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Bible de Jérusalem – Psaumes 104

PSAUME 104 (103)

Les splendeurs de la création.a

104 Bénis Yahvé, mon âme.
Yahvé, mon Dieu, tu es si grand !
Vêtu de faste et d’éclat,

a Ce sont les attributs du nom de Yahvé, révélés à Moïse, Ex 34.6, que tout le développe en mettant l’accent sur la miséricorde et la bonté, cf. vv. 17-18 et Ex 20.6, préparant ainsi 1 Jn 4.8.

2 drapé de lumière comme d’un manteau,
tu déploies les cieux comme une tente,
3 tu bâtis sur les eaux tes chambres hautes ;
faisant des nuées ton char,
tu t’avances sur les ailes du vent ;
4 tu prends les vents pour messagers,
pour serviteurs un feu de flammes.

5 Tu poses la terre sur ses bases,
inébranlable pour les siècles des siècles.
6 De l’abîme tu la couvres comme d’un vêtement,
sur les montagnes se tenaient les eaux.

7 À ta menace, elles prennent la fuite,
à la voix de ton tonnerre, elles s’échappent ;
8 elles sautent les montagnes, elles descendent les vallées
vers le lieu que tu leur as assigné ;
9 tu mets une limite à ne pas franchir,
qu’elles ne reviennent couvrir la terre.

10 Dans les ravins tu fais jaillir les sources,
elles cheminent au milieu des montagnes ;
11 elles abreuvent toutes les bêtes des champs,
les onagres y calment leur soif ;
12 l’oiseau des cieux séjourne près d’elles,
sous la feuillée il élève la voix.

13 De tes chambres hautes, tu abreuves les montagnes ;
la terre se rassasie du fruit de tes œuvres ;
14 tu fais croître l’herbe pour le bétail
et les plantes à l’usage des humains,

pour qu’ils tirent le pain de la terre
15 et le vin qui réjouit le cœur de l’homme,
pour que l’huile fasse luire les visages
et que le pain fortifie le cœur de l’homme.

16 Les arbres de Yahvé se rassasient,
les cèdres du Liban qu’il a plantés ;
17 c’est là que nichent les passereaux,
sur leur cimeb la cigogne a son gîte ;

b « sur leur cime » bero’sham d’après grec ; « sur les genévriers » berôshîm hébr.

18 aux chamois, les hautes montagnes,
aux damans,c l’abri des rochers.

c Petits mammifères ressemblant à des marmottes et vivant en groupe, cf. Pr 30.26.

19 Il fit la lune pour marquer les temps,
le soleil connaît son coucher.
20 Tu poses la ténèbre, c’est la nuit,
toutes les bêtes des forêts s’y remuent.
21 Les lionceaux rugissent après la proie
et réclament à Dieu leur manger.

22 Quand se lève le soleil, ils se retirent
et vont à leurs repaires se coucher ;
23 l’homme sort pour son ouvrage,
faire son travail jusqu’au soir.

24 Que tes œuvres sont nombreuses, Yahvé !
toutes avec sagesse tu les fis,
la terre est remplie de ta richesse.

25 Voici la grande mer aux vastes bras,
et là le remuement sans nombre
des animaux petits et grands,
26 là des navires se promènent
et Léviathan que tu formas pour t’en rire.

27 Tous ils espèrent de toi
que tu donnes en son temps leur manger ;
28 tu leur donnes, eux, ils ramassent,
tu ouvres la main, ils se rassasient.

29 Tu caches ta face, ils s’épouvantent,
tu retires leur souffle, ils expirent,
à leur poussière ils retournent.
30 Tu envoies ton souffle, ils sont créés,d
tu renouvelles la face de la terre.

d L’esprit de Dieu est à l’origine de l’être et de la vie.

31 À jamais soit la gloire de Yahvé,
que Yahvé se réjouisse en ses œuvres !
32 Il regarde la terre, elle tremble,
il touche les montagnes, elles fument !

33 Je veux chanter à Yahvé tant que je vis,
je veux jouer pour mon Dieu tant que je dure.
34 Puisse mon langage lui plaire,
moi, j’ai ma joie en Yahvé !
35 Que les pécheurs disparaissent de la terre,
les impies, qu’il n’en soit jamais plus !

Bénis Yahvé, mon âme.e

e L’hébr. rattache ici le « Alleluia » lu dans le grec au début du Ps 105.

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