5 Quiconque croit que Jésus est le Christ
est né de Dieu ;
et quiconque aime celui qui a engendré
aime celui qui est né de lui.r
r Qui aime Dieu aime aussi les enfants de Dieu. L’amour de Dieu se réalise par l’amour du prochain, critère de sa sincérité, 3.14, 17-19 ; 4.20, et premier des commandements auxquels l’amour de Dieu engage, vv. 2-3 ; cf. 2.3-5 ; 3.22-24 ; Jn 13.34 ; 15.10-14 ; Mt 22.36-40 ; Rm 13.9 ; Ga 5.14. C’est donc finalement la foi qui juge l’amour, la foi par laquelle l’homme naît de Dieu, 3.1 ; Jn 1.12.
2 Nous reconnaissons
que nous aimons les enfants de Dieu
à ce que nous aimons Dieu
et que nous pratiquons ses commandements.
3 Car l’amour de Dieu consiste
à garder ses commandements.
Et ses commandements ne sont pas pesants
4 puisque tout ce qui est né de Dieu
est vainqueur du monde.
Et telle est la victoire
qui a triomphé du monde :
notre foi.
5 Quel est le vainqueur du monde,
sinon celui qui croit que Jésus est le Fils de Dieu ?s
s Cf. Rm 1.4. Cette conclusion ressort de deux principes quiconque croit est né de Dieu, v. 1 ; ce qui est né de Dieu est vainqueur du monde, v. 4.
6 C’est lui qui est venu
par eau et par sang :t Jésus Christ,
non avec l’eau seulement
mais avec l’eau et avec le sang.
Et c’est l’Esprit qui rend témoignage,
parce que l’Esprit est la Vérité.
t L’eau et le sang qui coulèrent du côté de Jésus, lorsqu’il fut ouvert par la lance.
7 Il y en a ainsi trois à témoigner :u
u Le texte des vv. 7-8 est surchargé dans la Vulg. par une incise (ci-dessous entre parenthèses) absente des mss grecs anciens, des vieilles versions et des meilleurs mss de la Vulg., et qui semble être une glose marginale introduite plus tard dans le texte « Car il y en a trois qui témoignent (dans le ciel le Père, le Verbe et l’Esprit Saint, et ces trois sont un ; et il y en a trois qui témoignent sur terre) l’Esprit, l’eau et le sang, et ces trois sont un. »
8 l’Esprit, l’eau, le sang,
et ces trois tendent au même but.v
v Les trois témoignages convergent. Le sang et l’eau se joignent à l’Esprit, 2.20, 27 ; Jn 3.5 ; 4.1, pour témoigner, cf. Jn 3.11, en faveur de la mission du Fils qui donne la vie, v. 11 ; Jn 3.15.
9 Si nous recevons le témoignage des hommes,
le témoignage de Dieu est plus grand.
Car c’est le témoignage de Dieu,
le témoignage que Dieu a rendu à son Fils.
10 Celui qui croit au Fils de Dieu
a ce témoignage en lui.
Celui qui ne croit pas en Dieu
fait de lui un menteur,
puisqu’il ne croit pas au témoignage
que Dieu a rendu à son Fils.
11 Et voici ce témoignage :
c’est que Dieu nous a donné la vie éternelle
et que cette vie est dans son Fils.
12 Qui a le Fils a la vie ;
qui n’a pas le Fils n’a pas la vie.
13 Je vous ai écrit ces choses,
à vous qui croyez au nom du Fils de Dieu,
pour que vous sachiez
que vous avez la vie éternelle.
14 Nous avons en Dieu cette assurance
que, si nous demandons quelque chose
selon sa volonté,
il nous écoute.
w Comme dans l’évangile, cf. Jn 21, la conclusion, qui devrait terminer l’écrit, est suivie d’une note additionnelle.
15 Et si nous savons qu’il nous écoute
en tout ce que nous lui demandons,
nous savons que nous possédons
ce que nous lui avons demandé.
16 Quelqu’un voit-il son frère
commettre un péché
ne conduisant pas à la mort,
qu’il prie
et Dieu donnera la vie à ce frère.
Il ne s’agit pas de ceux qui commettent le péché
conduisant à la mort ;
car il y a un péché qui conduit à la mort,x
pour ce péché-là, je ne dis pas qu’il faut prier.
x Sur ce péché d’une gravité exceptionnelle les destinataires de l’épître étaient sans doute renseignés. Ce peut être le péché contre l’Esprit, contre la vérité, cf. Mt 12.31, ou l’apostasie des antichrists, 2.18-29 ; He 6.4-8, etc.
17 Toute iniquité est péché
mais il y a tel péché
qui ne conduit pas à la mort.y
y « qui ne conduit pas à la mort »; var. (Vulg.) « qui conduit à la mort ».
18 Nous savons que quiconque est né de Dieu
ne pèche pas ;
l’Engendréa de Dieu le garde
et le Mauvais n’a pas prise sur lui.
z Trois phrases commençant par « Nous savons » récapitulent les grandes certitudes et espérances chrétiennes développées dans l’épître.
a Jésus, cf. Jn 1.13, 18. — Var. (Vulg.) « la génération ».
19 Nous savons que nous sommes de Dieu
et que le monde entier gît au pouvoir du Mauvais.
20 Nous savons que le Fils de Dieu est venu
et qu’il nous a donné l’intelligence
afin que nous connaissions le Véritable.b
Nous sommes dans le Véritable,
dans son Fils Jésus Christ.
Celui-ci est le Dieu véritable
et la Vie éternelle.
b Dieu, le seul vrai, Jn 17.3, cf. Jn 8.31 ; 1 Th 1.9 ; Ap 3.14, et le seul véritablement connu pour ce qu’il est Vie et Amour.
21 Petits enfants,
gardez-vous des idoles...c
c Dernière adjuration provoquée par le rappel du seul Véritable. — Les « idoles », sans doute au sens métaphorique, peuvent désigner le paganisme, ou encore les « idoles du cœur » (Qumrân) qui détournent l’homme de la foi et de l’amour. — Vulg. ajoute « Amen ».