4 Enfin, frères, nous vous le demandons et vous y engageons dans le Seigneur Jésus :u vous avez reçu notre enseignement sur la manière de vivre qui plaît à Dieu, et déjà c’est ainsi que vous vivez ;v faites-y des progrès encore.
u Paul parle « dans » (v. 1) ou « par » (v. 2) le Christ, ou encore au nom du Christ, cf. 4.15 ; 2 Th 3.6, 12. Son enseignement moral, celui même de la première catéchèse chrétienne, donne à la morale profane une valeur nouvelle en la plaçant sous le signe du Christ, Col 3.18 ; cf. Ph 4.8-9.
v La prédication orale de Paul n’était pas seulement doctrinale, 1 Co 2.2, elle comportait également des directives morales, v. 11.
3 Et voici quelle est la volonté de Dieu : c’est votre sanctification ;w c’est que vous vous absteniez d’impudicité,
w Le vouloir de Dieu, cf. Mt 6.10, est réalisateur de sainteté, vv. 3, 7 ; 2 Th 2.13 ; Ep 1.4. C’est Dieu qui sanctifie, 5.23 ; 1 Co 6.11 ; cf. Jn 17.17 ; Ac 20.32 ; le Christ s’est fait notre sanctification, 1 Co 1.30, l’Esprit Saint y est mêlé aussi, v. 8 ; 2 Th 2.13 ; 1 Co 6.11. Reste aux chrétiens à la mettre en œuvre, Rm 6.19. Ils sont couramment appelés les « saints », Ac 9.13.
x Soit le propre corps de chacun, 5.23 ; cf. Rm 12.1 ; 1 Co 6.19, soit celui de sa femme, comme dans plusieurs textes rabbiniques et 1 P 3.7.
y Ézéchiel, 36.27 ; 37.14, annonçait le don de l’Esprit au peuple messianique ; l’allusion renforce la continuité entre l’Église de Thessalonique et la communauté primitive qui a reçu ce don, Ac 2.16s, 33, 38, etc. Sur le don intérieur de l’Esprit à tout chrétien, cf. Rm 5.5.
9 Sur l’amour fraternel, vous n’avez pas besoin qu’on vous écrive, car vous avez personnellement appris de Dieu à vous aimer les uns les autres,
z L’existence menée par la communauté était une proclamation vécue de l’Évangile, 1.6-8 ; 1 Co 14.23, 25, 40 ; Ph 2.14-16 ; Col 4.5 ; 1 Tm 3.7.
13 Nous ne voulons pas, frères, que vous soyez ignorants au sujet des morts ;b il ne faut pas que vous vous désoliez comme les autres, qui n’ont pas d’espérance.
a Répondant à des inquiétudes ou à des doutes chez certains convertis, qui croyaient les défunts défavorisés parce qu’ils seraient absents lors de la venue du Seigneur, Paul réaffirme l’enseignement fondamental sur la résurrection des morts, afin d’affermir la foi et l’espérance de tous.
b Littéralement « ceux qui se sont couchés, endormis ». L’euphémisme, très naturel, est courant dans l’AT et le NT comme chez les Grecs. De même la résurrection est un « réveil »; cf. 5.10. — Autre traduction possible de la fin du v. 14 « ceux qui se sont endormis ; par Jésus, Dieu les emmènera avec lui ».
14 Puisque nous croyons que Jésus est mort et qu’il est ressuscité, de même, ceux qui se sont endormis en Jésus, Dieu les emmènera avec lui.
c Cette parole est difficile à préciser (bien qu’on puisse comparer Mt 24 avec les vv. 15-17). Peut-être y a-t-il simplement ici un recours à l’autorité du Seigneur, cf. Dn 7.1, 13, 16.
d Ceux qui seront encore en vie au jour de la Parousie, parmi lesquels Paul se range ici par hypothèse, exprimant un espoir, mais non une certitude, cf. 5.1.
e La voix, la trompette, les nuées (caractéristiques des théophanies, cf. Ex 13.22 ; 19.16) sont des traits de la littérature apocalyptique, cf. Mt 24.30s ; 2 Th 1.8.
f Om. « nous qui serons encore là ».
g Les morts répondront les premiers au signal, en ressuscitant. Ils seront rejoints par les survivants, et tous ensemble seront emmenés à la rencontre du Seigneur puis l’escorteront au jugement qui inaugure son règne sans fin. L’essentiel est le trait final vivre toujours avec lui, cf. 4.14 ; 5.10 ; 2 Th 2.1. C’est là le salut, la gloire, le royaume, que Jésus attribue à ceux qu’il a élus, 2.12.