5 Alors Tobie répondit à son père Tobit : « Je ferai, père, tout ce que tu m’as commandé.
3 Alors Tobit répondit à son fils Tobie : « Nous avons échangé nos signatures sur un billet, et je l’ai coupé en deux pour que nous en ayons chacun la moitié. J’ai pris l’une,x et j’ai mis l’autre avec l’argent. Dire que cela fait vingt ans que j’ai mis cet argent en dépôt ! Maintenant, mon enfant, cherche-toi quelqu’un de sérieux pour compagnon de voyage, il sera à nos frais jusqu’à ton retour ; et puis va toucher cet argent chez Gabaël. »
x « j’ai pris l’une » ajouté avec Vet. Lat.
4 Tobie sortit, en quête d’un bon guide capable de venir avec lui en Médie. Dehors, il trouva Raphaël, l’ange,y debout face à lui, sans se douter que c’était un ange de Dieu.
y Mis à part « l’Ange de Yahvé » ou « l’Ange de Dieu », qui, dans les textes anciens, désigne l’apparence visible de Dieu, cf. Gn 16.7, les anges sont des créatures distinctes de Dieu et inférieures à lui, les membres de sa cour céleste (appelés « fils de Dieu », Jb 1.6 ; cf. Ps 29.1, « saints », Jb 5.1, « armée du ciel » 1 R 22.19 ; Ne 9.6 ; Ps 103.21 ; 148.2). Le prologue de Job évoque leur assemblée, Jb 1.6 ; 2.1, d’où partent les messagers (c’est le sens du mot « ange ») que Dieu envoie sur terre. Ce sont tantôt des anges de destruction, cf. Ex 12.23 ; 2 R 19.35 ; Ez 9.1 ; Ps 78.49, tantôt des anges gardiens des nations et des individus, cf. Ex 23.20 ; Dn 10.13. Raphaël est envoyé comme guide de Tobie, 3.17, cf. Gn 24.7. Sur le rôle intermédiaire des anges dans la prophétie, voir Ez 40.3. La doctrine se développera dans le judaïsme et dans le NT.
z « Rhagès (de Médie) » Vet. Lat., cf. 1.14 ; 4.1 ; « Ecbatane (de Médie) » S.
a Géographie peu exacte ; Ecbatane, aujourd’hui Hamadan, est assez éloignée de Rhagès, aujourd’hui Raï, près de Téhéran. Mais l’auteur ne se soucie pas de précision, il veut seulement situer son récit dans une région lointaine.
9 Tobie alla prévenir son père qu’il avait trouvé quelqu’un de leurs frères israélites. Et le père dit : « Présente-le-moi, que je m’informe de sa famille et de sa tribu. Il faut voir si l’on peut compter sur lui pour t’accompagner, mon enfant. » Tobie sortit donc l’appeler : « Mon ami, dit-il, mon père te demande. »
10 L’ange entra dans la maison. Tobit salua le premier, et l’autre lui répondit par des souhaits de bonheur. Tobit reprit : « Puis-je encore avoir du bonheur ? Je suis un aveugle, je ne vois plus l’éclat du ciel, je suis plongé dans l’obscurité, comme les morts qui ne contemplent plus la lumière. Je suis un enterré vivant, j’entends la voix des gens sans les voir. » L’ange lui dit : « Aie confiance, Dieu ne tardera pas à te guérir. Aie confiance ! » Tobit lui dit : « Mon fils Tobie désire aller en Médie. Veux-tu te joindre à lui comme guide ? Frère, je te paierai. » Il répondit : « Je veux bien l’accompagner, je sais tous les chemins, je suis souvent allé en Médie, j’en ai traversé toutes les plaines et les montagnes, et j’en connais toutes les pistes. »
15 Il poursuivit : « Je t’engage pour une drachme par jour, avec ton entretien, comme pour mon fils. Voyage donc avec mon fils,
Tobie sortit pour se mettre en route, et il embrassa son père et sa mère. Tobit lui dit : « Bon voyage ! »
b « l’argent » conj. ; « l’argent à l’argent » grec. — Ce v. difficile déroute les traducteurs. On pourrait aussi comprendre « Que l’argent (de là-bas) ne s’ajoute pas à l’argent (d’ici) mais qu’il soit la rançon de notre enfant »; ou bien, en corrigeant « Que l’argent ne passe pas avant le fils, mais qu’il soit sans valeur à côté de notre enfant. » Cette idée que l’argent ne doit pas passer avant l’enfant semble bien suggérée par le contexte.
c Même nom donné à l’épouse ou à la fiancée en 8.4, 7, 21 et en Ct 4.9s ; 5.1, 2 ; cf. 8.1.
23 Et elle cessa de pleurer.