui-même avec toi ; il ne te laissera point, ni ne t'abandonnera point : ne crains donc point, et ne sois point effrayé. » |
Voici une déclaration qui, si nous avons une grande oeuvre ou une dangereuse lutte en perspective, nous affermira pour cette entreprise. Si l'Eternel marche devant nous, nous sommes en sûreté derrière lui. Qui peut s'opposer à notre marche, quand le Seigneur est à notre avant-garde ? Compagnons d'armes, avancez bravement ! Pourquoi hésitez-vous, quand la victoire vous appartient ? Le Seigneur, non seulement nous précède, mais nous accompagne. Au-dessus et au-dessous, au dehors et au dedans ; partout, sa toute présence et sa toute puissance se font sentir. En tout temps et pour l'éternité, il sera avec nous, comme il l'a été jusqu'ici. Quelle force cette pensée ne donnera-t-elle pas à notre bras ? Elevez-le hardiment, soldats de la croix, car l'Eternel des armées est avec nous ! Marchant devant nous et avec nous, le Seigneur ne nous retirera jamais son secours. Il ne peut se renoncer lui-même, et il ne pourra pas non plus nous faire défaut, mais il nous aidera selon nos besoins, et cela jusqu'à la fin. Il sera toujours prêt à nous donner son aide et capable de nous secourir, jusqu'à ce que le temps de nos luttes soit achevé. Ne craignons donc point et ne soyons point effrayés, car l'Eternel des armées descendra au combat avec nous, supportera l'ardeur de la bataille et nous donnera la victoire. |
1 décembre | Proverbes 10.9 | « Celui qui marche en intégrité, marche en assurance. » |
La marche d'un tel homme peut être lente, mais elle est sûre. Celui qui se hâte de s'enrichir ne sera ni innocent, ni assuré ; mais celui qui reste ferme dans l'intégrité et qui y persévère, s'il n'acquiert pas de grands biens, gagne en tout cas la paix. En faisant ce qui est juste et droit, nous marchons sur un rocher, car chacun de nos pas s'appuie sur un sol ferme et solide ; tandis que le plus beau succès obtenu par des moyens douteux sera toujours incertain ou trompeur. Celui qui l'a ainsi remporté sera constamment effrayé par la pensée du règlement des comptes et la crainte de se voir condamné. Attachons-nous donc à la vérité et à la justice ; et par la grâce de Dieu, imitons notre Seigneur et Maître, dans la bouche duquel il ne s'est trouvé aucune fraude. Ne craignons pas d'être pauvre, ni d'être traité avec mépris ; et qu'en aucun cas et sous aucun prétexte nous ne fassions ce que notre conscience ne saurait approuver. Perdre la paix intérieure, c'est perdre plus qu'une fortune. En suivant le chemin tracé par notre Dieu, en ne péchant jamais contre les indications de notre conscience, notre route sera sûre et à l'abri de toute mauvaise rencontre. « Qui nous fera du mal, si nous nous conformons au bien ? » Les fous nous traiteront de fous peut-être, si nous agissons intègrement, mais nous serons approuvés de tous ceux dont le jugement est droit. Nous le serons en tout cas du Dieu de justice et c'est tout ce que nous demandons. |
2 décembre | Psaumes 16.8 | « Je me suis toujours proposé l'Eternel devant moi ; puisqu'il est à ma droite, je ne serai point ébranlé. » |
Telle est la meilleure manière de vivre. Ayant l'Eternel toujours devant nous, nous avons la plus noble des compagnies, le plus saint des exemples, la plus douce des consolations, la plus puissante des influences. Mais c'est là un choix déterminé à faire, et qui doit être maintenu pendant tout le cours de la vie : « Je me suis proposé l'Eternel. » Avoir un oeil toujours fixé sur celui de son Maître, une oreille toujours prête à entendre sa voix, telle est la position normale de tout homme de Dieu. Son Dieu est tout près de lui, remplissant son horizon, traçant le sentier de sa vie. Que de folies nous seraient évitées, que de péchés nous surmonterions, combien nous déploierions de vertus et connaîtrions de joie, si nous avions l'Eternel toujours devant nous ! – Pourquoi pas ? C'est le secret de la sécurité. Le Seigneur remplissant toujours nos pensées, nous éprouverions une grande tranquillité et une réelle assurance du fait de sa constante proximité ! Il est à notre droite pour nous guider et nous aider ; aussi nous ne sommes pas effrayés devant la force, la fraude ou la légèreté des hommes. Quand Dieu est à notre droite, nous sommes sûrs de ne pas être ébranlés. Venez seulement, ennemis de la vérité ; précipitez-vous sur moi, si vous le voulez, comme une tempête. Dieu me garde et me maintient ; il demeure avec moi. De qui aurais-je peur ? |
3 décembre | Ezéchiel 34.25 | « Je traiterai avec elles une alliance de paix, et j'exterminerai du pays les mauvaises bêtes ; et mes brebis habiteront au désert en sûreté et dormiront dans les forêts. » |
C'est une grâce insigne que l'Eternel condescende à faire alliance avec l'homme, cette créature faible, pécheresse et mortelle. Mais le Seigneur s'est cependant engagé avec lui par un contrat solennel dont il ne se retirera jamais. En vertu de cette alliance, nous sommes donc assurés. De même que les bêtes fauves et les loups sont chassés par les bergers, ainsi sommes-nous préservés par notre Berger des influences funestes. Notre Dieu nous garde de tout ce qui peut nous nuire ou nous détruire ; les mauvaises bêtes seront exterminées du pays. Seigneur accomplit aujourd'hui cette promesse à notre égard. Le peuple de Dieu jouira de la sécurité dans les lieux mêmes où il serait le plus exposé. Le désert et les forêts obscures deviendront les pâturages et les parcs du troupeau de Christ. Si le Seigneur ne change pas ce lieu contre une position plus sûre, il rendra notre position sûre dans ce lieu même. Le désert n'est pas un lieu d'habitation ; mais Dieu peut le rendre habitable. Et si, dans une forêt, on se sent plus disposer à veiller qu'à dormir, là même l'Eternel donnera le repos à ses bien-aimés. Rien au dehors, et rien au dedans n'aura le pouvoir d'effrayer un enfant de Dieu. Ainsi, par la foi, le désert peut devenir comme un boulevard du ciel, et les plus sombres bois, comme le vestibule de la gloire. |
4 décembre | Psaumes 41.4 | « Il te couvrira de ses plumes, et tu auras retraite sous ses ailes ; sa vérité sera ton bouclier et ton écu. » |
Oh gracieuse et bienfaisante comparaison ! Ainsi qu'une poule protège sa couvée et lui permet de se blottir sous ses ailes, de la même manière le Seigneur protège son peuple et lui permet de se réfugier en lui. N'avons-nous pas vu les petits poussins sortant la tête de dessous l'aile de leur mère ? N'avons-nous pas entendu leur petit cri exprimant leur joie ? Abritons-nous pareillement sous l'égide de notre Dieu. Nous y trouverons une paix inexprimable, dans cette pensée qu'il nous protège et nous garde. Tant qu'il nous couvre ainsi, nous sommes sans crainte. Il serait étranger qu'il en fût autrement ; comment pourrions-nous rester dans l'inquiétude quand l'Eternel lui-même veut devenir notre asile, notre refuge et notre repos. Sachons comprendre cela, et, jouissant ainsi de sa sûre garde, nous pourrons combattre pour lui. Nous avons besoin, pour cela, de bouclier et de cuirasse, mais si nous nous confions vraiment en lui, sa vérité nous servira d'armure complète. Le Seigneur ne peut mentir ; il reste fidèle à son peuple et sa promesse est sûre. Cette vérité est le bouclier dont nous avons besoin. Derrière lui, nous sommes à l'abri des traits enflammés de l'ennemi. Approche-toi, mon âme, et cache-toi derrière ses larges ailes ; qu'elles soient ton rempart et ta force. |
5 décembre | Esaïe 33:16 | « Celui-là habitera dans des lieux élevés ; des forteresses assises sur des roches seront sa retraite ; son pain lui sera donné, et ses eaux ne lui manqueront point. » |
L'homme qui a reçu de la grâce d'avoir une vie sans reproche habite en parfaite assurance. Il occupe un lieu élevé ; il est au-dessus du monde, hors des atteintes de l'ennemi, près du ciel. Il éprouve de généreux désirs et s'inspire des plus purs mobiles. Les joies qu'il ressent sont plus relevées, et les compagnies qu'il fréquente, plus nobles. Il se restaure au souffle vivant de l'amour éternel. Il est en outre défendu par des rocs inaccessibles, car la place forte du croyant fidèle et obéissant, ce sont les desseins et les promesses du Dieu invariable, c'est-à-dire ce qui existe de plus immuable. Sa subsistance lui est fournie par cette promesse : « Le pain lui sera donné. » L'ennemi ne peut ni escalader sa position, ni renverser son rempart, ni le prendre par la famine. L'Eternel, qui a fait pleuvoir la manne dans le désert, saura pourvoir son peuple du nécessaire, même lorsqu'il sera entouré d'ennemis prêts à l'affamer. Mais si l'eau vient à manquer ? Ceci n'arrivera pas, car « ses eaux ne lui manqueront point. » Une source intarissable jaillira au centre de cette forteresse inexpugnable. Le Seigneur pourvoit à ce que rien ne fasse défaut. Personne ne pourra nuire aux citoyens de la vraie Sion. Quelque menaçant que soit leur ennemi, Dieu garde ses élus. |
6 décembre | Esaïe 43.2 | « Quand tu passeras par les eaux, je serai avec toi, et quand tu passeras par les fleuves, ils ne te noieront point ; quand tu marcheras dans le feu, tu ne seras point brûlé, et la flamme ne t'embrasera point. » |
Ici, pas de pont ; nous avons à passer au travers des eaux et devons sentir la force du courant. Pour ces flots, la présence de Dieu vaut mieux qu'une barque. Il faut que nous soyons éprouvés, mais le triomphe nous est assuré, car l'Eternel lui-même, plus puissant que de grandes eaux, sera avec nous. Quand, dans toute autre circonstance, il se tiendrait à distance des siens, le Seigneur sera sûrement avec eux au milieu des difficultés et des dangers. Les peines de cette vie peuvent atteindre un niveau extraordinaire, mais le Seigneur sera à la hauteur de tous les besoins. Les ennemis de Dieu peuvent susciter sur notre chemin maints dangers, tels que des persécutions ou de cruelles moqueries, qui sont pour nous comme une fournaise ardente. Mais nous marcherons au travers de cette flamme. Dieu étant avec nous, nous n'en serons point brûlés ; même l'odeur du feu ne passera point sur nous. Oh ! sécurité merveilleuse de ces pèlerins, fils du ciel et marchant vers le ciel ! Les flots ne peuvent les noyer, le feu ne peut les consumer. Ta présence, ô Dieu, est la protection de tes saints au milieu de tous les périls de la route. En toute confiance Seigneur, je me remets entre tes mains et mon esprit trouve en toi un tranquille repos. |
7 décembre | Psaumes 39.11 | « L'Eternel donnera de la force à son peuple ; l'Eternel bénira son peuple par la paix. » |
David venait d'entendre la voix de Dieu dans une tempête, et avait reconnu sa puissance dans l'ouragan qu'il nous décrit ; et maintenant, pendant le calme qui suit l'orage, il sent que cette puissance étonnante qui a ébranlé le ciel te la terre est la force qui est promise aux élus. Celui qui marque à l'aigle son chemin dans les airs donnera à ses rachetés les ailes de l'aigle ; celui dont la voix fait trembler la terre épouvantera les ennemis de ses saints, et procurera la paix à ses enfants. Pourquoi sommes-nous faibles quand nous avons la force divine à notre disposition ? Comment sommes-nous troublés quand la paix du Seigneur nous est assurée ? Jésus, le Dieu puissant, est notre force : Revêtons-nous de lui pour le service qu'il nous demande. Jésus, notre Sauveur bien-aimé, est aussi notre paix : reposons-nous sur lui et faisons cesser nos craintes. Béni soit-il de ce qu'il veut être notre force et notre paix dès maintenant et pour toujours. Ce même Dieu qui est monté sur les ailes du vent dans les jours de tempête, dominera aussi nos orages et nos tribulations, et y fera succéder dans peu des jours paisibles. Nous aurons sa force dans les jours d'ébranlement et des chants aux heures de soleil. Chantons donc à Dieu, notre force et notre paix. Chassons les pensées sombres et renaissons à la foi et à l'espérance. |
8 décembre | Jean 12.26 | « Si quelqu'un me sert, qu'il me suive ; et où je serai, celui qui me sert y sera aussi ; et si quelqu'un me sert, mon Père l'honorera. » |
C'est l'imitation qui constitue le service le plus élevé. Si nous voulons être des serviteurs de Christ, nous devons être ses disciples. Agir comme Jésus aurait agi est le moyen le plus sûr de faire honneur à son nom. Que chaque jour j'aie ce but en vue. Si je suis les pas de Jésus, j'aurai sa compagnie ; si je marche constamment avec lui, je finirai par lui ressembler. Je m'efforcerai donc de le suivre ici-bas, et, au temps convenable, selon sa parole, il me prendra, afin que je sois avec lui là-haut. C'est après avoir souffert sur la terre que notre Sauveur est monté sur son trône, et nous aussi « Si nous souffrons avec lui sur la terre,L'issue de la vie de notre Maître sera l'issue de la nôtre, et si nous sommes maintenant avec lui dans son humiliation, nous serons avec lui dans sa gloire. Prends donc courage, mon âme ; pose tes pieds dans les empreintes sanglantes laissées par ton divin Chef. Mais le Père honorera, dit Christ, ceux qui servent le Fils. S'il me voit fidèle à Jésus, il me donnera une marque de faveur et m'honorera pour l'amour de son Fils. Aucun honneur ne peut valoir celui-là. Les souverains ne décernent que des honneurs fugitifs : la substance de la gloire est entre les mains du Père. Attache-toi donc à ton Sauveur plus étroitement que jamais. |
9 décembre | Marc 9.23 | « Jésus lui dit : Si tu peux le croire, toutes choses sont possibles pour celui qui croit. » |
Notre incrédulité est toujours le plus grand obstacle de notre vie ; de fait, c'est là la seule vrai difficulté qui s'oppose à notre prospérité et à notre progrès spirituels. Le Seigneur peut toutes choses ; mais une fois qu'il établit cette règle, qu'il nous sera fait selon notre foi, notre incrédulité lie, dès lors, les mains à sa toute-puissance. Oui, la ligue des puissances du mal sera dispersée, si seulement nous croyons. La vérité méprisée relèvera la tête quand nous aurons confiance dans le Dieu de vérité. Nous pourrons, avec notre charge de peines, traverser sains et saufs les vagues de la détresse si nos reins sont entourés de la ceinture de paix attachée par les mains de la confiance. Qu'y a-t-il que nous ne puissions croire ? Tout est-il possible, excepté de croire en Dieu ? Voici, il est toujours vrai ; ne le croirons-nous pas ? Il est toujours fidèle à sa Parole ; n'aurons-nous pas confiance ? Pour le coeur dont l'état est vraiment sain, la foi ne coûte pas d'effort ; et il lui devient aussi naturel de sa reposer sur Dieu qu'à l'enfant de s'appuyer sur son père. Mais le mal est que nous pouvons croire Dieu pour tout, excepté pour la pressante épreuve du moment présent. Voilà notre folie et notre péché. Secouons donc notre incrédulité et confions à Dieu notre fardeau, notre travail, notre besoin actuels. Cela fait, il se chargera du reste. |
10 décembre | Exode 23.22 | « Si tu écoutes attentivement sa voix, et si tu fais tout ce que je te dirai, je serai l'ennemi de tes ennemis, et j'affligerai ceux qui t'affligeront. » |
Christ, le Seigneur, doit être reconnu et obéi au sein de son peuple. Il est le substitut de Dieu et parle au nom du Père, et nous avons à obéir implicitement et immédiatement à ses commandements. En négligeant ce précepte, nous perdons l'avantage de la promesse. Quelle immense bénédiction il y a dans une parfaite obéissance ! L'Eternel entre avec son peuple dans une alliance offensive et défensive. Il bénit ceux qui nous bénissent et maudit ceux qui nous maudissent. Dieu est de coeur et d'âme avec les siens ; il est toujours en sympathie avec eux dans toutes leurs situations. Quelle protection ceci nous promet ! Nous n'avons pas à nous préoccuper de nos adversaires, quand nous savons qu'en s'opposant à nous ils deviennent les adversaires de Dieu. Si l'Eternel prend sur lui de nous défendre, nous n'avons qu'à laisser nos ennemis entre ses mains. Pour autant que nos intérêts sont en jeu, nous n'aurons pas d'ennemis ; mais dès que la cause de la vérité et de la justice est menacée, nous prenons les armes et courons au combat. Dans cette guerre sacrée, nous sommes les alliés du Dieu éternel, et si nous obéissons ponctuellement à notre Seigneur Jésus, il est engagé à déployer sa puissance en notre faveur. Ne craignons donc pas les hommes. |
11 décembre | Psaumes 37.3 | « Assure-toi en l'Eternel et fais ce qui est bon ; habite la terre, et te repais de vérité. » |
Croire et faire sont deux choses qui vont ensemble, et dans l'ordre où le Saint-Esprit les a placées. Nous devons d'abord avoir la foi, et la foi doit agir. La foi en Dieu nous conduit à des actions saintes ; nous nous confions en Dieu pour le bien, et nous faisons ce qui est bien. Notre foi nous pousse à non à nous asseoir paresseusement, mais à nous lever pour agir, dans l'attente que Dieu travaillera en nous et par nous. Il ne nous appartient point « de nous irriter pour faire mal, » mais nous devons nous confier en Dieu et « faire ce qui est bon. » Ne nous contentons pas de croire sans agir, ni d'agir sans croire. Les adversaires nous expulseraient, s'ils le pouvaient ; mais, croyant et agissant, nous demeurerons malgré tout dans le pays. Nous resterons dans la terre d'Emmanuel, la providence de Dieu, le Canaan de l'alliance. On ne se débarrassera pas de nous aussi aisément que le supposent nos ennemis. Ils ne peuvent nous arracher ni nous effacer du lieu où nous habitons, où Dieu nous a donné une place et un nom. Là, aussi vrai que Dieu existe et a parlé, nous serons nourris. C'est notre affaire de nous confier et celle du Seigneur d'agir selon notre foi. Si nous ne sommes pas nourris par des corbeaux, par un Abdias ou une veuve, cependant nous serons nourris de quelque manière. |
12 décembre | Esaïe 30.15 | « Votre force sera de vous tenir en repos et en assurance. » |
C'est toujours une cause de faiblesse d'être troublé ou agité, de demeurer dans l'embarras ou dans le doute. A quoi serons-nous propres si nous sommes épuisés, usés par l'inquiétude ? Que gagnons-nous par nos craintes ou notre irritation, sinon de nous rendre incapables d'agir, ni de prendre aucune sage décision ? La foi, au contraire, nous soulève au-dessus de nos difficultés. Oh ! que la grâce nous soit donnée de demeurer dans la tranquillité ! Pourquoi courir de maison en maison pour répéter la même triste histoire, dont le récit nous rend toujours plus malades ? Même en demeurant chez nous, pourquoi nous écrier dans l'angoisse, au sujet de présages fâcheux qui peut-être ne se réaliseront jamais ? Ne vaut-il pas mieux tenir notre langue en repos, et mieux encore notre coeur dans le calme ? Oh ! puissions-nous conserver la paix, nous souvenant que l'Eternel est Dieu. Sachons avoir confiance en Dieu ! Le Saint d'Israël défendra et délivrera les siens. Il n'oublie pas ses solennelles déclarations. Quand les montagnes s'écrouleraient, aucune de ses bonnes paroles ne nous manquera. Il mérite que nous lui témoignons confiance, la tranquillité qui en résultera pour nous, nous rendra aussi heureux que le sont les esprits qui se tiennent devant son trône. Reste donc en repos, mon âme, et appuie-toi sur le sein de ton Sauveur. |
13 décembre | Zacharie 14.7 | « Il ne sera ni jour ni nuit, mais le soir il y aura de la lumière. » |
Il est surprenant qu'il puisse en être ainsi, car tout fait prévoir que le ciel s'assombrira vers le soir. Mais Dieu peut agir d'une manière toute différente de ce que nous craignons ou de ce que nous espérons, et faire pour nous étonner, en sorte que nous louions la souveraineté de sa grâce. Non, il n'en sera pas pour nous selon que nos coeurs nous l'annoncent ; l'obscurité n'ira pas s'épaississant jusqu'à minuit, mais le jour éclatera soudain à nos yeux. Ne désespérons jamais ; mais, dans nos pires moments, confions-nous en l'Eternel qui changera les ténèbres de l'ombre de la mort en aube du matin. C'est quand la corvée des Israélites est doublée que Moïse apparaît, et quand la tribulation est à son comble, que la délivrance surgit. La promesse est là pour nous aider à prendre patience. La complète lumière ne brillera peut-être pas jusqu'à ce que la longue attente nous ait fait perdre l'espérance. Pour le méchant le soleil se couche tandis qu'il fait encore jour ; mais la lumière se lève pour le juste quand il est encore nuit. N'attendrons-nous pas patiemment le jour céleste ? Il sera long à venir peut-être, mais il est digne de notre attente. Et maintenant, mon âme, réjouis-toi en Celui qui veut te bénir dans la vie et dans la mort, d'une manière qui surpassera tout ce que tu as jamais vu ou espéré. |
14 décembre | Apocalypse 21.5 | « Celui qui était assis sur le trône dit : Voici, je vais faire toutes choses nouvelles. » |
Gloire à son Nom. Toutes choses ont besoin d'être renouvelées, car toutes ont été usées et ruinées par le péché. Il est temps que le vieux vêtement soit roulé et mis de côté, et que la création mette sa parure de sabbat. Mais personne, excepté le Seigneur qui les a créées, ne peut faire toutes choses nouvelles : car il faut autant de puissance pour tirer du mal, que pour tirer du néant. Jésus, notre Seigneur, a entrepris cette tâche, et il a toute capacité pour l'amener à complet achèvement. Son travail a déjà commencé, et, depuis des siècles, il est occupé à renouveler le coeur des hommes et à restaurer la société. Bientôt toute la constitution des gouvernements humains, comme la nature de l'homme, sera changée par sa grâce ; et un jour viendra enfin, où notre corps lui-même sera créé à nouveau et ressuscitera semblable à son corps glorieux. Quelle joie que d'appartenir à ce royaume dans lequel toutes choses auront été faites nouvelles par la puissance de notre Roi ! Nous ne périrons pas, mais nous nous hâtons vers une vie plus glorieuse. Notre glorieux Seigneur défie l'opposition des puissances du mal, il accomplit son plan et crée tout à nouveau, nous-mêmes, comme tout ce qui nous entoure ; et la beauté de cette nouvelle création dépassera encore la perfection de celle qui sortit autrefois de ses mains. |
15 décembre | Esaïe 2.4 | « Ils forgeront leurs épées en hoyaux et leurs hallebardes en serpes. Une nation ne lèvera plus l'épée contre l'autre, et ils ne s'adonneront plus à faire la guerre. » |
Oh, puissent ces jours heureux paraître bientôt ! Actuellement les nations sont lourdement armées et inventent de nouveaux engins de plus en plus destructifs, comme si la gloire suprême de l'homme était d'anéantir des myriades de ses semblables. Mais la paix prévaudra un jour, et cela, à tel degré que les instruments de carnage seront forgés à nouveau pour être employés à un but pacifique. Comment semblable merveille se fera-t-elle ? Par le commerce, la civilisation, l'instruction, ou l'arbitrage ? Nous ne le croyons pas. Les expériences passées nous défendent toute confiance dans de si faibles moyens. Non, la paix ne sera établie que par le règne du Prince de la Paix. Il doit enseigner le peuple par son Esprit, renouveler les coeurs par sa grâce et y régner par sa puissance suprême. Alors seulement, les êtres humains cesseront de frapper et de tuer. L'homme est un monstre quand son sang est excité, et le Seigneur Jésus seul peut faire de cette bête fauve un agneau. C'est en renouvelant le coeur de l'homme qu'il apaise ses passions sanguinaires. Que tous les lecteurs de ce livre s'unissent donc pour demander que ce règne de paix s'établisse sans plus de retard, mettant un terme aux haines et aux maux de l'humanité, et que la concorde et l'amour se répandent sur le monde entier. |
16 décembre | Josué 17.18 | « Tu dépossèderas les Cananéens, quoi qu'ils aient des chariots de fer, et quelque puissants qu'ils soient. » |
C'est un grand encouragement à être valeureux que d'être assuré de la victoire, car c'est alors avec pleine confiance que le soldat part pour le combat et qu'il marchera là même où il n'aurait osé s'exposer. Nous qui avons à lutter avec le péché au dedans et autour de nous, soyons persuadés que nous pouvons obtenir la victoire, qui nous est donnée d'avance par Jésus-Christ, notre Sauveur. Nous ne partons pas pour reculer, mais pour vaincre. La grâce de Dieu nous est accordée dans sa toute puissance, afin que nous renversions le mal sous toutes ses formes. Nous sommes donc assurés du triomphe. Certains de nos péchés trouvent dans notre constitution, nos habitudes, nos occupations ou nos associations, comme des chariots de guerre pour nous écraser. Mais, quoi qu'il en soit, nous surmonterons ces obstacles. Ils sont très forts et nous très faibles comparativement, mais au nom de Dieu nous les taillons en pièces. Si un seul péché a dominé sur nous, nous ne sommes pas les affranchis du Seigneur. Un homme lié par une chaîne unique est encore un captif. Impossible d'aller au ciel avec un seul péché régnant en nous ; mais il est dit en parlant des saints : « Le péché n'aura pas de domination sur vous. » Levez-vous, frappez ces ennemis et détruisez tous leurs chariots. L'Eternel des armées est avec nous, et qui résistera à sa puissance qui détruit le péché ? |
17 décembre | 1 Thessaloniciens 4.17 | « Nous serons toujours avec le Seigneur. » |
Ici-bas, le Seigneur est avec nous ; quand il nous rappellera, nous serons avec lui. Le croyant ne peut être séparé de son Sauveur. Ils sont un et resteront toujours un : Jésus ne peut être sans son peuple, car ce serait une tête sans corps. Que nous demeurions dans le paradis, ou bien que nous séjournions sur la terre, nous sommes avec Jésus ; et qui nous séparera de lui ? Quelle joie pour nous ! Notre honneur, notre repos, notre consolation et notre délice suprêmes, c'est d'être avec le Seigneur. Nous ne pouvons concevoir aucun bonheur qui puisse surpasser ou même égaler celui de cette société divine. Par une sainte communion, nous sommes avec lui dans son humiliation et dans sa souffrance. Bientôt nous serons avec lui dans son repos, dans sa royauté, dans sa gloire. Nous partageons les mêmes épreuves et nous aurons part au même triomphe. Ô mon Sauveur, si je dois être pour toujours avec toi, c'est là une destinée incomparable qui m'est réservée. Je n'envierai même pas les archanges, car mon suprême idéal du ciel, c'est d'être avec le Seigneur. Pour moi, la félicité céleste n'est ni dans la harpe d'or, ni dans la couronne qui ne flétri jamais, ni dans la lumière éternelle ; mais Jésus, Jésus lui-même près de moi, et moi dans la communion la plus intime et la plus bénie avec lui, voilà la gloire, à côté de laquelle toutes les autres joies s'évanouissent. |
18 décembre | Esaïe 31.5 | « Comme les oiseaux volent que leurs petits, ainsi l'Eternel des armées garantira Jérusalem. » |
Sans perdre aucun temps sur la route, la mère se hâte vers son nid ; pour apporter la nourriture à sa couvée, et lorsqu'elle sent ses petits en danger, elle accourt aussitôt pour les protéger. De même, pour porter secours à ses élus, le Seigneur viendra comme sur des ailes d'aigle ; même il montera sur les ailes du vent. Le mère étend ensuite ses ailes sur le nid pour couvrir ses poussins ; elle les cache de son propre corps, leur communique sa chaleur et les couvre de manière à leur faire un abri. L'Eternel agit ainsi pour protéger ses enfants. Il veut être lui-même leur refuge, leur demeure, leur tout. Par lui nous serons nourris, par lui réchauffés, par lui préservés du mal. Le Seigneur qui, lui-même, se compare icône à ces oiseaux, n'est pas semblable à eux dans leur faiblesse, car il est l'Eternel des armées. Réjouissons-nous dans cette pensée que son amour tout-puissant sera prompt à nous secourir et fidèle à nous garder. L'aile de Dieu est plus rapide et plus tendre que celle d'aucune mère, et nous nous placerons avec confiance sous son ombre protectrice. « Pour nous brûle son coeur, ce coeur tendre et fidèle ; |
19 décembre | Psaumes 34.21 | « Il garde tous ses os ; pas un seul ne sera rompu. » |
Cette déclaration se rapporte, d'après son contexte, au juste dans une grande affliction : « Le juste a des maux en grand nombre, mais l'Eternel le délivre de tous. » Il peut être meurtri et blessé dans sa chair, mais « aucun de ses os ne sera rompu. » Grand encouragement pour l'enfant de Dieu dans l'épreuve, encouragement propre à le soutenir dans ses temps difficiles. Jusqu'ici, du reste, je reconnais pour ma part n'avoir pas reçu de dommage réel de mes diverses afflictions. Elles ne m'ont fait perdre ni la foi, ni l'espérance, ni l'amour. Au contraire, ces grâces, qui sont la force du caractère, n'ont fait qu'y gagner en intensité et en énergie. J'ai maintenant plus de connaissance, plus d'expérience, plus de patience, plus de stabilité que je n'en avais avant mes épreuves. Ma joie même n'a pas été détruite. La maladie ou les privations, l'humiliation, la calomnie ou l'opposition m'ont occasionné plus d'une meurtrissure ; mais maintenant elles sont guéries et aucun de mes os n'a été brisé. La raison n'en est pas difficile à connaître : si nous avons cette confiance, que le Seigneur garde tous nos os, nous pouvons être assurés qu'aucun ne sera brisé. « Ne te chagrine donc pas, mon âme, si tu as quelque douleur à ressentir ; il n'y aura rien de brisé en toi. Supporte les afflictions, et confie-toi en l'Eternel qui te délivrera de toute conséquence fâcheuse. » |
20 décembre | Esaïe 51:12,13 | « C'est moi, c'est moi qui vous console. Qui es-tu pour avoir peur de l'homme mortel qui mourra, et du fils de l'homme qui deviendra comme du foin ? Et tu as oublié l'Eternel qui t'a formée, qui a étendu les cieux, qui a fondé la terre ; et tu t'es continuellement effrayée à cause de la fureur de celui qui te pressait, lorsqu'il s'apprêtait à te détruire. Et où est maintenant la fureur de celui qui te pressait ? » |
Prenons notre texte lui-même comme notre portion de ce jour. Inutile de le développer longuement. Toi qui trembles et qui crains, lis-le, crois-le, nourris-t'en, et présente-le à ton Dieu. Celui que tu redoutes, n'est qu'après tout qu'un homme : tandis que celui qui te promet ses consolations et son secours est ton Dieu, ton Créateur, celui du ciel et de la terre. Sa protection puissante fait plus que de te garantir d'un danger bien limité, du reste. « Où est la fureur de ton oppresseur ? » Elle est dans la main du Seigneur. Cette colère n'est que celle d'une créature mourante ; elle passera en même temps que le souffle quittera ses narines. Pourquoi avoir peur d'un être qui est lui-même aussi frêle que nous. Ne déshonorons pas Dieu, en nous faisant un dieu d'un homme chétif, ce que nous pouvons faire, aussi bien par la crainte excessive que nous en avons, que par l'amour exagéré que nous lui portons. Traitons les hommes comme des hommes et Dieu comme Dieu : ainsi nous marcherons paisiblement et n'ayant aucune crainte. |
21 décembre | Michée 7.19 | « Il aura encore compassion de nous ; il mettra sous ses pieds nos iniquités, et il jettera tous nos péchés au profond de la mer. » |
Dieu ne revient jamais de son amour pour nous, mais il revient souvent de sa colère. Son amour pour ses élus répond à sa nature ; sa colère à son devoir. Il aime parce qu'il est amour, il menace parce qu'il le juge nécessaire pour notre bien. Il aura de nouveau compassion des siens, car c'est à cela que le pousse son coeur remplit d'amour. Il aura pitié d'eux, calmera leurs peines et les guérira. Et puis, quelle promesse ! « Il mettra sous ses pieds nos iniquités. » Il en triomphera. Elles cherchent, il est vrai, à nous relancer, mais le Seigneur, par sa main droite, nous donnera la victoire. Comme les Cananéens le furent autrefois, elles seront vaincues, placées sous ses pieds et détruites. Il saura éloigner la conséquence même de notre péché. « Il jettera tous nos péchés, » oui toute l'armée de nos péchés, quelque nombreuse qu'elle soit, « il la jettera au profond de la mer, » ainsi qu'il le fit pour Pharaon et ses chariots. Seul son bras puissant est capable d'un miracle semblable. Ce n'est pas dans un haut-fond d'où ils pourront émerger et reparaître à nos yeux, mais dans la profondeur des eaux qu'ils seront précipités. Comme une pierre ils y descendront jusqu'au fond pour disparaître à toujours. Gloire soit rendue au Dieu de notre délivrance. |
22 décembre | Colossiens 2.9,10 | « Toute la plénitude de la Divinité habite corporellement en lui. Et vous avez tout pleinement en lui. » |
Tous les attributs de Christ comme Dieu et comme homme sont à notre disposition. Dans cette plénitude qui est en lui, nous avons tout pleinement. Ces attributs, il ne nous les communiquera pas directement ; il les fera servir en notre faveur. Sa toute-puissance, sa toute-science, sa toute-sagesse et sa toute-présence seront mises en oeuvre pour nous secourir. Sa grâce et sa fidélité inépuisables, son amour et son pouvoir infinis, ces vertus qui sont les piliers du temple du salut, nous sont départies pour notre héritage perpétuel. Toute la tendresse du coeur de notre Sauveur, toute la force de son bras, tous les joyaux de sa couronne sont pour nous. Christ tout entier, dans son caractère adorable de Fils de Dieu, nous est donné pour notre bien suprême. Sa sagesse nous dirigera, sa connaissance nous instruira, sa puissance nous protégera, sa justice nous garantir, son amour nous réchauffera et nous encouragera. Toute la montagne de Dieu nous est ouverte ; à nous d'exploiter les trésors cachés dans ses mines. « Toutes ces choses sont à vous ; » oui, toutes ! Oh ! qu'il est doux de posséder Jésus et de nous adresser toujours à lui dans cette confiance absolue, que nous ne lui demandons que ce qu'il a promis et ce que, dans son amour et dans sa puissance, il est tout prêt à nous donner. |
23 décembre | Deutéronome 33.13 | « Et il dit, touchant Joseph : Son pays est béni par l'Eternel, de ce qu'il y a de plus exquis aux cieux, de la rosée, et de l'abîme qui est en bas. » |
Nous pouvons être enrichis des mêmes biens que ceux promis à Joseph, et dans un sens plus élevé encore. Oui, il nous donne « ce qu'il y a de plus exquis aux cieux. » La puissance de Dieu déployée en notre faveur, et la manifestation de cette puissance d'En-Haut, sont bien une chose des plus précieuses. Nous voudrions jouir aussi de la paix de Dieu, de la joie du Seigneur, de la gloire de l'Eternel ; recevoir en même temps la bénédiction des trois personnes divines, l'amour de Dieu, la grâce de Jésus-Christ, la communion du Saint-Esprit ! Ce sont là des biens que nous estimons plus que l'or fin. Non, les choses de la terre ne sont rien en comparaison des choses célestes. Parmi des dons, que « la rosée » est précieuse ! Nous prions Dieu de nous donner la rosée et nous l'en louons. Quelle fraîcheur, quel parfum, quelle croissance, quelle vie elle apporte avec elle ? Nous sommes les plantes du jardin planté par l'Eternel ; et nous soupirons après cette rosée du Saint-Esprit ! « L'abîme qui est en bas » nous parle de ces eaux profondes de l'Océan dont sont alimentées toutes les sources vives qui réjouissent la surface de la terre. Être toujours nourri par les fontaines éternelles de l'amour divin, quel bienfait inexprimable ! Qu'aucun de nous n'ait de repos qu'il ne l'ait obtenu de la plénitude de l'Eternel, où nous n'avons qu'à puiser dès maintenant. |
24 décembre | Romains 11.26 | « Ainsi tout Israël sera sauvé. » |
Le cantique que prononça Moïse auprès de la Mer Rouge est inspiré par la joie de voir Israël sauvé tout entier. Aucune goutte d'eau ne se détacha de cette muraille liquide, jusqu'à ce que le dernier membre du peuple élu eût atteint en sécurité la rive opposée. Aussitôt après, mais pas plus tôt, les eaux se précipitèrent pour reprendre leur place. Nous lisons dans ce cantique de Moïse : « Par ta miséricorde tu as conduit ce peuple que tu as racheté ; tu l'as conduit par ta force à la demeure de ta sainteté. » Dans le siècle à venir, quand les élus chanteront l'hymne de Moïse et de l'Agneau, la gloire de Jésus en les entendant sera de pouvoir dire : « Je n'ai perdu aucun de ceux que tu m'as donnés. » Non, Seigneur, il n'y aura pas dans ton ciel un seul trône vacant. Tous ceux que Dieu a élus, tous ceux que Christ a rachetés, tous ceux que l'Esprit a sanctifiés, tous ceux là, sans exception, passeront jusqu'à la rive éternelle. Déjà l'avant-garde l'a atteinte, tandis que nous marchons encore dans le défilé, mais nous suivons notre Guide divin. Avançons seulement ; tous, jusqu'au dernier des élus, arriveront bientôt jusqu'à l'autre bord ; et quand nous y serons tous parvenus, éclateront nos chants de triomphe ! Mais qu'aucun ne manque à l'appel, car l'absence d'un seul des membres de la famille élue arrêterait les chants et romprait les cordes des harpes célestes ! |
25 décembre | Actes 1.11 | « Ce Jésus, qui a été enlevé d'avec vous dans le ciel, en reviendra de la même manière que nous l'y avez vu monter. » |
Plusieurs, en ce jour, célèbrent la naissance de notre Sauveur ; tournons aussi nos pensées vers la promesse de sa seconde venue, qui est aussi sûre que la première, et un gage pour nous de la certitude de son retour. Celui qui est venu prendre l'humble place de serviteur va bientôt venir réclamer le salaire de son service. Venu d'abord pour souffrir, il ne tardera pas à venir pour régner. Telle est notre glorieuse espérance, car nous partagerons sa joie. Aujourd'hui nous nous trouvons sous le même voile et dans la même humiliation qu'il a vécu autrefois ici-bas ; mais quand il viendra, ce sera le jour de notre manifestation, en même temps que ce sera celui de son avènement. Les saints revivront au jour où il apparaîtra. Ceux qui auront été calomniés et méprisés brilleront à cette heure comme le soleil dans le royaume de son Père. Les siens paraîtront alors comme rois et sacrificateurs ; les jours de leur deuil seront achevés. Le long repos et la splendeur incomparable du règne de mille ans répareront largement pour eux les dures années de leur témoignage et de leurs luttes. Oh ! que le Seigneur vienne ! Voici, il vient bientôt. Il est en chemin et approche rapidement. Que le bruit de ses pas soit comme une musique à nos coeurs ! Cloches de l'espérance, ébranlez-vous et sonnez joyeusement, car voici notre Maître ! |
26 décembre | Matthieu 26.33 | « Pierre, prenant la parole, lui dit : Quand même tous les autres se scandaliseraient en toi, je ne serai jamais scandalisé. » |
« Quoi, » direz-vous, « ceci n'est pas une promesse de Dieu. » C'est vrai, mais c'est une promesse d'homme ; aussi a-t-elle pitoyablement menti. Pierre annonçait avec certitude qu'elle serait tenue ; mais une promesse qui n'a pas de meilleur fondement qu'une résolution humaine, est sûre de rester sans effet. Aussitôt en face de la tentation, Pierre reniait son Maître, et, par des serments répétés, cherchait à confirmer son mensonge. Qu'est-ce qu'une parole humaine ? Un pot de terre brisé au premier choc. Que sont nos résolutions ? Des fleurs qui, avec le secours de Dieu, pourront nouer, mais qui, laissées à elles-mêmes, tomberont à terre au premier vent venant agiter les branches. Sur la promesse humaine, hélas ! compte bien peu ; Tes résolutions ne sont que paille au feu. La Parole de Dieu, par contre, est éternelle : A tout ce qu'Il a dit, tu le verras fidèle. Oui, attache-toi à la promesse de ton Dieu ; elle est sûre pour le temps et pour l'éternité. Qu'elle soit ton trésor et celui de tous tes bien-aimés. Ce volume est un livret de bons pour les croyants, et cette page un avertissement relatif à la caisse à laquelle ils s'adressent et à la signature qu'ils doivent accepter. Ne connaissons que celle de l'Eternel, et le nom de JESUS. Avec ces noms de confiance, nous avons une sûre garantie. |
27 décembre | Esaïe 54.10 | « Quand les montagnes se remueraient, et que les collines s'ébranleraient, ma bonté ne se retirera point de toi, et l'alliance de ma paix ne sera jamais ébranlée, a dit l'Eternel qui a compassion de toi. » |
L'une des plus précieuses qualités de l'amour divin, c'est d'être un amour fidèle et qui demeure. Les piliers de la terre peuvent être déplacés ; mais l'alliance de grâce du Dieu miséricordieux ne se retirera jamais de son peuple. Oh ! que mon âme est heureuse d'avoir une foi ferme dans cette déclaration inspirée ! L'année touche à sa fin et les années de ma vie sont peu nombreuses, mais le temps ne change pas mon Sauveur. De nouvelles inventions prennent la place des anciennes. C'est un changement perpétuel dans toutes les choses que nous considérons. Mais le Seigneur reste le même. Par force, on pourrait niveler des collines et faire sauter des montagnes, mais aucune puissance ne peut ébranler le Dieu éternel. Rien dans le passé, rien dans le présent, ni dans l'avenir, ne pourra changer la bonté du Seigneur Dieu à mon égard. Mon âme, demeure dans cet amour éternel de ton Dieu qui te traite comme un de ceux de son sang. Souviens-toi de l'alliance éternelle. Dieu s'en souvient ; toi, veille à ne pas l'oublier. En Christ, Dieu s'est engagé à être ton Dieu, et à te garder comme un de ceux de son peuple. Bonté et alliance sont ici unies comme deux choses sûres et durables que l'éternité ne peut qu'affermir encore. |
28 décembre | Hébreux 13.5 | « Lui-même a dit : “Je ne te laisserai point, je ne t'abandonnerai point.” » |
A plusieurs reprises, dans l'Ecriture, cette déclaration est répétée. Il l'a fait afin de rendre notre assurance plus sûre encore. N'ayons donc jamais de doute à ce sujet. Cette promesse est exprimée avec une force particulière, le texte grec, contenant cinq négations dont chacune exclut la possibilité que le Seigneur puisse délaisser son peuple, alors même que celui-ci pourrait se sentir, avec justice, abandonné de lui. Ce précieux passage ne promet pas que nous serons exempts de nos peines, mais il nous assure contre tout abandon de Dieu. Nous pouvons être appelés à traverser des chemins étonnants, mais nous y aurons toujours la compagnie, l'alliance et les soins du Seigneur. C'est pourquoi nous n'avons à désirer ni argent ni aucun bien terrestres ; l'Eternel Dieu est plus que l'or, et sa faveur plus qu'une fortune. Soyons contents de ce que nous avons, car qui possède Dieu, a plus que tout ce que le monde contient. Que pouvons-nous avoir de plus que l'infini ? Que pouvons-nous désirer de plus que sa toute puissante bonté ? Et toi, mon coeur, si Dieu dit qu'il ne te laissera, ni ne t'abandonnera jamais, sois souvent en prière pour demander la grâce de ne jamais délaisser ton Sauveur, et pour jamais t'écarter de ses voies. |
29 décembre | Esaïe 46.4 | « Je serai le même jusqu'à votre vieillesse ; je me chargerai de vous jusqu'à votre blanche vieillesse ; je l'ai fait, et je vous porterai ; et je me chargerai de vous, et je vous délivrerai. » |
Cette année est déjà bien vieille, et cette promesse s'adresse à nos amis âgés, et à nous tous qui avançons dans la vie. Si Dieu prolonge nos ans, nous porterons des cheveux blancs ; ainsi, par la foi, nous pouvons déjà nous appliquer par avance cette parole. Nous vieillissons ; mais le Dieu, dont le nom est JE SUIS, demeure toujours le même. Les cheveux blancs indiquent que nous déclinons ; mais lui, il ne décline pas. Quand nous ne pouvons plus soulever aucun fardeau et avons peine à nous porter nous-mêmes, l'Eternel nous porte. Dans nos jeunes années, il nous portait comme ses agneaux dans ses bras ; il agira de même, quand surviendront pour nous les infirmités. Il nous a faits, et il se chargera de nous. Quand nous deviendrons un fardeau pour nos amis et un fardeau pour nous-mêmes, le Seigneur ne se détournera point, mais prendra soin de nous, et nous fera voir sa délivrance. Souvent il donne à ses serviteurs une longue et paisible soirée. Ils ont travaillé et se sont fatigués tout le jour au service de leur Maître, et il leur dit : « Repose-toi en attendant le sabbat éternel que j'ai préparé pour toi. » Ne craignons pas un âge avancé, mais réjouissons-nous de vieillir, puisque le Seigneur est lui-même avec nous jusqu'à la fin dans la plénitude de sa grâce. |
30 décembre | Jean 13.1 | « Comme il avait aimé les siens qui étaient dans le monde, il les aima jusqu'à la fin. » |
Il y a ici un fait qui devient pour nous une promesse ; ce que notre Sauveur était, il l'est encore ; ce qu'il a fait pour les bien-aimés avec qui il vivait sur cette terre, il le fera encore, tant que le monde durera. « Comme il avait aimé les siens : » n'est-ce pas merveilleux ? Qu'il puisse avoir aimé les hommes tels qu'ils sont, c'est un miracle ! Qu'y avait-il dans ses pauvres disciples pour qu'il les aimât ? Et qu'y a-t-il en moi ? Mais quand Jésus a commencé d'aimer, il est dans sa nature de continuer à aimer. Cet amour fait des saints « les siens ; » titre béni ! Il les a acquis par son Seigneur, et ils sont son trésor. Comme ils sont les siens, il ne les perdra pas. Ils sont ses bien-aimés, il ne cessera pas de les aimer. Mon âme, dis-toi qu'il ne cessera jamais de t'aimer ! « Il les aima jusqu'à la fin ; » la passion dominante qui, jusqu'à sa mort, remplit le coeur du Sauveur, fut l'amour des siens. Il les aima autant qu'il est possible d'aimer, jusqu'à se donner et mourir pour eux : il ne pouvait faire davantage. C'est l'amour parfait, dans lequel il n'y a ni exaltation, ni retour, ni infidélité, ni réserve, et qu'il a prodigué à tous les siens avec abondance. C'est là l'amour de Jésus pour tous ceux qui font partie de son peuple. Chantons en retour un cantique à notre Bien-aimé. |
31 décembre | Psaumes 73.24 | « Tu me conduiras par ton conseil, et puis tu me recevras dans la gloire. » |
De jour en jour, d'année en année, ma foi se repose, avec une confiance plus entière, sur la sagesse et l'amour de mon Dieu, et je sais que je n'aurai pas cru en vain. Aucune de ses bonnes paroles ne m'a jamais trompé, et je sais qu'aucune d'elles ne tombera jamais à terre. Je mets ma main dans celle de mon Sauveur, pour qu'il me conduise. Je ne sais pas quel chemin choisir, mais le Seigneur me choisira mon héritage. J'ai besoin de conseil et de direction, car mes devoirs sont difficiles et mon avenir en dépend. Pour cela je regarde au Seigneur, de même que le sacrificateur consultait Urim et Thummim, car je préfère le conseil du Dieu infaillible à celui de mon propre jugement ou à l'avis de mes amis. Eternel ! Tu seras toujours mon guide. Bientôt, la fin viendra ; encore quelques années, et je quitterai ce monde pour aller à mon Père. Le Seigneur sera alors à mon chevet ; il me recevra à la porte des cieux et me donnera la bienvenue dans le séjour de la gloire. Je ne serai point un étranger dans son ciel, mais mon Père et mon Dieu y sera mon éternelle félicité. BENI SOIT L'ETERNEL, LE DIEU D'ISRAEL D'ETERNITE EN ETERNITE ! AMEN ! LOUEZ L'ETERNEL ! |