2 Nous vous le demandons, frères, à propos de la Venue de notre Seigneur Jésus Christ et de notre rassemblement auprès de lui,
g Voir la description de 1 Th 4.13-5. Il refusait de prévoir la date de la Parousie. Répondant sans doute à de nouvelles questions fondées sur une mauvaise interprétation de 1 Th 5.2, Paul ne revient pas ici sur le sort des vivants et des morts il se borne à préciser que le Retour n’est pas imminent et sera précédé de signes reconnaissables.
h Le danger de tromperie à ce sujet est un des thèmes récurrents de l’apocalyptique du NT, Mc 13.5s ; Lc 21.8s ; Ap 13.13s ; 20.7.
i L’apostasie est nommée comme déjà connue. Au contenu général du mot (sécession, défection) il faut donner une valeur religieuse, Ac 5.37 ; 21.21 ; He 3.12. À ceux qui n’ont jamais appartenu au Christ, il se peut que soient joints ceux qui se laisseront détourner de la foi, cf. 1 Tm 4.1 ; 2 Tm 3.1 ; 4.3s, etc.
j L’apostasie sera causée par un personnage qui porte trois noms et se présente, jusqu’au v. 5a, comme le grand ennemi de Dieu. Il est l’Impie par excellence, litt. « l’homme de l’impiété » (var. « l’homme du péché ») l’être voué à sa perte, litt. « le fils de la perdition » v. 10 ; Jn 17.12 ; cf. 1 Th 5.5 ; l’adversaire de Dieu, décrit ici en termes inspirés de Dn 11.36 (où il s’agit d’Antiochus Épiphane). Dans la tradition chrétienne, influencée par Daniel, cet Adversaire recevra le nom d’Antichrist. cf. 1 Jn 2.18 ; 4.3 ; 2 Jn 7. Il apparaît comme un être personnel, qui se révélera à la fin des temps (tandis que Satan, dont il est l’instrument, agit dès maintenant dans « le mystère », v. 7), exerçant contre les croyants un pouvoir persécuteur et séducteur. Cf. Mt 24.24 ; Ap 13.1-8, pour la grande épreuve dernière à laquelle mettra fin le retour du Christ.
6 Et vous savez ce qui le retient maintenant,k de façon qu’il ne se révèle qu’à son moment.
k Paul attribue le retard de la Parousie à quelque chose (v. 6) ou quelqu’un (v. 7) qui « retient », une force ou une personne qui empêche la manifestation de l’Antichrist (laquelle doit précéder la Parousie). L’allusion devait être comprise des destinataires de la lettre, mais pour nous elle reste une énigme, malgré les nombreuses explications qui ont été proposées.
l Jusqu’au moment de la « révélation » finale, le mystère de l’impiété est à l’œuvre et c’est de cette activité que résulte l’apostasie. L’obstacle une fois écarté, l’Impie travaillera au grand jour.
m L’Impie se révèle, vv. 6, 8, face à la Révélation du Seigneur, 1.7 ; 1 Co 1.7, de même que sa Parousie, v. 9, se dresse en face de celle du Seigneur, v. 8. L’Anti-Dieu devient l’Anti-Christ. Mais il ne fait pas de doute que le Seigneur aura raison de son ennemi.
n Add. « Jésus ».
9 Sa venue à lui, l’Impie, aura été marquée, par l’influence de Satan,o de toute espèce d’œuvres de puissance, de signes et de prodiges mensongers,
o L’impie sert d’instrument à l’action de Satan, cf. 1 Th 2.18, qui lui communique son pouvoir surhumain, un peu comme l’Esprit du Christ se communique aux chrétiens. Cf. le Dragon et la Bête, Ap 13.2, 4.
p Le contraste se poursuit entre les croyants et les rebelles. Mensonge et vérité n’ont pas ici une valeur purement intellectuelle, mais un sens religieux qui engage la vie et les œuvres, cf. Jn 8.32, 44 ; 1 Jn 3.19.
13 Nous devons, quant à nous, rendre grâce à Dieu à tout moment à votre sujet, frères aimés du Seigneur, parce que Dieu vous a choisis dès le commencementr pour être sauvés par l’Esprit qui sanctifie et la foi en la vérité :
q Ce passage, 2.13—3.5, se soude étroitement à la description de la Parousie. Après avoir écarté les idées fausses, l’Apôtre en vient aux conséquences positives de sa conception. Le passage est d’une grande richesse la pensée y est « trinitaire », 2 Co 13.13 ; cf. 1 Th 4.6-8.
r Var. « comme prémices ».
14 c’est à quoi il vous a appelés par notre Évangile, pour que vous entriez en possession de la gloire de notre Seigneur Jésus Christ.
s Les traditions enseignées par Paul pendant son séjour ou par écrit depuis son départ, 2.2, 5 ; 3.6 ; 1 Th 3.4 ; 4.2, 6 ; 5.27, englobent dans le message évangélique, cf. 1 Th 2.13, les principes directeurs de la vie chrétienne, cf. 1 Th 4.1 ; 1 Co 11.2, 23-25.