17 En la douzième année d’Achaz, roi de Juda, Osée fils d’Éla devint roi sur Israël à Samarie ; il régna neuf ans.
3 Salmanasar,x roi d’Assyrie, monta contre Osée, qui se soumit à lui et lui paya tribut.
x Salmanasar V (727-722), successeur de Téglat-Phalasar III.
y Aucun roi d’Égypte ne porte ce nom. Comprendre soit « Séwé », nom du général en chef des Égyptiens, d’après les Annales de Sargon II, soit « Saïs », nom de la capitale dans le Delta, destination naturelle des messagers d’Osée.
z Cet emprisonnement d’Osée, qui avait marché à la rencontre de Salmanasar ou qui s’était enfui de Samarie, coïncida avec le début du siège de la ville et marque la fin du règne (neuvième année).
5 Le roi d’Assyrie envahit tout le pays et vint assiéger Samarie, pendant trois ans.
a Le siège avait été mis en 724 par Salmanasar. La ville ne fut prise qu’au début du règne de son successeur, Sargon, sans doute au début de 721. La « neuvième année d’Osée » se rapporte au début du siège.
b Non loin de Harân, à l’extrême nord de la Mésopotamie.
c À l’est de la Mésopotamie. Les colons israélites y remplaçaient les indigènes que Téglat-Phalasar en avait déportés. L’action du livre de Tobie se situe dans ce cadre.
7 Cela arriva parce que les Israélites avaient péché contre Yahvé leur Dieu, qui les avait fait monter du pays d’Égypte, les soustrayant à l’emprise de Pharaon, roi d’Égypte. Ils adorèrent d’autres dieux,
d Ces réflexions ne sont pas d’une seule venue. Pour l’auteur principal du livre, la grande faute d’Israël est le schisme religieux, 1 R 12.26-33, « péché originel » rappelé contre chacun des rois d’Israël et ici aux vv. 7a et 21-23. On a ajouté un développement plein de réminiscences du Dt et des Prophètes (surtout Jr), sur le syncrétisme religieux et les sanctuaires locaux, vv. 7-18. Une autre addition englobe Juda dans cette réprobation, vv. 19-20.
e Ajouté pour la clarté. Cette fin de v. qui se rattache mal à ce qui précède pourrait être une glose (inspirée par le v. 19 ?).
13 Pourtant, Yahvé avait fait cette injonction à Israël et à Juda, par le ministère de tous les prophètes et de tous les voyants : « Convertissez-vous de votre mauvaise conduite, avait-il dit, et observez mes commandements et mes lois, selon toute la Loi que j’ai prescrite à vos pères et que je leur ai communiquée par le ministère de mes serviteurs les prophètes. »
16 Ils rejetèrent tous les commandements de Yahvé leur Dieu, et se firent des idoles fondues, les deux veaux, ils se firent un pieu sacré, ils se prosternèrent devant toute l’armée du ciel et rendirent un culte à Baal.
19 Juda non plus n’observa pas les commandements de Yahvé son Dieu, et suivit les coutumes qu’Israël avait établies.
21 Il avait, en effet, détaché Israël de la maison de David, et Israël avait proclamé roi Jéroboam fils de Nebat ; Jéroboam avait détourné Israël de Yahvé et l’avait entraîné dans un grand péché.
22 Les Israélites imitèrent tous les péchés que Jéroboam avait commis, ils ne s’en détournèrent pas,
24 Le roi d’Assyrie fit venir des gens de Babylone, de Kuta, de Avva, de Hamat et de Sepharvayim et les établit dans les villes de la Samarie à la place des Israélites ; ils prirent possession de la Samarie et demeurèrent dans ses villes.
f Les vv. 24-28 et 41 donnent une vue simplifiée du repeuplement du royaume du Nord ; ils supposent une déportation totale des habitants israélites et bloquent plusieurs colonisations successives ; dans ce milieu païen, le maintien du culte yahviste est expliqué par l’histoire des vv. 25-28. Les détails des vv. 29-34 ont été ajoutés pendant l’Exil. Le développement des vv. 34-40 revient sur les fautes qui ont motivé la ruine d’Israël et serait mieux en place dans la première partie du chap.
25 Au début de leur installation dans le pays, ils ne révéraient pas Yahvé et celui-ci envoya contre eux des lions, qui en firent un massacre.
g Les verbes qui suivent sont au pl. dans l’hébr., comme si on gardait le souvenir du retour de plusieurs prêtres. On accorde avec le début de ce v. et le suivant, comme versions et grec luc.
29 Chaque nation se fit ses dieux et les mit dans les temples des hauts lieux, qu’avaient faits les Samaritains ; chaque nation agit ainsi dans les villes qu’elle habitait.
34 Encore aujourd’hui, ils suivent leurs anciens rites.
Ils ne révéraient pas Yahvéh et ils ne se conformaient pas à leurs règles et à leurs rites, à la loi et aux commandements que Yahvé avait prescrits aux enfants de Jacob, à qui il avait imposé le nom d’Israël.
h Il ne s’agit plus des païens, comme aux vv. précédents, mais des Israélites infidèles, comme aux vv. 14s. Les vv. 34-40 sont une addition qui accumule les formules générales sans liaison avec la situation historique.
i Il n’est pas acquis que le passage vise les Samaritains ces derniers n’ont jamais été polythéistes.
41 Donc ces nations révéraient Yahvé et rendaient un culte à leurs idoles ; leurs enfants et les enfants de leurs enfants continuent de faire aujourd’hui comme avaient fait leurs pères.