18 Lorsqu’il eut fini de parler à Saül, Jonathan s’attacha à David. Jonathan l’aimait comme lui-même.k
k Ainsi se déclare l’amitié entre David et Jonathan, qui mettra sa douceur dans les âpres récits qui suivent et durera jusqu’à la mort de Jonathan.
l Le pacte conclu entre deux hommes va pour Jonathan jusqu’au don de sa tenue et de ses armes, lui qui est l’héritier du roi Saül et doit donc lui succéder. Ce pacte d’amitié laisse entrevoir une dimension politique puisque David succédera finalement à Saül.
6 À leur retour, quand David revint, après avoir battu le Philistin, les femmes sortirent de toutes les villes d’Israël au-devant du roi Saül pour chanter en dansant, au son des tambourins, des cris d’allégresse et des sistres.
m Le texte de ce chap. est surchargé : redondance du v. 6, premier attentat à la vie de David, vv. 10-11, mariage manqué avec Mérab vv. 17-19, succès de David, v. 30, reprenant les vv. 14-16. L’ancienne version grecque ne contenait pas ces doublets.
« Saül a tué ses milliers,
et David ses myriades. »
8 Saül fut très irrité et cette affaire lui déplut. Il dit : « On a donné les myriades à David et à moi les milliers, il ne lui manque plus que la royauté ! »
10 Le lendemain, un mauvais esprit de Dieu fondit sur Saül qui entra en transe au milieu de sa maison. David jouait de la cithare comme les autres jours et Saül avait sa lance à la main.
n Les vv. 10-11, de même tradition que 16.14-23, interrompent ici le fil du récit en anticipant l’épisode de 19.8-10.
12 Saül craignit David, car Yahvé était avec celui-ci et de Saül il s’était détourné.
17 Saül dit à David : « Voici ma fille aînée Mérab, je vais te la donner pour femme ; sers-moi seulement en brave et combats les guerres de Yahvé. » Saül s’était dit : « Qu’il ne tombe pas sous ma main, mais sous celle des Philistins ! »
o Les vv. 17-19 s’accordent mal avec la suite : aucune allusion, sauf la glose du v. 21, à ces fiançailles rompues dans les vv. 20-27, qui développent les mêmes thèmes à propos de Mikal.
18 David répondit à Saül : « Qui suis-je et quel est mon lignage, la famille de mon père, en Israël, pour que je devienne le gendre du roi ? »
20 Or Mikal, la fille de Saül, s’éprit de David et on l’annonça à Saül, qui trouva cela bien.
p Cette phrase est une glose et suppose que Saül a promis Mérab, puis Mikal à David. Elle anticipe sur le v. 22.
q Le mohar, la somme d’argent que le fiancé payait au père de la jeune fille.
r Il arrivait qu’on dénombrât les ennemis tués en leur coupant un membre. Les prépuces certifieront que les victimes sont des Philistins incirconcis.
26 Les serviteurs de Saül rapportèrent ces paroles à David et celui-ci trouva que l’affaire était bonne pour devenir le gendre du roi. Le temps n’était pas écoulé
28 Saül vit et comprit que Yahvé était avec David et que Mikal, la fille de Saül, l’aimait.