17 Puis il dit à ses disciples : « Il est impossible que les scandales n’arrivent pas, mais malheur à celui par qui ils arrivent !
« Si ton frère vient à pécher, réprimande-le et, s’il se repent, remets-lui.
j Il semble que Luc ait en vue une offense entre deux frères, alors que dans Mt il s’agit d’une faute plus générale. Luc omet le recours à la communauté.
5 Les apôtres dirent au Seigneur : « Augmente en nous la foi. »
k Cet ensemble suit un raisonnement a fortiori . Si, avec le peu de foi dont vous vous plaignez, vous pouvez obtenir l’impensable, à combien plus forte raison pouvez-vous accomplir votre tâche de simples serviteurs, y trouvant toute satisfaction sans exiger de garanties spéciales du Maître.
l Littéralement « Si vous aviez la foi comme grain de sénevé, vous diriez au mûrier que voilà « Déracine-toi et va te planter dans la mer », et il vous obéirait ! » vise non la foi idéale qu’on devrait avoir (comme chez Mt et Mc), mais celle qu’ont réellement les apôtres.
7 « Qui d’entre vous, s’il a un serviteur qui laboure ou garde les bêtes, lui dira à son retour des champs : « Vite, viens te mettre à table » ?
m Comparer à cette règle humaine le paradoxe évangélique, 12.37 ; 22.27 ; Jn 13.1-16.
n La question de Jésus reste ouverte, créant une ambiguïté qui fait deviner bien plus qu’un droit à la reconnaissance du Maître sa bienveillance ne serait-elle acquise qu’à l’achèvement de la tâche ? ou l’accompagne-t-elle depuis le commencement ?
o Plutôt que « serviteurs inutiles », l’adjectif qualifie le statut des serviteurs, et non leurs dispositions morales ; cf. 2 S 6.22 LXX.
11 Et il advint, comme il faisait route vers Jérusalem, qu’il passa aux confins de la Samarie et de la Galilée.p
p Pour gagner la vallée du Jourdain et descendre jusqu’à Jéricho, 18.35, d’où il montera à Jérusalem.
20 Les Pharisiens lui ayant demandé quand viendrait le Royaume de Dieu, il leur répondit : « La venue du Royaume de Dieu ne se laisse pas observer,
q Comme une réalité déjà agissante. On traduit aussi « au-dedans de vous », ce qui ne semble pas directement indiqué par le contexte.
22 Il dit encore aux disciples : « Viendront des jours où vous désirerez voir un seul des jours du Fils de l’homme,s et vous ne le verrez pas.
r Ce discours est propre à Lc, qui a nettement distingué dans les prédictions de Jésus ce qui concerne la ruine de Jérusalem, 21.6-24, et ce qui se rapporte au retour glorieux de Jésus à la fin des temps, 17.22-37. Certains passages de ce discours se rencontrent dans le grand discours eschatologique de Mt 24.5-41, qui a combiné ici comme ailleurs, cf. 10.1 ; 11.39, deux sources laissées distinctes par Lc ; cf. Mt 24.1. « Jour » est plus biblique (« Jour de Yahvé » cf. Am 5.18) que le terme de Mt 24.3, « Parousie » (Avènement), lequel est emprunté au vocabulaire hellénistique. Cf. 1 Co 1.8.
s Les disciples souhaiteront non pas de revoir un des jours de son existence terrestre ou de contempler le premier jour de sa manifestation glorieuse, mais de jouir d’un seul des jours qui la suivront.
26 « Et comme il advint aux jours de Noé, ainsi en sera-t-il encore aux jours du Fils de l’homme.t
t À l’époque de sa manifestation glorieuse.
28 De même, comme il advint aux jours de Lot : on mangeait, on buvait, on achetait, on vendait, on plantait, on bâtissait ;
31 « En ce Jour-là, que celui qui sera sur la terrasse et aura ses affaires dans la maison, ne descende pas les prendre et, pareillement, que celui qui sera aux champs ne retourne pas en arrière.
34 Je vous le dis : en cette nuit-là, deux seront sur un même lit l’un sera pris et l’autre laissé ;
u Add. v. 36 « Deux seront dans un champ l’un sera pris, l’autre laissé », cf. Mt 24.40.