3 Voyez quelle manifestation d’amour
le Père nous a donnée
pour que nous soyons appelés enfants de Dieu.
Et nous le sommes !x
Si le monde ne nous connaît pas,
c’est qu’il ne l’a pas connu.
x Om. « et nous le sommes », et var. (Vulg.) « et que nous le soyons ».
2 Bien-aimés,
dès maintenant, nous sommes enfants de Dieu,
et ce que nous serons n’a pas encore été manifesté.
Nous savons que lors de cette manifestation
nous lui serons semblables,
parce que nous le verrons tel qu’il est.
3 Quiconque a cette espérance en lui
se rend pur comme celui-lày est pur.
y Jésus.
4 Quiconque commet le péché
commet aussi l’iniquité,
car le péché est l’iniquité.
5 Or vous savez que celui-là s’est manifesté
pour ôter les péchész
et qu’il n’y a pas de péché en lui.
z « les péchés »; var. « nos péchés ».
6 Quiconque demeure en lui ne pèche pas.a
Quiconque pèche
ne l’a vu ni connu.
a Jean stylise les portraits. De l’espérance de la vision, v. 2, et de la sainteté consommée, v. 3, découle dès maintenant, par l’action de Jésus Christ, v. 5 ; 2.2, l’abstention de tout mal qui convient aux fils de Dieu, v. 9 ; 5.18 ; cf. Ga 5.16, qui ont été « justifiés », v. 7 ; 2.29 ; cf. Rm 3.24-25. Cela n’exclut pas, en fait, la possibilité concrète du péché, 1.8-10, qui précisément brise la communion, cf. 2.3-5.
7 Petits enfants,
que personne ne vous égare.
Celui qui pratique la justice est juste
comme celui-là est juste.
8 Celui qui commet le péché est du diable,b
car le diable est pécheur dès l’origine.
C’est pour détruire les œuvres du diable
que le Fils de Dieu est apparu.
b Aux expressions être de Dieu, de la vérité, enfants de Dieu, signifiant que le chrétien vit sous l’influence de Dieu qui demeure en lui, s’opposent les expressions être du diable, 3.8, du Mauvais, 3.12, du monde, 2.16 ; 4.5, enfants du diable, 3.10, pour désigner tous ceux qui vivent sous l’influence perverse de Satan et se laissent « égarer » par lui.
9 Quiconque est né de Dieu ne commet pas le péché
parce que sa semencec demeure en lui ;
il ne peut pécher,
étant né de Dieu.
c Peut-être le Christ, cf. Ga 3.16 ; 5.18. Mais ce serait plutôt, soit l’Esprit, cf. 2.20, 27, soit le germe de vie qu’est la Parole reçue, 2.7, 24, et fructifiant par l’Esprit, 2.20, 27.
10 À ceci sont reconnaissables
les enfants de Dieu et les enfants du diable :
quiconque ne pratique pas la justice
n’est pas de Dieu,
ni celui qui n’aime pas son frère.
11 Car tel est le message
que vous avez entendu dès le début :
nous devons nous aimer les uns les autres,
12 loin d’imiter Caïn,
qui, étant du Mauvais, égorgea son frère.
Et pourquoi l’égorgea-t-il ?
Parce que ses œuvres étaient mauvaises,
tandis que celles de son frère étaient justes.d
d L’antithèse se poursuit, jusqu’à 4.6, entre les fils de Dieu qui vivent dans la vérité et l’amour, et le monde où règnent le péché et la haine.
13 Ne vous étonnez pas, frères,
si le monde vous hait.
14 Nous savons, nous, que nous sommes passés de la mort à la vie,
parce que nous aimons nos frères.
Celui qui n’aime pas demeure dans la mort.
15 Quiconque hait son frère
est un homicide ;
or vous savez qu’aucun homicide
n’a la vie éternelle demeurant en lui.
16 À ceci nous avons connu l’Amour :
celui-là a donné sa vie pour nous.
Et nous devons, nous aussi, donner notre vie pour nos frères.
17 Si quelqu’un, jouissant des biens de ce monde,
voit son frère dans la nécessité
et lui ferme ses entrailles,
comment l’amour de Dieu demeurerait-il en lui ?
18 Petits enfants,
n’aimons ni de mots ni de langue,
mais en actes et en vérité.
19 À cela nous sauronse que nous sommes de la vérité,f
et devant lui nous apaiserons notre cœur,
e Var. (Vulg.) « nous savons ».
f Jn donne à la « vérité », 2.4, un sens très large qui englobe foi et amour, 3.23 ; 5.1. Sont « de la vérité » ceux qui croient, 2.21-22, qui aiment, 3.18-19. Cf. 2 Jn 4-6 ; 3 Jn 3-8 ; Jn 3.21 ; 8.31 ; 18.37.
20 si notre cœur venait à nous condamner,
car Dieu est plus grand que notre cœur,
et il connaît tout.g
g L’homme qui entend les reproches de « son cœur », de sa conscience, cf. 1 Co 4.4 ; Ep 1.18, sait que Dieu connaît tout, cf. Jn 16.30, et qu’il est Amour, 3.1 ; 4.8, qu’il est donc plus clairvoyant et plus indulgent que notre conscience. Mais la pratique de l’amour et des commandements est présupposée, vv. 23-24. — Autre traduction « et devant lui nous persuaderons notre cœur, si celui-ci venait à nous condamner, que Dieu est plus grand que notre cœur et qu’il connaît toutes choses ».
21 Bien-aimés,
si notre cœur ne nous condamne pas,
nous avons pleine assurance devant Dieu :
22 quoi que nous lui demandions,
nous le recevons de lui,
parce que nous gardons ses commandements
et que nous faisons ce qui lui est agréable.
23 Or voici son commandement :
croire au nom de son Fils Jésus Christ
et nous aimer les uns les autres
comme il nous en a donné le commandement.
24 Et celui qui garde ses commandements
demeure en Dieu et Dieu en lui ;
à ceci nous savons qu’il demeure en nous :
à l’Esprit qu’il nous a donné.