Sonnets Chrétiens


Livre Quatrième — Sonnet XVII

Prière pour la Communion

Ce n’est donc pas assez d’avoir payé pour moi :
Mon Sauveur m’offre encore un sceau de la justice ;
Il veut que sa chair même aujourd’hui me nourrisse,
Et sa grâce m’appelle aux noces de mon Roi.

Que j’en puisse, ô Seigneur ! approcher sans effroi,
Purgé du vieux levain de ma noire malice ;
Et que pour avoir part à ton grand sacrifice,
Je prépare la bouche et les mains de la foi.

Toi-même, donne-moi la robe nuptiale,
L’ornement de tes saints, pour la table royale,
Où servent à l’envi les anges glorieux.

Fais que d’un zèle ardent, et d’une âme ravie,
Avec ton sacré corps, et ton sang précieux,
Je reçoive en mon cœur le germe de la vie.


1 : C’est par sa mort même que Jésus-Christ devient l’Époux. (St. Chrysostôme) 9 : C’est la pureté de l’âme que St. Chrysostôme appelle l’habit intérieur et spirituel, la robe blanche, la robe de pourpre, la robe en broderie d’or. 11 : Qui des fidèles peut douter qu’en ce mystère les Cieux ne soient ouverts, et que les chœurs des anges ne soient présents ? (St. Grégoire) Ils servent à la table royale, et ils fléchissent les genoux. (St. Chrysostôme)

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