Sonnets Chrétiens


Livre Premier — Sonnet XXXIX

Sur la Providence
Dieu Protecteur

Ta sagesse gouverne et la Terre et les Cieux ;
Rien ne peut échapper à ta haute science ;
Tout fléchit sous tes lois, en tout temps, en tous lieux ;
Tes yeux veillent pour moi ; ton bras est ma défense.

Formateur des humains, tout grand, tout glorieux,
Tu fus mon Protecteur, même dès ma naissance.
Loin de moi, vaine crainte, effroi pernicieux,
Si j’ai pour mon appui sa sainte Providence.

Tout cède, tout conspire au bien de ses enfants :
Dans leur défaite même, il les rend triomphants ;
Et leur jour se produit de leur nuit la plus noire.

O tyrans, ô démons, ennemis de mon sort !
Apprenez, qu’en souffrant je parviens à la gloire ;
Et que j’obtiens la vie, au milieu de la mort.


7 : Si Dieu a soin de toi, pourquoi te mets-tu en peine de toi-même ? (Socrate) Dieu est le Père de tous les hommes, mais il l’est surtout des gens de bien. (Alex.) 10 : Une voix de triomphe et de délivrance se fait ouïr sous les tentes des justes, où leurs ennemis ne s’imaginent que tristesses et désolation, parce qu’ils ne sentent pas les joies intérieures des saints, remplis de l’espérance de l’avenir. (St. Augustin)

chapitre précédent retour à la page d'index chapitre suivant