1 Syméon Pierre, serviteur et apôtre de Jésus Christ,a à ceux qui ont reçu par la justice de notre Dieu et Sauveur Jésus Christ une foi d’un aussi grand prix que la nôtre,
a Ou « de notre Dieu et du Sauveur Jésus Christ ».
b Var. « par la connaissance de Dieu et de Jésus (ou Jésus Christ), notre Seigneur ». — Dans toute l’épître, le Christ est l’objet de la connaissance des fidèles, 1.3, 8 ; 2.20 ; 3.18. Cf. Os 2.22 ; Jn 17.3 ; Ph 3.10 ; etc. Cette connaissance inclut le discernement moral et la pratique des vertus, vv. 5-6, 8.
3 Car sa divine puissance nous a donné tout ce qui concerne la vie et la piété : elle nous a fait connaître Celui qui nous a appelés par sa propre gloire et vertu.c
c La « gloire » consiste dans les signes que Jésus a donnés de sa divinité, cf. Jn 1.14 et Mc 16.17 ; He 2.4, en particulier à la Transfiguration, 1.16-18. La « vertu » est la puissance naturelle ou miraculeuse. Ces deux attributs divins au service de l’appel donnent tout ce qui est requis pour une vie en rapport avec la piété, 1 Tm 4.7.
4 Par elles,d les précieuses, les plus grandes promesses nous ont été données,e afin que vous deveniez ainsi participants de la divine nature,f vous étant arrachés à la corruption qui est dans le monde, dans la convoitise.g
d La « gloire » et la « vertu » du Christ, par lesquelles sont liés l’appel déjà suivi et l’avenir promis, cf. 1 Tm 4.8. — Var. (Vulg.) « par lequel ».
e « nous »; var. « vous ». — Ces promesses concernent le « Jour du Seigneur », cf. 3.4, 9-10, 12-13.
f Expression d’origine grecque, unique dans la Bible, et qui surprend par son ton impersonnel. L’apôtre lui fait ici exprimer la plénitude de la vie nouvelle dans le Christ, communication faite par Dieu d’une vie qui lui est propre. Pour le fond, voir par exemple Jn 1.12 ; Jn 10.34 (= Ps 82.6) ; 14.20 ; 15.4-5 ; Rm 6.5 ; 1 Co 1.9 ; 1 Jn 1.3. C’est ici l’un des appuis de la doctrine de la « déification » chez les Pères grecs.
g Var. (Vulg.) « fuyant la corruption de la convoitise qui est dans le monde ».
5 Pour cette même raison,h apportez encore tout votre zèle à joindre à votre foi la vertu, à la vertu la connaissance,
h Var. (Vulg.) « Mais vous ».
i Ici comme dans les épîtres johanniques, cf. 1 Jn 1.8, on met en garde contre les gnostiques, qui prétendaient connaître Dieu sans observer les commandements.
10 Ayez donc d’autant plus de zèle, frères, pour affermir votre vocation et votre élection.j Ce faisant, pas de danger que vous tombiez jamais.
j Add. (Vulg.) « par les bonnes ouvres ».
k Comme en 1.4 ; 3.4, 9-10, s’ouvre ici la perspective de la Parousie. Le Royaume du Christ est à coup sûr celui du Père, Ep 5.5 ; 2 Tm 4.1 ; Ap 11.15.
12 C’est pourquoi je vous rappellerai toujours ces choses, bien que vous les sachiez et soyez affermis dans la présente vérité.l
l Cf. 1 P 1.10-12. Le rappel porte sur les fondements de la foi chrétienne et de l’attente de la Parousie le Christ et les apôtres, vv. 14-18, puis les prophètes, vv. 19-21.
16 Car ce n’est pas en suivant des fables sophistiquéesm que nous vous avons fait connaître la puissance et l’Avènement de notre Seigneur Jésus Christ, mais après avoir été témoins oculaires de sa majesté.n
m Les gnostiques échafaudaient des spéculations gratuites à l’appui de leurs erreurs sur la Parousie, 3.4-5, cf. 1 Tm 1.4 ; 6.20, etc. Pierre et les apôtres, eux, transmettent des faits dont ils ont été témoins oculaires, cf. Lc 1.2 ; Ac 1.8 ; 1 Jn 1.1-3, et que le Père lui-même a attestés.
n Lors de la Transfiguration.
o « la Gloire... lui transmit »; var. « du sein de la Gloire... lui parvint ».
p L’appellation « montagne sainte » évoque soit le mont Sion, Ps 2.6 ; Isa 11.9 ; etc., soit le Sinaï, comme le « type » du mont de la Transfiguration.
19 Ainsi nous tenons plus ferme la parole prophétique :q vous faites bien de la regarder, comme une lampe qui brille dans un lieu obscur, jusqu’à ce que le jour commence à poindre et que l’astre du matin se lève dans vos cœurs.
q Les Écritures annonçaient déjà la gloire du Messie. La manifestation glorieuse du Christ lors de la Transfiguration a déjà permis de voir leur réalisation.
r La manière dont l’inspiration des Écritures par l’Esprit, 2 Tm 3.15-16, est ici invoquée suggère que leur lecture aussi suppose la conduite de l’Esprit et la tradition apostolique. Mais l’auteur n’a pas l’intention de décourager la lecture privée, personnelle, dévote, de la Bible.