4 Qu’on nous regarde donc comme des serviteurs du Christ et des intendants des mystères de Dieu.
s Littéralement « jour », Paul ironise. Il s’agit du Jour du Seigneur, 1.8, que les hommes imiteraient indûment en prononçant un jugement qui relève de Dieu seul au Jugement dernier.
t Le mot syneidèsis, cf. 1 S 25.31 ; Sg 17.10, prend chez Paul des valeurs proprement chrétiennes. Quelles que soient les normes extérieures, la conduite de l’homme ne relève que de son propre jugement, Ac 23.1 ; 24.16 ; Rm 2.14-15 ; 9.1 ; 13.5 ; 2 Co 1.12, mais ce jugement est soumis à celui de Dieu, ici ; 8.7-12 ; 10.25-29 ; 2 Co 4.2, cf. 1 P 2.19. La conscience est bonne et pure si elle est inspirée par la foi et l’amour : 1 Tm 1.5, 19, etc. ; 1 P 3.16, 21, purifiée par le sang du Christ, He 9.14 ; 10.22.
6 En tout cela, frères, je me suis pris comme exemple avec Apollos à cause de vous, pour que vous appreniez, en nos personnes, à ne pas (le « ne pas » est écrit au-dessus du texte)u vous enfler d’orgueil en prenant le parti de l’un contre l’autre.
u Texte difficile. La phrase entre parenthèses a été ajoutée par un copiste scrupuleux qui signale que la négation a été ajoutée sur son exemplaire.
7 Qui donc en effet te distingue ? Qu’as-tu que tu n’aies reçu ? Et si tu l’as reçu, pourquoi te glorifier comme si tu ne l’avais pas reçu ?
v Sans nous, vous êtes déjà installés dans le Royaume des cieux et jouissez, jusqu’au rassasiement, de toutes ses richesses !
w Comme les condamnés à mort livrés aux bêtes devant la foule des spectateurs.
x En conclusion de ce passage, vv. 6-10, Paul reprend sur un ton ironique ses thèmes de 1.2 Vous êtes ou vous vous prétendez prudents, forts, honorés ; ce n’est pas selon Dieu mais selon le monde, ce monde qui nous considère comme fous, faibles et méprisables et qui en conséquence nous persécute (vv. 11-13) ; la réalité aux yeux de Dieu est exactement l’inverse.
13 on nous calomnie et nous consolons. Nous sommes devenus comme l’ordure du monde, jusqu’à présent l’universel rebut.y
y Les mots traduits par ordure et rebut désignent également les misérables qui servaient de victimes expiatoires dans les calamités publiques. — Souvent Paul revient sur les peines et les persécutions qu’il rencontre dans son apostolat et la façon dont Dieu lui donne de les surmonter : 2 Co 4.7-12 ; 6.4-10 ; 11.23-33 ; 1 Th 3.4 ; 2 Tm 3.10-11. Selon lui, la faiblesse de l’apôtre démontre la puissance de celui qui l’envoie, 2 Co 12.9-10 ; Ph 4.13, parce que la grandeur de l’ouvre accomplie ne peut être attribuée à la seule action de l’envoyé, 2 Co 4.7.
14 Ce n’est pas pour vous confondre que j’écris cela ; c’est pour vous avertir comme mes enfants bien-aimés.
z Le pédagogue était un esclave qui avait pour rôle de conduire à ses maîtres l’enfant, puis le jeune homme, de le surveiller, de réprimer ses écarts. La nuance est péjorative.
a Cette paternité spirituelle correspond à ce que Paul dit en 3.6 « Moi j’ai planté » J’ai semé en vous la vie nouvelle de l’Esprit qui vous configure au Christ. Cf. v. 17 ; Ga 4.19 ; Phm 10. Ailleurs, c’est sa tendresse pour ses chrétiens que Paul compare à celle d’un père ou d’une mère, 1 Th 2.7, 11, cf. 2 Co 12.15.
b Littéralement « voies », cf. Ps 119.1 ; Jn 14.6 ; Ac 9.2.
18 Dans la pensée que je ne viendrais pas chez vous, certains se sont gonflés d’orgueil.
c Il s’agit des réalisations dues à la puissance de l’Esprit (cf. 2.4 ; 1 Th 1.5), et avant tout la conversion et la vie selon l’Esprit.
20 car le Royaume de Dieu ne consiste pas en parole, mais en puissance.
21 Que préférez-vous ? Que je vienne chez vous avec des verges, ou bien avec charité et en esprit de douceur ?