Je veux t’aimer

POUR UNE LECTURE PROFITABLE

1) Lire à deux

Le présent ouvrage est destiné aux époux et traite de questions relatives à la vie du couple. Le but de cet exposé est pratique. Il veut encourager les conjoints, qui d’ordinaire ont quelque pudeur à s’entretenir de leurs problèmes, à les évoquer librement, à les discuter sans tension, humblement devant Dieu, à en chercher la solution la plus heureuse pour chacun. Il est donc nécessaire que le mari et la femme se penchent ensemble sur ces pages. Dans un tête-à-tête affectueux et serein, ils liront chaque jour un chapitre à haute voix, sans hâte et avec des cœurs ouverts, puis accepteront de dialoguer en toute franchise. « Échanger avec autrui, écrivent les Drs Abiven (1), comporte un double mouvement : un mouvement actif vers celui avec qui l’on est en dialogue, à qui on livre de soi ses réflexions, ses découvertes, ses assurances ou ses doutes, ses projets et ses échecs… Mouvement d’accueil, actif lui aussi, où l’autre accepte de recevoir réflexions et confidences, de les comprendre, de les faire siennes. C’est la raison pour laquelle les conversations sont trop souvent échange de sourds ».

(1) Vivre à deux (Le Centurion, Sciences humaines, 1970 ).

2) Ne pas se choquer

Certains trouveront le ton et le contenu de ces pages plutôt sévères, surtout pour le mari. N’en faites pas un prétexte pour suspendre votre lecture. Sévère … ce livre l’est, en effet, mais pas pour tous. Les avertissements ne visent que celui ou celle qui a failli. Précisons qu’une remarque adressée directement au mari (parce qu’en général elle souligne un travers masculin) peut évidemment concerner aussi l’épouse (et vice-versa). Que chacun, en définitive, se sache interpellé dans chaque chapitre et se garde d’abord d’y voir ce qui serait applicable à l’autre. Ne craignez pas de vous examiner honnêtement devant votre conjoint, à la lumière de l’Esprit saint. L’opinion de votre femme ou de votre mari – pourvu que vous la receviez – vous facilitera la tâche si vous êtes décidé à vous connaître.

3) Dialoguer avec franchise

Ne soyez pas des époux craintifs qui veulent à tout prix couvrir les travers de l’autre en disant : « Tu sais, chéri … il exagère ! En tout cas, ce n’est pas pour toi » … alors que c’est bien pour lui ! Si l’autre réagit négativement et à tort, ne vous hâtez pas de l’apaiser. C’est bon signe après tout puisqu’il s’est senti visé. Regardez-le avec affection, sans ajouter un mot. Le silence est propice à l’action d’En-haut. Et s’il s’obstine à nier ou à se justifier, ne l’accablez pas mais dites-lui votre opinion sans faiblesse et … sans l’accuser. Toujours avec amour. En formulant un reproche, n’oubliez jamais que vous êtes « de la même pâte », simplement un pécheur qui parle à un autre pécheur. Et si au cours de la lecture ou du dialogue qui suit, le Saint-Esprit vous convainc de péché, plaidez coupable sans résister plus longtemps à Sa lumière. Ne vous dérobez pas mais acceptez chaque fois de confesser votre faute à haute voix. Croyez au pardon de Dieu et à la purification « par le sang de la Croix » (1 Jean 1.9), puis, ensemble, bénissez Celui qui vous aidera à mieux aimer et donc à mieux vivre au sein du foyer. Aidez-vous mutuellement à tenir bon, veillez l’un sur l’autre sans jamais revenir sur un péché confessé, regardez votre conjoint avec espérance et réjouissez-vous pour chaque progrès même infime que vous pourrez déceler chez lui.

Un mari au soir de la vie – il avait dépassé les quatre-vingts – me tira par la manche pour me dire à l’issue d’une réunion : « Les Proverbes ont dit vrai. À mon âge, je suis de plus en plus épris de « la femme de ma jeunesse », toujours plus amoureux d’elle. Nous nous aimons plus qu’avant et c’est toujours plus beau. Gloire à Dieu pour l’épouse qu’il m’a donnée et l’amour qui règne entre nous ! » Je souhaite que mes lecteurs puissent tenir ce langage que, par la grâce de Dieu, nous tenons aussi, ma femme et moi.

Précisions

A la fin de cet ouvrage, peut-être serez-vous surpris de constater que l’auteur laisse de côté un certain nombre de questions essentielles relatives au couple et au foyer, par exemple celles qui concernent l’éducation des enfants, la vie spirituelle des conjoints, leur présence et leur action dans l’Église, les questions d’argent, les problèmes de la vie professionnelle … Alors rassurez-vous. En effet, nous nous proposons, si Dieu le permet, de traiter ces choses séparément dans des ouvrages de même dimension. « PARENTS ET ENFANTS » devrait paraître dans un avenir assez proche. Il traitera de l’éducation des enfants et des relations de parents à enfants.


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Ne craignez pas de nous écrire vos réflexions, vos réactions ou les incidences que ces dialogues ont pu avoir dans la marche de votre foyer. C’est avec plaisir que nous les recevrons et les lirons.

A. Adoul.

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