4 Or je dis :z aussi longtemps qu’il est un enfant, l’héritier, quoique propriétaire de tous les biens, ne diffère en rien d’un esclave.
z Nouvelle comparaison, empruntée encore aux usages juridiques. En dépit de son élection, le Juif, héritier présomptif, n’était sous le régime de la Loi qu’un esclave, v. 3, et pour un chrétien, vouloir en assumer le joug, c’est retourner à l’état d’enfance, cf. v. 9.
a Le sens de cette phrase est discuté, v. 9 ; Col 2.8, 20, mais puisque ces « éléments » semblent être considérés comme des êtres personnels, vv. 2, 8, il est probable qu’il s’agit des Esprits célestes qui prétendaient, par le moyen de la Loi, 3.19 ; Col 2.15, maintenir le monde sous leur tutelle, Col 2.18.
4 Mais quand vint la plénitude du temps,b Dieu envoya son Fils, né d’une femme, né sujet de la Loi,
b Cette expression désigne l’arrivée des temps messianiques, ou eschatologiques, qui accomplissent la longue attente des siècles comme une mesure enfin pleine. Cf. Mc 1.15 ; Ac 1.7 ; Rm 13.11 ; 1 Co 10.11 ; 2 Co 6.2 ; Ep 1.10 ; He 1.2 ; 9.26 ; 1 P 1.20.
c Les deux aspects, négatif et positif, de la rédemption en devenant fils, l’esclave acquiert la liberté. L’esclave libéré est adopté comme fils, non seulement par l’accession légale à l’héritage, v. 7 (cf. 3.29), mais par le don réel de l’Esprit.
8 Jadis, dans votre ignorance de Dieu, vous fûtes asservis à des dieux qui au vrai n’en sont pas ;
d La conversion des Galates fut l’œuvre de Dieu, qui les a « connus » le premier ; cf. 1 Co 8.2-3 ; 13.12.
12 Devenez semblables à moi, puisque je me suis fait semblable à vous,f frères, je vous en supplie. Vous ne m’avez nullement offensé.
e Ayant montré que l’on devient fils d’Abraham et de Dieu par la foi seule, Paul rappelle aux croyants de Galatie qu’ils ont autrefois accueilli avec ardeur l’Apôtre et l’Évangile. Leur changement subit reste une énigme.
f Sans doute ici en renonçant aux observances légales, 1 Co 9.21, mais le principe est applicable de façon beaucoup plus large, 1 Co 4.16s ; 11.1 ; Ph 3.17 ; 4.9.
g Qui obligea vraisemblablement l’Apôtre à prolonger son séjour en Galatie ; il en profita pour y annoncer l’Évangile.
h Paul a été en Galatie quand il faisait route vers Corinthe, Ac 16.6, puis de nouveau, en route vers Éphèse, Ac 19, lorsqu’il prêcha la collecte pour les pauvres de Jérusalem, 1 Co 16.1.
i Var. « Attachez-vous au bien ».
21 Dites-moi, vous qui voulez vous soumettre à la Loi, n’entendez-vous pas la Loi ?k
j Brusquement, l’Apôtre reprend la question de la filiation, en une argumentation scripturaire allégorique, pour signifier encore que la Loi n’octroie pas la liberté qui est celle des fils.
k Témoignage de l’Écriture, cf. Rm 3.19 ; pour hériter de la promesse il ne suffit pas d’être fils d’Abraham, cf. Mt 3.9 il faut encore l’être, non comme Ismaël, mais comme Isaac, c’est-à-dire en vertu de la promesse, v. 23, d’une descendance qui tient plus de l’esprit que de la chair, v. 29, et par là préfigure celle des chrétiens, v. 28 ; cf. Rm 9.6s. Cet argument fondamental est illustré par d’autres correspondances plus artificielles.
l Selon les lois ordinaires de la nature, cf. Rm 7.5, sans une intervention spéciale de Dieu pour réaliser sa promesse.
m « car le Sinaï est en Arabie »; var. « Agar représente le Sinaï en Arabie » (ou « en langue arabe »).
n Celle du temps présent, asservie à la Loi, par opposition à la Jérusalem messianique, cf. Isa 2.2, féconde après une longue stérilité, v. 27 ; cf. Isa 54.1-6 ; Ap 21.1.
o Une fois établi le parallélisme entre Ismaël et les Juifs d’un côté, Isaac et les chrétiens de l’autre, Paul en tire deux applications nouvelles. Selon certaines traditions juives, Ismaël « persécutait » Isaac. En tout cas, selon la Bible, Sara, voyant en Ismaël un rival pour son fils, exige l’expulsion d’Agar, Gn 21.9.