21 Mon fils ! tu as péché ? Ne recommence plus
et implore le pardon de tes fautes passées.
2 Comme tu fuirais le serpent, fuis la faute :
si tu l’approches elle te mordra ;
ses dents sont des dents de lion
qui ôtent la vie aux hommes.
3 Toute transgression est une épée à deux tranchants
dont la blessure est incurable.
4 La terreur et la violence dévastent la richesse,
ainsi la maison de l’orgueilleux sera détruite.
5 La prière du pauvre frappe les oreilles de Dieu,
dont le jugement ne saurait tarder.
6 Qui hait la réprimande emprunte le sentier du pécheur,
celui qui craint le Seigneur se convertit en son cœur.
7 Le beau parleur est connu partout
mais l’homme réfléchi en connaît les faiblesses.
8 Bâtir sa maison avec l’argent d’autrui,
c’est amasser des pierres pour sa tombe.j
j « pour sa tombe » Gr II, syr. ; « pour l’hiver » (au lieu de bois pour se chauffer ?) grec.
9 L’assemblée des pécheurs est un tas d’étoupe
qui finira dans la flamme et le feu.
10 Le chemin des pécheurs est bien pavé,
mais il aboutit au gouffre du shéol.k
k Ces deux vv. expriment clairement la foi en une rétribution et font songer aux peines de l’enfer (cf. aussi Isa 50.11 ; 66.24). C’est bien ainsi que l’interprète le lat. « mais à la fin, ce sont les enfers, les ténèbres et les tourments. »
11 Celui qui garde la loi contrôle son penchant,l
la perfection de la crainte du Seigneur c’est la sagesse.
l « son penchant » syr., cf. 15.14 ; « sa pensée » grec.
12 Tel ne peut rien apprendre faute de dons naturels,
mais il est des dons qui engendrent l’amertume.
13 La science du sage abonde comme un déluge,
et son conseil est comme une source vive.
14 Le cœur du sot est comme un vase brisé
qui ne retient aucune connaissance.
15 un homme instruit entend une parole sage,
il l’apprécie et y ajoute du sien ;
qu’un débauché l’entende, elle lui déplaît,
il la rejette derrière lui.
16 Le discours du sot pèse comme un fardeau en voyage,
mais sur les lèvres du sage on trouve la grâce.
17 La parole de l’homme sensé est recherchée dans l’assemblée,
ce qu’il dit, chacun le médite dans son cœur.
18 Une maison en ruines, telle est la sagesse du sot,
et la science de l’insensé, ce sont des discours incohérents.
19 La discipline pour l’insensé, ce sont des entraves à ses pieds
et des menottes à sa main droite.
20 Le sot éclate de rire bruyamment,
le rire de l’homme de sens est rare et discret.
21 Pour l’homme sensé la discipline est un bijou d’or,
un bracelet à son bras droit.m
m Ce v. répond au v. 19. Le v. 20 qui les sépare n’est pas à sa place.
22 Le sot se hâte de faire son entrée,
l’homme expérimenté prend une attitude modeste ;n
n « prend une attitude modeste », litt. « a honte devant un visage »; l’interprétation adoptée est soutenue par le syr.
23 de la porte l’insensé regarde à l’intérieur,
l’homme bien élevé reste dehors.
24 C’est le fait d’un mal élevé que d’écouter aux portes,
un homme sensé en sent le déshonneur.
25 Les lèvres du bavard jasent de ce qui ne les regarde pas,o
les paroles des sages sont soigneusement pesées.
o D’après grec 248 ; « les lèvres des étrangers en sont peinées » texte reçu. Lat. « Les lèvres des sots racontent des bêtises ».
26 Le cœur des sots est dans leur bouche,
mais la bouche des sages c’est leur cœur.
27 Quand l’impie maudit le Satan,p
il se maudit soi-même.
p L’auteur identifie le Satan (le tentateur, cf. Jb 1-2) avec l’instinct mauvais qui est intérieur. En croyant maudire un être extérieur, c’est sa propre volonté perverse que l’homme maudit.
28 Le médisant se fait tort à soi-même
et se fait détester de son entourage.