C.I. Scofield

Apocalypse 13.1

Puis je vis monter

♦ Tandis que le voile se lève sur la condition de la terre à la fin de cette dispensation, les faits suivants apparaissent comme déterminants :

  1. Satan donne sa puissance au dictateur mondial : la Bête qui monte de la mer (v. 1, 4) ;
  2. les hommes adorent ce dictateur, de même que son image (v. 4, 8, 12, 15) ;
  3. les hommes reconnaissent son pouvoir militaire absolu (v. 4) ;
  4. Antéchrist exerce une domination universelle (v. 7) ;
  5. Antéchrist persécute ceux qui croient en Christ (v. 6, 7).

La deuxième Bête (Apocalypse 13.11–18) est décrite :

  1. dans son pouvoir de séduction (v. 13, 14) ;
  2. dans son autorité dictatoriale sur le monde économique (v. 16–17).

une bête

La Bête : Apocalypse 19.20, note

bête

Antéchrist. SOMMAIRE : « La Bête qui monte de la mer » a été fréquemment identifiée à Antéchrist. Selon les Écritures, il y aura plusieurs antéchrists (1 Jean 2.18), et ceux qui sont conduits par « l'esprit d'Antéchrist » (1 Jean 4.3) précèdent l'Antéchrist et lui préparent le chemin. La caractéristique majeure de tous ces antéchrists est la négation de l'incarnation du Fils éternel de Dieu (Jean 1.14 ; 2 Jean 7 ; voir Matthieu 1.6 ; Apocalypse 13.11, notes). C'est le quatrième animal de la prophétie de Daniel (voir Daniel 7.26, note). L'interprétation des dix cornes est donnée en Daniel 7.24 et Apocalypse 17.12 ; il s'agit de dix rois ; toute cette vision montre la puissance des nations dans son ultime manifestation : la renaissance de l'ancien Empire romain sous la forme d'une confédération de dix nations. L'influence de cette confédération dépassera de toute évidence les frontières de l'ancien Empire romain ; Antéchrist aura une suprématie universelle (v. 8). A titre indicatif, Apocalypse 17.1–7 mentionne une femme vêtue de pourpre et d'écarlate assise sur une bête écarlate. Cette femme représente Babylone, la chrétienté apostate (voir Apocalypse 18.2, note), et la Bête écarlate symbolise la souveraineté politique mondiale dans sa manifestation finale. La femme étant portée par la Bête, où l'une va, l'autre va également ; cet empire englobera surtout les zones d'influence de la chrétienté.

Apocalypse 13.1–3 se rapporte à l'empire des dix rois ; Apocalypse 13.4–10 parle de son chef, appelé avec réalisme « la Bête » (voir Apocalypse 19.20, note).

Note des éditeurs : Alors que l'anglais distingue les appellations Antéchrist (avant Christ) et Antichrist (contre Christ), nous nous conformons, dans cette édition de la Bible, à l'usage français où le terme Antéchrist recouvre les deux significations.