144 De David.
Béni soit Yahvé mon rocher,
qui instruit mes mains au combat
et mes doigts pour la bataille,
c La première partie, vv. 1-11, abrégé de liturgie royale, s’inspire du Ps 18 et d’autres Ps. La seconde, vv. 12-15, originale, décrit la prospérité messianique.
2 mon amour et ma forteresse,
ma citadelle et mon libérateur,
mon bouclier, en lui je m’abrite,
il range les peuples sous moi.d
d « les peuples » mss, versions ; « mon peuple » hébr. et grec ; correction intentionnelle pour faire allusion à David.
3 Yahvé, qu’est donc l’homme, que tu le connaisses,
l’être humain, que tu penses à lui ?
4 L’homme est semblable à un souffle,
ses jours sont comme l’ombre qui passe.
5 Yahvé, incline tes cieux et descends,
touche les montagnes et qu’elles fument ;
6 fais éclater l’éclair, et les disloque,
décoche tes flèches, et les ébranle.
7 D’en haut tends la main,
sauve-moi, tire-moi des grandes eaux,
de la main des fils d’étrangers
8 dont la bouche parle de riens,
et la droite est une droite de parjure.
9 Ô Dieu, je te chante un chant nouveau,
sur la lyre à dix cordes je joue pour toi,
10 toi qui donnes aux rois la victoire,
qui sauves David ton serviteur.e
e « Mon serviteur David » est devenu un titre messianique, Jr 33.21 ; Ez 34.23-24 ; 37.24.
De l’épée de malheur 11 sauve-moi,
tire-moi de la main des étrangers
dont la bouche parle de riens,
et la droite est une droite de parjure.
12 Voici nos fils comme des plants
grandis dès le jeune âge,
nos filles, des figures d’angle,f
image de palais.
f Mot rare, évoquant des cariatides.
13 Nos greniers remplis, débordants,
de fruits de toute espèce,
nos brebis, des milliers, des myriades,
parmi nos campagnes,
14 nos bestiaux bien pesants,
point de brèche ni de fuite,
et point de gémissement sur nos places.
15 Heureux le peuple où c’est ainsi,
heureux le peuple dont Yahvé est le Dieu !