5 Or il advint, comme la foule le serrait de près et écoutait la parole de Dieu, tandis que lui se tenait sur le bord du lac de Gennésaret,
b a groupé dans ce récit : 1° une description des lieux et une prédication de Jésus, vv. 1-3, qui rappellent Mc 4.1-2 et Mc 1.16, 19 ; 2° l’histoire d’une pêche miraculeuse, vv. 4-10a, qui ressemble à Jn 21.4-11 ; 3° l’appel de Simon, vv. 10b-11, apparenté à Mc 1.17, 20. En racontant la vocation des premiers disciples après une période d’enseignements et de miracles, a voulu rendre plus vraisemblable leur réponse immédiate à l’appel.
4 Quand il eut cessé de parler, il dit à Simon : « Avance en eau profonde, et lâchez vos filets pour la pêche. »
8 À cette vue, Simon-Pierrec se jeta aux genoux de Jésus, en disant : « Éloigne-toi de moi, Seigneur, car je suis un homme pécheur ! »
c En fait, Jésus ne donnera à Simon le surnom de Pierre que plus tard, 6.14. C’est donc une anticipation littéraire, et de caractère johannique (comme la pêche miraculeuse ?), car l’expression « Simon-Pierre », sauf ce cas de et Mt 16.16, ne se rencontre que chez Jean, 17 fois, Jn 1.40 ; 6.8, 68, etc. ; Jn 21.2, 3, 7, 11.
d Les « associés » du v. 7. Si André n’est pas nommé, c’est qu’il est dans la barque de Simon (voir les pluriels des vv. 5, 6, 7), lequel retient toute l’attention de Luc.
12 Et il advint, comme il était dans une ville, qu’il y avait un homme plein de lèpre. À la vue de Jésus, il tomba sur la face et le pria en disant : « Seigneur, si tu le veux, tu peux me purifier. »
15 Or, la nouvelle se répandait de plus en plus à son sujet, et des foules nombreuses s’assemblaient pour l’entendre et se faire guérir de leurs maladies.
16 Mais lui se tenait retiré dans les déserts et priait.
17 Et il advint, un jour qu’il était en train d’enseigner, qu’il y avait, assis, des Pharisiens et des docteurs de la Loi venus de tous les villages de Galilée, de Judée, et de Jérusalem ; et la puissance du Seigneure lui faisait opérer des guérisons.
e C’est-à-dire de Dieu. Cf. Ac 2.22 ; 10.38.
f La terrasse palestinienne de Mc 2.4 devient chez Luc un toit de maison gréco-romaine.
21 Les scribes et les Pharisiens se mirent à penser : « Qui est-il celui-là, qui profère des blasphèmes ? Qui peut remettre les péchés, sinon Dieu seul ? »
26 Tous furent alors saisis de stupeur et ils glorifiaient Dieu. Ils furent remplis de crainte et ils disaient : « Nous avons vu d’étranges choses aujourd’hui ! »
27 Après cela il sortit, remarqua un publicain du nom de Lévi assis au bureau de la douane, et il lui dit : « Suis-moi. »
29 Lévi lui fit un grand festin dans sa maison, et il y avait une foule nombreuse de publicains et d’autres gens qui se trouvaient à table avec eux.
33 Mais eux lui dirent : « Les disciples de Jean jeûnent fréquemment et font des prières, ceux des Pharisiens pareillement, et les tiens mangent et boivent ! »
36 Il leur disait encore une parabole : « Personne ne déchire une pièce d’un vêtement neuf pour la rajouter à un vieux vêtement ; autrement, on aura déchiré le neuf, et la pièce prise au neuf jurera avec le vieux.
37 « Personne non plus ne met du vin nouveau dans des outres vieilles ; autrement, le vin nouveau fera éclater les outres, et il se répandra et les outres seront perdues.
39 Et personne, après avoir bu du vin vieux, n’en veut du nouveau. On dit en effet : C’est le vieux qui est bon. »g
g Le vin nouveau qu’offre Jésus n’est pas du goût de ceux qui ont bu le vin vieux de la Loi. Ce dernier propos, propre à Luc, reflète peut-être l’expérience de Luc, disciple de Paul qui connaît les difficultés de la mission auprès des juifs, cf. Ac 13.5.