11 Lorsque Yabîn, roi de Haçor,f eut appris cela, il fit informer Yobab, roi de Mérom,g le roi de Shimrôn, le roi d’Akshaph
e Le chap. 11, conquête du Nord, est construit selon un plan strictement parallèle à celui du chap. 10, autour d’un noyau historique qui est ici la victoire des eaux de Mérom.
f Au sud-ouest du lac Hulé, cf. 1 R 9.15 ; 2 R 15.29 ; Jr 49.28s. Les fouilles du tell de Haçor, le plus vaste de toute la Palestine, cf. v. 10, confirment que cette très grande ville fut complètement détruite et incendiée à la fin du « Récent Bronze », époque où l’on s’accorde à placer l’invasion israélite. — Le Yabîn de Haçor est entré indûment dans le récit de Jg 4.
g « Mérom » grec ; « Madôn » hébr.
h « crêtes », en hébreu naphot, terme qui n’est employé qu’en rapport avec Dor (trois fois) ; cf. 17.11.
5 Tous ces rois s’étaient donné rendez-vous et ils vinrent camper ensemble aux eaux de Mérom pour combattre Israël.
i C’est-à-dire la source dont dépendait Mérom, qu’il faut peut-être localiser au Tell el-Khureibeh, à 15 km à l’ouest de Haçor, sur un plateau permettant l’évolution des chars. — L’explication de la victoire israélite, malgré la supériorité militaire des Cananéens (cf. 17.16 ; l’armée n’aura pas de charrerie avant Salomon, 1 R 9.19 ; 10.26s), est peut-être donnée aux vv. 6-7, 9, où il faudrait voir la cause et non la conséquence de la victoire.
9 Josué les traita comme Yahvé lui avait dit : il coupa les jarrets de leurs chevaux et livra leurs chars au feu.
10 En ce temps-là, Josué revint et s’empara de Haçor ; il frappa le roi d’un coup d’épée. Haçor était jadis la capitale de tous ces royaumes.
j C’est là un épisode de l’installation des tribus du Nord qui ont eu une histoire différente de celle de la Maison de Joseph.
12 Toutes les villes de ces rois, ainsi que tous leurs rois, Josué s’en empara et les passa au fil de l’épée en vertu de l’anathème, comme l’avait ordonné Moïse, serviteur de Yahvé.
13 Pourtant, toutes les villes qui se dressaient sur leurs collines de ruines, Israël ne les incendia pas, sauf Haçor que Josué incendia.
15 Ce que Yahvé avait ordonné à son serviteur Moïse, Moïse l’avait ordonné à Josué, et Josué l’exécuta sans omettre un seul mot de ce que Yahvé avait ordonné à Moïse.
17 Depuis le mont Pelé, qui s’élève vers Séïr, jusqu’à Baal-Gad, dans la vallée du Liban, au pied du mont Hermon, il s’empara de tous leurs rois qu’il fit frapper à mort.
19 nulle cité n’avait fait la paix avec les Israélites, sauf les Hivvites qui habitaient Gabaôn ; ils les prirent toutes en combattant.
k Cf. Dt 7.2s ; 20.16-18, où sont données les raisons de cette extermination la conquête est une guerre sainte, le pays de Yahvé doit être purifié de toute présence païenne, Israël est un peuple saint, donc séparé, Dt 7.6, qui doit être préservé de toute compromission qui le rendrait infidèle. Cela ne s’est pas réalisé, cf. notes sur 10 et Jg 1. Le motif de cet échec (fautes d’Israël) et la raison pour laquelle Dieu l’a permis (épreuve imposée au peuple) sont donnés dans Jg 2.20—3.4, voir Jg 2.6.
21 En ce temps-là, Josué vint extirper les Anaqim de la Montagne, d’Hébron, de Debir, de Anab, de toute la montagne de Juda et de toute la montagne d’Israël : il les voua à l’anathème avec leurs villes.
l Sur les Anaqim, voit Dt 1.28. Cette notice rédactionnelle ne s’accorde pas avec la conquête d’Hébron par Caleb, 15.13-14 cf. 10.28.
Et le pays se reposa de la guerre.