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Bible de Jérusalem

1 Maccabées 1.12-15

12 Ce discours leur parut bon. 13 Plusieurs parmi le peuple s’empressèrent d’aller trouver le roi, qui leur donna l’autorisation d’observer les coutumes païennes.h

h Littéralement « des nations » ; c’est l’équivalent du mot hébreu goyim qui désigne souvent les nations païennes, par opposition au « peuple (d’Israël) » `am (avec pourtant des exceptions, 3.59 ; 8.23s ; 9.29, cf. Gn 12.2 ; Ex 32.10, etc.).

14 Ils construisirent donc un gymnase à Jérusalem, selon les usages des nations, 15 se refirent des prépuces et renièrent l’alliance sainte pour s’associer aux nations. Ils se vendirent pour faire le mal.i

i La religion, la Loi, les coutumes faisaient des Juifs un groupe séparé, un corps étranger dans le monde oriental, unifié et hellénisé depuis la conquête d’Alexandre. L’assimilation, qui donnait les avantages humains de la civilisation nouvelle, ne pouvait se faire qu’en brisant les cadres qui assuraient la fidélité de la foi. Les innovations ne s’identifiaient pas encore aux pratiques idolâtriques que le roi imposera sept ans plus tard, mais elles multipliaient les occasions d’y prendre part. C’est le drame sous-jacent aux deux livres des Maccabées. Ce mouvement des Juifs philhellènes ne pouvait que trouver un appui auprès d’Antiochus Épiphane, fervent de la culture grecque, cf. vv. 41-51.