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Bible de Jérusalem – Hébreux 2

Exhortation.

2 C’est pourquoik nous devons nous attacher avec plus d’attention aux enseignements que nous avons entendus, de peur d’être entraînés à la dérive.

k Si Dieu parle aux hommes par un fils qui les sauve et que servent les anges, comment pourraient-ils ne pas prendre au sérieux une telle économie ?

2 Si déjà la parole promulguée par des angesl s’est trouvée garantie et si toute transgression et désobéissance a reçu une uste rétribution,

l La Loi mosaïque, transmise par l’intermédiaire des anges, cf. Ga 3.19, sanctionnée par de sévères pénalités.

3 comment nous-mêmes échapperons-nous, si nous négligeons pareil salut ? Celui-ci, inauguré par la prédication du Seigneur, nous a été garanti par ceux qui l’ont entendu, 4 Dieu appuyant leur témoignage par des signes, des prodiges, des miracles de toutes sortes, ainsi que par des communications d’Esprit Saint qu’il distribue à son gré.

Le sacerdoce du Christ

Base scripturaire : exégèse du Ps 8.

5 En effet, ce n’est pas à des anges qu’il a soumis le monde à venir dont nous parlons. 6 Quelqu’un a fait quelque part cette attestation : Qu’est-ce que l’homme pour que tu te souviennes de lui, ou le fils de l’homme pour que tu le prennes en considération ? 7 Tu l’as un moment abaissé au-dessous des anges. Tu l’as couronné de gloire et d’honneur.m

m Le terme « fils de l’homme » qu’on lit au Ps 8.5 permet l’application en trois temps du psaume à Jésus il a été « pour peu (de temps) » inférieur aux anges, après la mort il a été « couronné », à la fin des temps il dominera sur tout.

8 Tu as tout mis sous ses pieds. Par le fait qu’il lui a tout soumis, il n’a rien laissé qui lui demeure insoumis. Actuellement, il est vrai, nous ne voyons pas encore que tout lui soit soumis.n

n Les premiers chrétiens méprisés et persécutés attendent encore l’avènement du règne de Dieu sur terre, 2 P 3.4. Mais le Christ lui-même est déjà entré dans la gloire, bien que son règne militant soit progressif ; il doit abattre tous ses ennemis, 1.13, avant sa pleine et triomphante consommation, 1 Co 15.25 ; Ep 1.21-22 ; Ph 3.20-21.

9 Mais celui qui a été abaissé un moment au-dessous des anges, Jésus, nous le voyons couronné de gloire et d’honneur, parce qu’il a souffert la mort :o il fallait que, par la grâce de Dieu,p au bénéfice de tout homme, il goûtât la mort.

o Le couronnement « de gloire et d’honneur » implique soit la proclamation royale soit la consécration sacerdotale, 5.4-5.

p « par la grâce de Dieu »; var. peu attestée « hors de Dieu ». C’est sans doute une glose, qui veut peut-être souligner l’impassibilité de la divinité du Christ c’est seulement comme homme que Jésus a souffert, ou faire allusion au cri de Jésus sur la croix, Mt 27.46. Enfin, on peut comprendre que le Christ a souffert pour tous, à l’exception du Dieu, cf. 1 Co 15.27.

10 Il convenait, en effet, que, voulant conduire à la gloire un grand nombre de fils, celui pour qui et par qui sont toutes choses rendît parfait par des souffrances le chef qui devait les guider vers leur salut.q

q Les souffrances et la mort du Christ, accomplissement de la volonté providentielle, rendent le Christ parfait en tant que Sauveur, chargé d’introduire les hommes dans la gloire de Dieu 2.17-18 ; 4.15 ; 5.2-3. Le verbe « rendre parfait », « accomplir », revient plusieurs fois dans l’épître pour évoquer les divers effets de l’œuvre du Christ dans la relation de l’homme avec Dieu, 11.40 ; mais il évoque aussi le rite de consacration des prêtres, l’« action de remplir les mains (avec les victimes) », Ex 29 ; Lv 8, que LXX traduit par « accomplissement ». Ce rite rendait apte le prêtre à comparaître devant la présence de Dieu dans le sanctuaire.

11 Car le sanctificateur et les sanctifiés ont tous même origine.r C’est pourquoi il ne rougit pas de les nommer frères,

r On pourrait aussi traduire, d’après le contexte sanctificateur et sanctifiés forment un seul tout. Les vv. suivants insistent sur cette communion dans la chair et le sang, v. 14, qu’a voulu assumer le Fils de Dieu, et ainsi ils introduisent le thème essentiel de la lettre, celui du Christ grand prêtre, v. 17 ; 5.7.

12 quand il dit : J’annoncerai ton nom à mes frères. Je te chanterai au milieu de l’assemblée. Et encore : 13 Pour moi j’aurai confiance en lui. Et encore : Nous voici, moi et les enfants que Dieu m’a donnés.

14 Ainsi, puisque les enfants avaient en commun le sang et la chair, lui aussi y participa pareillement afin de réduire à l’impuissance, par sa mort, celui qui a la puissance de la mort, c’est-à-dire le diable,s

s Péché et mort sont corrélatifs, l’un et l’autre relèvent de Satan, dont le royaume s’oppose à celui du Christ.

15 et d’affranchirt tous ceux qui, leur vie entière, étaient tenus en esclavage par la crainte de la mort.

t Par sa victoire sur la mort, gage de celle du croyant, 13.20 ; Rm 8.11.

16 Car ce n’est certes pas des anges qu’il se charge, mais c’est de la descendance d’Abraham qu’il se charge. 17 En conséquence, il a dû devenir en tout semblable à ses frères, afin de devenir dans leurs rapports avec Dieu un grand prêtre miséricordieux et fidèle, pour expier les péchés du peuple. 18 Car du fait qu’il a lui-même souffert par l’épreuve, il est capable de venir en aide à ceux qui sont éprouvés.

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