17 Mon souffle en moi s’épuise
et les fossoyeurs pour moi s’assemblent.o
o « en moi » `immî conj. ; « mes jours » yamay hébr. — « les fossoyeurs » qoberim conj. « les tombes » qebarim hébr. — « s’assemblent », niz`aqû conj. ; « s’éteignent » niz`akû hébr. L’hébr. pourrait se comprendre litt. « mon souffle s’épuise, mes jours s’éteignent, pour moi les tombes ».
2 Je n’ai pour compagnons que des railleurs,
dont la dureté obsède mes veilles.
3 Place donc toi-même ma caution près de toi,
car lequel voudrait toper dans ma main ?p
p Usage juridique. Par ce geste, cf. Pr 6.1 ; 17.18 ; 22.26 ; Si 29.14-20, le garant se substituait à l’homme endetté pour arrêter la saisie, et déposait une caution. Devant l’indifférence de ses amis, Job semble demander à Dieu de se faire lui-même son garant.
4 Tu as fermé leur cœur à la raison,
aussi tu ne les laisseras pas triompher.q
q Le verbe hébr. a ici une forme contractée (teromem pour teromemem).
5 Tel celui qui invite des amis à un partage,
quand les yeux de ses fils languissent,
6 je suis devenu la fabler des gens,
quelqu’un à qui l’on crache au visage.
r « la fable » versions ; « pour dominer » hébr. (vocalisation fautive).
7 Mes yeux s’éteignent de chagrin,
tous mes membres sont comme l’ombre.
8 À cette vue, les hommes droits restent stupéfaits,s
l’innocent s’indigne contre l’impie ;
s Expression biblique du saisissement que provoque le châtiment divin des coupables chez ceux qui en sont témoins. Ainsi les amis de Job à la vue de ses maux, ils s’édifient sur la justice de Dieu, selon les idées reçues, Job raille cette sagesse et cette piété convenues.
9 le juste s’affermit dans ses voies,
l’homme aux mains pures redouble d’énergie.
10 Allons, vous tous, revenez à la charge,
et je ne trouverai pas un sage parmi vous !
11 Mes jours ont fui, avec mes projets,t
et les fibres de mon cœur sont rompues.
t « avec mes projets » conj. ; l’hébr. fait de « projets » le sujet du verbe suivant.
12 On veut faire de la nuit le jour ;
la lumière serait plus proche que les ténèbres.
13 Or mon espoir, c’est d’habiter le shéol,
d’étendre ma couche dans les ténèbres.
14 Je crie au sépulcre : « Tu es mon père ! »
à la vermine : « C’est toi ma mère et ma sœur ! »
15 Où donc est-elle, mon espérance ?
Et mon bonheur,u qui l’aperçoit ?
u « mon bonheur » grec ; hébr. répète « mon espérance ».
16 Vont-ils descendre à mes côtés au shéol,
sombrer de même dans ma poussière ?v
v « à mes côtés » grec ; « aux verrous (du shéol) » hébr. — « sombrer » grec ; « le repos » hébr. (simple corr. vocalique).