12 Or, si l’on proclame que le Christ est ressuscité des morts, comment certains parmi vous peuvent-ils dire qu’il n’y a pas de résurrection des morts ?
13 S’il n’y a pas de résurrection des morts, le Christ non plus n’est pas ressuscité.z
z Si l’on nie la résurrection des morts, on nie aussi le cas particulier qu’est la résurrection du Christ. Autre interprétation la résurrection du Christ n’a de sens que comme prémices de la nôtre. Si celle-ci est niée, celle du Christ n’a plus de sens. Mais cette considération n’intervient qu’au v. 20.
a Tous les aspects du message chrétien et de la foi qui lui correspond n’ont de sens que par rapport à la réalité centrale le Christ ressuscité. Sans elle, tout s’effondre.
b Car ce qui fait disparaître le péché, c’est la vie nouvelle, participation à la vie du Christ ressuscité cf. Rm 6.8-10 ; 8.2.
c Renoncer aux jouissances du temps présent est une duperie, si la mort est une fin définitive. L’immortalité de l’âme n’est pas envisagée hors de la perspective de la résurrection de la chair.
20 Mais non ; le Christ est ressuscité d’entre les morts, prémices de ceux qui se sont endormis.
d La perspective n’est pas seulement physique et biologique, mais englobe tout l’homme mort spirituelle du péché, vie ressuscitée dans la justice et l’amour. On remarquera que la perspective de Paul n’inclut pas la résurrection des pécheurs, affirmée en Jn 5.29 ; Ac 24.15 ; cf. Dn 12.2.
e Terme d’origine hellénistique et reçu dans le christianisme primitif pour désigner le glorieux avènement du Christ en son « Jour », 1.8, à la fin des temps, Mt 24.3 ; cf. encore 1 Th 2.19 ; 3.13 ; 4.15 ; 5.23 ; 2 Th 2.1 ; Jc 5.7, 8 ; 2 P 1.16 ; 3.4, 12 ; 1 Jn 2.28. En 2 Th 2.8, 9, ce mot est appliqué à la venue de l’Impie. Comparer les termes analogues de « Révélation », 1.7, et d’« Apparition », 1 Tm 6.14.
f Toutes les puissances hostiles au règne de Dieu, cf. 2.6 ; Ep 1.21 ; Col 1.16 ; 2.15 ; 1 P 3.22.
g Une fois « tout mis sous ses pieds », Jésus se présentera devant son Père pour lui rendre compte de sa mission accomplie. On traduit aussi, à tort « Mais lorsque l’Écriture dit que tout lui a été soumis... »
29 Autrement, que feront « ceux qui se seront épuisés pour des morts » ?h Si ceux qui sont réellement morts ne ressuscitent pas, pourquoi s’épuiser pour eux ?i
h La traduction courante (« Autrement, que gagneraient ceux qui se font baptiser pour les morts ? ») évoque une pratique sans autre attestation et qui contredit la théologie baptismale de Paul ; en effet, les morts ne peuvent pas faire l’acte de foi que réclame Rm 10.9. Il semble donc préférable de donner à baptizein un sens plus proche de son sens premier, cf. Mc 10.38. Comme Jésus, Paul et ses compagnons sont « plongés » dans un abîme de souffrances qui ne se justifie que si ceux pour qui les apôtres se sont donné tant de mal (se sont « épuisés ») sont destinés à la vie.
i Certains Corinthiens reprochaient à Paul de travailler si dur qu’il se tuait à la tâche pour ceux qui étaient « morts » spirituellement ou existentiellement, 2 Co 2.16. Paul transforme l’objection en argument en faveur de la résurrection. Continuerait-il à souffrir, 2 Co 11.23, s’il n’était absolument convaincu que ceux qui sont physiquement morts se relèveront ?
j Il s’agit d’une métaphore, Ps 22.1 ; 1 M 2.60 ; 2 Tm 4.17. Cette épreuve ne nous est pas connue autrement, mais cf. 2 Co 1.8-9.
k Cf. Qo 9.7-10. Il y a là une certaine exagération oratoire. On peut renoncer aux jouissances matérielles pour des motifs purement humains. Paul vient lui-même de le dire, 9.25.
l Vers du poète Ménandre, peut-être devenu dicton populaire.
34 Dégrisez-vous, comme il sied, et ne péchez pas ; car il en est parmi vous qui ignorent tout de Dieu. Je le dis à votre honte.