5 Quant aux temps et moments,i vous n’avez pas besoin, frères, qu’on vous en écrive.
h Reprenant les affirmations du Seigneur sur l’incertitude de la date de son Avènement dernier, Mt 24.36 ; Ac 1.7, qu’il faut attendre en veillant, Mt 24.42, 50 ; 25.13, Paul se défend de connaître ce terme. Le Jour du Seigneur, 1 Co 1.8, viendra comme un voleur, cf. Mt 24.43 ; il faut veiller, v. 6 ; cf. Rm 13.11 ; 1 Co 16.13 ; Col 4.2 ; 1 P 1.13 ; 5.8 ; Ap 3.2s ; 16.15, le temps est court, 2 Co 6.2. Bien qu’il se range d’abord par hypothèse parmi ceux qui verront ce Jour, 4.17 ; cf. 1 Co 15.51, il en vient à envisager de mourir auparavant, 2 Co 5.3 ; Ph 1.23, et met en garde ceux qui le croient imminent, 2 Th 2.1s. Les vues sur la conversion des païens, Rm 11.25, donnent même à penser que l’attente pourra être longue, cf. Mt 25.19 ; Lc 20.9 ; 2 P 3.4, 8-10.
i Expression reçue, cf. Ac 1.7, qui dit la maîtrise de Dieu sur le temps, et ses initiatives successives qui marquent les divisions de ce temps, cf. Ac 17.26.
j Si la persécution avait cessé, 2.14 ; 3.3-5, on aurait pu interpréter ceci en comprenant que la Parousie avait déjà eu lieu, secrètement. 2 Th 2.1-2 corrige cette interprétation erronée.
4 Mais vous, frères, vous n’êtes pas dans les ténèbres, de telle sorte que ce jour vous surprenne comme un voleur :k
k La mention du Jour (tout court, 1 Co 1.8) facilite le glissement du sens. La lumière et le jour, l’état de veille s’opposent aux ténèbres et à la nuit, au sommeil (qui n’est plus la mort comme en 4.13s). De même les « fils de lumière », les chrétiens, s’opposent aux « fils des ténèbres ». Cf. Jn 8.12 ; Ph 2.15.
7 Ceux qui dorment dorment la nuit, ceux qui s’enivrent s’enivrent la nuit.
l Ceci peut également être interprété de façon gravement erronée en lisant le v. 10 à la lumière du v. 6, on peut tirer du v. 9 l’idée que les croyants étaient prédestinés au salut, et pouvaient donc faire tout ce qu’ils voulaient impunément. 2 Th 2.13—3.15 rectifie cette mauvaise interprétation.
m Nouveau rappel très concis de la prédication de Paul Dieu nous sauve par Jésus Christ mort pour nous. — « Éveillés ou endormis » signifie de nouveau « vivants ou morts », comme en 4.14-17 tous les fidèles auront part au salut final.
12 Nous vous demandons, frères, d’avoir de la considération pour ceux qui se donnent de la peine au milieu de vous, qui veillent sur vous dans le Seigneur et qui vous reprennent.n
n Nous ne savons pas grand-chose de ces supérieurs leur dévouement exercé au nom du Christ leur mérite estime et charité (précision ajoutée à 3.12).
14 Nous vous y engageons, frères, reprenez les désordonnés, encouragez les craintifs, soutenez les faibles, ayez de la patience envers tous.
16 Restez toujours joyeux.
o Ce très bref conseil de prier « sans interruption » a exercé une immense influence sur la spiritualité chrétienne. Cf. 1.2 ; 2.13 ; Lc 18.1 ; Rm 1.10 ; 12.12 ; Ep 6.18 ; Ph 1.3-4 ; 4.6 ; Col 1.3 ; 4.2 ; 2 Th 1.11 ; 1 Tm 2.8 ; 5.5 ; 2 Tm 1.3, etc.
19 N’éteignez pas l’Esprit,p
p Le don de l’Esprit, 4.8, est un trait du temps messianique, mais le discernement de ce qu’il inspire est l’un de ses dons, 1 Co 12.10 ; 14.29 ; 1 Jn 4.1 ; cf. 2 Th 2.2. Voir 1 Co 12.1.
23 Que le Dieu de la paix lui-même vous sanctifie totalement, et que votre être entier, l’esprit, l’âme et le corps,q soit gardé sans reproche à l’Avènement de notre Seigneur Jésus Christ.
q Cette division tripartite de l’homme est unique chez Paul, qui n’a d’ailleurs pas d’« anthropologie » systématique et parfaitement cohérente. Outre le corps, Rm 7.24, et l’âme, 1 Co 15.44, on voit apparaître ici l’esprit qui peut être soit le principe divin de la vie nouvelle dans le Christ, Rm 5.5, soit plutôt la partie la plus haute de l’homme, ouverte elle-même a l’influence de l’Esprit, Rm 1.9. L’accent est mis sur la totalité des effets de l’action sanctifiante de Dieu, 3.13 ; 4.3, effet de sa fidélité.
25 Frères, priez vous aussi pour nous.
r Add. (Vulg) « saints ». Première mention de la lecture publique d’une lettre d’apôtre, probablement au cours d’assemblées liturgiques. Col 4.16 demande aussi qu’on transmette les lettres à d’autres Églises. Peu à peu les Églises placeront des écrits apostoliques à côté des évangiles et des Écritures, 2 P 3.15-16 ; cf. 1 M 12.9 ; 1 Tm 5.18-19.
28 Que la grâce de notre Seigneur Jésus Christ soit avec vous.s
s Add. (Vulg.) « Amen ».