25 Yahvé, tu es mon Dieu,
je t’exalterai, je louerai ton nom,
car tu as accompli des merveilles,
les desseins de jadis, fidèlement, fermement.
k Ce cantique se réfère aux événements racontés précédemment, destruction de la ville, v. 2, cf. 24.10, conversion des peuples lointains, v. 3, cf. 24.15, victoire sur les orgueilleux, vv. 2, 4, cf. 24.21, 22.
2 Car tu as fait de la ville un tas de pierres,
la cité fortifiée est une ruine,
la citadelle des étrangers n’est plus une ville,
jamais elle ne sera reconstruite.
3 C’est pourquoi un peuple fort te glorifie,
la cité des nations redoutables te craint.
4 Car tu as été un refuge pour le faible,
un refuge pour le malheureux plongé dans la détresse,
un abri contre la pluie, un ombrage contre la chaleur,
car le souffle des violents est comme la pluie d’hiver.l
l « d’hiver » qor conj. ; « d’un mur » qîr hébr.
5 Comme la chaleur sur une terre aride,
tu apaises le tumulte des étrangers :
la chaleur tiédit à l’ombre d’un nuage,
le chant des violents se tait.
6 Yahvé Sabaot prépare pour tous les peuples, sur cette montagne,
un festin de viandes grasses, un festin de bons vins,
de viandes mœlleuses, de vins dépouillés.
m Reprenant et amplifiant des conceptions universalistes déjà répandues chez les prophètes antérieurs, 2.2-3 ; 56.6-8 ; 60.11-14 ; Za 8.20 ; 14.16, etc., l’auteur décrit l’affluence des peuples à Jérusalem comme un immense festin. À partir de ce texte, l’idée d’un festin messianique est devenue courante dans le judaïsme et se retrouve dans le NT Mt 22.2-10 ; Lc 14.14, 16-24.
7 Il fait disparaître sur cette montagne
le voile qui voilait tous les peuples
et le tissu tendu sur toutes les nations ;
8 il fait disparaître la mort à jamais.
Le Seigneur Yahvé essuie les pleurs sur tous les visages,
il ôtera l’opprobre de son peuple sur toute la terre,
car Yahvé a parlé.
9 Et on dira, en ce jour-là :
Voyez, c’est notre Dieu,
en lui nous espérions pour qu’il nous sauve ;
c’est Yahvé, nous espérions en lui.
Exultons, réjouissons-nous du salut qu’il nous a donné.
10 Car la main de Yahvé reposera sur cette montagne
et Moabn sera foulé sur place,
comme on foule la paille dans la fosse à fumier.
n Cf. la note sur 24.7. Cependant la mention de Moab a étonné, car c’est le seul nom propre du poème qui a même évité « Moab » dans la citation de Jr 48.43-44 en 24.17-18. On a donc proposé de corriger en ’oyeb, « ennemi », mais cette correction n’a aucun appui textuel.
11 Il étend les mains, au milieu de la montagne,
comme le nageur les étend pour nager.
Mais il rabaissera son orgueil,
malgré les efforts de ses mains.
12 Et la place forte inaccessible de tes remparts,
il l’a abattue, abaissée, renversée à terre, dans la poussière.