s Le Christ est mort pour tous, c’est-à-dire au nom de tous, comme chef représentant l’humanité tout entière. Mais ce qui a valeur aux yeux de Dieu dans cette mort, c’est l’obéissance d’amour qu’elle manifeste, le sacrifice d’une vie entièrement donnée, Rm 5.19 ; Ph 2.8 ; cf. Lc 22.42 ; Jn 15.13 ; He 10.9-10. Les fidèles rendus participants à cette mort par le baptême, Rm 6.3-6, doivent ratifier cette oblation du Christ par leur vie (ici, v. 15, et Rm 6.8-11).
15 Et il est mort pour tous, afin que les vivants ne vivent plus pour eux-mêmes, mais pour celui qui est mort et ressuscité pour eux.
16 Ainsi donc, désormais nous ne connaissons personne selon la chair. Même si nous avons connu le Christ selon la chair,t maintenant ce n’est plus ainsi que nous le connaissons.
t Paul oppose sa présente connaissance du Christ comme sauveur avec celle qu’il avait lorsqu’il persécutait l’Église et qu’il le considérait comme un maître trompeur qui égarait les juifs.
u Le centre de cette « nouvelle création », ici et Ga 6.15, — qui intéresse tout l’univers, Col 1.19s ; cf. 2 P 3.13 ; Ap 21.1, — est l’« homme nouveau » créé dans le Christ, Ep 2.15, pour une vie nouvelle, Rm 6.4, de justice et de sainteté, Ep 2.10 ; 4.24 ; Col 3.10. Comparer la nouvelle naissance du baptême, Rm 6.4.
v Littéralement « les (choses) anciennes ont disparu, voici, des (choses) nouvelles sont là ». Var. « toutes les (choses) sont nouvelles ».
w Dieu a rendu le Christ solidaire de l’humanité pécheresse afin de rendre les hommes solidaires de son obéissance et de sa justice, cf. 2 Co 5.14 ; Rm 5.19. Peut-être « péché » est-il pris ici au sens de « sacrifice/victime pour le péché », le même mot hébreu hatta’t pouvant avoir ces deux sens, cf. Lv 4.1-5.13.