2 « À l’Ange de l’Église d’Éphèse,u écris : Ainsi parle celui qui tient les sept étoiles en sa droite et qui marche au milieu des sept candélabres d’or.
t Les sept lettres suivent toutes le même mouvement. Des constatations sur l’état des Églises (« je connais ») sont suivies de promesses ou de menaces exprimées dans une perspective eschatologique. Elles sont très riches en doctrine, spécialement au sujet de Jésus Christ qui est censé s’exprimer en personne d’un bout à l’autre. Elles nous donnent aussi un tableau de la vie chrétienne en Asie aux environs de l’an 90.
u Métropole politique et commerciale de la province d’Asie, à laquelle appartenaient les six autres villes visées par les lettres suivantes. De nombreux cultes païens y prospéraient, entre autres celui d’Artémis, Ac 19.24-40.
2 Je connais ta conduite, tes labeurs et ta constance ; je le sais, tu ne peux souffrir les méchants : tu as mis à l’épreuve ceux qui usurpent le titre d’apôtres,v et tu les as trouvés menteurs.
v Probablement les Nicolaïtes du v. 6, voir 2.15. Sur les faux apôtres, 2 Co 11.5, 13.
w Allusion à une persécution passée.
x Éphèse perdra son rang de métropole religieuse.
y Cette formule conclura chacune des sept lettres. Elle souligne le rôle de l’Esprit dans les rapports du Christ et de son Église.
z Var. (Vulg.) « de mon Dieu ».
8 « À l’Ange de l’Église de Smyrne, écris : Ainsi parle le Premier et le Dernier, celui qui fut mort et qui a repris vie.
a La richesse spirituelle de Smyrne s’oppose à sa pauvreté matérielle.
b La virulence à l’égard des Juifs s’explique de deux façons. Juif devenu chrétien, l’auteur voit dans l’Église l’aboutissement de la mission d’Israël. D’autre part, des Juifs hostiles ont pu dénoncer des chrétiens aux autorités romaines, comme ce sera le cas pour Polycarpe, évêque de Smyrne justement, martyrisé en 155.
c Une courte durée.
12 « À l’Ange de l’Église de Pergame, écris : Ainsi parle celui qui possède l’épée acérée à double tranchant.
d Le culte impérial, vivace à Pergame comme le paganisme sous toutes ses formes, est constamment visé par comme l’antithèse de la foi au Christ.
e Selon une tradition juive, cf. Nb 31.16, c’est Balaam qui suggéra à Balaq d’attirer les Israélites à l’idolâtrie avec l’aide des filles de Moab, Nb 25.1-3.
f Image courante chez les Prophètes pour désigner l’infidélité de l’idolâtrie, cf. 17 ; Os 1.2.
g Doctrine apparentée aux erreurs déjà combattues par saint Paul dans les épîtres de la captivité (surtout Col) et qui annonce les spéculations gnostiques du IIe siècle. Elle tolérait aussi certaines compromissions avec les cultes païens, comme la participation aux banquets sacrés, cf. v. 14.
h La manne (cachée par Jérémie avec l’arche, 2 M 2.4-8 ; cf. He 9.4) est la nourriture du Royaume céleste, Jn 6.31, 49 ; cf. 15.8. Le caillou blanc (couleur de victoire et de joie) est le signe de l’admission dans ce royaume ; le nom nouveau, 3.12 ; 19.12, le renouvellement intérieur qui en rend digne, cf. Isa 1.26.
18 « À l’Ange de l’Église de Thyatire, écris : Ainsi parle le Fils de Dieu, dont les yeux sont comme une flamme ardente et les pieds pareils à de l’airain précieux.
19 Je connais ta conduite : ton amour, ta foi, ton dévouement, ta constance ; tes œuvres vont sans cesse en se multipliant.
i « Jézabel »; var. « ta femme Jézabel ». — Pseudo-prophétesse de la secte des Nicolaïtes, au nom symbolique, cf. 2 R 9.22.
j Var. « de sa conduite ».
k Ceux qui ont embrassé sa doctrine.
l La lettre s’en prend à de vaines prétentions de pénétrer ce qu’est Dieu, qui déviaient vers un laxisme moral.
25 du moins, ce que vous avez,m tenez-le ferme jusqu’à mon retour.
m La foi au nom de Jésus Christ.
n À la puissance, Nb 24.17 ; Isa 14.12, s’ajoute dans le symbolisme de l’étoile la glorification du chrétien par Jésus Seigneur, 22.16, cf. 1.5 ; Ac 2.36 ; Rm 1.4. Le thème a subsisté dans l’Exultet de la veillée pascale.