La 1^ère couverture, qui était apparente en plafond, était constituée de deux ensembles de 5 tapis tissés avec des fils de lin retors (torsadés) pour qu’ils aient plus de résistance et de longueur. Le tissage était orné de chérubins brodés en fils de couleur bleue, rouge et cramoisie. Le tissage devait être assez serré, car ces tapis faisaient office de plafond tendu. Les chérubins brodés étaient peut-être identiques à ceux du voile d’accès au Lieu Très-Saint.

Chaque tapis mesurait 28 coudées de longueur et 4 coudées de largeur, soit 12,60 m × 1,80 m. Ainsi, chaque ensemble de 5 tapis assemblés mesurait 28 coudées de longueur et 20 coudées de largeur, soit 12,60 m × 9,00 m.

Il semble que les tapis étaient tissés individuellement, par rapport à leur largeur de 4 coudées. Nous ne savons pas comment étaient liés les 5 tapis entre eux, mais c’était sans doute par des coutures solides et indémontables.

A contrario, les deux ensembles de 5 tapis étaient attachés entre eux par un système démontable pour faire un tout. En effet, une face latérale de chaque ensemble de tapis était pourvue de 50 lacets bleus, avec un espacement identique sur 28 coudées de longueur, permettant de les relier par 50 agrafes amovibles en or. Ce système facilitait la manutention de ces ensembles de tapis en raison de leur poids pour pouvoir les installer tendus par-dessus les ais, sans les déchirer, ainsi que pour les rouler et les charger sur les chars par les Guerschonites lorsque le Tabernacle était démonté.

Ainsi, ces ensembles de tapis, posés perpendiculairement au Tabernacle, retombaient de chaque côté des façades latérales sud et nord, jusqu’à une coudée et demi (0,75 m) au-dessus du sol extérieur, en tenant compte des épaisseurs des ais (28 coudées – (10 + 2 × 0,5) = 17 : 2 = 8,5) (10 - 8,5 = 1,5 coudée). Nous ne savons pas pour quelles raisons, ces tapis ne redescendaient pas au même niveau que la 2^ème couverture (30 coudées au lieu de 28 coudées, soit une demie coudée au-dessus du sol).

Mais il est vrai que ces raisons peuvent être à la fois pratiques et spirituelles. Car cette première couverture de tapis ne se voyait qu’en plafond avec les chérubins, et ne pouvaient pas être vue de l’extérieur. Si la longueur des tapis de la 1^ère et 2^ème couverture avait été identique, une légère différence dans leur installation aurait pu produire un dépassement de la première couverture en bas d’une des façades latérales à cause de leur épaisseur dans les angles.

Spirituellement, les chérubins, qui symbolisent la présence permanente de L’ÉTERNEL DIEU sur son trône, ne pouvaient être vus par les hommes pécheurs qui ne peuvent se présenter devant LUI sans être libérés de leurs péchés par JÉSUS-CHRIST.

Dans le sens de la longueur du Tabernacle, les dimensions déterminées par L’ÉTERNEL DIEU démontrent une nouvelle fois sa précision. Car le premier ensemble de cinq tapis assemblés (20 coudées), posés en couverture à partir de l’alignement de la façade orientale et du rideau (20^ème ais), permettait le raccordement par les agrafes des 2 ensembles de tapis, à 10 coudées du fond du Lieu Très-Saint : ce qui correspond exactement à la longueur du Lieu Très-Saint (10 coudées). C’était aussi l’emplacement précis du voile entre le Lieu Saint et le Lieu Très-Saint.

Ce qui confirme l’emplacement des ensembles des tapis de la 1^ère couverture, même pour l’hypothèse des colonnes intramuros (voir explications Repliage des tapis de la deuxième couverture du Tabernacle 3 4). Ainsi, en façade occidentale, le deuxième ensemble de tapis retombait jusqu’à une demie coudée du sol (20 – (10+0,5) = 9,5) (10 – 9,5 = 0,5 coudée), soit 0,225 m. Par cette marge au-dessus du sol, on évitait tout ce qui aurait pu souiller cette sainte couverture.

Ensuite, sur cette même façade, les extrémités des tapis devaient être repliées pour refermer la couverture contre les ais de la façade occidentale, afin de pouvoir mettre en place la 2^ème couverture par-dessus la 1^ère (voir A). Ce repliement horizontal pouvait aussi être effectué, de la même façon, contre les façades latérales (voir B).

Si la description des écritures précise que le rideau, le voile, et le tapis étaient constitués de composants identiques (lin retors, et fils de couleur bleue, rouge, cramoisie), la résistance des tapis était obtenue par un tissage différent du lin.

Tout cet ouvrage de qualité avait nécessité une grande habileté. Tout d’abord par les femmes qui avaient exécuté le filage manuel du lin retors et des fils de couleurs. Ensuite celle d’ouvriers compétents, volontaires et oints par l’ÉTERNEL DIEU pour la confection de ces tapis dimensionnés, artistement travaillés et tous identiques.

Le Sacrificateur présent dans le Lieu Saint, et le Souverain Sacrificateur une fois par an dans le Lieu Très-Saint, ainsi que Moïse, devaient être remplis d’admiration et d’émotion lorsqu’ils levaient les yeux. Car cette 1^ère couverture, visible au plafond, leur montrait, déjà, la présence de L’ÉTERNEL DIEU au travers des chérubins qui gardent Sa maison et Son trône. L’ÉTERNEL DIEU « s’assoit » même sur les chérubins.

L’harmonie des couleurs répétées, comme sur le rideau et sur le voile, représente CHRIST dans Sa perfection :

• Le blanc (le lin) pour Sa pureté et Sa sainteté.
• Le bleu pour Sa présence près du PÈRE dans le royaume céleste.
• Le rouge (le pourpre) parce qu’il est le Roi des rois.
• Le cramoisi (l’écarlate), couleur du sang qu’IL a versé et répandu sur la terre par Son sacrifice, pour nous purifier de tous nos péchés.

La jonction des deux ensembles de tapis par agrafes en or, exactement au-dessus du voile, symbolise le lien définitif que DIEU a établi avec tous les rachetés par JÉSUS-CHRIST, qu’ils soient circoncis ou incirconcis. IL a fait d’eux un seul peuple qui a été, ainsi, réconcilié avec L’ÉTERNEL DIEU.

Ce lien indestructible, solidement établi entre les ensembles de tapis, au-dessus du voile, affirme l’union entre Le PÈRE, Le FILS, et tous les rachetés. Ce lien parfait symbolise la perfection de l’amour de DIEU dont nous devons nous revêtir. Par sa mort sur la croix, JÉSUS-CHRIST a déchiré le voile de haut en bas, provoquant, ainsi, un lien permanent qui unit L’ÉTERNEL DIEU et tous les rachetés dans Son Église. Les tapis démontables et liés représentent aussi les chrétiens unis à CHRIST dans l’Eglise. L’extérieur des tapis de couverture, symbolise le monde.

Par-dessus la 1^ère couverture, il y avait une 2^ème couverture constituée de deux ensembles de tapis en poils de chèvres tissés, et non pas en peaux de chèvres assemblées. D’ailleurs, les femmes pieuses qui étaient très habiles filèrent les poils de chèvres nécessaires au tissage des tapis.

Cette couverture était en quelque sorte la tente du Tabernacle. Elle était constituée de tapis de 30 coudées de longueur et 4 coudées de largeur, soit 13,50 m × 1,80 m par tapis.

Il y avait un ensemble de 5 tapis assemblés de 30 coudées de longueur et 20 coudées de largeur, soit 13,50 m × 9,00 m.

Il y avait un autre ensemble de 6 tapis assemblés de 30 coudées de longueur et 24 coudées de largeur, soit 13,50 m × 10,80 m.

Il semble que les tapis étaient tissés individuellement, par rapport à leur largeur de 4 coudées. Nous ne savons pas comment étaient liés les tapis entre eux pour chaque ensemble, mais c’était sans doute par des coutures solides et indémontables.

A contrario, les deux ensembles de tapis étaient attachés entre eux par un système démontable pour faire un tout. En effet, une face latérale de chaque ensemble de tapis était pourvue de 50 lacets bleus, avec un espacement identique sur 30 coudées de longueur, permettant de les relier par 50 agrafes amovibles en airain (cuivre).

Ce système facilitait la manutention de ces ensembles de tapis en raison de leur poids pour pouvoir les installer tendus par-dessus la 1^ère couverture, sans les déchirer, ainsi que pour les rouler et les charger sur les 2 chars par les Guerschonites lorsque le Tabernacle était démonté. Les Écritures stipulent que le second ensemble de tapis de la 2^ème couverture était composé de 6 tapis assemblées, dont le premier tapis était replié en fronton sur la façade orientale. Cette précision signifie que tous les autres tapis de cette 2^ème couverture s’alignaient sur ceux de la 1^ère couverture (voir image).

Ainsi, la superposition des agrafes de liaison des ensembles des tapis de la 1ère et 2ème couverture permettait une retombée égale en façade occidentale jusqu’à une demie coudée au-dessus du sol, en tenant compte de l’épaisseur des ais (20 – (10+0,5) = 9,5) (10 – 9,5 = 0,5 coudée), soit 0,225 m.

Cette précision est éloquente pour L’ÉTERNEL DIEU qui donna toutes ces explications détaillées à Moïse, et qui les lui montra.

Ensuite, sur cette même façade occidentale, les extrémités latérales de cet ensemble des tapis devaient être repliées pour refermer la couverture contre les ais de la façade occidentale, comme pour la 1^ère couverture (voir images). Et comme pour la 1^ère couverture, ce repliement horizontal pouvait aussi être effectué, de la même façon, contre les façades latérales du Tabernacle, à cause du cumul des épaisseurs des tapis.

Ainsi, ces ensembles de tapis, posés perpendiculairement au Tabernacle, retombaient de chaque côté des façades latérales sud et nord, jusqu’à une demie coudée au-dessus du sol extérieur (30 – (10 + 2 × 0,5) = 19 : 2 = 9,5) (10 - 9,5 = 0,5 coudée), soit 0,225 m. Ainsi, en bas des façades latérales, ces tapis descendaient une coudée en dessous de ceux de la 1^ère couverture, pour la couvrir. De cette façon, les tapis de la 2^ème couverture retombaient à la même distance du sol extérieur sur les façades nord, sud, et occidentale.

En ce qui concerne le premier tapis de l’ensemble des six tapis de la 2^ème couverture, il était rabattu et replié en fronton sur le devant de la façade orientale (côté de l’entrée du Tabernacle) (voir photo).

Mais comment donc ce tapis pouvait-il être rabattu et replié sur la façade d’entrée (orientale) du Tabernacle ? Pour répondre à cette question, il y a quatre hypothèses :

Cette hypothèse aurait obligé l’installation de la 1^ère et 2^ème couvertures avant celle des 5 colonnes. Ce qui ne fut pas le cas pour la première édification du Tabernacle par Moïse, ordonnée par L’ÉTERNEL, comme le précise les Écritures.

D’autre part, cette 1ère hypothèse avec des colonnes à l’extérieur du Tabernacle couvert, ne permet pas la fixation des tringles du rideau en haut des colonnes, à cause du sixième tapis rabattu et replié en fronton. Or, le rideau d’entrée, d’une seule pièce, devait séparer spirituellement de façon hermétique le Lieu Saint de l’extérieur, de haut en bas, depuis les tapis en plafond, jusqu’au sol.

Par contre, pour cette hypothèse, les chapiteaux auraient été visibles jusqu’au sommet des colonnes.

Cette solution permettait l’installation des colonnes d’entrée avant celle des tapis de couverture, comme ce fut le cas pour la première édification du Tabernacle par Moïse, ordonnée par L’ÉTERNEL.

D’autre part, cette 2^ème hypothèse permettait de placer les colonnes devant l’extrémité des façades latérales, avant les tapis de couverture, en les plaquant et les fixant contre l’extrémité des ais pour la rigidité du Tabernacle comme nous l’avons déjà évoquée (voir explications).

Quant aux chapiteaux de ces colonnes, nous ne connaissons ni leur forme, ni leur hauteur qui aurait permis de les voir, de l’extérieur, en dessous du tapis rabattu et replié en fronton sur la façade orientale. Encore fallait-il que ces chapiteaux soient visibles de l’extérieur, ce qui est peu probable pour des raisons spirituelles. Car, seuls les Sacrificateurs pouvaient les voir lorsque ils accédaient chaque jour dans le Lieu Saint.

Dans cette hypothèse, l’alignement de la 1^ère couverture serait toujours à l’extrémité des façades latérales (sud et nord), de même que la face extérieure des colonnes. Ainsi, le sixième tapis de la 2^ème couverture pourrait être rabattu entièrement et plié en deux en fronton devant les colonnes, sans que leurs chapiteaux puissent être visibles de l’extérieur, comme pour l’hypothèse précédente.

Cette 4^ème hypothèse aurait les mêmes caractéristiques que la 3^ème. Sauf qu’on y ajoute l’habillage de l’extrémité des ais des façades latérales, en façade orientale, par le jeu des pliages verticaux du sixième tapis rabattu.

Ce qui n’est pas le cas des trois autres hypothèses pour lesquelles la partie verticale du sixième tapis est repliée à l’extérieur des deux façades latérales, ou cachée entre la 1^ère et la 2^ème couverture (voir schéma pliages).

Dans cette hypothèse, les chapiteaux des colonnes seraient toujours invisibles depuis l’extérieur.

Il y a, peut-être d’autres hypothèses que nous ne connaissons pas. Mais, pour ce qui concerne cette étude biblique, seules les 2^ème, 3^ème et 4^ème hypothèses semblent crédibles. Toutefois la 2^ème hypothèse est plus crédible que les deux autres. Car les 3^ème et 4^ème laisseraient visible une partie de la première couverture avec les chérubins en plafond, à l’extérieur du rideau, sur la largeur des colonnes. Ce qui est spirituellement impossible, les chérubins en plafond devant être cachés derrière le rideau pour être invisibles de l’extérieur.

Un autre argument crédite la 2^ème hypothèse, par rapport à la 3^ème et la 4^ème hypothèse, c’est la largeur de passage entre les colonnes pour l’installation de l’Arche portée par les Kéhathites, même si nous ne savons pas si les 5 colonnes étaient installées à intervalle égal.

Cette 2^ème couverture en poils de chèvres, que L’ÉTERNEL DIEU a nommé « tente », était une protection de la première couverture.

Elle représente l’action protectrice des prophètes, des serviteurs de DIEU et des martyres présents dans le monde dans leur chair, mais séparés du monde par L’ESPRIT-SAINT en portant la Bonne Parole.

Ils furent souvent revêtus de manteaux de poils ou de peaux de chèvres ou de brebis, qui étaient leur humble vêtement, comme un signe d’abandon par rapport aux richesses artificielles du monde.

Cette couverture est bien « une grande tente », que les prophètes ont déployée au-dessus de nous. En quelque sorte, cette couverture est isolante…du monde.

Ce signe d’humilité et d’appauvrissement des prophètes de DIEU, caractérisé par leurs simples vêtements de peaux ou poils de chèvres ou brebis, a été manifesté par JÉSUS-CHRIST FILS de DIEU d’une autre façon : IL est Lui-même l’Agneau de DIEU immolé pour tous les rachetés.

JÉSUS-CHRIST, Grand prophète annoncé depuis Moïse, a assemblé cette « protection isolante » par ces agrafes en airain (cuivre), qui symbolise la résistance au feu du jugement divin, au-dessus de tous les pécheurs qui se sont repentis. Maintenant, Ils demeurent sous la protection de L’ÉTERNEL DIEU qui les abrite.