14 Voici ce que reçurent en héritage les Israélites au pays de Canaan, ce que leur donnèrent en héritage le prêtre Éléazar et Josué, fils de Nûn, avec les chefs de famille des tribus d’Israël.
z La grande section 14.1—19.49 combine plusieurs documents ; une description des limites des tribus, antérieure à l’époque monarchique, et des listes de villes, qui sont détaillées surtout pour Juda (Siméon) et Benjamin, et qui représentent une situation de l’époque royale. Ces documents, réunis et glosés (voir en particulier 15.13-19 ; 16.10 ; 17.11-13, textes parallèles à Jg 1), ont servi à donner un tableau de l’occupation sous Josué. En fait, les différents groupes se sont installés, par infiltration pacifique ou par conquête, chacun dans leur territoire, dont ils ne se sont assuré la possession que peu à peu.
6 Des fils de Juda vinrent trouver Josué à Gilgal, et Caleb, fils de Yephunné le Qenizzite, lui dit : « Tu sais bien ce que Yahvé a dit à Moïse, l’homme de Dieu, à mon sujet et au tien à Cadès-Barné.
a Caleb est un Qenizzite, vv. 6 et 14, donc un non-Israélite, cf. Nb 24.21. Son clan, originaire du Sud de la Palestine, est apparenté aux Édomites. cf. Gn 36.11 il fut mis en relation avec Israël, et spécialement avec Juda, dès le séjour à Cadès, Nb 13-14. Il occupa la région d’Hébron, ici et 15.13-19 ; Jg 1.12-15, près de laquelle se trouve « le Négeb de Caleb », 1 S 30.14. Les Calébites furent finalement assimilés à Juda, cf. les généalogies des Chroniques, 1 Ch 2.18s, 42s ; 4.11s, et 15.13.
13 Josué bénit Caleb, fils de Yephunné, et lui donna Hébron pour héritage.
14 Aussi Hébron est-il resté jusqu’à ce jour l’héritage de Caleb, fils de Yephunné le Qenizzite, parce qu’il avait suivi parfaitement Yahvé, Dieu d’Israël.
15 Autrefois le nom d’Hébron était Qiryat-Arba.b Arba était l’homme le plus grand des Anaqim.
Et le pays se reposa de la guerre.
b Qiryat-Arba, cf. Gn 23.2 ; 35.27 ; Jg 1.10, etc., signifie « ville des quatre » soit les quatre quartiers de la ville, soit les quatre clans qui l’habitaient, Anaq, ancêtre éponyme des « Anaqim », et ses trois fils, cf. 15.14 ; Dt 2.10. Ici Arba est devenu un nom de personne.