8 Il n’y a donc plus maintenant de condamnation pour ceux qui sont dans le Christ Jésus.
w Var. : « m’a affranchi », « nous a affranchis ».
x Au régime du péché et de la mort, Paul oppose le régime nouveau de l’Esprit, cf. 3.27. Le mot « esprit » désigne ici, soit la personne même du Saint Esprit (plus nettement au v. 9), soit l’esprit de l’homme renouvelé par cette présence, cf. 5.5 et 1.9.
y La Loi mosaïque, norme de conduite, n’était pas un principe de salut, 7.7. Seul le Christ détruisant la « chair » en sa personne, par sa mort, a pu détruire le péché qui y régnait.
z Ce précepte de la Loi, que seule l’union au Christ par la foi permet d’accomplir, se résume dans le commandement de l’amour, cf. 13.10 ; Ga 5.14 et déjà Mt 22.40. Voir 7.7.
5 En effet, ceux qui vivent selon la chair désirent ce qui est charnel ; ceux qui vivent selon l’esprit, ce qui est spirituel.
a En raison du péché, 5.12, le corps est destiné à la mort physique et il est instrument de mort spirituelle ; mais l’Esprit est vie, puissance de résurrection, voir note suivante.
b La résurrection des chrétiens est en étroite dépendance de celle du Christ, 1 Th 4.14 ; 1 Co 6.14 ; 15.20s ; 2 Co 4.14 ; 13.4 ; 6.5 ; Ep 2.6 ; Col 1.18 ; 2.12s ; 2 Tm 2.11. C’est par la même puissance et le même don de l’Esprit, cf. 1.4, que le Père les ressuscitera à leur tour. Cette œuvre se prépare dès maintenant dans une vie nouvelle qui fait d’eux des fils (v. 14) à l’image du Fils, 8.29, incorporation au Christ ressuscité qui s’accomplit par la foi, 1.16, et le baptême, 6.4.
12 Ainsi donc, mes frères, nous sommes débiteurs, mais non point envers la chair pour devoir vivre selon la chair.
14 En effet, tous ceux qu’anime l’Esprit de Dieu sont fils de Dieu.c
c Plus que simple « maître intérieur », l’Esprit est le principe d’une vie proprement divine dans le Christ, cf. 5.5 ; Ga 2.20.
d La prière même du Christ à Gethsémani, Mc 14.36.
16 L’Esprit en personne se joint à notre esprit pour attestere que nous sommes enfants de Dieu.
e Ou (Vulg.) : « atteste à notre esprit ».
18 J’estime en effet que les souffrances du temps présent ne sont pas à comparer à la gloire qui doit se révéler en nous.
f Le monde matériel, créé pour l’homme, en partage la destinée. Maudit en raison du péché de l’homme, Gn 3.17, il se trouve actuellement dans un état violent : « vanité », v. 19, qualité d’ordre moral liée au péché de l’homme, « servitude de la corruption », v. 21, qualité d’ordre physique. Mais comme le corps de l’homme, destiné à la gloire, il est objet de rédemption, vv. 21, 23 ; il participera lui aussi à la « liberté » de l’état glorieux, vv. 21, 23. La philosophie grecque voulait libérer l’esprit de la matière considérée comme mauvaise ; le christianisme libère la matière elle-même. Même extension du salut au monde non humain (spécialement au monde angélique) en Col 1.20 ; Ep 1.10 ; 2 P 3.13 ; Ap 21.1-5. Sur la création nouvelle, cf. 2 Co 5.17.
g C’est-à-dire probablement l’homme par son péché. Ou : Dieu par son autorité vengeresse ; ou encore : Dieu comme Créateur.
h Add. : « de l’adoption filiale », qui devrait revêtir ici un sens eschatologique, mais voir v. 15.
i Littéralement : C’est en espérant (par mode d’espérance), que nous sommes sauvés. Le salut est eschatologique, cf. 5.1-11.
26 Pareillement l’Esprit vient au secours de notre faiblesse ; car nous ne savons que demander pour prier comme il faut ; mais l’Esprit lui-même intercède pour nous en des gémissements ineffables,
j À la suite de Jésus, Mt 6.5 ; 14.23, et conformément à l’usage des premiers chrétiens, Ac 2.42, Paul recommande souvent de prier sans cesse, 12.12 ; Ep 6.18 ; Ph 4.6 ; Col 4.2 ; 1 Th 5.17 ; 1 Tm 2.8 ; 5.5 ; cf. 1 Co 7.5. Il prie lui-même sans relâche pour ses fidèles, Ep 1.16 ; Ph 1.4 ; Col 1.3, 9 ; 1 Th 1.2 ; 3.10 ; 2 Th 1.11 ; Phm 4, de même qu’il leur demande de prier pour lui, 15.30 ; 2 Co 1.11 ; Ep 6.19 ; Ph 1.19 ; Col 4.3 ; 1 Th 5.25 ; 2 Th 3.1 ; Phm 22 ; He 13.18, et les uns pour les autres, 2 Co 9.14 ; Ep 6.18. Sur la prière pour les frères pécheurs et malades, cf. 1 Jn 5.16 ; Jc 5.13-16. Outre les grâces de progrès spirituel, ces prières demandent l’éloignement des obstacles extérieurs, 1 Th 2.18 ; 3.10 ; 1.10, et intérieurs, 2 Co 12.8-9, ainsi que le bien de l’ordre social, 1 Tm 2.1-2. Paul insiste beaucoup sur la prière d’action de grâces, 2 Co 1.11 ; Ep 5.4 ; Ph 4.6 ; Col 2.7 ; 4.2 ; 1 Th 5.18 ; 1 Tm 2.1, qui doit accompagner toute action, Ep 5.20 ; Col 3.17, en particulier les repas, 14.6 ; 1 Co 10.31 ; 1 Tm 4.3-5 ; lui-même commence par elle toutes ses lettres, 1.8, etc., et veut qu’elle pénètre les relations des chrétiens entre eux, 1 Co 14.17 ; 2 Co 1.11 ; 4.15 ; 9.11-12. La prière d’eucharistie et de louange est l’âme des assemblées liturgiques, 1 Co 11-14, où les frères s’édifient mutuellement par des cantiques inspirés, Ep 5.19 ; Col 3.16. Car la prière chrétienne a sa source dans l’Esprit Saint : plutôt que de reprendre les thèmes sapientiels traditionnels sur les conditions et l’efficacité de la prière, cf. Jc 1.5-8 ; 4.2-3 ; 5.16-18 ; 1 Jn 3.22 ; 5.14-16, Paul la garantit par la présence de l’Esprit du Christ dans le chrétien, qui le fait prier comme un fils, 8.15, 26-27 ; Ga 4.6 ; cf. Ep 6.18 ; Jude 20, tandis que le Christ lui-même, à la droite de Dieu, intercède pour nous, 8.34 ; cf. He 7.25 ; 1 Jn 2.1. Aussi le Père exauce-t-il avec surabondance, Ep 3.20. Les chrétiens sont ceux qui invoquent le nom de Jésus Christ, 1 Co 1.2 ; cf. 10.9-13 ; 2 Tm 2.22 ; Jc 2.7 ; Ac 2.21 ; 9.14, 21 ; Ac 22.16. Sur l’attitude extérieure dans la prière, cf. 1 Co 11.4-16 ; 1 Tm 2.8.
28 Et nous savons qu’avec ceux qui l’aiment, Dieu collabore en tout pour leur bien, avec ceux qu’il a appelés selon son dessein.k
k Var. (Vulg.) : « nous savons que pour ceux qui aiment Dieu, tout concourt au bien, pour ceux... »
l Image de Dieu dans la première création, Col 1.15, cf. He 1.3, le Christ est venu, par une nouvelle création, 2 Co 5.17, rendre à l’humanité déchue l’éclat de cette image divine que le péché avait terni, Gn 1.26 ; 3.22-24 ; 5.12. Il le fait en lui imprimant l’image plus belle de fils de Dieu (ici), qui rétablit l’« homme nouveau » dans la rectitude du jugement moral, Col 3.10, et lui rend le droit à la gloire que le péché avait fait perdre, 3.23. Cette gloire que le Christ possède en propre comme Image de Dieu, 2 Co 4.4, pénètre de plus en plus le chrétien, 2 Co 3.18, jusqu’au jour où son corps même en sera revêtu à l’image de l’homme « céleste », 1 Co 15.49.
m Dieu a tout ordonné à la gloire qu’il destine à ses élus, gloire pour laquelle ils sont appelés à la foi et justifiés par le baptême et dont ils sont déjà, comme par anticipation, revêtus.
31 Que dire après cela ? Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ?
35 Qui nous séparera de l’amour du Christ ? la tribulation, l’angoisse, la persécution, la faim, la nudité, les périls, le glaive ?
38 Oui, j’en ai l’assurance, ni mort ni vie, ni anges ni principautés, ni présent ni avenir, ni puissances,
n « Puissances », « hauteur », « profondeur » désignent sans doute les forces mystérieuses du cosmos, plus ou moins hostiles à l’homme selon la conception des anciens. Cf. Ep 1.21 ; 3.18.