6 Quand l’un de vous a un différend avec un autre, ose-t-il bien aller en justice devant les injustes,o et non devant les saints ?
n Dans tout ce passage, Paul reproche aux Corinthiens d’étaler leurs discordes devant les païens au lieu de les régler pacifiquement entre eux et ainsi démontrer la puissance de la grâce.
o Les magistrats non chrétiens.
p Avec le Christ, juge souverain du monde.
q Si les « spirituels » à Corinthe regardaient avec hauteur les « psychiques » de la communauté, 2.14-15, ils méprisaient certainement tous ceux qui n’étaient pas membres de l’Église.
9 Ne savez-vous pas que les injustes n’hériteront pas du Royaume de Dieu ? Ne vous y trompez pas ! Ni impudiques, ni idolâtres, ni adultères, ni dépravés, ni gens de mœurs infâmes,
r Cf. 15.50 ; Ga 5.21 ; Ép 5.5 ; Ap 21.8 ; 22.15.
s Noter la présentation trinitaire de la pensée, cf. 2 Co 13.13.
12 « Tout m’est permis »; mais tout n’est pas profitable.t « Tout m’est permis »; mais je ne me laisserai, moi, dominer par rien.
t Cette phrase résume toute la morale paulinienne il ne s’agit plus de savoir ce qui est permis et ce qui est défendu, mais de déterminer ce qui favorise ou compromet la croissance de l’homme nouveau régénéré dans le Christ. Cf. Rm 6.15.
u Ce sont les Corinthiens qui parlent.
v Paul combat une opinion selon laquelle il n’y a aucune différence entre les besoins alimentaires et la vie sexuelle. Il répond les premiers sont liés au monde présent et disparaîtront avec lui (v. 13) ; mais, cf. 10.31, la vie sexuelle engage l’appartenance au Christ et doit être celle qui convient à un membre du Christ, vv. 15-17, cf. Ep 5.21-33.
w La Résurrection prouve l’importance du corps, qui n’est pas niée par la mort.
15 Ne savez-vous pas que vos corps sont des membres du Christ ? Et j’irais prendre les membres du Christ pour en faire des membres de prostituée ! Jamais de la vie !
x On attendrait un seul corps. Paul veut éviter que le réalisme physique de l’union au Christ (v. 15) soit compris de façon trop grossière.
18 Fuyez la fornication ! « Tout péché que l’homme peut commettre est extérieur à son corps »;y celui qui fornique, lui, pèche contre son propre corps.z
y Pour ceux qui, à Corinthe, n’attribuaient au corps aucune valeur permanente, 6.13, aucune action corporelle n’avait d’incidence morale. Le péché n’était possible qu’à un niveau de motivation et d’intention spirituelles.
z La finalité sexuelle du corps est de permettre que deux êtres n’en fassent plus qu’un, 6.16.
19 Ou bien ne savez-vous pas que votre corps est un templea du Saint Esprit, qui est en vous et que vous tenez de Dieu ? Et que vous ne vous appartenez pas ?
a Cf. 3.16 ; Jn 2.21 ; Ap 21.22.
20 Vous avez été bel et bien achetés !b Glorifiez donc Dieu dans votre corps.
b Littéralement « Vous avez été rachetés pour un prix. » Cf. Rm 3.24.