Histoire de la Réformation au temps de Calvin

Chapitre 18
Les douleurs de Marguerite et les fêtes de la cour

(1530)

2.18

La reine fait cesser les divisions – Progrès de la Réformation – Mort d’un enfant de la reine – Elle fait chanter un Te Deum – Noces du roi avec Éléonore – Affluence de savants – Marguerite au désert – La claire fontenelle – Maladie mortelle de Louise de Savoie – Soin et zèle de Marguerite – Magnifique mais chimérique projet

Quand serait-ce que la France elle-même se tournerait vers la Parole de Dieu ? Lorsque, au retour de la captivité d’Espagne, Marguerite avait demandé à son frère la libre prédication de l’Évangile, le roi l’avait ajournée, on se le rappelle, à l’époque où ses fils seraient mis en liberté. Ce moment semblait arrivé. En effet, François Ier, pour revoir ses enfants, avait sacrifié à Cambrai (juin 1529), dans la paix des Dames, les villes qu’il avait conquises, les alliés qui lui avaient été fidèles et deux millions d’écus.

Ce ne fut pourtant que dix mois après que revinrent les enfants de France. Toute la famille royale se porta pour les recevoir sur la frontière d’Espagne ; toute, sauf Marguerite : « Il serait difficile de vous mener plus avant sans danger, lui dit sa mère ; le roi et moi avons conclu de vous laisser faire vos couchesa. » Marguerite, inquiète, peut-être un peu jalouse, écrivit à Montmorency : « Quand le roi de Navarre sera auprès de vous, je vous prie de le conseiller…, mais je crains fort que vous ne le puissiez garder d’aimer les dames espagnolesb … » Au commencement de juillet, les enfants de France furent rendus à leur père ; Marguerite eut des transports de joie, et les exprima au roi par des paroles enthousiastesc. Elle aimait ces princes comme une mère. Des pensées plus graves vinrent bientôt l’occuper ; le moment fixé par son frère étant enfin arrivé, tiendrait-il ses promesses ?

aLettres de la reine de Navarre, I, p. 247.

bIbid., I, p. 246.

c – Voir Lettres, II, p. 105.

Marguerite ne perdit pas de temps. Restée seule à Blois, elle cherchait à fortifier la bonne cause et correspondait activement avec les chefs de la Réforme. « Hélas ! disaient les prêtres, tandis que le roi François travaille à protéger son royaume contre les inondations du Rhin (la Réformation), la reine de Navarre, sa sœur, s’efforce de rompre les digues, et d’ouvrir les levéesd. » Il y avait une œuvre surtout que Marguerite avait à cœur ; elle voulait faire cesser les divisions des évangéliques. Elle engagea les Français qui se trouvaient à Strasbourg et « attendaient la rédemption d’Israël, » à faire tout ce qui était en leur pouvoir pour mettre fin aux discordes ; elle le commanda même à Bucere. Les beaux talents de Bucer, son caractère bienveillant, la culture de son intelligence, l’éloquence de son langage, la dignité de son port, le son captivant de sa voix, son discernement des esprits, son zèle ardent, tout semblait le rendre propre à cette conciliation. Il se mit aussitôt à l’œuvre, et communiqua à Luther les instances de la pieuse princesse. « Si l’on compare nos sentiments et les vôtres, lui dit-il, on reconnaît facilement que quoique exprimés en termes différents, ils sont au fond les mêmes. Ne fournissons pas à nos ennemis un dard cruel avec lequel ils attaqueront la véritéf. »

d – Flor. Rémond, But. de l'Hérésie, p. 487.

eJussu Reginæ Navarræ, ut hoc tandem dissidium tollatur. » (Buceri Opera anglicana, P 693. — Gerdesius, II, p. 33.)

f – « Præbetur telum hostibus, etc. » (Gerdesius, IV, p. 83.)

Si Marguerite avait confiance dans Bucer, celui-ci se confiait en elle. Il admirait en elle la vérité de sa foi, la vie de sa piété, la pureté de ses mœurs, la beauté de son intelligence, le charme de sa conversation, et l’abondance de ses bonnes œuvres. « Jamais cette héroïne très chrétienne ne manque à son devoirg, » écrivait-il à Luther. Les Strasbourgeois pensaient que si Luther et les Allemands d’un côté, Marguerite et les Français de l’autre, s’unissaient, la cause de la Réformation serait gagnée en Europe. A chaque bonne nouvelle de France qui lui arrivait, le bon Bucer tressaillait de joie ; il allait la communiquer à Capiton, à Hédion, à Zell à Haute-Flamme, puis il écrivait à Luther : « Des frères nous annoncent de France, cher docteur, que l’Évangile s’accroît chez eux d’une manière admirable. Un grand nombre de nobles ont déjà reçu la véritéh. Il y a en Normandie une certaine région où l’Évangile est si répandu que les ennemis l’appellent la petite Allemagnei. Le roi n’est pas étranger à la bonne doctrinej ; ses enfants étant maintenant en liberté, il n’aura plus tant égard à ce que lui demandent le pape et l’Empereur. Christ sera bientôt publiquement confessé dans le royaumek. »

g – « Nunquam suo officio deest christianissima illa heroina, Regis soror. » (Ibid.)

h – « Procerum magnus numerus jam veritati accessit. » (Ibid.)

i – « Ut cœperint eam vocare parvam Allemaniam. » (Gerdesius, IV, p. 33.)

j – « Rex a veritate alienus non est. » (Ibid.)

k – « Bona spes est, brevi fore, ut Christus publicum apud ipsos obtineat. » (Ibid.)

La reine de Navarre dut interrompre cette correspondance avec les réformateurs de l’Allemagne ; de grandes joies et de grandes douleurs donnèrent un autre cours à ses pensées. Quinze jours environ après l’arrivée des enfants de France, un beau fils naquit à Marguerite, au château de Blois. Le roi de France, revenant des Pyrénées, et passant à Blois après les relevailles, entraîna sa sœur à Fontainebleau. Mais bientôt de mauvaises nouvelles de son enfant appelèrent Marguerite à Alençon, où il se trouvait avec sa nourrice ; il mourut le jour de Noel 1530, âgé de cinq mois et demi. La mère, qui avait veillé près de lui, qui avait respiré sa douce haleine, le voyait maintenant étendu mort sur son petit lit, et ne pouvait détourner de lui ses regards. Elle croyait quelquefois qu’il allait revivre ; mais, hélas ! il était bien mort. Il semblait à la reine qu’on lui avait arraché ses entrailles ; ses forces étaient anéanties ; son cœur saignait, mais Dieu la consolait. « Je le dépose, disait-elle, dans les bras de son Père. » Elle éprouva le besoin de rendre publiquement gloire à Dieu. Elle fit venir un de ses principaux officiers, et d’une voix étouffée par ses soupirs et par ses larmes, elle ordonna que cette mort fût affichée dans les principaux quartiers de la ville, et que l’on mît au-dessous ces paroles :

Dieu l’avait donné, Dieu l’a ôté.

Un sentiment de joie se mêlait pourtant à son indicible douleur, et certaine que le petit enfant était devant la face de Dieu, la pieuse mère fît chanter un Te Deuml. « Je vous supplie tous deux, écrivit-elle à son frère et à sa mère, de vous esjouir de sa gloire, sans en prendre nulle tristessem. » François Ier, qui avait naguère perdu deux filles, fut lui-même ému en cette circonstance solennelle et il répondit à sa sœur : « Vous avez porté la douleur des miens, comme étant vos premiers enfants morts, c’est à moi de porter la vôtre, comme chose mienne. C’est le troisième des vôtres et le dernier des miens que Dieu a appelé en son heureuse compagnie, acquise d’eux avec peu de labeur, et désirée de nous avec si grand travailn. » Il y a des coups de Dieu qui réveillent des sentiments profonds, même dans les âmes les plus légères, et des bouches qui d’ordinaire sont muettes, rendent quelquefois devant la mort des sons harmonieux. D’autres consolations ne manquèrent pas à la reine. Du Bellay, alors évêque de Bayonne, plus tard de Paris, accourut à Alençon. « Ah ! dit Marguerite, sans l’aide de notre Seigneur, le fais (le poids) m’eût été plus dur à porter que je ne pouvaiso. » L’évêque la pressa, de la part du roi, de se rendre à Saint-Germain, où l’on préparait le couronnement de la reine Éléonore, sœur de l’Empereur ; Marguerite, qui obéissait toujours aux ordres de François, quitta, mais avec douleur, Alençon, pour assister au mariage de son frère.

l – Charles de Sainte-Marthe, Oraison funèbre de Marguerite.

mLettres de la reine de Navarre, I, p. 269.

nIbid., p. 270.

oLettres de la reine de Navarre, I, p. 272, 273.

Jamais la cour n’avait été plus brillante. Moins il y avait de bonheur dans ce mariage, plus le roi avait voulu y mettre de pompe ; la joie du cœur y était remplacée par le bruit des fifres, des tambours et des hautbois. Les parures étaient étincelantes, les fêtes étaient magnifiques.

Mystères, jeux, beaux parements de rues,
Sur le pavé fleurs éparses et drues ;
Par les cantons, théâtres, colysées ;
Si l’on pouvait faire champs Élysées,
On les ferait pour mieux te recevoirp.

p – Marot, Chronique de François Ier, p. 90.

Princes, archevêques, évêques, barons, seigneurs, chevaliers, messieurs du Parlement, messieurs de la ville se réunirent pour ces noces illustres, et les savants et les poètes n’y manquèrent pas. François Ier répétait souvent ce mot adressé par Fouquet, comte d’Anjou, au roi Louis IV (an 936) :

Un roi non lettré
Est un âne couronné.

Les philologues, les peintres, les architectes, étaient accourus des pays étrangers. Ils avaient trouvé à Paris des hommes dignes de les recevoir. Guillaume Budé, les trois frères Du Bellay, Guillaume Petit, confesseur du roi ; Guillaume Cop, ami de Lascaris et d’Érasme ; Pierre Du Châtel, qui racontait ses voyages en Orient avec tant de grâce ; Guillaume Pellicier, commentateur de Pline, mais dont les Commentaires n’ont jamais été imprimésq ; Pierre Danès, dont Calvin estimait si haut le talent et la science ; tous ces savants qui avaient des sympathies plus ou moins secrètes pour la Réforme étaient alors à la cour. Ces gens de lettres passaient dans le parti romain pour être de la farine de Lutherr. En effet, plus tard, l’un d’eux, Danès, étant au concile de Trente, un orateur français déclamait contre les mœurs relâchées de Rome. L’évêque d’Orviette dit avec mépris : « Gallus cantat !Utinam, dit vivement Danès, alors ambassadeur de France, utinam ad Galli cantum Petrus resipiscerets ! » Mais le coq a souvent chanté sans que Pierre ait versé des larmes.

q – Teissier, Éloge des hommes savants, I, p. 200.

r – Flor. Rémond, Hist. de l’Hérésie, p. 884.

s – On sait que gallus veut dire coq et Français. « C’est le coq (le Français) qui chante ! — Plût à Dieu qu’au chant du coq (du Français), répliqua Danès, Pierre se repentît ! » (Sismondi, Hist. des Français, XVI, p. 359.)

Au milieu de tous ces amis des lettres, se trouvait

La reine Marguerite,
La plus belle fleur d’élite
Qu’oncques la terre enfanta,

disait Ronsard. Mais quoique sa belle intelligence jouît de cette société choisie, des pensées plus graves occupaient cette princesse. Elle n’oubliait pas, à la cour, le petit ange qui s’était envolé ; elle était inquiète pour les amis de l’Évangile ; les fêtes mondaines qui l’entouraient, laissaient son âme triste et desséchée. Elle s’efforçait de percer les nuées obscures qui pesaient sur elle, et s’élevant en esprit jusqu’au « pays céleste, » elle saisissait la main que Christ lui tendait d’en haut. Elle revenait au puits de Jacob, où elle avait trouvé à boire, quand elle était tant lassée du chemin (Jean 4.6-7). Elle était une terre sèche et stérile, n’ayant ni suc, ni vigueur, et le Seigneur l’avait vivifiée par l’eau nette de son Esprit. « Un arrosement continuel (c’était son langage) entretenait en elle une éternité céleste ; » et elle eût voulu que tous ceux qui l’entouraient vinssent aussi à la fontaine où elle étanchait si bien sa soif. Aussi au milieu de l’agitation mondaine de la cour et de tous les honneurs prodigués à son rang et à son esprit, la pauvre mère, dont le cœur était brisé mais consolé, cherchait dans le silence quelque brebis qu’elle pût rappeler de la dispersion, et disait :

A la claire fontenelle,
A l’eau vive, au parfait don,
Tous les pauvres pécheurs appelle
  Dieu tout seul bon ;
Pour recevoir en abandon
  Le vrai pardon.

Venez tous, boire de l’eau,
Qui pour tous les maux est saine ;
Venez au breuvage nouveau
De la nouvelle fontaine ;
Au sang de l’Agneau occis
Qui blanchit tous les noircis
Et ne requiert que grands mercis,
Dits d’amour, pour sa peine.

Or, courez vite, pécheurs !
A cette eau pure et si belle !
Et remplissez-en tant vos cœurs
Que vous puissiez tous par elle,
Bien lavés de tous les péchés,
Dont vous vous êtes tachés,
Entrer, d’amour détachés,
Dans la vie éternelle.

A la claire fontenelle
A l’eau vive, au parfait don,
Tous les pauvres pécheurs appelle
  Dieu tout seul bon ;
Pour recevoir en abandon
  Le vrai pardont.

tLes Marguerites de la Marguerite, I, p. 505-508.

Ces appels n’étaient pas inutiles. La Réformation s’avançait en France par deux voies différentes : l’une était dans les hauteurs et l’autre dans la plaine. L’Évangile gagnait des cœurs parmi les gens du travail et de l’épreuve ; mais il en gagnait aussi parmi les savants et les nobles, dont la faculté d’examen s’était éveillée et qui voulaient substituer la vérité aux superstitions monacales. Marguerite était l’évangéliste de la cour et du roi. Sa mère, Duprat et Montmorency dominaient dans les conseils de François, la duchesse d’Étampes dans ses fêtes ; mais la douce voix de la reine de Navarre le relevait dans les heures assez fréquentes d’inquiétude et d’abattement. Toutefois ce ne fut pas au roi que Marguerite consacra dans ce moment les soins de son ardente charité. Toutes les affections de son cœur furent alors concentrées sur un seul objet.

Ce n’était pas assez de la mort de son fils ; un autre coup allait frapper la reine de Navarre. Aux fêtes pompeuses et bruyantes des noces, allait succéder le morne silence d’un sépulcre ; et la froideur glaciale qui avait présidé au mariage de François Ier avec la sœur de son ennemi, allait être remplacée par les vives angoisses et les ardentes douleurs de la fille la plus tendre. Vers la fin de l’été 1531 une épidémie ravageait l’Ile-de-France. Louise de Savoie tomba fort malade à Fontainebleau, où étaient aussi les enfants du roi ; Marguerite y courut. Louise, cette grande ennemie de la Réformation, affaiblie par sa mauvaise conduite, était agitée d’une griefve fièvre, et toutefois elle s’imaginait qu’elle ne pouvait mourir, ne cessait « d’avoir l’œil aux affaires d’importance, » et dictait ses messages au roi, au milieu de l’agitation qui la consumait. Jamais mère si dépravée et fille si vertueuse n’eurent l’une pour l’autre un tel amour. Dès qu’elle eut vu la duchesse d’Angoulême, la reine de Navarre pressentit « le plus grand des malheurs, » et ne la quitta plus. Les enfants du roi donnaient quelque distraction à leur grand’mère. Charles, duc d’Angoulême, âgé de neuf ans, ne pensait qu’à son père : Si une fois je le trouve, dit-il un jour, jamais je ne lui lâcherai la main. — Et si le roi va à la chasse du sanglier… ? lui dit sa tante — Oh ! je n’aurai pas peur, répondit l’enfant, papa saura bien me garder. » « Madame n’a pas ouï ces propos sans bien pleurer, écrivit Marguerite au roi, ce qui lui a fait grand bien. »

Au milieu de ces douloureuses préoccupations, Marguerite veillait sur les amis de l’Évangile. « Mon neveu, écrivait-elle au grand-maître Montmorency, le bon homme Lefèvre m’a écrit qu’il s'est trouvé un peu mal à Blois, parce qu’on l'a voulu fâcher. Pour changer d’air, il irait volontiers voir un sien ami, si c’était la volonté du roi. » Marguerite ? voyant les enpemis de la Réforme tourmenter le vieillard, lui donna asile dans ses États, à Nérac. Nous l’y retrouverons plus tard. Vers, le 20 septembre, Louise, se trouvant un peu mieux, partit de Fontainebleau pour Romorantin ; mais à peine était-elle à Grez, près Nemours, que sa voix débile, son haleine pressée et ses paroles si tristes « qu’il n’y avait nul qui les pût porter, donnèrent à sa fille une fâcherie et un ennui impossibles à direu. » « Il semble qu’elle doive mourir, écrivit-elle au roi. » Louise, malgré sa faiblesse, s’occupait encore des affaires de l’État ; elle voulait mourir en gouvernant. Une grande tristesse saisit le cœur de sa fille. C’était trop pour elle que de voir cette mère qu’elle aimait d’un amour suprême, jouer sur le bord de la tombe, se fortifier contre la mort, de sa puissance, de ses grandeurs, « comme si elles devaient lui servir de rempart et de forteresse, » et oublier qu’il y en avait un autre qu’elle, qui disposait de cette vie, dont elle croyait être la maîtresse. Marguerite ne se contentait pas de prier pour sa mère ; elle s’approchait de son lit ; elle lui parlait du Sauveur. « Madame, lui disait-elle, je vous en conjure, mettez votre espérance ailleurs. Appliquez-vous à vous rendre Dieu propicev. » Cette femme ambitieuse, habile, dissimulée, coquette, dont la seule vertu fut l’amour maternel, ne semble pas ayojr ouvert son cœur à la voix de sa fille. Elle rendit l’esprit le 29 septembre 1531 dans les bras de la reine de Navarre.

uLettres de la reine de Navarre, I, p. 280 ; II, p. 120.

vLettres de la reine de Navarre, I, p. 269.

Des pensées d’un autre ordre allaient préoccuper Marguerite. Sa piété était sincère, vivante, mais elle craignait par-dessus tout les luttes, les divisions et, comme plusieurs personnages marquants de cette époque, elle voulait à tout prix, et même en y employant la diplomatie, parvenir à une réforme qui maintiendrait intacte la catholicité. Se proposer une transformation universelle, de l’Église était sans doute un but noble et chrétien ; mais Calvin, Luther, Farel et d’autres comprirent qu’on ne pouvait l’atteindre qu’aux dépens de la vérité. La faute de la reine de Navarre fut d’être prête à tout sacrifier à la réalisation, de ce beau rêve, et nous verrons ce qui se fit en France (François Ier s’y prêtant dans des vues toutes politiques), pour parvenir à l’exécution de ce magnifique, mais chimérique projet.

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