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Bible de Jérusalem

1 Maccabées 1.11-15

11 En ces jours-là surgit d’Israël une génération de vauriensg qui séduisirent beaucoup de personnes en disant : « Allons, faisons alliance avec les nations qui nous entourent, car depuis que nous nous sommes séparés d’elles, bien des maux nous sont advenus. »

g Littéralement « transgresseurs de la Loi », expression qui, dans les LXX, traduit généralement l’hébr. « fils de Bélial », Dt 3.14, etc.

12 Ce discours leur parut bon. 13 Plusieurs parmi le peuple s’empressèrent d’aller trouver le roi, qui leur donna l’autorisation d’observer les coutumes païennes.h

h Littéralement « des nations » ; c’est l’équivalent du mot hébreu goyim qui désigne souvent les nations païennes, par opposition au « peuple (d’Israël) » `am (avec pourtant des exceptions, 3.59 ; 8.23s ; 9.29, cf. Gn 12.2 ; Ex 32.10, etc.).

14 Ils construisirent donc un gymnase à Jérusalem, selon les usages des nations, 15 se refirent des prépuces et renièrent l’alliance sainte pour s’associer aux nations. Ils se vendirent pour faire le mal.i

i La religion, la Loi, les coutumes faisaient des Juifs un groupe séparé, un corps étranger dans le monde oriental, unifié et hellénisé depuis la conquête d’Alexandre. L’assimilation, qui donnait les avantages humains de la civilisation nouvelle, ne pouvait se faire qu’en brisant les cadres qui assuraient la fidélité de la foi. Les innovations ne s’identifiaient pas encore aux pratiques idolâtriques que le roi imposera sept ans plus tard, mais elles multipliaient les occasions d’y prendre part. C’est le drame sous-jacent aux deux livres des Maccabées. Ce mouvement des Juifs philhellènes ne pouvait que trouver un appui auprès d’Antiochus Épiphane, fervent de la culture grecque, cf. vv. 41-51.

1 Maccabées 1.43

43 Beaucoup d’Israélites firent bon accueil à son culte, sacrifiant aux idoles et profanant le sabbat.

1 Maccabées 1.52

52 Beaucoup de gens du peuple se rallièrent à eux, quiconque en somme abandonnait la Loi. Ils firent du mal dans le pays.