L’exode, le sentier de la vie

CORRESPONDANCE DES TEXTES BIBLIQUES AVEC L’HISTOIRE DE L’ÉGYPTE

Bien des historiens exégètes ont contesté la véracité des textes bibliques, par rapport à l’histoire connue de l’Égypte. Mais faute de preuves contraires, il est bien difficile, pour eux, de dénouer les nombreuses indications historiques que nous donne la Bible.

Les historiens et les archéologues modernes se trouvent confrontés à d’innombrables interrogations, face à la masse et aux difficultés de la documentation de l’Égypte pharaonique. La pauvreté de la fiabilité de son contenu informatif les fruste, à terme, de la certitude de leurs découvertes, qui se contredisent parfois.

La grande majorité des sites a été bouleversée, depuis des millénaires, par des pillards, des chercheurs de trésors, par les crues du Nil, par l’extraction de la terre à briques, par la construction de nouvelles villes sur les anciennes ou par l’utilisation des matériaux et les pierres des anciennes villes pour construire les nouvelles, ainsi que par l’engloutissement de sites inconnus sous les eaux des barrages, et par la modification ou l’assèchement des bras du Nil, dans le delta, au cours des siècles.

Tous ces éléments ont modifié bien des sites et leur histoire au fil des époques, et les fouilles ne peuvent pas toujours donner les résultats théoriquement escomptés, malgré l’acharnement des grands travailleurs que sont les archéologues.

En plus de toutes ces incertitudes, il y a le martelage sur les monuments et les tombes, pour effacer définitivement le souvenir de Souverains, de personnalités, ou d’évènements qui ne glorifiaient pas l’Égypte, ou un Pharaon qui en était la victime, ou parfois le souvenir d’un simple témoin « gênant ».

À ce sujet, Thoutmosis III Pharaon de la 18ème dynastie, a fait effacer totalement la mémoire de sa régente, la reine Hatschpsout, qui l’avait mis sous « l’éteignoir » au-delà de sa régence.

Des Pharaons substituaient leur mémoire à celle de leur prédécesseur quand il avait été glorieux, comme par exemple, Horemheb qui surimposa ses noms sur ceux de Toutânkhamon, sur les monuments et les stèles.

Le souvenir des Souverains et personnalités étrangers a été complètement effacé par les Égyptiens, à l’exemple des Hyksos, dont ils ont noirci, à l’extrême, leur occupation qui a duré plus d’un siècle. Pourtant, pendant leur règne sur l’Égypte, les Hyksos ont protégé la culture et les sciences, et même l’apparat traditionnel des Pharaons.

Le silence des monuments égyptiens, sur l’exil et le départ des Hébreux, ne facilite pas la tâche des historiens.

La trace des Hébreux, de Joseph et de Moïse, est introuvable pour les égyptologues, dans un pays qui fut sous l’emprise des idoles et des divinités païennes pendant des millénaires.

Quelles sources, pour quelle histoire ?

Bien heureusement, la Bible nous donne des indices précis qui permettent d’identifier les époques et les Souverains égyptiens, pendant l’exil des Hébreux et jusqu’à leur départ pour la terre promise.

La juxtaposition des temps bibliques et des découvertes archéologiques permettent d’élaborer un tableau chronologique intéressant.

Pourtant, certaines critiques dénoncent la durée exacte des années pendant ces époques, soupçonnant qu’elles n’étaient pas aussi précises que celles d’aujourd’hui. Certains auteurs pensent, qu’il y a plus de 35 siècles, les années étaient approximatives.

Bien heureusement, de nombreux renseignements archéologiques prouvent que les égyptiens avaient une connaissance astronomique très sophistiquée, et des cartes du ciel très élaborées. Les années étaient de 360 jours (12 mois de 30 jours) + 5 jours additionnels, soit 365 jours. À partir de la 19ème dynastie, pour compenser la différence de 365 jours avec l’année solaire qui est de 365 jours ¼, les égyptiens sautaient 1 jour tous les 4 ans, ce qui correspond à notre année bissextile. Bien que les Hébreux, peuple agricole, aient utilisé une autre façon de diviser l’année lunaire par rapport aux équinoxes, avec une compensation par un treizième mois intercalaire (Ve’adar) tous les trois ans pour rattraper ce décalage avec l’année solaire, le résultat revenait au même (voir explications pages 300 et 301).

Si la précision des temps n’était pas « électronique », l’année solaire était aussi fiable que celle d’aujourd’hui, et les révélations du carbone 14 renforcent encore la crédibilité des tableaux comparatifs des dynasties égyptiennes que nous présentons. Du fait que l’exode du peuple des Hébreux fut dans la continuité des 430 années pendant lesquelles ils se multiplièrent en Égypte, nous pouvons considérer que leur calendrier annuel a correspondu à celui des Égyptiens à cette époque.

Aussi, nous sommes invités à prendre connaissance de la riche concordance existant entre les textes bibliques et les chroniques des égyptologues, qui correspondent aux temps de l’exil des Hébreux.


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