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Bible de Jérusalem – Proverbes 20

20 Raillerie dans le vin ! Insolence dans la boisson !
Qui s’y égare n’est pas sage.

2 Tel le rugissement du lion, la colère du roi !
Qui l’excite pèche contre lui-même.

3 C’est un honneur pour l’homme d’éviter les procès,
mais quiconque est fou se déchaîne.

4 À l’automne, le paresseux ne laboure pas,
à la moisson il cherche, et rien !

5 C’est une eau profonde que le conseil au cœur de l’homme,
l’homme intelligent n’a qu’à puiser.

6 Beaucoup de gens se proclament hommes de bien,
mais un homme fidèle, qui le trouvera ?

7 Le juste qui se conduit honnêtement,
heureux ses enfants après lui !

8 Un roi siégeant au tribunal
dissipep tout mal par son regard.

p Ou « vanne » (en distinguant les bonnes et les mauvaises causes), cf. 20.26.

9 Qui peut dire : « J’ai purifié mon cœur,
de mon péché je suis net » ?

10 Poids et poids, mesure et mesure :
deux choses en horreur à Yahvé.

11 Même par ses actes un jeune homme se fait connaître,
si son action est pure et si elle est droite.

12 L’oreille qui entend, l’œil qui voit,
l’un et l’autre, Yahvé les a faits.

13 N’aime pas à somnoler, tu deviendrais pauvre ;
tiens les yeux ouverts, tu auras ton content de pain !

14 « Mauvais ! mauvais ! » dit l’acheteur,
mais en partant il se félicite.

15 Il y a l’or et toutes sortes de perles,
mais la chose la plus précieuse, ce sont les lèvres instruites.

16 Prends-lui son vêtement, car il a cautionné un inconnu,
à cause d’étrangers,q prends-lui un gage !

q « étrangers » texte écrit, Vulg. ; « une étrangère » texte lu, Targ., cf. 27.13.

17 Doux est à l’homme le pain de la fraude,
mais ensuite la bouche est remplie de gravier.

18 Dans le conseil s’affermissent les projets :
par de sages calculs conduis la guerre.

19 Il révèle les secrets, le colporteur de médisance ;
avec qui a toujours la bouche ouverte, ne te lie pas !

20 Qui maudit son père et sa mère
verra s’éteindre sa lampe au cœur des ténèbres.

21 Le bien vite acquis au début
ne sera pas béni à la fin.

22 Ne dis point : « Je rendrai le mal ! »
fie-toi à Yahvé qui te sauvera.

23 Abomination pour Yahvé : poids et poids ;
une balance fausse, ce n’est pas bien.

24 Yahvé dirige les pas de l’homme :
comment l’homme comprendrait-il son chemin ?

25 C’est un piège pour l’homme de crier : « Ceci est sacré ! »
et, après les vœux, de réfléchir.

26 Un roi sage vanne les méchants
et fait passer sur eux la roue.r

r Allusion au battage ou « dépiquage » du grain, pour lequel on utilisait des sortes de traîneaux munis parfois de roues, cf. Isa 28.28.

27 La lampe de Yahvé, c’est l’esprits de l’homme
qui pénètre jusqu’au tréfonds de son être.t

s L’« esprit » ou « le souffle » Jb 26.4 ; 32.8, principe de vie que Dieu insuffle à l’homme après avoir formé son corps, cf. Gn 2.7 — en lisant noçer au lieu de ner (« lampe ») on pourrait traduire « Yahvé veille sur le souffle de l’homme, il pénètre... »

t C’est, semble-t-il, l’apologie des châtiments corporels, mais le texte de ce proverbe est incertain.

28 Piété et fidélité montent la garde près du roi ;
sur la piété est fondé le trône.

29 La fierté des jeunes gens, c’est leur vigueur,
la parure des vieillards, c’est leur tête chenue.

30 Les blessures sanglantes sont un remède à la méchanceté,
les coups vont jusqu’au fond de l’être.

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