2 C’est pourquoik nous devons nous attacher avec plus d’attention aux enseignements que nous avons entendus, de peur d’être entraînés à la dérive.
k Si Dieu parle aux hommes par un fils qui les sauve et que servent les anges, comment pourraient-ils ne pas prendre au sérieux une telle économie ?
l La Loi mosaïque, transmise par l’intermédiaire des anges, cf. Ga 3.19, sanctionnée par de sévères pénalités.
5 En effet, ce n’est pas à des anges qu’il a soumis le monde à venir dont nous parlons.
m Le terme « fils de l’homme » qu’on lit au Ps 8.5 permet l’application en trois temps du psaume à Jésus il a été « pour peu (de temps) » inférieur aux anges, après la mort il a été « couronné », à la fin des temps il dominera sur tout.
n Les premiers chrétiens méprisés et persécutés attendent encore l’avènement du règne de Dieu sur terre, 2 P 3.4. Mais le Christ lui-même est déjà entré dans la gloire, bien que son règne militant soit progressif ; il doit abattre tous ses ennemis, 1.13, avant sa pleine et triomphante consommation, 1 Co 15.25 ; Ep 1.21-22 ; Ph 3.20-21.
o Le couronnement « de gloire et d’honneur » implique soit la proclamation royale soit la consécration sacerdotale, 5.4-5.
p « par la grâce de Dieu »; var. peu attestée « hors de Dieu ». C’est sans doute une glose, qui veut peut-être souligner l’impassibilité de la divinité du Christ c’est seulement comme homme que Jésus a souffert, ou faire allusion au cri de Jésus sur la croix, Mt 27.46. Enfin, on peut comprendre que le Christ a souffert pour tous, à l’exception du Dieu, cf. 1 Co 15.27.
10 Il convenait, en effet, que, voulant conduire à la gloire un grand nombre de fils, celui pour qui et par qui sont toutes choses rendît parfait par des souffrances le chef qui devait les guider vers leur salut.q
q Les souffrances et la mort du Christ, accomplissement de la volonté providentielle, rendent le Christ parfait en tant que Sauveur, chargé d’introduire les hommes dans la gloire de Dieu 2.17-18 ; 4.15 ; 5.2-3. Le verbe « rendre parfait », « accomplir », revient plusieurs fois dans l’épître pour évoquer les divers effets de l’œuvre du Christ dans la relation de l’homme avec Dieu, 11.40 ; mais il évoque aussi le rite de consacration des prêtres, l’« action de remplir les mains (avec les victimes) », Ex 29 ; Lv 8, que LXX traduit par « accomplissement ». Ce rite rendait apte le prêtre à comparaître devant la présence de Dieu dans le sanctuaire.
r On pourrait aussi traduire, d’après le contexte sanctificateur et sanctifiés forment un seul tout. Les vv. suivants insistent sur cette communion dans la chair et le sang, v. 14, qu’a voulu assumer le Fils de Dieu, et ainsi ils introduisent le thème essentiel de la lettre, celui du Christ grand prêtre, v. 17 ; 5.7.
14 Ainsi, puisque les enfants avaient en commun le sang et la chair, lui aussi y participa pareillement afin de réduire à l’impuissance, par sa mort, celui qui a la puissance de la mort, c’est-à-dire le diable,s
s Péché et mort sont corrélatifs, l’un et l’autre relèvent de Satan, dont le royaume s’oppose à celui du Christ.
t Par sa victoire sur la mort, gage de celle du croyant, 13.20 ; Rm 8.11.